Ephrem, écrits - 2. Sur le second avènement de notre Seigneur Jésus Christ.


HOMÉLIE SUR LA DIVINE TRANSFIGURATION de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ

Du champ, la réjouissance de la moisson; de la vigne les fruits délectables; et des divines Écritures, l'enseignement vivifiant. Le champ a un temps pour la moisson, la vigne a un temps pour la vendange, mais l'Écriture lue en tout temps répand un enseignement vivifiant. Le champ reste nu après la moisson, la vigne est amoindrie après la vendange; mais l'Écriture est chaque jour moissonnée, et les épis de ce qui est interprété en elle ne manquent pas; chaque jour elle est vendangée, et en elle, les grappes de l'espérance ne s'épuisent pas.

Approchons-nous donc de ce champ, jouissons de ses ruisseaux vivifiants, et moissonnons en elle des épis de vie, les paroles de Notre Seigneur Jésus Christ, qui dit à ses disciples: "Quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point qu'ils n'aient vu le Fils de l'homme venir dans son règne (Mt 16,28), et "Six jours après, Jésus prit avec Lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les conduisit à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux; son Visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière" (Mt 17,1-2). Les hommes dont Il avait dit qu'ils ne verront pas la mort jusqu'à ce qu'ils voient la marque de sa venue sont ceux qu'Il a pris et emmenés sur la montagne; et il leur a montré comment Il viendrait au dernier jour, dans la Gloire de sa Divinité et dans le Corps de son humanité.

Il les conduisit sur la montagne pour leur montrer qui est le Fils. En effet, quand il leur avait demandé que disent les hommes qu'est le Fils de l'homme, ils lui dirent: "Les uns Élie, les autres Jérémie ou l'un des prophètes." C'est pourquoi Il les a conduit sur la montagne et leur a montré qu'Il n'est pas Élie, mais le Dieu d'Élie; ni Jérémie mais Celui qui a sanctifié Jérémie dans le ventre de sa mère; ni l'un des prophètes, mais le Seigneur des prophètes, celui qui les a envoyés et qui leur a montré qu'Il est le Créateur du ciel et de la terre, qu'Il est le Seigneur des vivants et des morts. en effet, Il commanda au ciel et il a fait descendre Élie; Il fit signe à la terre et elle a attiré Moïse. Il les conduisit sur la montagne, pour leur montrer qu'Il est le Fils de Dieu, Celui qui est né du Père avant les siècles, et dernièrement incarné de la Vierge, comme Lui le sait, enfanté sans semence et ineffablement, en gardant la virginité incorruptible. En effet, là où Dieu veut, l'ordre de la nature est vaincu; car Dieu le Verbe a demeuré dans le ventre de la Vierge, et le feu de sa Divinité n'a pas brûlé les membres du corps de la Vierge, mais Il l'a même protégée durant les neuf mois. Il a demeuré dans le ventre de la Vierge sans exécrer la mauvaise odeur de sa nature, et c'est d'elle qu'Il provint comme Dieu incarné, pour nous sauver. Il les conduisit sur la montagne pour leur montrer la Gloire de la Divinité et pour leur faire connaître que c'est Lui le Rédempteur d'Israël, comme Il l'a déclaré par les prophètes et pour qu'ils ne soient pas troublés en voyant sa Passion volontaire, qu'Il allait souffrir humainement pour nous. Car ils le connaissaient comme homme fils de Marie, les fréquentant dans le monde; et leur fit savoir qu'Il est Fils de Dieu. Ils l'ont vu manger, boire, se fatiguer, se reposer, avoir sommeil, dormir, avoir peur, transpirer, toutes choses qui ne s'accordaient pas à la nature de sa Divinité, mais seulement à son humanité. Et c'est pourquoi Il les a emmenés sur la montagne, afin que l Père appelle le Fils, et leur montre qu'Il est en vérité son Fils et Dieu. Il les conduisit sur la montagne, et leur a montré sa Royauté avant sa Passion, sa Puissance avant sa mort, sa Gloire avant son blâme, et son Honneur avant son déshonneur, afin que, lorsqu'il serait saisi et crucifié par les Juifs, ils sachent qu'Il n'a pas été crucifié par faiblesse, mais par sa Bienveillance, volontairement, pour le salut du monde. Il les a emmenés sur la montagne et leur a montré la Gloire de sa Divinité avant sa Résurrection, afin que lorsqu'il ressusciterait des morts dans la Gloire de sa nature divine, ils sachent qu'Il n'a pas reçu la Gloire pour sa peine, comme un pauvre, mais qu'elle était sienne avant les siècles en le Père, et avec le Père, comme Il l'a dit en allant vers la Passion volontaire: "Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de Toi-même de la Gloire que j'avais auprès de Toi avant que le monde fût." (Jn 17,5) .

C'était donc cette Gloire de sa Divinité non manifestée et cachée dans son humanité qu'il a démontrée a ses apôtres sur la montagne, car ils virent son Visage briller comme un éclair et ses vêtements blancs comme la lumière. Les disciples voyaient deux soleils; un dans le ciel comme d'habitude, et un autre contraire à l'habitude. L'un qui leur apparaît et qui éclaire le monde dans le firmament, et l'autre qui fait apparaître à eux seuls son Visage. "Ses vêtements étaient blancs comme la lumière"; Il a montré que la gloire de sa Divinité jaillissait de tout son corps et que, de tous les membres de son Corps brillait la lumière. En effet, sa Chair ne luisait pas d'une beauté extérieure comme Moïse, mais c'est de lui-même que jaillissait la Gloire de sa Divinité. Sa lumière parut, et se rassembla en lui-même; En effet, elle ne l'a pas quitté pour aller à un autre lieu, car si elle était venue d'ailleurs pour l'embellir, elle aurait été inutile. Et Il n'a pas déployé tout l'abîme de sa Gloire, mais seulement autant qu'en pouvait contenir la dimension des pupilles de leurs yeux.

Et "voici Moïse et Élie leur apparurent, s'entretenant avec Lui." (Mt 17,3). Et telles étaient les paroles qu'ils échangeaient: ils Lui rendaient grâce, car leurs paroles, et celles de tous les prophètes avec eux, ont été accomplies en sa Présence. Ils Lui firent une prosternation pour le salut qu'Il a opéré pour le monde, - le genre humain - et parce que le mystère qu'eux-mêmes ont peint, Lui l'accomplit en oeuvres. La joie envahit les prophètes et les apôtres en cette ascension sur la montagne. Les apôtres se réjouirent de voir la Gloire de sa Divinité, qu'ils ne connaissaient pas, et d'écouter la Voix du Père rendant témoignage du Fils et à travers elle, ils connurent sa Divinité qui était cachée pour eux. Et, avec la Voix du Père, la Gloire apparue de son corps, venue de la Divinité unie avec celui-ci, sans changement et sans confusion, les a convaincus.

Et le témoignage des Trois a aussi été confirmé par la Voix paternelle, à Moïse et à Élie qui se tenaient près de Lui comme des serviteurs, et ils se voyaient les uns les autres. Les prophètes voyaient les apôtres, et les apôtres les prophètes. Là, ils se virent les uns les autres, les chefs de l'Ancien Testament (virent) ceux du Nouveau Testament. Moïse le saint vit Simon sanctifié. L'économe du Père vit l'épitrope du Fils. L'un déchira la mer pour faire passer un peuple à travers les vagues; l'autre dressa une tente pour bâtir l'Église. Le Vierge de l'Ancien Testament vit le Vierge du Nouveau Testament: Élie et Jean. Celui qui monta sur le char de feu vit celui qui se pencha sur la poitrine de feu. Et la montagne devint le modèle de l'Église; sur elle, Jésus a uni les deux Testaments que l'Église a reconnus; et Il nous a fait connaître que c'est le deuxième qui a révélé la Gloire de ses Oeuvres. Simon dit: "Seigneur, il est bon que nous soyons ici" (Mt 17,4). Ô Simon, que dis-tu? Si nous demeurons ici, qui accomplira la parole des prophètes? Qui confirmera la parole des prédicateurs? Qui achèvera les mystères des justes? Si nous restons ici, pour qui s'accomplira le "Ils ont percé mes mains et mes pieds" (Ps 21,19)? À Qui s'accordera le "ils se sont partagés mes vêtements, ils ont tiré au sort ma tunique" (Ps 21,19)? A qui arrivera le "ils m'ont donné pour nourriture du fiel, pour étancher ma soif, ils m'ont abreuvé de vinaigre" (Ps 68,22)? Qui affirmera le "libre parmi les morts" (Ps 87,5)? Si nous restons ici, qui déchirera la créance d'Adam? Et qui acquittera sa dette? Qui lui restituera le vêtement de gloire? Si nous restons ici, comment se réalisera tout ce que j'ai dit? Comment l'Église sera-t-elle bâtie? Comment recevras-tu de moi les clefs du Royaume des Cieux? Que lieras-tu? Que délieras-tu (Mt 18,18)? Si nous restons ici, tout ce qu'on dit les prophètes tardera.

Il dit encore: "Je dresserai ici trois tentes, une pour Toi, une pour Moïse, et une pour Élie" (Mt 17,4). Simon a été envoyé pour bâtir l'Église dans le monde, et il veut rester ici pour dresser des tentes sur la montagne; en effet, il voyait encore Jésus humainement et le plaça au même rang que Moïse et Élie. Et aussitôt Il lui montra qu'Il n'avait pas besoin de sa tente. C'est en effet Lui qui a créé à ses pères une tente de nuage dans le désert. "Comme Il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit" (Mt 17,5). Vois-tu, Simon, une tente faite sans peine? Une tente qui protège de la brûlure, et qui n'a pas d'obscurité? Une tente resplendissante et lumineuse. Et les disciples furent ébahis. "Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le!" (Mt 17,5). À la Voix du Père, Moïse retourna à sa place, Élie rentra dans son pays, les apôtres tombèrent à terre, et Jésus resta seul debout, car ce n'est qu'en Lui que cette Voix trouvait son accomplissement. Les prophètes partirent et les apôtres tombèrent à terre car la voix du Père qui rendait témoignage n'était pas accomplie en eux. "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le!" Le Père leur a enseigné que l'oeuvre de Moïse a été accomplie pour qu'ils obéissent désormais au Fils. En effet, celui-là, comme un serviteur - de même que tous les prophètes - a parlé de ce qui lui a été ordonné, et a prêché ce qui lui a été dit, jusqu'à ce qu'arrive ce qui était espéré, c'est-à-dire Jésus - qui est Fils et non congénère; Seigneur, et non esclave; Dominant et non dominé - dans la nature divine: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé". Et ce qui leur était caché, le Père le révéla aux apôtres. Celui qui est annonce Celui qui est; le Père révèle le Fils: à cette voix, "les disciples tombèrent à terre". En effet, ce fut comme un coup de tonnerre redoutable, si bien qu'à cause de sa Voix, la terre s'effraya, et ceux-ci tombèrent à terre. Elle leur montra que le Père s'est approché et que le Fils les a appelés de sa propre Voix, et les a relevés. En effet, comme la Voix du Père les a jetés à terre, ainsi la voix du Fils les a relevés dans la Puissance de sa Divinité, qui, demeurant dans sa propre Chair, est unie à elle sans changement, et toutes deux restent sans confusion, indivisiblement en une seule hypostase et une seule personne. Il n'est pas devenu beau extérieurement comme Moïse, mais, comme Dieu, Il resplendit dans sa Gloire. En effet, l'apparence du visage de Moïse fut revêtue de beauté, mais Jésus resplendit de tout son Corps dans la Gloire de sa Divinité, comme le soleil dans ses rayons. Et le Père cria: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le!", non pas séparé de la Gloire du Fils de la Divinité, car le Père, le Fils, et le saint Esprit sont une nature, une puissance, une substance et un Règne, et par une Voix, il cria une parole parfaite, d'une Gloire redoutable.

Marie aussi l'appelait Fils, non pas séparé, en ce qui concerne le corps humain, de la Gloire de sa Divinité; car un seul est Dieu, apparu aux hommes dans un corps.

Sa Gloire a annoncé la Gloire divine venue du Père; et son Corps a annoncé sa gloire humaine venue de Marie. Les deux natures se réunissent en une seule hypostase. Fils unique du Père et Fils unique de Marie, quiconque se sépare de Lui sera séparé de son royaume, et quiconque confond ses natures perd sa vie; celui qui nie que Marie a enfanté Dieu ne voit pas la Gloire de sa divinité; et celui qui nie qu'Il porta une chair sans péché est rejeté du salut, et de la vie qui est donnée à travers sa chair. Tout cela témoigne - et ses puissances divines l'enseignent - à ceux qui ont le discernement, qu'Il est Dieu vrai; et sa Passion montre qu'Il est homme vrai. Et si les faibles en esprit ne s'informent pas, ils seront jugés au jour redoutable.

S'Il n'était pas chair, à quoi bon l'intermédiaire de Marie? Et s'Il n'était pas Dieu, qui Gabriel appelait-il "Seigneur"? S'Il n'était pas chair, qui était couché dans la crèche? Et s'Il n'était pas Dieu, les anges descendus, qui glorifiaient-ils? S'Il n'était pas chair, qui était enveloppé dans les langes? Et s'Il n'était pas Dieu, qui les bergers adoraient-ils? S'Il n'était pas chair, qui Joseph circoncit-il? Et s'il n'était pas Dieu, en l'honneur de qui l'étoile courait-elle dans le ciel? S'Il n'était pas chair, qui Marie allaitait-elle? Et s'Il n'était pas Dieu, à qui les mages offrirent-ils des cadeaux? S'Il n'était pas chair, qui Siméon tenait-il dans ses bras? Et s'il n'était pas Dieu, à qui disait-il: Tu me laisses m'en aller en paix (Lc 2,29)? S'Il n'était pas chair, en prenant qui Joseph s'enfuit-il en Égypte? Et s'Il n'était pas Dieu, en qui s'accomplirait le "J'ai appelé mon Fils hors d'Égypte (Os 11,1)? S'Il n'était pas chair, qui Jean baptisa t-il? Et s'Il n'était pas Dieu à qui le Père disait-Il: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis toute mon affection (Mt 3,17)? S'Il n'était pas chair, qui jeûnait et eut faim dans le désert? Et s'Il n'était pas Dieu, qui les anges descendus servaient-ils? S'Il n'était pas chair, qui fut invité aux noces à Cana en Galilée? Et s'Il n'était pas Dieu, qui changea l'eau en vin? S'Il n'était pas chair, dans les mains de qui les pains se trouvaient-ils? Et s'Il n'était pas Dieu, qui rassasia les cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants, avec cinq pains et deux poissons? S'Il n'était pas chair, qui était assis dans la barque? Et s'Il n'était pas Dieu, qui menaça le vent et la mer? S'Il n'était pas chair, avec qui Simon le Pharisien mangea t-il? Et s'Il n'était pas Dieu, qui pardonna les péchés de la courtisane? S'Il n'était pas chair, qui était assis sur le puits, fatigué de marcher? Et s'Il n'était pas Dieu, qui donna de l'eau vive à la Samaritaine, et qui décela qu'elle avait eu cinq maris? S'Il n'était pas chair, qui portait des vêtements d'homme? Et s'Il n'était pas Dieu, qui faisait des prodiges et des miracles? S'Il n'était pas chair, qui cracha à terre pour en faire de la boue? Et s'Il n'était pas Dieu, qui ouvrit des yeux avec la boue? S'Il n'était pas chair, qui pleurait au tombeau de Lazare? Et s'Il n'était pas Dieu, qui ordonna au mort de quatre jours de sortir? S'Il n'était pas chair, qui s'assit sur l'ânon? Et s'Il n'était pas Dieu, à la rencontre de qui la foule sortit avec gloire? S'Il n'était pas chair, qui les Juifs saisirent-ils? Et s'Il n'était pas Dieu, qui commanda à la terre et les jeta face contre terre? S'Il n'était pas chair, qui reçut un soufflet? Et s'Il n'était pas Dieu, qui guérit l'oreille coupée par Pierre et la remit à sa place? S'Il n'était pas chair, le visage de qui reçut-il des crachats? Et s'Il n'était pas Dieu, qui souffla sur les apôtres pour qu'ils reçoivent le saint Esprit? S'Il n'était pas chair, qui se présenta devant Pilate dans le prétoire? Et s'Il n'était pas Dieu, de qui la femme de Pilate eut-elle peur en songe? S'Il n'était pas chair, les vêtements de qui les soldats ont-ils enlevés et partagés? Et s'Il n'était pas Dieu, comment le soleil s'obscurcit-il au moment de la crucifixion? S'Il n'était pas chair, qui était pendu sur la Croix? Et s'Il n'était pas Dieu, qui fit trembler la terre de tous ses fondements? S'Il n'était pas chair, les mains et les pieds de qui les clous ont-ils transpercés? Et s'Il n'était pas Dieu, comment le voile du temple se déchira t-il? Comment les rochers se fendirent-ils et les sépulcres s'ouvrirent-ils? S'Il n'était pas chair, qui s'écria: "Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné"? Et s'Il n'était pas Dieu, qui dit: "Père, pardonne-leur"? S'Il n'était pas chair, qui était pendu sur la Croix avec les larrons? Et s'Il n'était pas Dieu, comment dit-Il au larron: "Aujourd'hui tu seras avec moi au paradis? S'Il n'était pas chair, à qui offrirent-ils du vinaigre et du fiel? Et s'Il n'était pas Dieu, en entendant la voix de qui l'enfer s'effraya-t-il? S'Il n'était pas chair le côté de qui la lance a-t-elle piqué, en faisant jaillir du sang et de l'eau? Et s'Il n'était pas Dieu, qui brisa les portes de l'enfer et en rompit les liens, et à l'ordre de qui les morts enfermés en sortirent? S'Il n'était pas chair, qui les apôtres virent-ils dans la chambre haute? Et s'Il n'était pas Dieu, comment entra-t-Il les portes fermées? S'Il n'était pas chair, la marque des clous dans les mains et celle de la lance dans le côté, et que Thomas toucha, à qui étaient-elles? Et s'Il n'était pas Dieu, à qui s'écria-t-il: "Mon Seigneur et mon Dieu"? S'Il n'était pas chair, qui mangea sur les bords du lac de Tibériade? Et s'Il n'était pas Dieu, à l'ordre de qui le filet se remplit-il de poissons? S'Il n'était pas chair, qui les anges et les apôtres virent-ils monter au ciel? Et s'Il n'était pas Dieu, pour qui le ciel s'ouvrit-il, qui les Puissances adorèrent-elles avec crainte, et pour qui le Père avait-Il dit: "Siège à ma droite, etc..." (Ps 109,1) ?

S'Il n'était pas Dieu et chair, notre salut est donc un mensonge, mensonge aussi alors la voix des prophètes. Mais ce qu'ont dit les prophètes s'est réalisé, et leurs témoignages sont vrais. Pour tout ce qui a été ordonné, c'est le saint Esprit qui parlait par eux.; c'est pourquoi Jean aussi, le pur et vierge - celui qui se pencha sur la poitrine de feu - en certifiant la voix des prophètes et parlant de Dieu dans l'Évangile, nous a enseigné en disant: "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. ( É) Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous" (Jn 1,1-3 Jn 1,14). De Dieu, Verbe Dieu, et du Père Fils unique, consubstantiel au Père, être de l'être, Verbe d'avant les siècles; né du Père sans mère ineffablement avant tous les siècles; lui-même, les derniers temps, enfanté par une fille d'homme, Marie la Vierge, sans père; Dieu incarné portant la chair par elle, et devenu homme, ce qu'Il n'était pas, pour sauver le monde.

Et Il est le Christ, le Fils de Dieu, Fils unique de Père, Fils unique aussi de mère. Je confesse le même Dieu parfait et homme parfait, reconnu en deux natures selon l'hypostase - c'est-à-dire la personne - unies indivisiblement, sans confusion, sans changement, revêtu de la chair animée, avec une âme raisonnable et mentale, devenu en tout notre compagnon de souffrance sauf le péché.

Lui-même, terrestre et éternel, passager et perpétuel, avec commencement et sans commencement, dans le temps et hors du temps, créé et non-créé, passible et impassible, Dieu et homme, parfait selon l'un et l'autre, un dans les deux et un en trois. Une personne du Père, une personne du Fils, et une personne du saint Esprit. Une seule divinité, une seule puissance, un seul Règne en trois personnes - c'est-à-dire hypostases. C'est ainsi que nous glorifions la sainte Unité en Trinité, la sainte Trinité en Unité. De cette manière, le Père cria depuis les cieux: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le!"

Voilà ce que l'Église universelle de Dieu a reconnu, et c'est en cette sainte Trinité qu'Elle baptise pour la vie éternelle, c'est Elle qu'Elle confesse sans partage, inséparablement, et c'est Elle qu'Elle adore sans faillir, et qu'Elle confesse et glorifie. À cette Unité tri-hypostatique reviennent la gloire, l'action de grâce, l'honneur, le règne, la grandeur, au Père, au fils, et au saint Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.



DISCOURS DE POLÉMIQUE

La perle évangélique

I.

Un jour, mes frères, une perle me tomba entre les mains. Un travail merveilleux réunissait en elle les insignes de la royauté, les images et les symboles de cette majesté imposante et sublime. Je compris qu'elle était la source à laquelle je pourrais puiser en abondance les secrets du Fils de Dieu. Étendant aussitôt la main, je la saisis, et, tandis que je la tiens et que je l'examine avec attention, je m'aperçois qu'elle n'a pas une seule face; qu'elle est sans aspérités, et ne présente à la vue qu'un seul aspect. Aussi je compris qu'elle était le type du Fils de Dieu dont la divinité reste encore impénétrable, incompréhensible, bien qu'elle soit toute lumière. Le lustre, l'éclat brillant de cette perle représentait cette nature supérieure dont la splendeur n'est obscurcie par aucune ténèbre et dont la paix n'est troublée par aucune guerre. Son exquise blancheur indiquait l'inaltérable pureté du Corps du Seigneur, et sa nature simple et indivisible attestait aussi que la vérité est une. On voyait en elle la figure de l'Église, enfant immaculé de cette perle; dans ses bras le Fils de Dieu, et près du Fils, sa Mère assise avec la gloire qui lui échut autrefois dans les nuées et dans les cieux, d'où cette lumière, émanation de la Lumière est venue briller sur nos têtes. De tels symboles laissaient voir en elle l'image de ses victoires et de ses triomphes, indiquaient ses services et ses fruits admirables; en sorte que je ne compris pas seulement les beautés offertes à ma vue, mais que j'en imaginais une foule qu'elle recélait.

Je me félicitais d'avoir trouvé une arche plus précieuse que celle de Noé, et je ne pouvais me lasser d'en contempler la magnificence. J'admirais en elle des chambres nuptiales, qui, pour être fermées, n'étaient pas cependant obscurcies par les ténèbres, parce qu'elle est fille du soleil. J'admirais des signes éloquents, la réponse donnée dans le silence de l'oracle, une harpe immobile et résonnant sans bruit, lorsque tout-à-coup le son de la trompette vint frapper mes oreilles, les nuées se rompirent et ces paroles retentirent avec un éclat épouvantable: "Garde-toi de désirer orgueilleusement ce que l'on te refuse; passe avec une admiration discrète et silencieuse sur les secrets et les mystères, et poursuis avec modestie ce que l'on te permet de connaître." Je fus de nouveau saisi d'étonnement à la vue d'une pluie sans nuages; l'eau qui semblait tomber du ciel était la source qui remplissait mes oreilles de l'interprétation d'une infinité de mystères. Aussi la perle était pour moi cette rosée de miel qui suffit pour faire subsister le peuple sans qu'il eût besoin d'une autre nourriture. Elle m'a dégoûté de tout autre aliment: déjà je ne recherche plus les livres, leur interprétation me semble inutile, encore qu'il me reste mille secrets que j'eusse désiré découvrir; je vois pourtant que cette perle n'a ni bouche pour me parler quand je l'écoute, ni oreilles pour m'entendre quand je l'interroge. Enfin je reconnais qu'elle n'est douée d'aucun sens, elle qui me transmet des facultés nouvelles pour pénétrer les divins mystères.

Tout-à-coup elle s'exprime en ces termes: "Je suis fille de l'immense océan, et de cette mer qui m'a donné l'être; j'apporte dans mon sein le trésor des mystères. Pour toi, mesure les flots qui ont été mesurés à tes forces, respectes-en le Maître et crains de lever tes yeux jusqu'à Lui. J'ai vu des plongeurs expérimentés dans leur art me suivre dans cette mer, et reculer aussitôt épouvantés de ses profondeurs, et n'en pouvant supporter un instant le murmure, tremblants, ils regagnaient la terre. Et qui donc pourrait sonder à loisir la divine immensité ?" Le Fils de Dieu est la mer qui prépare aux navigateurs d'heureux retours ou des naufrages; n'avez-vous jamais remarqué les flots en courroux briser votre navire qui lutte tandis qu'ils le conservaient, lorsque, docile, il leur obéissait sans résistance? La mer a englouti les Égyptiens; et cependant ils avaient respecté la religion des saints mystères, leur témérité n'avait pas osé les violer. De même les Hébreux innocents de ce crime furent abîmés sous la terre: voyez quel châtiment vous menace, vous qui voulez tout connaître. La flamme consuma Sodome; ah! redoutez, redoutez cette fin. La mer transmit les gémissements des mourants, et les poissons et les énormes baleines tremblèrent de frayeur. Vous avez un coeur de fer, je le crois, vous qui lisez que de semblables supplices ont été infligés aux coupables et qui méditez des crimes pareils à ceux qu'ils ont commis. Pour moi, je tremble, je l'avoue, alors que je vois qu'on s'efforce de cacher à Dieu ses forfaits, pour les soustraire à sa Justice.

La soumission religieuse et la dispute impie entrent ensemble dans la lice: de quel côté mettez-vous la victoire? La même bouche célèbre un hymne harmonieux et fait retentir le sanctuaire sacré de ses bruyants débats. Laquelle des deux voix, selon toi, arrive au Seigneur? Celle-ci L'interroge avec arrogance, et l'autre Le supplie humblement; quels accents pensez-vous que le Seigneur écoute? Quand les monstres marins aperçurent Jonas, fuyant son Dieu, devenant comme eux habitant des ondes, seulement durant trois jours, ils eurent horreur de son crime, et ils s'écrièrent: "Qui peut échapper au Seigneur ?" Jonas cherchait à L'éviter; et vous, impies, vous vous obstinez à Le poursuivre.


II.

A qui te comparer, ô perle admirable? J'écoute avec anxiété, oh! de grâce, que ton silence m'instruise; parle, mais sans bruit; tes paroles muettes, à qui les comprendra, révéleront que le mystère que tu présentes exprime silencieusement le Réparateur de notre salut. Ta mère est vierge et pourtant elle est femme de l'Océan: l'Océan ne l'a point épousée, c'est de son propre mouvement qu'elle s'est précipitée dans son sein. Elle t'a conçue en état de virginité; ta mère vierge dédaigne les femmes juives qui se parent de colliers de perles; nulle autre ne rappelle comme toi par son origine le Verbe divin que seul engendra le Très-Haut. Les perles sorties des mains de la nature semblent n'avoir été formées que pour rehausser l'éclat des perles célestes. Un fruit délicieux est offert à nos yeux; le sein qui l'a conçu est encore ignoré; ô perle! ta conception est d'autant plus admirable qu'elle a été opérée sans le secours d'un époux et des principes fécondants; ton origine est unique, jamais tu n'auras de rivale. On dit que le Seigneur eut des frères, et certes, c'est à tort, puisque par sa nature Il est seul et unique. Ô admirable et merveilleux enfant, qui n'as rien de semblable à toi que le Fils seul-engendré! Eh bien, je veux qu'on dise que tu as autant de frères et de soeurs que les diadèmes royaux font briller de rubis. Daigne accepter pour frères et pour amis les précieux béryls et les pierres étincelantes. Que l'or soit aussi admis au nombre de tes parents, il n'en est pas moins vrai que nul, si ce n'est tes élus, ne peut venir prendre place sur le diadème du Roi des rois. Tu étais sortie de la mer, sépulcre d'êtres vivants, lorsque tes bien-aimés vinrent au-devant de toi; en les considérant, tu t'es écriée: "Je suis venue ici, troupe de saints, parce que je voulais vous avoir pour proches, pour parents et pour frères." Les épis portent les grains de blé enveloppés dans leurs cellules, mais les diadèmes des rois te tiennent enchâssée dans une élégante cavité d'or. Cet honneur si bien mérité t'a été rendu, afin que tu puisses monter, du lieu où tu étais ensevelie, au plus haut degré de la gloire. C'est dans un champ que l'épi de blé porte le froment; mais c'est à sa tête et comme un ornement de prix qu'un roi, traîné dans un char magnifique, te promène partout avec orgueil. Ô bienheureuse fille de la mer qui, des ondes où tu as été engendrée, es venue sur la terre pour chercher ceux qui t'aiment. Dès ton apparition, ils se sont emparés de toi pour te faire servir à leur parure. De même les nations ont embrassé le Fils seul-engendré dès sa Venue au milieu d'elles; elles L'ont aimé, et chacune à l'envi L'a porté sur sa tête comme un glorieux diadème.

Les hommes ont battu le serpent par la secrète force de la vérité, et le serpent a été foulé aux pieds; alors aussi les vainqueurs ont rejeté leur vêtement d'ignominie et, se plongeant bientôt dans les eaux pures, ils se sont revêtus du Christ par l'onction sacrée; c'est aussi de son Sein qu'ils t'ont tirée. De là ils sont sortis nus et rejetant loin d'eux les vêtements qu'ils avaient déjà dépouillés. Par cette résolution ils ont retiré leurs âmes de la gueule du serpent qui, dans sa douleur, poussa de vaines plaintes. Et toi, tu as acquis ce calme paisible, cette sérénité d'esprit comparable à la douceur de cet agneau qu'on mena à la mort et qui n'ouvrit pas même la bouche. Hélas, une main t'a saisie, pour te placer sur sa croix, c'est-à-dire que les méchants t'ont suspendue à leurs oreilles. C'est ainsi que les Juifs ont suspendu le Seigneur sur le mont du Calvaire, et cependant tu ne refuses pas ta lumière à ceux qui te regardent, mais tu la répands même avec libéralité sur ceux qui en sont indignes.

Sur ton front est empreinte la radieuse beauté du Fils de Dieu qui a souffert sur la croix attaché par des clous sur ce bois de douleur. Eh quoi? ne t'a-t-on pas infligé une peine semblable, et, malgré ton innocence, tes mains ne sont-elles pas percées? Si la croix lui a valu le royaume des cieux, tes souffrances et tes travaux t'ont mérité l'éclat de la grâce. La constance et la cruauté de ses persécuteurs ont été d'un grand prix pour elle. Simon Pierre, ému de compassion pour les douleurs de la Pierre, a prédit au nom de la vérité que, blessée par ceux qui l'attaqueraient, elle les blesserait à son tour: et loin qu'on puisse douter que sa splendeur ait été obscurcie par les persécutions, on peut donner l'assurance qu'elle était plus belle au sortir de ce combat et qu'elle a répandu une lumière nouvelle dans les cieux et dans les enfers.


III.

Que j'aime à te voir, ô perle divine, chercher dans ta simplicité précieuse l'éclat de la lumière et fuir l'obscurité des ténèbres! Le marchand, plein de ton amour, s'est dépouillé de ses vêtements, non point pour te couvrir, puisque tu n'étais point nue car ton éclat te protège, t'embellit et te revêt des vêtements qui te manquent. Par là tu représentes Eve, qui ne fut jamais plus voilée que tant qu'elle conserva sa nudité. Aussi combien mérite-t-il notre haine, ce fourbe qui, enveloppant la femme de ses pièges, la dépouilla de son innocence et l'abandonna sans voile. Il n'en sera pas ainsi pour toi, le serpent n'enlèvera pas ta parure, il n'en a pas la puissance; et, dans ton jardin de délices, une lumière nouvelle te couvre d'une robe semblable à celle de la femme innocente.

L'Éthiopie produit des perles d'une étonnante blancheur, ainsi que nous l'enseignent les saintes Écritures; qui donc t'a donnée au pays de la Nigritie, toi la plus éclatante de toutes les perles précieuses? C'est sans doute Celui qui donne le jour à toutes les nations et qui éclaire en même temps et l'Inde et l'Éthiopie. Philippe, aussi pur qu'un agneau, revenait du bain lorsqu'il rencontra un eunuque de ce pays qui s'avançait traîné dans son char; il s'approche de l'homme de couleur noire, et, après l'avoir instruit par une lecture sacrée, il le purifie dans les eaux saintes. L'Éthiopien, éclairé par une lumière soudaine, reprend son voyage un moment interrompu (Ac 8,27-39). De retour dans sa patrie, il enseigna à ses concitoyens à changer leur couleur et à transformer en perles blanches les noirs Éthiopiens: lorsque le Fils de Dieu les eut agréées, Il offrit à son Père un diadème enrichi des perles de l'Éthiopie.

La reine de Saba, brebis venue parmi des animaux féroces, se rendit au pays de Chanaan (1R 11). Salomon fit briller à ses yeux le flambeau de la vérité, lui qui penchait déjà vers l'idolâtrie des nations et qui s'inclina aussi devant elle. La reine, après avoir reçu la lumière, se retira joyeuse et laissa les Hébreux livrés à un aveuglement déplorable, vice habituel de cette nation. Cependant, l'heureuse étincelle qu'elle avait apportée dans cette région d'ignorance y conserva sa lumière jusqu'à ce que, fortifiée d'une lumière nouvelle, l'étincelle, si faible d'abord, brille comme un soleil, et, après avoir dissipé les ténèbres de l'erreur, répande ses clartés sur toute cette province .

La mer contient d'énormes poissons, une foule d'entre eux arrivent à une prodigieuse grosseur, et ils sont cependant véritablement bien petits. Mais toi, divine perle, quelle que soit ta petitesse, tu décores le diadème des rois avec splendeur et magnificence: par là je veux dire que tu es le symbole du Fils de Dieu, dont l'humilité a élevé Adam à la dignité souveraine. Attachée au diadème, tu couronnes le front, ton aspect flatte les yeux, et tu es l'ornement des oreilles. Assez longtemps tu es restée sous les eaux, toi à qui la nature avait assigné la terre pour demeure. Pourquoi retourner dans ta patrie? tu dois t'habituer à nos oreilles, vraiment, il est naturel qu'elles conçoivent pour toi le même amour que pour la parole de salut, parole qui pénètre en elle, tandis que toi, tu restes en dehors: que notre oreille, à qui tu as été destinée par ton Créateur, apprenne de toi à rechercher la parole de vérité: sois-en le miroir, que ta beauté nous rende l'éclat du Verbe, et que par toi nous connaissions tout son prix! Suppose que l'oreille est un rameau, pense que le corps est un arbre, et que tu es entre eux comme le principe de la divine lumière; peut-être aussi tes symboles représentent-ils la source de la lumière elle-même. Le Seigneur a dit que tu ressemblais au royaume des cieux, royaume dont Il dit dans un autre passage que les cinq vierges en obtinrent l'entrée parce qu'elles avaient su conserver la lumière de leurs lampes (Mt 25,1). Et toi aussi, tu ressembles aux vierges et tu brilles de la même lumière qu'elles.

N'offrez jamais une perle à la femme pauvre, cette parure ne lui convient pas: qu'elle se borne à acquérir gratuitement la foi qui s'unit et s'adapte à tous les organes de l'homme. Mais qu'une dame noble n'échange pas sa perle pour de l'or. Toi qui saisis le sens de ces paroles, quelle honte, quelle infamie, tu le vois, pèserait sur ta tête, si tu pensais à jeter dans la boue une perle d'un si grand prix. La valeur de la perle éternelle, il faut l'apprécier en la comparant à ce frêle diamant que nous gardons dans un écrin, que nous portons enchâssé dans un anneau, et qu'ensuite nous cachons sous clef, avec tant de précautions et de soins. Quant à ta perle, c'est dans ton coeur que le Très-Haut a marqué sa place; car Celui qui a mis un prix aux choses sait demander et tenir compte des bienfaits et de la reconnaissance.



Ephrem, écrits - 2. Sur le second avènement de notre Seigneur Jésus Christ.