1998 Catéchisme 1344

IV La célébration liturgique de l'eucharistie


La messe de tous les siècles

1345 Dès le deuxième siècle, nous avons le témoignage de S. Justin le Martyr sur les grandes lignes du déroulement de la célébration eucharistique. Elles sont restées les mêmes jusqu'à nos jours pour toutes les grandes familles liturgiques. Voici ce qu'il écrit, vers 155, pour expliquer à l'empereur païen Antonin le Pieux (138-161) ce que font les chrétiens:

(..) Le jour qu'on appelle jour du soleil, a lieu le rassemblement en un même endroit de tous ceux qui habitent la ville ou la campagne.
On lit les mémoires des Apôtres et les écrits des Prophètes, autant que le temps le permet.
Quand le lecteur a fini, celui qui préside prend la parole pour inciter et exhorter à l'imitation de ces belles choses.
Ensuite, nous nous levons tous ensemble et nous faisons des prières(..) pour nous-mêmes ... et pour tous les autres, où qu'ils soient, afin que nous soyons trouvés justes par notre vie et nos actions et fidèles aux commandements, pour obtenir ainsi le salut éternel.
Quand les prières sont terminées, nous nous donnons un baiser les uns aux autres.
Ensuite, on apporte à celui qui préside les frères du pain et une coupe d'eau et de vin mélangés.
Il les prend et fait monter louange et gloire vers le Père de l'univers, par le nom du Fils et du Saint-Esprit et il rend grâce (en grec: eucharistian) longuement de ce que nous avons été jugés dignes de ces dons.
Quand il a terminé les prières et les actions de grâce, tout le peuple présent pousse une acclamation en disant: Amen.
Lorsque celui qui préside a fait l'action de grâce et que le peuple a répondu, ceux que chez nous on appelle diacres distribuent à tous ceux qui sont présents du pain, du vin et de l'eau "eucharistiés" et ils en apportent aux absents (S. Justin, apol. 1,65 (le texte entre crochets est du chapitre 67)).

1346 La liturgie de l'Eucharistie se déroule selon une structure fondamentale qui s'est conservée à travers les siècles jusqu'à nous. Elle se déploie en deux grands moments qui forment une unité foncière:

- le rassemblement, la liturgie de la Parole, avec les lectures, l'homélie et la prière universelle;
- la liturgie eucharistique, avec la présentation du pain et du vin, l'action de grâce consécratoire et la communion.

Liturgie de la Parole et liturgie eucharistique constituent ensemble "un seul et même acte du culte" (
SC 56); en effet, la table dressée pour nous dans l'Eucharistie est à la fois celle de la Parole de Dieu et celle du Corps du Seigneur (cf. DV 21).

1347 N'est-ce pas là le mouvement même du repas pascal de Jésus ressuscité avec ses disciples: chemin faisant, il leur expliquait les Ecritures, puis, se mettant à table avec eux, "il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna" (cf. Lc 24,13-35)?


Le mouvement de la célébration

1348 Tous se rassemblent. Les chrétiens accourent dans un même lieu pour l'assemblée eucharistique. A sa tête le Christ lui-même qui est l'acteur principal de l'Eucharistie. Il est le grand prêtre de la Nouvelle Alliance. C'est Lui-même qui préside invisiblement toute célébration eucharistique. C'est en Le représentant que l'évêque ou le prêtre (agissant "in persona Christi capitis") préside l'assemblée, prend la parole après les lectures, reçoit les offrandes et dit la prière eucharistique. Tous ont leur part active dans la célébration, chacun à sa manière: les lecteurs, ceux qui apportent les offrandes, ceux qui donnent la communion, et le peuple tout entier dont l'Amen manifeste la participation.

1349 La liturgie de la Parole comporte "les écrits des prophètes", c'est-à-dire l'AncienTestament, et "les mémoires des apôtres", c'est-à-dire leurs épîtres et les Evangiles; après l'homélie qui exhorte à accueillir cette Parole comme ce qu'elle est vraiment, Parole de Dieu (cf. 1Th 2,13), et à la mettre en pratique, viennent les intercessions pour tous les hommes, selon la parole de l'Apôtre: "Je recommande donc, avant tout, qu'on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous les dépositaires de l'autorité" (1Tm 2,1-2).

1350 La présentation des oblats (l'offertoire): on apporte alors, parfois en procession, le pain et le vin à l'autel qui seront offerts par le prêtre au nom du Christ dans le sacrifice eucharistique où ils deviendront le corps et le sang de Celui-ci. C'est le geste même du Christ à la Dernière Cène, "prenant du pain et une coupe". "Cette oblation, l'Eglise seule l'offre, pure, au Créateur, en lui offrant avec action de grâce ce qui provient de sa création" (S. Irénée, hær. 4,18,4 cf. Ml 1,11). La présentation des oblats à l'autel assume le geste de Melchisédech et confie les dons du créateur entre les mains du Christ. C'est Lui qui, dans Son sacrifice, mène à la perfection toutes les tentatives humaines d'offrir des sacrifices.

1351 Dès le début, les chrétiens apportent, avec le pain et le vin pour l'Eucharistie, leurs dons pour le partage avec ceux qui sont dans le besoin. Cette coutume de la collecte (cf. 1Co 16,1), toujours actuelle, s'inspire de l'exemple du Christ qui s'est fait pauvre pour nous enrichir (cf. 2Co 8,9):

Ceux qui sont riches et qui veulent, donnent, chacun selon ce qu'il s'est lui-même imposé; ce qui est recueilli est remis à celui qui préside et lui, il assiste les orphelins et les veuves, ceux que la maladie ou toute autre cause prive de ressources, les prisonniers, les immigrés et, en un mot, il secourt tous ceux qui sont dans le besoin (S. Justin, apol. 1,67,6).

1352 L'anaphore: Avec la prière eucharistique, prière d'action de grâce et de consécration, nous arrivons au coeur et au sommet de la célébration:

Dans la préface l'Eglise rend grâce au Père, par le Christ, dans l'Esprit Saint, pour toutes ses oeuvres, pour la création, la rédemption et la sanctification. Toute la communauté rejoint alors cette louange incessante que l'Eglise céleste, les anges et tous les saints, chantent au Dieu trois fois Saint;

1353 dans l'épiclèse elle demande au Père d'envoyer son Esprit Saint (ou la puissance de sa bénédiction: cf. MR, Canon Romain 90) sur le pain et le vin, afin qu'ils deviennent, par sa puissance, le Corps et le Sang de Jésus-Christ, et que ceux qui prennent part à l'Eucharistie soient un seul corps et un seul esprit (certaines traditions liturgiques placent l'épiclèse après l'anamnèse);

dans le récit de l'institution la force des paroles et de l'action du Christ, et la puissance de l'Esprit Saint, rendent sacramentellement présents sous les espèces du pain et du vin son Corps et son Sang, son sacrifice offert sur la croix une fois pour toutes;

1354 dans l'anamnèse qui suit, l'Eglise fait mémoire de la passion, de la résurrection et du retour glorieux du Christ Jésus; elle présente au Père l'offrande de son Fils qui nous réconcilie avec Lui;

dans les intercessions, l'Eglise exprime que l'Eucharistie est célébrée en communion avec toute l'Eglise du ciel et de la terre, des vivants et des défunts, et dans la communion avec les pasteurs de l'Eglise, le Pape, l'évêque du diocèse, son presbyterium et ses diacres, et tous les évêques du monde entier avec leurs églises.

1355 Dans la communion, précédée de la prière du Seigneur et de la fraction du pain, les fidèles reçoivent "le pain du ciel" et "la coupe du salut", le Corps et le Sang du Christ qui s'est livré "pour la vie du monde" (Jn 6,51):

Parce que ce pain et ce vin ont été, selon l'expression ancienne, "eucharistiés", "nous appellons cette nourriture Eucharistie et personne ne peut y prendre part s'il ne croit pas à la vérité de ce qu'on enseigne chez nous, s'il n'a reçu le bain pour la rémission des péchés et la nouvelle naissance et s'il ne vit selon les préceptes du Christ" (S. Justin, apol. 1, 66,1-2).



V Le sacrifice sacramentel: action de grace, mémorial, presence

1356 Si les chrétiens célèbrent l'Eucharistie depuis les origines, et sous une forme qui, dans sa substance, n'a pas changé à travers la grande diversité des âges et des liturgies, c'est parce que nous nous savons liés par l'ordre du Seigneur, donné la veille de sa passion: "faites ceci en mémoire de moi" (1Co 11,24-25).

1357 Cet ordre du Seigneur, nous l'accomplissons en célébrant le mémorial de son sacrifice. Ce faisant, nous offrons au Père ce qu'il nous a Lui-même donné: les dons de sa création, le pain et le vin, devenus, par la puissance de l'Esprit Saint et par les paroles du Christ, le Corps et le Sang du Christ: le Christ est ainsi rendu réellement et mystérieusement présent.

1358
Il nous faut donc considérer l'Eucharistie:
- comme action de grâce et louange au Père,
- comme mémorial sacrificiel du Christ et de son Corps,
- comme présence du Christ par la puissance de sa Parole et de son Esprit.


L'action de grâce et la louange au Père

1359 L'Eucharistie, sacrement de notre salut accompli par le Christ sur la croix, est aussi un sacrifice de louange en action de grâce pour l'oeuvrre de la création. Dans le sacrifice eucharistique, toute la création aimée par Dieu est présentée au Père à travers la mort et la résurrection du Christ. Par le Christ, l'Eglise peut offrir le sacrifice de louange en action de grâce pour tout ce que Dieu a fait de bon, de beau et de juste dans la création et dans l'humanité.

1360 L'Eucharistie est un sacrifice d'action de grâce au Père, une bénédiction par laquelle l'Eglise exprime sa reconnaissance à Dieu pour tous ses bienfaits, pour tout ce qu'il a accompli par la création, la rédemption et la sanctification. Eucharistie signifie d'abord: action de grâce.

1361 L'Eucharistie est aussi le sacrifice de louange, par lequel l'Eglise chante la gloire de Dieu au nom de toute la création. Ce sacrifice de louange n'est possible qu'à travers le Christ: Il unit les fidèles à sa personne, à sa louange et à son intercession, en sorte que le sacrifice de louange au Père est offert par le Christ et avec lui pour être accepté en lui.


Le mémorial sacrificiel du Christ et de son Corps, l'Eglise

1362 L'Eucharistie est le mémorial de la Pâque du Christ, l'actualisation et l'offrande sacramentelle de son unique sacrifice, dans la liturgie de l'Eglise qui est son Corps. Dans toutes les prières eucharistiques nous trouvons, après les paroles de l'institution, une prière appellée anamnèse ou mémorial.

1363 Dans le sens de l'Ecriture Sainte le mémorial n'est pas seulement le souvenir des événements du passé, mais la proclamation des merveilles que Dieu a accomplies pour les hommes (cf. Ex 13,3). Dans la célébration liturgique de ces événements, ils deviennent d'une certaine façon présents et actuels. C'est de cette manière qu'Israël comprend sa libération d'Egypte: chaque fois qu'est célébrée la pâque, les événements de l'Exode sont rendus présents à la mémoire des croyants afin qu'ils y conforment leur vie.

1364 Le mémorial reçoit un sens nouveau dans le Nouveau Testament. Quand l'Eglise célèbre l'Eucharistie, elle fait mémoire de la Pâque du Christ, et celle-ci devient présente: le sacrifice que le Christ a offert une fois pour toutes sur la Croix demeure toujours actuel (cf. He 7,25-27): "Toutes les fois que le sacrifice de la croix par lequel le Christ notre pâque a été immolé se célèbre sur l'autel, l'oeuvre de notre rédemption s'opère" (LG 3).

1365 Parce qu'elle est mémorial de la Pâque du Christ, l'Eucharistie est aussi un sacrifice. Le caractère sacrificiel de l'Eucharistie est manifesté dans les paroles mêmes de l'institution: "Ceci est mon Corps qui va être donné pour vous" et "Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon Sang, qui va être versé pour vous" (Lc 22,19-20). Dans l'Eucharistie le Christ donne ce corps même qu'il a livré pour nous sur la croix, le sang même qu'il a "répandu pour une multitude en rémission des péchés" (Mt 26,28).

1366 L'Eucharistie est donc un sacrifice parce qu'elle représente (rend présent) le sacrifice de la croix, parce qu'elle en est le mémorial et parce qu'elle en applique le fruit:

(Le Christ) notre Dieu et Seigneur, s'offrit lui-même à Dieu le Père une fois pour toutes, mourant en intercesseur sur l'autel de la Croix, afin de réaliser pour eux (les hommes) une rédemption éternelle. Cependant, comme sa mort ne devait pas mettre fin à son sacerdoce (
He 7,24 He 7,27), à la dernière Cène, "la nuit où il fut livré" (1Co 11,13), il voulait laisser à l'Eglise, son épouse bien-aimée, un sacrifice visible (comme le réclame la nature humaine), où serait représenté le sacrifice sanglant qui allait s'accomplir une unique fois sur la croix, dont la mémoire se perpétuerait jusqu'à la fin des siècles (1Co 11,23) et dont la vertu salutaire s'appliquerait à la rédemption des péchés que nous commettons chaque jour (Cc. Trente: DS 1740).

1367 Le sacrifice du Christ et le sacrifice de l'Eucharistie sont un unique sacrifice: "C'est une seule et même victime, c'est le même qui offre maintenant par le ministère des prêtres, qui s'est offert lui-même alors sur la Croix. Seule la manière d'offrir diffère" (Cc. Trente, sess. 22a, Doctrina de ss. Missae sacrificio, c. 2: DS 1743). "Et puisque dans ce divin sacrifice qui s'accomplit à la messe, ce même Christ, qui s'est offert lui-même une fois de manière sanglante sur l'autel de la Croix, est contenu et immolé de manière non sanglante, ce sacrifice est vraiment propitiatoire" (ibid.).

1368 L'Eucharistie est également le sacrifice de l'Eglise. L'Eglise, qui est le Corps du Christ, participe à l'offrande de son Chef. Avec Lui, elle est offerte elle-même tout entière. Elle s'unit à son intercession auprès du Père pour tous les hommes. Dans l'Eucharistie, le sacrifice du Christ devient aussi le sacrifice des membres de son Corps. La vie des fidèles, leur louange, leur souffrance, leur prière, leur travail, sont unis à ceux du Christ et à sa totale offrande, et acquièrent ainsi une valeur nouvelle. Le sacrifice du Christ présent sur l'autel donne à toutes les générations de chrétiens la possibilité d'être unis à son offrande.

Dans les catacombes, l'Eglise est souvent représentée comme une femme en prière, les bras largement ouverts en attitude d'orante. Comme le Christ qui a étendu les bras sur la croix, par lui, avec lui et en lui, elle s'offre et intercède pour tous les hommes.

1369 Toute l'Eglise est unie à l'offrande et à l'intercession du Christ. Chargé du ministère de Pierre dans l'Eglise, le Pape est associé à toute célébration de l'Eucharistie où il est nommé comme signe et serviteur de l'unité de l'Eglise Universelle. L'évêque du lieu est toujours responsable de l'eucharistie, même lorsqu'elle est présidée par un prêtre; son nom y est prononcé pour signifier sa présidence de l''Eglise particulière, au milieu du presbyterium et avec l'assistance des diacres. La communauté intercède aussi pour tous les ministres qui, pour elle et avec elle, offrent le sacrifice eucharistique:

Que cette eucharistie seule soit regardée comme légitime, qui se fait sous la présidence de l'évêque ou de celui qu'il en a chargé (S. Ignace d'Antioche, Smyrn. 8,1).

C'est par le ministère des prêtres que se consomme le sacrifice spirituel des chrétiens, en union avec le sacrifice du Christ, unique Médiateur, offert au nom de toute l'Eglise dans l'Eucharistie par les mains des prêtres, de manière non sanglante et sacramentelle, jusqu'à ce que vienne le Seigneur lui-même (
PO 2).

1370 A l'offrande du Christ s'unissent non seulement les membres qui sont encore ici-bas, mais aussi ceux qui sont déjà dans la gloire du ciel: C'est en communion avec la très Sainte Vierge Marie et en faisant mémoire d'elle, ainsi que de tous les saints et toutes les saintes, que l'Eglise offre le sacrifice eucharistique. Dans l'Eucharistie l'Eglise, avec Marie, est comme au pied de la Croix, unie à l'offrande et à l'intercession du Christ.

1371 Le sacrifice eucharistique est aussi offert pour les fidèles défunts "qui sont morts dans le Christ et ne sont pas encore pleinement purifiés" (Cc. Trente: DS 1743), pour qu'ils puissent entrer dans la lumière et la paix du Christ:

Enterrez ce corps n'importe où! Ne vous troublez pas pour lui d'aucun souci! Tout ce que je vous demande, c'est de vous souvenir de moi à l'autel du Seigneur où que vous soyez" (S. Monique, avant sa mort, à S. Augustin et son frère; conf. 9,11, 27).

Ensuite, nous prions (dans l'anaphore) pour les saints pères et évêques endormis, et en général pour tous ceux qui se sont endormis avant nous, en croyant qu'il y aura très grand profit pour les âmes, en faveur desquelles la supplication est offerte, tandis que se trouve présente la sainte et si redoutable victime... En présentant à Dieu nos supplications pour ceux qui se sont endormis, fussent-ils pécheurs, nous ... présentons le Christ immolé pour nos péchés, rendant propice, pour eux et pour nous, le Dieu ami des hommes (S. Cyrille de Jérusalem, catech. myst. 5,9.10).

1372 S. Augustin a admirablement résumé cette doctrine qui nous incite à une participation de plus en plus complète au sacrifice de notre Rédempteur que nous célébrons dans l'Eucharistie:

Cette cité rachetée tout entière, c'est-à-dire l'assemblée et la société des saints, est offerte à Dieu comme un sacrifice universel par le Grand Prêtre qui, sous la forme d'esclave, est allé jusqu'à s'offrir pour nous dans sa passion, pour faire de nous le corps d'un si grand Chef ... Tel est le sacrifice des chrétiens: "à plusieurs, n'être qu'un seul corps dans le Christ" (
Rm 12,5). Et ce sacrifice, l'Eglise ne cesse de le reproduire dans le Sacrement de l'autel bien connu des fidèles, où il lui est montré que dans ce qu'elle offre, elle est elle-même offerte (civ. 10,6).

La présence du Christ par la puissance de sa Parole et de l'Esprit Saint

1373 "Le Christ Jésus qui est mort, qui est ressuscité, qui est à la droite de Dieu, qui intercède pour nous" (Rm 8,34), est présent de multiples manières à son Eglise (cf. LG 48): dans sa Parole, dans la prière de son Eglise, "là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom" (Mt 18,20), dans les pauvres, les malades, les prisonniers (Mt 25,31-46), dans ses sacrements dont il est l'auteur, dans le sacrifice de la messe et en la personne du ministre. Mais "au plus haut point (il est présent) sous les espèces eucharistiques" (SC 7).

1374 Le mode de présence du Christ sous les espèces eucharistiques est unique. Il élève l'Eucharistie au-dessus de tous les sacrements et en fait "comme la perfection de la vie spirituelle et la fin à laquelle tendent tous les sacrements" (S. Thomas d'A., III 73,3). Dans le très saint sacrement de l'Eucharistie sont "contenus vraiment, réellement et substantiellement le Corps et le Sang conjointement avec l'âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, et, par conséquent, le Christ tout entier" (Cc Trente: DS 1651). "Cette présence, on la nomme 'réelle', non à titre exclusif, comme si les autres présences n'étaient pas 'réelles', mais par excellence parce qu'elle est substantielle, et que par elle le Christ, Dieu et homme, se rend présent tout entier" (MF 39).

1375 C'est par la conversion du pain et du vin au le Corps et au Sang du Christ que le Christ devient présent en ce sacrement. Les Pères de l'Eglise ont fermement affirmé la foi de l'Eglise en l'efficacité de la Parole du Christ et de l'action de l'Esprit Saint pour opérer cette conversion. Ainsi, S. Jean Chrysostome déclare:

Ce n'est pas l'homme qui fait que les choses offertes deviennent Corps et Sang du Christ, mais le Christ lui-même qui a été crucifié pour nous. Le prêtre, figure du Christ, prononce ces paroles, mais leur efficacité et la grâce sont de Dieu. Ceci est mon Corps, dit-il. Cette parole transforme les choses offertes (prod.
Jud 1,6).


Et saint Ambroise dit au sujet de cette conversion:

Soyons bien persuadés que ceci n'est pas ce que la nature a formé, mais ce que la bénédiction a consacré, et que la force de la bénédiction l'emporte sur celle de la nature, parce que par la bénédiction la nature elle-même se trouve changée ... La parole du Christ, qui a pu faire de rien ce qui n'existait pas, ne pourrait donc changer les choses existantes en ce qu'elles n'étaient pas encore? Car ce n'est pas moins de donner aux choses leur nature première que de la leur changer (myst. 9,50.52).

1376 Le Concile de Trente résume la foi catholique en déclarant: "Parce que le Christ, notre Rédempteur, a dit que ce qu'il offrait sous l'espèce du pain était vraiment son Corps, on a toujours eu dans l'Eglise cette conviction, que déclare le saint Concile de nouveau: par la consécration du pain et du vin s'opère le changement de toute la substance du pain en la substance du Corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son Sang; ce changement, l'Eglise catholique l'a justement et exactement appelé transsubstantiation" (DS 1642).

1377 La présence eucharistique du Christ commence au moment de la consécration et dure aussi longtemps que les espèces eucharistiques subsistent. Le Christ est tout entier présent dans chacune des espèces et tout entier dans chacune de leurs parties, de sorte que la fraction du pain ne divise pas le Christ (cf. Cc. Trente: DS 1641).

1378 Le culte de l'Eucharistie. Dans la liturgie de la messe, nous exprimons notre foi en la présence réelle du Christ sous les espèces du pain et du vin, entre autres, en fléchissant les genoux, ou en nous inclinant profondément en signe d'adoration du Seigneur. "L'Eglise catholique a rendu et continue de rendre ce culte d'adoration qui est dû au sacrement de l'Eucharistie non seulement durant la messe, mais aussi en dehors de sa célébration: en conservant avec le plus grand soin les hosties consacrées, en les présentant aux fidèles pour qu'ils les vénèrent avec solennité, en les portant en procession" (MF 56).

1379 La sainte réserve (tabernacle) était d'abord destinée à garder dignement l'Eucharistie pour qu'elle puisse être portée aux malades et aux absents en dehors de la messe. Par l'approfondissement de la foi en la présence réelle du Christ dans son Eucharistie, l'Eglise a pris conscience du sens de l'adoration silencieuse du Seigneur présent sous les espèces eucharistiques. C'est pour cela que le tabernacle doit être placé à un endroit particulièrement digne de l'église; il doit être construit de telle façon qu'il souligne et manifeste la vérité de la présence réelle du Christ dans le saint sacrement.

1380 Il est hautement convenable que le Christ ait voulu rester présent à son Eglise de cette façon unique. Puisque le Christ allait quitter les siens sous sa forme visible, il voulait nous donner sa présence sacramentelle; puisqu'il allait s'offrir sur la Croix pour nous sauver, il voulait que nous ayons le mémorial de l'amour dont il nous a aimés "jusqu'à la fin" (Jn 13,1), jusqu'au don de sa vie. En effet, dans sa présence eucharistique il reste mystérieusement au milieu de nous comme celui qui nous a aimés et qui s'est livré pour nous (cf. Ga 2,20), et il le reste sous les signes qui expriment et communiquent cet amour:

L'Eglise et le monde ont un grand besoin du culte eucharistique. Jésus nous attend dans ce sacrement de l'amour. Ne refusons pas le temps pour aller Le rencontrer dans l'adoration, dans la contemplation pleine de foi et ouverte à réparer les fautes graves et les délits du monde. Que ne cesse jamais notre adoration (Paul II, l. "Dominicæ cenæ" 3).

1381 "La présence du véritable Corps du Christ et du véritable Sang du Christ dans ce sacrement, 'on ne l'apprend point par les sens, dit S. Thomas, mais par la foi seule, laquelle s'appuie sur l'autorité de Dieu'. C'est pourquoi, commentant le texte de Lc 22,19: 'Ceci est mon Corps qui sera livré pour vous', saint Cyrille déclare: 'Ne va pas te demander si c'est vrai, mais accueille plutôt avec foi les paroles du Seigneur, parce que lui, qui est la Vérité, ne ment pas'" (Thomas d'A., III 75,1 cité par Paul VI, MF 18):

Adoro te devote, latens Deitas,
Quæ sub his figuris vere latitas:
Tibi se cor meum totum subjicit,
Quia te contemplans totum deficit.

Visus, gustus, tactus in te fallitur,
Sed auditu solo tuto creditur:
Credo quidquid dixit Dei Filius:
Nil hoc Veritatis verbo verius.



VI Le banquet pascal

1382 La messe est à la fois et inséparablement le mémorial sacrificiel dans lequel se perpétue le sacrifice de la croix, et le banquet sacré de la communion au Corps et au Sang du Seigneur. Mais la célébration du sacrifice eucharistique est toute orientée vers l'union intime des fidèles au Christ par la communion. Communier, c'est recevoir le Christ lui-même qui s'est offert pour nous.

1383 L'autel, autour duquel l'Eglise est rassemblée dans la célébration de l'Eucharistie, représente les deux aspects d'un même mystère: l'autel du sacrifice et la table du Seigneur, et ceci d'autant plus que l'autel chrétien est le symbole du Christ lui-même, présent au milieu de l'assemblée de ses fidèles, à la fois comme la victime offerte pour notre réconciliation et comme aliment céleste qui se donne à nous. "Qu'est-ce en effet l'autel du Christ sinon l'image du Corps du Christ?" - dit S. Ambroise (sacr. 5,7), et ailleurs: "L'autel représente le Corps (du Christ), et le Corps du Christ est sur l'autel" (sacr. 4,7). La liturgie exprime cette unité du sacrifice et de la communion dans de nombreuses prières. Ainsi, l'Eglise de Rome prie dans son anaphore:

Supplices te rogamus, omnipotens Deus, jube hæc perferri per manus sancti Angeli tui in sublime altare tuum, in conspectu divinæ majestatis: ut quotquot ex hac altaris participatione sacrosanctum Filii tui Corpus et Sanguinem sumpserimus, omni benedictione cælesti et gratia repleamur.


"Prenez et mangez en tous": la communion

1384 Le Seigneur nous adresse une invitation pressante à le recevoir dans le sacrement de l'Eucharistie: "En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la Chair du Fils de l'homme et ne buvez son Sang, vous n'aurez pas la vie en vous" (Jn 6,53).

1385 Pour répondre à cette invitation, nous devons nous préparer à ce moment si grand et si saint. S. Paul exhorte à un examen de conscience: "Quiconque mange ce pain ou boit cette coupe du Seigneur indignement aura à répondre du Corps et du Sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même et qu'il mange alors de ce pain et boive de cette coupe; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s'il n'y discerne le Corps" (1Co 11,27-29). Celui qui est conscient d'un péché grave doit recevoir le sacrement de la Réconciliation avant d'accéder à la communion.

1386 Devant la grandeur de ce sacrement, le fidèle ne peut que reprendre humblement et avec une foi ardente la parole du Centurion (cf. Mt 8,8): "Domine, non sum dignus, ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbum, et sanabitur anima mea". Et dans la Divine Liturgie de S. Jean Chrysostome, les fidèles prient dans le même esprit:

A ta cène mystique fais-moi communier aujourd'hui, ô Fils de Dieu. Car je ne dirai pas le Secret à tes ennemis, ni ne te donnerai le baiser de Judas. Mais, comme le larron, je te crie: Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume.

1387 Pour se préparer convenablement à recevoir ce sacrement, les fidèles observeront le jeûne prescrit dans leur Eglise (cf.CIC 919). L'attitude corporelle (gestes, vêtement) traduira le respect, la solennité, la joie de ce moment où le Christ devient notre hôte.

1388 Il est conforme au sens même de l'Eucharistie que les fidèles, s'ils ont les dispositions requises, communient chaque fois qu'ils participent à la messe: "Valde commendatur illa perfectior Missæ participatio qua fideles post Communionem sacerdotis ex eodem Sacrificio Corpus Dominicum sumunt" (SC 55).

1389 L'Eglise fait obligation aux fidèles "de participer les dimanches et les jours de fête à la divine liturgie" (OE 15) et de recevoir au moins une fois par an l'Eucharistie, si possible au temps pascal (cf.CIC 920), préparés par le sacrement de la Réconciliation. Mais l'Eglise recommande vivement aux fidèles de recevoir la sainte Eucharistie les dimanches et les jours de fête, ou plus souvent encore, même tous les jours.

1390 Grâce à la présence sacramentelle du Christ sous chacune des espèces, la communion à la seule espèce du pain permet de recevoir tout le fruit de grâce de l'Eucharistie. Pour des raisons pastorales, cette manière de communier s'est légitimement établie comme la plus habituelle dans le rite latin. "La sainte communion réalise plus pleinement sa forme de signe lorsqu'elle se fait sous les deux espèces. Car, sous cette forme, le signe du banquet eucharistique est mis plus pleinement en lumière" (IGMR 240). C'est la forme habituelle de communier dans les rites orientaux.


Les fruits de la communion

1391 La communion accroît notre union au Christ. Recevoir l'Eucharistie dans la communion porte comme fruit principal l'union intime au Christ Jésus. Le Seigneur dit en effet: "Qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en moi et moi en lui" (Jn 6,56). La vie en Christ trouve son fondement dans le banquet eucharistique: "De même qu'envoyé par le Père, qui est vivant, moi, je vis par le Père, de même, celui qui me mange, vivra, lui aussi, par moi" (Jn 6,57):

Lorsque dans les fêtes du Seigneur les fidèles reçoivent le Corps du Fils, ils proclament les uns aux autres la Bonne Nouvelle que les arrhes de la vie sont donnés, comme lorsque l'ange dit à Marie de Magdala: "Le Christ est ressuscité!" Voici que maintenant aussi la vie et la résurrection sont conférées à celui qui reçoit le Christ (Fanqîth, Office syriaque d'Antioche, volume 1, Commun, 237a-b).

1392 Ce que l'aliment matériel produit dans notre vie corporelle, la communion le réalise de façon admirable dans notre vie spirituelle. La communion à la Chair du Christ ressuscité, "vivifiée par l'Esprit Saint et vivifiante" (PO 5), conserve, accroît et renouvelle la vie de grâce reçue au Baptême. Cette croissance de la vie chrétienne a besoin d'être nourrie par la communion eucharistique, pain de notre pèlerinage, jusqu'au moment de la mort, où il nous sera donné comme viatique.

1393 La communion nous sépare du péché. Le Corps du Christ que nous recevons dans la communion est "livré pour nous", et le Sang que nous buvons, est "versé pour la multitude en rémission des péchés". C'est pourquoi l'Eucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier en même temps des péchés commis et nous préserver des péchés futurs:

"Chaque fois que nous le recevons, nous annonçons la mort du Seigneur" (
1Co 11,26). Si nous annonçons la mort du Seigneur, nous annonçons la rémission des péchés. Si, chaque fois que son Sang est répandu, il est répandu pour la rémission des péchés, je dois toujours le recevoir, pour que toujours il remette mes péchés. Moi qui pèche toujours, je dois avoir toujours un remède (S. Ambroise, sacr. 4,28).

1394 Comme la nourriture corporelle sert à restaurer la perte des forces, l'Eucharistie fortifie la charité qui, dans la vie quotidienne, tend à s'affaiblir; et cette charité vivifiée efface les péchés véniels (cf. Cc. Trente: DS 1638). En se donnant à nous, le Christ ravive notre amour et nous rend capables de rompre les attachements désordonnés aux créatures et de nous enraciner en Lui:

Puisque le Christ est mort pour nous par amour, lorsque nous faisons mémoire de sa mort au moment du sacrifice, nous demandons que l'amour nous soit accordé par la venue du Saint-Esprit; nous prions humblement qu'en vertu de cet amour, par lequel le Christ a voulu mourir pour nous, nous aussi, en recevant la grâce du Saint-Esprit, nous puissions considérer le monde comme crucifié pour nous, et être nous-mêmes crucifiés pour le monde... Ayant reçu le don de l'amour, mourons au péché et vivons pour Dieu (S. Fulgence de Ruspe, Fab. 28,16-19).

1395 Par la même charité qu'elle allume en nous, l'Eucharistie nous préserve des péchés mortels futurs. Plus nous participons à la vie du Christ et plus nous progressons dans son amitié, plus il nous est difficile de rompre avec Lui par le péché mortel. L'Eucharistie n'est pas ordonnée au pardon des péchés mortels. Ceci est propre au sacrement de la Réconciliation. Le propre de l'Eucharistie est d'être le sacrement de ceux qui sont dans la pleine communion de l'Eglise.

1396 L'unité du Corps mystique: l'Eucharistie fait l'Eglise. Ceux qui reçoivent l'Eucharistie sont unis plus étroitement au Christ. Par là même, le Christ les unit à tous les fidèles en un seul corps: l'Eglise. La communion renouvelle, fortifie, approfondit cette incorporation à l'Eglise déjà réalisée par le Baptême. Dans le Baptême nous avons été appelés à ne faire qu'un seul corps (cf. 1Co 12,13). L'Eucharistie réalise cet appel: "La coupe de bénédiction que nous bénissons n'est-elle pas communion au Sang du Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au Corps du Christ? Puisqu'il n'y a qu'un pain, à nous tous nous ne formons qu'un corps, car tous nous avons part à ce pain unique" (1Co 10,16-17):

Si vous êtes le corps du Christ et ses membres, c'est votre sacrement qui est placé sur la table du Seigneur, vous recevez votre sacrement. Vous répondez "Amen" ("oui, c'est vrai!") à ce que vous recevez, et vous y souscrivez en répondant. Tu entends ce mot: "le Corps du Christ" et tu réponds: "Amen". Sois donc un membre du Christ pour que soit vrai ton Amen (S. Augustin, serm. 272).

1397 L'Eucharistie engage envers les pauvres: Pour recevoir dans la vérité le Corps et le Sang du Christ livrés pour nous, nous devons reconnaître le Christ dans les plus pauvres, Ses frères (cf. Mt 25,40):

Tu as goûté au sang du Seigneur et tu ne reconnais pas même ton frère. Tu déshonores cette table même, en ne jugeant pas digne de partager ta nourriture celui qui a été jugé digne de prendre part à cette table. Dieu t'a libéré de tous tes péchés et t'y a invité. Et toi, pas même alors, tu n'es devenu plus miséricordieux (S. Chrysostome, hom. in 1Co 27,4).

1398 L'Eucharistie et l'unité des chrétiens. Devant la grandeur de ce mystère, S. Augustin s'écrie: "O sacramentum pietatis! O signum unitatis! O vinculum caritatis!" (ev. Jo. 26,6,13 cf. SC 47). D'autant plus douloureuses se font ressentir les divisions de l'Eglise qui rompent la commune participation à la table du Seigneur, d'autant plus pressantes sont les prières au Seigneur pour que reviennent les jours de l'unité complète de tous ceux qui croient en Lui.

1399 Les Eglises orientales qui ne sont pas en pleine communion avec l'Eglise catholique célèbrent l'Eucharistie avec un grand amour. "Ces Eglises, bien que séparées, ont de vrais sacrements, - principalement, en vertu de la succession apostolique: le Sacerdoce et l'Eucharistie, - qui les unissent intimement à nous" (UR 15). Une certaine communion in sacris, donc dans l'Eucharistie, est "non seulement possible, mais même recommandée, lors de circonstances favorables et avec l'approbation de l'autorité ecclésiastique" (UR 15 cf.CIC 844 p3).

1400 Les communautés ecclésiales issues de la Réforme, séparées de l'Eglise catholique, "en raison surtout de l'absence du sacrement de l'Ordre, n'ont pas conservé la substance propre et intégrale du mystère eucharistique" (UR 22). C'est pour cette raison que l'intercommunion eucharistique avec ces communautés n'est pas possible pour l'Eglise catholique. Cependant, ces communautés ecclésiales, "lorsqu'elles font mémoire dans la sainte Cène de la mort et de la résurrection du Seigneur, professent que la vie consiste dans la communion au Christ et attendent son retour glorieux" (UR 22).

1401 Lorsqu'une nécessité grave se fait pressente, selon le jugement de l'ordinaire, les ministres catholiques peuvent donner les sacrements (Eucharistie, pénitence, onction des malades) aux autres chrétiens qui ne sont pas en pleine communion avec l'Eglise catholique, mais qui les demandent de leur plein gré: il faut alors qu'ils manifestent la foi catholique concernant ces sacrements et qu'ils se trouvent dans les dispositions requises (cf.CIC 844 p4).




1998 Catéchisme 1344