1996 Denzinger 147
147 De même qu'en toutes choses nous tenons inviolable la foi de Nicée, sans en détourner les mots ou en fausser le sens, que nous croyons en la Trinité d'une essence coéternelle et unique, et que nous ne séparons en rien l'Esprit Saint mais le vénérons avec le Père et le Fils, parfait en tout, en pouvoir, en honneur, en majesté et en divinité, de même nous avons confiance que la plénitude du Verbe de Dieu, non pas proféré mais né, non pas qui demeure dans le Père en sorte qu'il n'est pas, mais qui est parfait et subsiste d'éternité en éternité, a pris et sauvé le pécheur complet, c'est-à-dire en sa totalité.
148
...Il faut confesser que la Sagesse elle-même, le Verbe, le Fils de Dieu, a pris le corps, l'âme et l'esprit, c'est-à-dire l'Adam tout entier, et, pour parler plus expressément, tout notre vieil homme à l'exception du péché. De même qu'en confessant qu'il a pris un corps humain nous ne lui ajoutons pas par là les passions vicieuses des hommes, de même en disant qu'il a pris l'âme et l'esprit de l'homme nous ne disons pas par là qu'il a été soumis au péché des pensées humaines. Mais si quelqu'un affirme que le Verbe a pris la place de l'esprit humain dans la chair du Seigneur, l'Eglise catholique l'anathématise, comme aussi ceux qui confessent deux fils dans le Sauveur, l'un avant l'Incarnation, et l'autre après avoir pris chair de la Vierge, et qui ne confessent pas le même Fils de Dieu avant et après.
149
vous devez donc savoir que depuis longtemps nous avons condamné l'infâme Timothée, le disciple d'Apollinaire l'Hérétique, en même temps que sa doctrine impie, et nous ne croyons aucunement que ce qu'il a laissé ait une influence quelconque à l'avenir. ... Le Christ en effet, le Fils de Dieu notre Seigneur, a donné par sa propre Passion au genre humain le salut en toute sa plénitude, afin de libérer de tout péché tout l'homme pris dans les péchés. Si donc quelqu'un dit qu'il avait une part moindre à la divinité ou à l'humanité, il se montre lui-même rempli de l'esprit du diable, comme le fils de la géhenne. Pourquoi donc me demandez-vous à nouveau la condamnation de Timothée ? Il a été condamné ici également par jugement du Siège apostolique... en même temps que son maître Apollinaire...
150
(Version grecque)
Nous croyons en un seul , Dieu Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles,
et en un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu, l'unique engendré, qui a été engendré du Père avant tous les siècles, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait ;
qui à cause de nous les hommes et à cause de notre salut est descendu des cieux, s'est incarné de l'Esprit Saint et de la Vierge Marie et s'est fait homme ; a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli, est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures et est monté aux cieux, siège à la droite du Père et reviendra en gloire juger les vivants et les morts : et son Règne n'aura pas de fin ;
et en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et donne la vie, qui procède du Père, qui avec le Père et le Fils est coadoré et coglorifié, qui a parlé par les prophètes : en une seule sainte Eglise, catholique et apostolique. Nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés ; nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir. Amen.
(Version latine)
Je crois en un seul Dieu Père tout-puissant créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles.
Et en un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, et né du Père avant tous les siècles, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait ;
qui à cause de nous les hommes et à cause de notre salut est descendu des cieux, s'est incarné de l'Esprit Saint de la Vierge Marie et s'est fait homme ; il a même été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli, est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures et est monté au ciel ; il siège à la droite du Père et reviendra en gloire juger les vivants et les morts ; et son Règne n'aura pas de fin.
Et en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et donne la vie, qui procède du Père et du Fils, qui avec le Père et le Fils est également coadoré et coglorifié, qui a parlé par les prophètes. Et en une seule sainte Eglise catholique et apoostolique. Je confesse un seul baptême pour la rémission des péchés. Nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir. Amen
151
1. Ne pas abroger la foi des 318 Pères réunis à Nicée en Bithynie, mais que celle-ci demeure en vigueur : et anathématiser toute hérésie : particulièrement celle des Eunomiens, c'est à dire des Anoméens, celle des Ariens ou Eudoxiens, celle des Semi-Ariens ou Pneumatomaques, celle des Sabelliens, celle des Marcelliens, celle des Photiniens et celle des Apollinaristes.
2. Que les évêques d'un diocèse n'interviennent pas dans les Eglises qui leur sont étrangères ni ne mettent de désordre dans les Eglises, mais que, conformément aux canons, l'évêque d'Alexandrie administre seulement les affaires de l'Egypte, les évêques de l'Orient, seulement celles du diocèse oriental, en maintenant les prérogatives reconnues par les canons de Nicée à l'Eglise d'Antioche ; que les évêques du diocèse d'Asie administrent seulement les affaires de l' Asie, ceux du Pont, seulement celles du Pont, et ceux de la Thrace, seulement celles de la Thrace. S'ils ne sont pas appelés, les évêques ne sortiront pas de leur diocèse pour imposer les mains ou pour d'autres fonctions ecclésiastiques. Si on observe ce canon, il est clair que le synode de l'éparchie est compétent dans son éparchie, selon les déterminations de Nicée. Quant aux Eglises de Dieu qui sont parmi les peuples barbares, il convient qu'elles soient administrées selon la coutume mise en vigueur par les Pères.
3. L'Evêque de Constantinople doit avoir la primauté d'honneur après l'évêque de Rome, car cette ville est la nouvelle Rome.
4. A propos de Maxime le Cynique et des désordres qui, à cause de lui, se sont produits à Constantinople, (nous déclarons) que Maxime n'a jamais été et qu'il n'est pas évêque, ni que ceux qu'il a ordonnés à quelque degré du clergé ne l'ont été ; tout ce qui a été fait à son égard ou qu'il a fait lui-même est sans valeur.
152
Parce que après le concile de Nicée a surgi cette erreur, et que certains osèrent dire d'une bouche sacrilège que l'Esprit Saint a été fait par le Fils :
153
(1) Nous anathématisons ceux qui ne proclament pas en toute liberté qu'il possède une seule puissance, une seule substance avec le Père et le Fils.
154
(2) Nous anathématisons aussi ceux qui suivent l'erreur de Sabellius, en disant que le Père est le même que le Fils.
155
(3) Nous anathématisons Arius et Eunomius qui, égaux en impiété quoique différents dans leurs paroles, affirment que le Fils et le Saint- Esprit sont des créatures.
156
(4) Nous anathématisons les macédoniens qui, issus de la racine d'Arius, n'ont pas modifié la perfidie mais seulement le nom.
157
(5) Nous anathématisons Photin qui renouvelle l'hérésie d'Ebion et qui professe que le Seigneur Jésus Christ est seulement de Marie.
158
(6) Nous anathématisons ceux qui affirment deux Fils, existant l'un avant les siècles, et l'autre après l'assomption de la chair de la Vierge.
159
(7) Nous anathématisons ceux qui disent que le Verbe de Dieu a habité dans une chair humaine à la place d'une âme raisonnable spirituelle, parce que le Fils et Verbe de Dieu n'a pas été dans son corps à la place d'une âme raisonnable et spirituelle, mais c'est notre âme (raisonnable et spirituelle) que, sans péché, il a prise et sauvée.
160
(8) Nous anathématisons ceux qui affirment que le Verbe, le Fils de Dieu, est une extension ou une contraction, et séparé du Père, sans substance, et qu'il aura une fin.
161
(9) Ceux aussi qui sont allés d'Eglise en Eglise, nous les tenons pour exclus de la communion avec nous jusqu'à ce qu'ils soient retournés dans les cités où ils ont été établis d'abord. Et si quelqu'un, lorsqu'un autre a émigré, a été ordonné à sa place de son vivant, celui qui a quitté sa cité sera sans dignité sacerdotale jusqu'au moment où son successeur reposera dans le Seigneur.
162
(10) Si quelqu'un ne dit pas que le Père est toujours, que le Fils est toujours, que le Saint-Esprit est toujours, il est hérétique.
163
(11) Si quelqu'un ne dit pas que le Fils est né du Père, c'est- à-dire de sa substance divine, il est hérétique.
164
(12) Si quelqu'un ne dit pas que le Fils de Dieu est vrai Dieu, comme son Père est vrai Dieu, qu'il peut tout, qu'il sait tout et qu'il est égal au Père, il est hérétique.
165
(13) Si quelqu'un dit que le Fils, quand il était sur la terre dans la chair, n'était pas avec le Père aux cieux, il est hérétique.
166
(14) Si quelqu'un dit que dans la souffrance de la croix c'est Dieu qui ressentait la douleur, et non la chair et l'âme dont le Christ, Fils de Dieu, s'était revêtu - la forme d'esclave qu'il avait prise, comme dit l'Ecriture (voir Ph 2,7) il est dans l'erreur.
167
(15) Si quelqu'un ne dit pas qu'il siège à la droite du Père dans la chair dans laquelle il viendra juger les vivants et les morts, il est hérétique.
168
(16) Si quelqu'un ne dit pas que l'Esprit Saint est vraiment et proprement du Père comme le Fils, qu'il est de la substance divine et qu'il est vrai Dieu, il est hérétique.
169
(17) Si quelqu'un ne dit pas que le Saint-Esprit peut tout qu'il sait tout, qu'il est partout, comme le Fils et le Père il est hérétique.
170
(18) Si quelqu'un dit que le Saint-Esprit est une créature ou qu'il a été fait par le Fils, il est hérétique.
171
(19) Si quelqu'un ne dit pas que le Père a fait toutes choses, c'est-à-dire, les visibles et les invisibles, par le Fils et le Saint-Esprit, il est hérétique.
172
(20) Si quelqu'un ne dit pas que le Père, le Fils et le Saint Esprit ont une seule divinité, un seul pouvoir, une seule majesté, une seule puissance, une seule gloire et souveraineté, un seul Royaume, une seule volonté et une seule vérité il est hérétique.
173
(21) Si quelqu'un ne dit pas que sont vraies les trois Personnes du Père, du Fils et du Saint-Esprit, qu'elles sont égales, toujours vivantes, contenant toutes les choses visibles et invisibles, puissantes sur tout, jugeant tout, vivifiant tout créant tout, conservant tout, il est hérétique.
174
(22) Si quelqu'un ne dit pas que le Saint-Esprit doit être adoré par toute créature, comme le Fils et le Père, il est hérétique.
175
(23) Si quelqu'un pense de façon juste à propos du Père et du Fils, mais ne pense pas de façon juste à propos de l'Esprit, il est hérétique, parce que tous les hérétiques qui pensent mal au sujet du Fils de Dieu et de l'Esprit Saint se trouvent dans l'impiété des juifs et des païens,
176
(24) Si quelqu'un, en disant que le Père est Dieu, que son Fils est Dieu et que le Saint-Esprit est Dieu, partage, et veut dire ainsi des dieux et non pas Dieu, à cause de l'unique divinité et puissance, que nous croyons et savons appartenir au Père, au Fils et au Saint-Esprit ; s'il excepte le Fils ou l'Esprit Saint, en estimant que seul le Père doit être dit Dieu, et que c'est ainsi qu'il croit en un seul Dieu, il est hérétique en tous ces points ; il est même juif. Car le nom de dieux a été disposé et donné par Dieu à tous les anges et à tous les saints.
Mais pour le Père, le Fils et l'Esprit Saint, leur unique et égale divinité fait que ce n'est pas l'appellation de dieux, mais de Dieu, qui nous est montrée et indiquée pour que nous y croyions. Car nous sommes baptisés uniquement dans le Père, le Fils et l'Esprit Saint et non pas au nom des archanges ou des anges, comme les hérétiques ou les juifs ou même les païens insensés.
177
Tel est le salut des chrétiens : croyant à la Trinité, c'est-à- dire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, baptisés en elle, nous devons croire fermement qu'elle est une seule et vraie divinité et puissance, majesté et substance.
178
Tout d'abord il faut traiter de l'Esprit septiforme qui repose sur le Christ. L'Esprit de sagesse : le Christ est la force de Dieu et la sagesse de Dieu 1Co 1,24 L'Esprit d'intelligence : Je te donnerai l'intelligence et je t'instruirai dans la voie dans laquelle tu marcheras Ps 31,8. L'Esprit de conseil : Et son nom sera appelé messager du grand conseil Is 9,6 LXX. L'Esprit de force : comme plus haut, force de Dieu et sagesse de Dieu 1Co 1,24 L'Esprit de science: en raison de l'éminence de la science du Christ Jésus Ep 3,19 Ph 3,8, l'envoyé. L'Esprit de vérité : Moi je suis la voie, la vie et la vérité Jn 14,6. L'Esprit de crainte (de Dieu) : Le commencement de la sagesse est la crainte de Dieu Ps 110,10 Pr 9,10.
Multiforme cependant est la distribution des noms du Christ : Seigneur, parce que Esprit ; Verbe, parce que Dieu ; Fils, parce que unique né du Père ;... prophète, parce qu'il a révélé les choses futures ; " l'Esprit Saint en effet n'est pas l'Esprit du Père seulement, ou du Fils seulement, mais l'Esprit du Père et du Fils ; il est écrit en effet : si quelqu'un aime le monde, l'Esprit du Père n'est pas en lui (voir 1Jn 2,15 Rm 8,9) ; de même il est écrit : quiconque ' n'a pas l'Esprit du Christ, celui-là ne lui appartient pas' Rm 8,9 c'est par cette nomination du Père et du Fils qu'est reconnu l'Esprit Saint " dont le Fils lui-même dit dans l'Evangile : l'Esprit Saint procède du Père Jn 15,26 et : il recevra de ce qui est à moi et il vous l'annoncera Jn 16,14
179
Il nous faut maintenant parler des divines Ecritures, de ce que reçoit l'Eglise catholique universelle et de ce qu'elle doit éviter.
On commence par l'ordre de l'Ancien Testament. Genèse, un livre ; Exode, un livre ; Lévitique, un livre ; Nombres, un livre ; Deutéronome, un livre ; Josué, un livre ; Juge un livre ; Ruth, un livre ; Rois, quatre livres ; Paralipomènes, deux livres ; 150 Psaumes (psautier), un livre ; Salomon, trois livres ; Proverbes, un livre ; Ecclésiaste, un livre ; Cantique des Cantiques, un livre ; encore Sagesse, un livre ; Ecclésiastique, un livre.
Puis l'ordre des prophètes. Isaïe, un livre ; Jérémie, un livre, avec Cinoth, c'est-à-dire ses Lamentations ; Ezéchiel un livre ; Daniel, un livre ; Osée, un livre ; Amos, un livre ; Michée, un livre ; Joël, un livre ; Abdias, un livre ; Jonas, un livre ; Nahum, un livre ; Habacuc, un livre ; Sophonie, un livre ; Aggée, un livre ; Zacharie, un livre ; Malachie, un livre.
Puis l'ordre des histoires. Job, un livre ; Tobie, un livre ; Esdras, deux livres ; Esther, un livre ; Judith, un livre ; Maccabées, deux livres.
Puis l'ordre des Ecritures du Nouveau et éternel Testament, que l'Eglise sainte et catholique (romaine) reçoit (et vénère). Evangiles (quatre livres) : un livre selon Matthieu ; un livre selon Marc ; un livre selon Luc ; un livre selon Jean
(de même les Actes des Apôtres, un livre.)
Les épîtres de (l'apôtre) Paul, au nombre de quatorze : une aux Romains ; deux aux Corinthiens ; une aux Ephésiens ; deux aux Thessaloniciens ; une aux Galates ; une aux Philippiens ; une aux Colossiens ; deux à Timothée ; une à Tite ; une à Philémon ; une aux Hébreux.
De même l'Apocalypse, livre un.
Et les Actes des Apôtres, un livre (voir plus haut).
Puis les épîtres canoniques, au nombre de sept : deux de l'apôtre Pierre ; une épître de l'apôtre Jacques ; une épître de l'apôtre Jean ; deux épîtres de l'autre Jean, le presbytre ; une épître de l'ap6tre Jude, le zélote. Fin du canon du Nouveau Testament.
181
(Introduction, Par. 1)... Nous ne refusons pas à ta demande la réponse qui convient, puisque eu égard à Notre charge, Nous n'avons pas la liberté de pouvoir dissimuler ou taire quelque chose, puisque plus qu'à tous Nous incombe le zèle pour la religion chrétienne. Nous portons les charges de tous ceux qui peinent, et plus encore : les porte en Nous le bienheureux apôtre Pierre dont Nous croyons avec confiance qu'il Nous protège et Nous garde en toutes choses comme l'héritier de son ministère...
182
(Chap. 15, Par 20) Maintenant Nous encourageons encore et encore le propos de ta fraternité d'observer les canons et de garder les décrets édictés, pour que ce que Nous avons écrit en réponse à ta demande, tu fasses en sorte que cela soit porté à la connaissance de tous nos coévêques, et non pas de ceux-là seulement qui se trouvent dans ta province ; mais ce qui a été déterminé par Nous selon une ordonnance salutaire doit être envoyé aussi, accompagné de ta lettre, à tous les évêques de Carthage, de la Bétie, de Lusitanie et de Galice. Et bien qu'aucun prêtre du Seigneur n'ait la liberté d'ignorer les décisions du Siège apostolique ou les déterminations vénérables des canons, il pourra être néanmoins très utile et - compte tenu de l'ancienneté de ton sacerdoce - très glorieux pour ta Charité, que ce qui t'a été écrit à titre spécial en termes généraux soit porté, par ton souci de l'unanimité, à la connaissance de tous nos frères : afin que qui a été édicté par Nous, non pas de façon inconsidérée mais de façon circonspecte, avec une grande prudence et longue réflexion, demeure inviolé, et qu'à l'avenir soit fermée la voie des excuses, laquelle ne pourra plus être ouverte à personne auprès de Nous.
183
(Chap. 1,Par 2) (Tu as fait savoir)...que beaucoup de ceux qui ont été baptisés par les ariens impies se hâtent vers l'Eglise catholique, et que certains parmi nos frères veulent les baptiser à nouveau : cela n'est pas permis ; car que cela se fasse, l'Apôtre l'interdit (voir Ep 4,5 He 6,4), les canons s'y opposent, et les décrets généraux envoyés aux provinces par mon prédécesseur Libère d'heureuse mémoire après l'annulation du concile de Rimini l'interdisent aussi. Nous les recevons dans la communauté des catholiques avec les novatiens et d'autres hérétiques, comme cela été décidé au synode, par la seule invocation de l'Esprit septiforme et moyennant l'imposition des mains de l'évêque - ce qui est observé également par tout l'Orient et l'Occident ; vous aussi vous ne devez pas désormais vous écarter de ce chemin, si vous ne voulez pas être séparés de la communauté avec nous par une sentence synodale.
184
(Chap. 2, Par 3) Sans vouloir cependant amoindrir le respect sacré qui s'attache à Pâques, Nous prescrivons d'administrer sans délai le baptême aux enfants qui, du fait de leur âge, ne peuvent pas encore parler, ou aux personnes qui se trouvent dans une nécessité quelconque de recevoir le saint baptême, de peur qu'il ne s'ensuive un détriment pour nos âmes si, par suite de notre refus de la fontaine du salut à ceux qui le désiraient, certains mourants venaient à perdre le Royaume et la vie. Quiconque de même se trouve menacé d'un naufrage, d'une invasion ennemie, ou de quelque maladie mortelle, qu'il soit admis, aussitôt qu'il le demande, au bénéfice de la régénération sollicitée. L'erreur jusqu'ici dans ce domaine doit suffire ; à présent que tous les prêtres s'en tiennent à la règle susdite, s'ils ne veulent pas être arrachés à la solidité du roc apostolique sur lequel le Christ a construit toute l'Eglise.
185
(Chap. 7, Par 8). Nous avons appris en effet que beaucoup de prêtres du Christ et de lévites, longtemps après leur consécration, ont procréé une descendance aussi bien de leur propre mariage que d'un commerce honteux, et qu'ils défendent leur méfait en prétextant qu'on lit dans l'Ancien Testament que la permission d'engendrer est accordée aux prêtres et aux ministres.
(Contre cet argument le pontife romain objecte :) (Par 9) Pourquoi a-t-il même été enjoint aux prêtres d'habiter loin de leur maison, au temple, l'année de leur tour de service ? Pour la raison qu'ils ne devaient avoir de commerce charnel pas même avec leurs femmes, de manière à briller par la pureté de leur conscience et à offrir ainsi un sacrifice agréable à Dieu.
(Par 10) C'est pourquoi après nous avoir illuminé par sa venue, le Seigneur Jésus atteste à son tour dans l'Evangile qu'il est venu accomplir la Loi et non l'abolir Mt 5,17. Et pour cette raison il a voulu que la forme de l'Eglise dont il est l'Epoux, brille de la splendeur de la chasteté, de manière qu'il puisse la trouver... " sans tache ni ride " (Ep 5,27) au jour du jugement, lorsqu'il viendra à nouveau. Par la loi indissoluble de ces dispositions nous sommes tous liés, prêtres et lévites, pour que du jour de notre ordination nous consacrions nos coeurs et nos corps à la sobriété et à la chasteté, de sorte que nous plaisions au Seigneur notre Dieu dans les sacrifices que nous offrons quotidiennement.
186
(Il a été décidé).qu'en dehors des Ecritures canoniques rien ne doit être lu dans l'Eglise sous le nom de divines Ecritures. Or sont écritures canoniques : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome, Jésus Nave, Juges, Ruth, quatre livres des Rois, deux livres des Chroniques, Job, le Psautier de David, cinq livres de Salomon, douze livres des Prophètes, Esaïe, Jérémie, Daniel, Ezéchiel, Tobie, Judith, Esther, deux livres d'Esdras, deux livres des Maccabées.
Quant au Nouveau Testament : quatre livres des évangiles, un livre des Actes des Apôtres, treize épîtres de l'apôtre Paul, du même une aux Hébreux, deux de Pierre, trois de Jean (voir Can. 179 , une de Jacques, une de Jude, l'Apocalypse de Jean. (est ajouté dans un manuscrit :)... l'Eglise d'outre-mer doit être consultée pour la confirmation de ce canon.
187
Can. 20. (1) Bien qu'on observe presque partout qu'en dehors de l'évêque personne ne consacre le chrême, parce qu'on dit qu'en certains lieux ou certaines provinces des presbytres consacrent le chrême, il a été décidé néanmoins qu'à partir de ce jour aucun autre en dehors de l'évêque ne consacre le chrême et le distribue aux diocèses, et cela de la manière suivante : de chaque église des diacres ou des sous-diacres seront envoyés à l'évêque avant le jour de Pâques, pour qu'on puisse disposer le jour de Pâques du chrême consacré et distribué par l'évêque. (2) L'évêque a le droit sans nul doute de consacrer le chrême à tout moment, mais absolument rien ne doit être fait sans que l'évêque le sache ; or il a été décrété que le diacre ne fait pas la chrismation, mais que le presbytre la fait en l'absence de l'évêque, et en sa présence si celui-ci l'en a chargé.
188
Nous croyons en l'unique vrai Dieu, le Père et le Fils et l'Esprit Saint, le créateur des choses visibles et invisibles, par qui tout a été fait au ciel et sur la terre. Celui-ci est l'unique Dieu et celle-ci est l'unique Trinité du nom divin (de la substance divine). (Mais) le Père n'est pas le Fils lui-même, mais il a un Fils qui n'est pas le Père. Le Fils n'est pas le Père, mais il est le Fils de Dieu de (la) nature (du Père). Et l'Esprit est le Paraclet, qui n'est ni le Père lui-même ni le Fils, mais qui procède du Père (et du Fils). Le Père est donc non engendré, le Fils est engendré, le Paraclet n'est pas engendré mais procède du Père (et du Fils). C'est le Père dont on a entendu la voix du haut des cieux : celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis ma complaisance ; écoutez-le Mt 17,5 2P 1,17 voir Mt 3,17. C'est le Fils qui dit : je suis sorti du Père, et je suis venu de Dieu dans ce monde (voir Jn 16,28 . C'est le Paraclet lui-même (l'Esprit Paraclet) dont le Fils dit : si je ne pars pas vers le Père le Paraclet ne viendra pas à vous Jn 16,7. Cette Trinité distincte dans les personnes est une seule substance, vertu, puissance, majesté (unie par sa vertu et sa puissance et sa majesté), indivisible et sans différence; en dehors d'elle (nous le croyons) il n'est pas de nature divine, soit d'un ange, soit d'un esprit, soit d'une puissance dont on puisse croire qu'elle est Dieu,
189
Ce Fils de Dieu par conséquent, Dieu, né du Père avant tout commencement, a été sanctifié dans le sein de la bienheureuse Vierge Marie (le sein de la Vierge Marie), et d'elle, engendré sans la semence d'un homme, il a pris une humanité véritable (c'est-à-dire que deux natures, à savoir de la divinité et de la chair, se sont unies totalement en une seule personne) à savoir le (notre) Seigneur Jésus Christ (Et) il n'avait pas un corps maginaire ou fait d'une simple forme (d'un fantôme), mais entier (et vrai) : Et il a eu faim et a eu soif, et a ressenti la douleur et a pleuré, et a ressenti toutes les blessures du corps (a supporté toutes les injures du corps). A la fin il a été crucifié (par les juifs), est mort et a été enseveli, (et) le troisième jour il est ressuscité ; après cela il a conversé avec les (ses) disciples et le quarantième jour (après la résurrection) il est monté aux cieux (au ciel). Ce Fils de l'homme est appelé également " Fils de Dieu ", " mais le Fils de Dieu est appelé " Dieu , " non " Fils de l'homme " ( Mais le Fils de Dieu, Dieu, est appelé Fils de l'homme ).
190
Mais nous croyons en la résurrection de la chair humaine (qu'il y aura une résurrection pour la chair humaine). Mais l'âme de l'homme n'est pas une substance divine ou une part de Dieu, mais une créature qui n'est pas tombée de par la volonté divine (nous l'appelons une créature qui a été créée par la volonté divine).
191
1. Mais (donc) si quelqu'un dit et (ou) croit que ce n'est pas par le Dieu tout-puissant que ce monde et tous ses agencements ont été faits, qu'il soit anathème.
192
2. Si quelqu'un dit et (ou) croit que Dieu le père est même que le Fils ou le Paraclet, qu'il soit anathème.
193
3. Si quelqu'un... croit que le Dieu Fils (Fils de Dieu) est le même que le Père ou le Paraclet, qu'il soit anathème.
194
4. Si quelqu'un... croit que le Paraclet Esprit est le Père ou le Fils, qu'il soit anathème.
195
5. Si quelqu'un... croit que l'homme Jésus Christ n'a pas été assumé par le Fils de Dieu (que seule la chair, sans une âme, a été prise par le Fils de Dieu), qu'il soit anathème.
196
6 Si quelqu'un... croit que le Fils de Dieu a souffert comme Dieu (le Christ ne peut pas être né), qu'il soit anathème.
197
7. Si quelqu'un... croit que l'homme Jésus Christ était un homme impassible (la divinité du Christ était sujette au changement et à la souffrance), qu'il soit anathème.
198
8. Si quelqu'un... croit qu'autre est le Dieu de la Loi ancienne, autre celui des évangiles, qu'il soit anathème.
199
9. Si quelqu'un... croit que le monde a été fait par un autre Dieu que (et non pas par) celui dont il est écrit : au commencement Dieu a fait le ciel et la terre (voir Gn 1,1)qu'il soit anathème.
200
10. Si quelqu'un... croit que les corps humains ne ressusciteront pas après la mort, qu'il soit anathème.
201
11. Si quelqu'un.., croit que l'âme humaine est une portion de Dieu ou de la substance de Dieu, qu'il soit anathème.
202
12. Si quelqu'un croit qu'en dehors des Ecritures que l'Eglise catholique a reçues, d'autres doivent être tenues comme ayant autorité ou s'il les vénère (si quelqu'un... croit qu'en dehors des Ecritures que l'Eglise catholique reçoit, d'autres doivent être considérées comme ayant autorité ou être vénérées), qu'il soit anathème.
203
(13. Si quelqu'un... croit qu'il y a dans le Christ une seule nature de la divinité et de la chair, qu'il soit anathème.).
204
(14. Si quelqu'un... croit qu'il existe quelque chose qui peut s'étendre au- dehors de la Trinité divine, qu'il soit anathème.)
205
(15. Si quelqu'un estime qu'on doit croire à l'astrologie ou aux mathématiques (sic !), qu'il soit anathème.(voir Can.460 ).
206
(16. Si quelqu'un... croit que les mariages qui sont tenus pour licites selon la Loi divine, sont abominables, qu'il soit anathème.)
207
(17. Si quelqu'un... croit que ce n'est pas seulement pour mortifier le corps qu'il faut s'abstenir de la chair des oiseaux ou des bêtes qui sont donnés pour qu'on s'en nourrisse, qu'il soit anathème.)
208
(18. Si quelqu'un adhère aux erreurs de la secte de Priscillien ou qu'il les professe, de sorte que dans le baptême salutaire il fait autre chose, contre le siège de saint Pierre, qu'il soit anathème.)
209
Une très grande joie m'est donnée par le fait, qui est l'oeuvre du Christ, que l'Italie victorieuse dans tout l'univers, enflammée d'un zèle et d'un empressement divins, a gardé intègre la foi transmise par les apôtres et établie par les anciens, et cela au moment, il est vrai, où Constance de divine mémoire a régné victorieux sur l'univers, et que la faction arienne n'a pu insinuer aucune hérésie et introduire ainsi ses souillures, parce que notre Dieu, nous le croyons, a veillé à ce que cette foi sainte et immaculée ne soit pas altérée par le blasphème d'hommes infâmes : cette foi qui avait été examinée et définie lors de la rencontre du synode de Nicée par de Saints hommes et par des évêques déjà réunis dans le repos des saints. Pour elle ils ont volontiers accepté l'exil, ceux qui alors se sont montrés de saints évêques, à savoir Denys, à cause de cela serviteur de Dieu, un homme instruit par l'enseignement divin, et ceux de sainte mémoire qui ont suivi son exemple, Libère, l'évêque de l'Eglise romaine, de même Eusèbe de Verceil, Hilaire de Gaule, pour ne pas parler de ceux, nombreux, qui ont pu préférer être fixés sur la croix plutôt que de blasphémer Dieu le Christ comme y poussait l'hérésie arienne, ou d'appeler le Fils de Dieu, Dieu le Christ, une créature du Seigneur.
( Suit la condamnation des livres d'Origène d'Alexandrie Traduits en latin par Ruffin, voir 353 )
211
(Chap. 8, Par 11) (Il est bon de veiller)... à ce que ceux qui viennent des novatiens ou des montanistes soient reçus seulement par l'imposition des mains ; car bien que l'ayant été par des hérétiques, ils ont cependant été baptisés au nom du Christ.
1996 Denzinger 147