1990 Directoire clergé



CONGREGATION POUR LE CLERGE


DIRECTOIRE

POUR LE MINISTERE ET LA VIE

DES PRETRES




INTRODUCTION

100
La riche expérience de l'Eglise sur le ministère et la vie des prêtres, présentée dans différents documents du Magistère (1) , a reçu de nos jours une nouvelle contribution grâce aux enseignements contenus dans l'Exhortation Apostolique post-synodale Pastores dabo vobis.(2)
La publication de ce document - dans lequel le Souverain Pontife a voulu unir sa voix d'évêque de Rome et de successeur de Pierre à celle des Pères synodaux - a signifié, pour les prêtres et pour toute l'Eglise, le commencement d'un chemin de fidélité et de fécondité dans l'approfondissement et l'application de ses contenus. " Aujourd'hui en particulier, la tâche pastorale prioritaire de la nouvelle évangélisation incombe à tout le Peuple de Dieu, et demande une nouvelle ardeur, de nouvelles méthodes et un nouveau langage pour l'annonce et le témoignage évangéliques. Elle exige que les prêtres soient radicalement et totalement plongés dans le mystère du Christ, et capables de réaliser un nouveau style de vie pastorale ". (3)
Les premiers responsables de cette " nouvelle évangélisation " du troisième Millénaire sont les prêtres. Cependant, pour pouvoir réaliser leur mission, ils ont besoin de nourrir en eux-mêmes une vie qui soit le pur reflet de leur identité, et de vivre une union d'amour avec Jésus-Christ, Prêtre Suprême et Eternel, Tête, Maître, Epoux et Pasteur de son Eglise, alimentant leur spiritualité et leur ministère avec une formation permanente complète.


(1) Parmi les documents les plus récents, cf. CONC. CUM. VAT II, Constitution dogmatique sur l'Eglise Lumen gentium,
LG 28 Décret sur la formation sacerdotale Optatam Totius, OT 22 Décret sur la charge pastorale des Evêques Christus Dominus, CD 16 Décret sur le ministère et la vie des prêtres Presbyterorum Ordinis; PAUL VI, Encycl. Sacerdotalis coelibatus (24 juin 1967): AAS 59 (1967), 657-697; S. CONGR. POUR CLERGE, Lettre circulaire Inter ea (4 novembre 1969): AAS 62 (1970), 123-134; SYNODE DES EVEQUES, Document sur le sacerdoce ministériel Ultimis temporibus (30 novembre 1971): AAS 63 (1971), 898-922; Codex Iuris Canonici (25 janvier 1983), CIC 273-289 CIC 232-264 CIC 1008-1054 CONGREGATION POUR L'EDUCATION CATHOLIQUE, Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis (19 mars 1985), 101; JEAN-PAUL II, Lettres aux Prêtres à l'occasion du Jeudi-Saint; Catéchèses sur les prêtres, dans les Audiences générales du 31 mars au 22 septembre 1993.
(2) JEAN-PAUL II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis (25 mars 1992): AAS 84(1992), 657-804.
(3) Ibid, PDV 18: l.c., 685.


Pour répondre à de telles exigences, est né ce Directoire, à la demande de nombreux évêques durant le Synode de 1990 et à l'occasion de la consultation générale de l'épiscopat promue par ce Dicastère.
Pour l'élaboration de ce document, on a tenu compte à la fois: des suggestions de l'épiscopat mondial, expressément consulté; des idées qui sont apparues au cours des travaux de la réunion plénière de la Congrégation, qui eut lieu au Vatican en octobre 1993; et finalement des réflexions de nombreux théologiens, canonistes et experts en la matière, provenant de divers horizons géographiques, et insérés dans les situations pastorales actuelles.
On a cherché à proposer des éléments pratiques qui puissent servir pour des initiatives contribuant à l'unité d'action. On a cependant évité d'entrer dans les détails que seules les pratiques locales légitimes et les conditions réelles de chaque diocèse ou Conférence épiscopale pourront utilement suggérer à la prudence et au zèle des pasteurs. Etant donnée la nature de Directoire de ce Document, il est apparu opportun, dans les circonstances actuelles, de ne rappeler que les éléments doctrinaux qui contribuent à fonder l'identité, la spiritualité et la formation permanente des prêtres.


Ce document, par conséquent, n'entend pas offrir un exposé exhaustif sur le sacerdoce, ni être une pure et simple répétition de ce qui a déjà été déclaré authentiquement par le Magistère de l'Eglise: il veut plutôt répondre aux principales interrogations d'ordre doctrinal, disciplinaire et pastoral qui se posent aux prêtres face aux défis de la nouvelle évangélisation.
Ainsi, par exemple, on a voulu expliciter que la véritable identité sacerdotale, telle que le Divin Maître l'a voulue et comme l'Eglise l'a toujours vécue, n'est pas conciliable avec ces tendances qui voudraient supprimer ou vider de son contenu la réalité du sacerdoce ministériel. On a voulu donner une importance particulière au thème spécifique de la communion, exigence aujourd'hui singulièrement ressentie, étant donné son incidence sur la vie du prêtre. On peut dire la même chose de la spiritualité sacerdotale qui a subi de nos jours bien des contrecoups du développement du sécularisme et d'une anthropologie erronée. II est enfin apparu nécessaire d'offrir quelques conseils pour une formation permanente appropriée à aider les prêtres à vivre leur vocation avec joie et avec responsabilité.
Ce texte est naturellement destiné, à travers les évêques, à tous les prêtres de l'Eglise de rite latin. Les directives qu'il contient concernent en particulier les prêtres du clergé séculier diocésain; cependant, les prêtres membres des Instituts religieux et des Sociétés de vie apostolique doivent tenir compte de nombre d'entre elles, avec les adaptations nécessaires. On souhaite que ce Directoire soit à chaque prêtre une aide pour approfondir sa propre identité et pour enrichir sa spiritualité personnelle; un encouragement pour son ministère et pour sa formation permanente, puisque le prêtre en est lui-même le premier acteur. On espère également qu'il servira de référence pour un apostolat vaste et authentique, pour le bien de l'Eglise et du monde entier.


De la Congrégation pour le Clergé, le Jeudi Saint 1994.

JOSE T. Card. SANCHEZ, Prefét

+ CRESCENZIO SEPE, Arch. tit. de Grado, Secrétaire





Chapitre I

IDENTITE DU PRETRE

Le Sacerdoce comme don

1 L'Eglise tout entière participe de l'onction sacerdotale du Christ dans l'Esprit-Saint. Dans l'Eglise, en effet " tous les chrétiens deviennent un sacerdoce saint et royal, offrant des sacrifices spirituels à Dieu par Jésus-Christ, et proclamant les hauts faits de Celui qui les a appelés des ténèbres à son admirable lumière " (cf. 1P 2,5 1P 2,9) (4). Dans le Christ, tout le Corps mystique est uni au Père par le Saint-Esprit, en vue du salut de tous les hommes.
L'Eglise, cependant, ne peut remplir seule cette mission: toute son activité a intrinsèquement besoin de la communion avec le Christ, Tête de son Corps. Indissolublement liée à son Seigneur, elle en reçoit constamment la grâce et la vérité, le gouvernement et le soutien, afin de pouvoir être pour tous et pour chacun " signe et instrument de l'union intime avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain ".(5)
Le sacerdoce ministériel trouve sa raison d'être dans cette perspective de l'union vitale de l'Eglise avec le Christ. En effet, grâce à ce ministère, le Seigneur continue à exercer au milieu de son Peuple les fonctions qui ne reviennent qu'à Lui en tant que Tête de son Corps. Par conséquent, le sacerdoce ministériel rend tangible l'activité propre du Christ-Tête, et prouve que le Christ n'a pas abandonné son Eglise mais qu'il continue à lui donner la vie grâce à son sacerdoce éternel. Pour cette raison, L'Eglise considère le sacerdoce ministériel comme un don qui lui est fait dans le ministère de certains de ses fidèles.
Ce don, institué par le Christ pour continuer sa mission salvifique, a d'abord été conféré aux Apôtres et se continue dans l'Eglise, à travers leurs successeurs, les évêques.

(4) CONC. CUM. VAT. II, Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 2
(5) CONC. CUM. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, LG 1


Racine sacramentelle

2 Par l'ordination sacramentelle, réalisée par le moyen de l'imposition des mains et de la prière consécratoire prononcée par l'Evêque, il se produit dans le prêtre " un lien ontologique spécifique qui unit le prêtre au Christ, Prêtre Suprême et Bon Pasteur ".(6)
L'identité du prêtre, par conséquent, découle de sa participation spécifique au Sacerdoce du Christ, par laquelle le sujet ordonné devient, dans l'Eglise et pour l'Eglise, image réelle, vivante et transparente du Christ Prêtre, " une représentation sacramentelle du Christ Tête et Pasteur ".(7) Grâce à la consécration, le prêtre " reçoit le don d'un "pouvoir" spirituel qui est participation à l'autorité avec laquelle Jésus-Christ, par Son Esprit, guide son Eglise ".(8)
Cette identification sacramentelle avec le Prêtre Suprême et Eternel, insère spécifiquement le prêtre dans le mystère trinitaire et, à travers le mystère du Christ, dans la Communion ministérielle de l'Eglise pour servir le Peuple de Dieu.(9)

(6) JEAN-PAUL II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis,
PDV 11: l.c., 675.
(7) Ibid, PDV 15: l.c., 680.
(8) Ibid, PDV 21: l.c., 688; cf. CONC. CUM. VAT. II, Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 2 PO 12
(9) Cf. JEAN-PAUL II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 12: l.c., 676.


Dimension trinitaire

3 En communion avec le Père, le Fils et l'Esprit-Saint

S'il est vrai que tout chrétien par le baptême est en communion avec le Dieu Un et Trine, il est aussi vrai que, grâce à la consécration reçue dans le sacrement de l'Ordre, le prêtre est placé dans une relation particulière et spécifique avec le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. En effet, " notre identité a son origine ultime dans la charité du Père. Nous sommes unis au Fils, envoyés par lui, Souverain Prêtre et Bon Pasteur, au moyen du sacerdoce ministériel, par l'action de l'Esprit-Saint. La vie et le ministère du prêtre sont une continuation de la vie et de l'action du Christ. C'est cela notre identité, notre véritable dignité, la source de notre joie, la certitude de notre vie ".(10)
L'identité, le ministère et l'existence du prêtre sont donc essentiellement en relation avec les Trois Personnes divines, en vue du service sacerdotal de l'Eglise.

(10) Ibid,
PDV 18, l.c., 685-686; Message des Pères synodaux au Peuple de Dieu (28 octobre 1990), III; " L'Osservatore Romano ", 29-30 octobre 1990.


4 Dans la dynamique trinitaire du salut

Le prêtre, " comme prolongement visible et sacramentel du Christ, et à sa propre place en face de l'Eglise et du monde, comme origine permanente et toujours nouvelle du salut ", (11) se trouve inséré avec une responsabilité particulière dans la dynamique trinitaire. Son identité provient du ministerium Verbi et sacramentorum, qui est en relation essentielle avec le mystère de l'amour salvifique du Père (cf.
Jn 17,6-9 Jn 17,24 1Co 1,1 2Co 1,1) , avec l'être sacerdotal du Christ - qui choisit et appelle personnellement son ministre pour qu'il demeure avec Lui (cf. Mc 3,15) - et avec le don de l'Esprit (Jn 20,21) , qui communique au prêtre la force nécessaire pour donner vie à une multitude de fils de Dieu, convoqués dans son unique Peuple, en chemin vers le Royaume du Père.

(11) JEAN-PAUL II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 16: l.c., 682.



5 Relation intime avec la Trinité

On peut en déduire le caractère essentiellement " relationnel " (cf.
Jn 17,11 Jn 17,21) (12) de l'identité du prêtre.
La grâce et le caractère indélébile conférés par l'onction sacramentelle du Saint-Esprit (13) mettent le prêtre " en relation " personnelle avec la Trinité, puisqu'elle est la source de l'être et de l'agir sacerdotal. Cette relation doit être donc nécessairement vécue par le prêtre de manière intime et personnelle, dans un dialogue d'adoration et d'amour avec les trois Personnes divines, conscient que le don reçu lui a été conféré pour le service de tous.

(12) Cf. ibid, PDV 12: l.c. 675-677.
(13) Cf. CONC. CUM. DE TRENTE, Sess. XXIII, De sacramento Ordinis: DS 1763-1778 JEAN-PAUL II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis PDV 11-18: l.c., 673-686; Catéchèse de l'Audience générale du 31 mars 1993: " L'Osservatore Romano ", 1er avril 1993.


Dimension christologique

6 Identité spécifique

La dimension christologique, tout comme la dimension trinitaire, provient directement du sacrement qui configure ontologiquement au Christ Prêtre, Maître, Sanctificateur et Pasteur de son Peuple.(14)
Les fidèles qui, tout en restant insérés dans le sacerdoce commun, sont choisis et constitués dans le sacerdoce ministériel, reçoivent une participation indélébile à l'unique sacerdoce du Christ, pour la sanctification, l'enseignement et le gouvernement de tout le Peuple de Dieu. Ainsi, d'une part le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique sont nécessairement ordonnés l'un à l'autre parce que l'un et l'autre, chacun à sa manière, participent de l'unique sacerdoce du Christ; et d'autre part, ils diffèrent essentiellement l'un de l'autre.(15)
Dans ce sens, l'identité du prêtre est " nouvelle " par rapport à celle de tous les chrétiens qui, par le baptême, participent ensemble de l'unique sacerdoce du Christ et sont appelés à lui rendre témoignage sur toute la terre.(16) La spécificité du sacerdoce ministériel se situe dans le cadre de la nécessité qu'ont tous les fidèles d'adhérer à la médiation et à la seigneurie du Christ, rendues visibles dans l'exercice du sacerdoce ministériel.
Dans cette identité christologique particulière, le prêtre doit avoir conscience que sa vie est un mystère totalement inséré dans le mystère du Christ et de l'Eglise, de manière nouvelle et spécifique, et que ceci l'engage totalement dans l'activité pastorale et l'élève.(17)

(14) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium,
LG 18-31 Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 2 CIC 1008
(15) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, LG 10 Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 2
(16) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Décr. Apostolicam actuositatem, AA 3, JEAN-PAUL II, Exhort, ap. post-synodale Christifidelis laici (30 décembre 1988), CL 14 AAS 81(1989), 409-413.
(17) Cf. JEAN-PAUL II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 13-14: l.c., 677-679; Catéchèse de l'Audience Générale du 31 mars 1993: " L'Osservatore Romano ", 1er avril 1993.



7 Au sein du Peuple de Dieu

Le Christ associe les Apôtres à sa propre mission: " Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie " (
Jn 20,21) . Dans l'Ordination sacrée, la dimension missionnaire est ontologiquement présente. Le prêtre est choisi, consacré et envoyé pour rendre efficace aujourd'hui cette mission éternelle du Christ, dont il devient l'authentique représentant et le messager: " Celui qui vous écoute, c'est moi qu'il écoute, et celui qui vous rejette, rejette celui qui m'a envoyé " (Lc 10,16) .
On peut donc dire que la configuration au Christ, par le moyen de la consécration sacramentelle, définit le prêtre au sein du Peuple de Dieu, en le faisant participer d'une façon qui lui est propre au pouvoir sanctificateur, magistériel et pastoral de Jésus-Christ lui-même, Tête et Pasteur de l'Eglise.(18)
Agissant in persona Christi Capitis, le prêtre devient le ministre des actions salvifiques essentielles; il transmet les vérités nécessaires au salut et fait paître le Peuple de Dieu, en le conduisant vers la sainteté.(19)

(18) Cf. JEAN-PAUL II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 18: l.c., 684-686.
(19) Cf. ibid., PDV 15 l.c., 679-681.



Dimension pneumatologique

8 Caractère sacramental

Dans son ordination presbytérale, le prêtre a reçu le sceau de l'Esprit-Saint qui fait de lui un homme marqué par le caractère sacramentel afin d'être pour toujours ministre du Christ et de l'Eglise. Conforté par la promesse selon laquelle le Consolateur demeurera " avec lui pour toujours " (
Jn 14,16-17) , le prêtre sait qu'il ne perdra jamais la présence et le pouvoir efficace du Saint-Esprit, pour pouvoir exercer son ministère et vivre la charité pastorale, comme un don total de soi pour le salut de ses frères.


9 Communion personnelle avec le Saint-Esprit

C'est aussi le Saint-Esprit qui, dans l'ordination, confère au prêtre le devoir prophétique d'annoncer et d'expliquer, avec autorité, la Parole de Dieu. Inséré dans la communion de l'Eglise avec tout l'ordre sacerdotal, le prêtre sera guidé par l'Esprit de Vérité, que le Père a envoyé par le Christ, et qui enseigne toute chose, rappelant tout ce que Jésus a dit aux Apôtres. Par conséquent le prêtre, avec l'aide de l'Esprit-Saint, et grâce à l'étude de la Parole de Dieu dans les Ecritures, à la lumière de la Tradition et du Magistère,(20) découvre la richesse de la Parole qu'il doit annoncer à la communauté ecclésiale à lui confiée.

(20) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Const. dogm. Dei Verbum,
DV 10 Décr. Prebyterorum Ordinis, PO 4.



10 Invocation de l'Esprit-Saint

Par la vertu du caractère sacramentel, identifiant son intention avec celle de l'Eglise, le prêtre est toujours en communion avec l'Esprit-Saint dans la célébration de la liturgie, et surtout de l'Eucharistie et des autres sacrements.
Dans chaque sacrement en effet, c'est le Christ qui agit en faveur de l'Eglise, par le Saint-Esprit invoqué dans sa puissance efficace par le prêtre célébrant in persona Christi.(21)
La célébration sacramentelle, par conséquent, tire son efficacité de la parole du Christ qui l'a instituée et de la puissance de l'Esprit que l'Eglise invoque souvent par le moyen de l'épiclèse.
Ceci est particulièrement évident dans la Prière eucharistique ou le prêtre, invoquant la puissance de l'Esprit-Saint sur le pain et le vin, prononce les paroles de Jésus et actualise le mystère du Corps et du Sang du Christ réellement présent.

(21) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Décr. Presbyterorum Ordinis,
PO 5 CEC 1120



11 Force pour guider la communauté

C'est finalement dans la communion de l'Esprit-Saint que le prêtre trouve la force pour guider la communauté qui lui est confiée et pour la maintenir dans l'unité voulue par le Seigneur.(22) La prière du prêtre à l'Esprit-Saint peut prendre exemple de la prière sacerdotale de Jésus-Christ (cf.
Jn 17) . II doit donc prier pour l'unité des fidèles afin qu'ils soient " Un ", pour que le monde croit que le Père a envoyé le Fils pour le salut de tous.

(22) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 6



Dimension ecclésiologique

12 " Dans " et " face " à l'Eglise

Le Christ, source permanente et toujours nouvelle du salut, est le mystère originaire dont découle le mystère de l'Eglise, son Corps et son Epouse, appelée par l'Epoux à être signe et instrument de rédemption. Par l'oeuvre confiée aux Apôtres et à leurs Successeurs, le Christ continue à donner la vie à son Eglise.
A travers le mystère du Christ, le prêtre, quand il exerce son ministère dans toute sa diversité, entre aussi dans le mystère de l'Eglise qui " prend conscience, dans la foi, de ne pas exister par elle-même, mais par la grâce du Christ dans l'Esprit-Saint ".(23) Le prêtre, pour cette raison, bien qu'inséré dans l'Eglise, se place aussi face à elle.(24)

(23) Cf. JEAN-PAUL II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis,
PDV 16: l.c., 681.
(24) Cf. ibid PDV 16



13 Participant d'une certaine manière à la sponsalité de Jésus-Christ

En effet, le sacrement de l'Ordre rend le prêtre participant non seulement au mystère du Christ Prêtre, Maître, Tête et Pasteur, mais aussi, d'une certaine manière, à celui du Christ " Serviteur et Epoux de l'Eglise ".(25) Elle est Son " Corps ", et il l'a aimée et il l'aime au point de se donner lui-même pour elle (cf.
Ep 5,25) ; il la régénère et la purifie continuellement par la Parole et par les sacrements (cf. ibid Ep 5,26) ; il se sacrifie pour la rendre toujours plus belle (cf. ibid Ep 5,27) et enfin, il la nourrit et l'entoure de soins (cf. ibid Ep 5,29) .
Les prêtres qui - collaborateurs de l'Ordre Episcopal - constituent avec leur évêque un seul presbyterium,(26) participent à un degré subordonné de l'unique sacerdoce du Christ. D'une certaine manière, ils participent aussi, à l'exemple de l'évêque, de cette dimension sponsale vis-à-vis de l'Eglise, bien signifiée dans le rite de l'ordination Episcopale par la remise de l'anneau.(27)
Les prêtres qui, " dans chacune des communautés locales de fidèles, rendent pour ainsi dire présent l'Evêque, auquel ils sont unis dans la confiance et la magnanimité ",(28) devront être fidèles à l'Epouse, et comme des icônes vivantes du Christ Epoux, ils devront rendre opérant le don multiforme du Christ à son Eglise.
Par cette communion avec le Christ Epoux, le sacerdoce ministériel est lui aussi constitué - comme le Christ, avec le Christ et dans le Christ - dans ce mystère d'amour salvifique dont le mariage entre chrétiens est une participation.
Parce qu'il est appelé dans un acte d'amour surnaturel absolument gratuit, le prêtre doit aimer l'Eglise comme le Christ l'a aimée, lui consacrant toutes ses énergies et se donnant dans la charité pastorale jusqu'à donner quotidiennement sa propre vie.

(25) Ibid., PDV 3: l.c., 661.
(26) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Const. Dogm. Lumen gentium, LG 28 Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 7 Décr. Christinus Dominus, CD 28; Décr.Ad gentes, AGD 19 JEAN PAUL II, Exhort. Post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 17: l.c., 683
(27) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Const. Dogm. Lumen gentium, LG 28 Pontificale Romanum, Ordinatio Episcoporum, Presbyterorum et Diaconorum, cap. I, n.51, Ed typica altera, 1990, p.26.
(28) CONC. CUM. VAT. II, Const. Dogm. Lumen gentium, LG 28


14 Universalité du sacerdoce

Le commandement du Seigneur d'évangéliser toutes les nations (
Mt 28,18-20) constitue une autre dimension de l'être du prêtre face à l'Eglise.(29) Envoyé, missus par le Père à travers le Christ, le prêtre appartient " de manière immédiate " à l'Eglise universelle,(30) qui a la mission d'annoncer la Bonne Nouvelle " jusqu'aux extrémités de la terre " (Ac 1,8) .(31)
" Le don spirituel que les prêtres ont reçu à l'ordination les prépare à une mission de salut d'ampleur universelle ".(32) En effet, par l'Ordre et le ministère reçu, tous les prêtres sont associés au Corps Episcopal et, en communion hiérarchique avec lui, ils servent l'Eglise tout entière selon leur vocation et leur grâce spécifiques.(33) Par conséquent, l'appartenance à une Eglise particulière réalisée par l'incardination (34) ne doit pas enfermer le prêtre dans une mentalité étroite et particulariste, mais l'ouvrir plutôt au service d'autres Eglises. Toute Eglise est en effet la réalisation particulière de l'unique Eglise de Jésus-Christ, à tel point que l'Eglise universelle vit et accomplit sa mission dans et à partir des Eglises particulières en communion effective avec elle. Ainsi, tous les prêtres doivent avoir un coeur et une mentalité missionnaires, en étant ouverts aux besoins de l'Eglise et du monde.(35)

(29) Cf. JEAN-PAUL II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 16 : l.c.,681
(30) Cf. CONGREGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Lettre sur l'Eglise comme communion Communionis notio (28 mai 1992), Koinonia 10: AAS 85 (1993), 844.
(31) Cf. JEAN PAUL II, Encycl. Redemptoris Missio, RMi 23 a, AAS 83 (1991), 269.
(32) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 10 cf. JEAN PAUL II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 32: l.c., 709-710.
(33) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Const. Dogm. Lumen gentium, LG 28 Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 7
(34) Cf. CIC 266 n1
(35) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Const. Dogm. Lumen gentium, LG 23 LG 26 S. CONGR. POUR CLERGE, Notes dir. Postquam Apostoli (25 mars 1980), 5; 14; 23; AAS 72 (1980) 346-347; 353-354; 360-361; TERTULLIEN, De praescriptione, 20, 5-9: CCL, 1, 201-202.



15 Dimension missionnaire du sacerdoce

Il est important que le prêtre soit pleinement conscient de cette dimension missionnaire de son sacerdoce et qu'il la vive profondément, en harmonie avec l'Eglise qui éprouve aujourd'hui comme hier, le besoin d'envoyer ses ministres là ou leur mission est plus urgente, et de s'engager à réaliser une distribution plus équitable du clergé.(36)
Cette exigence de la vie de l'Eglise dans le monde contemporain doit être intensément éprouvée par chaque prêtre, qui la vivra comme le don de son âme au sein de l'Eglise et à son service.
Par conséquent, on ne peut admettre les opinions qui, au nom d'un respect mal compris des cultures particulières, tendent à dénaturer l'action missionnaire de l'Eglise appelée à accomplir un seul ministère universel de salut qui transcende et doit vivifier toutes les cultures.(37)
II faut également dire que l'expansion universelle intrinsèque au ministère sacerdotal, à laquelle on ne pourra donc jamais renoncer, trouve une correspondance dans les caractéristiques socio-culturelles du monde contemporain qui éprouve l'exigence d'éliminer les barrières divisant les peuples et les nations: surtout à travers la communication entre cultures, on veut rendre frères les peuples malgré les distances géographiques qui les divisent.
Aujourd'hui plus que jamais, le clergé doit donc se sentir apostoliquement engagé à unir tous les hommes en Jésus-Christ, dans son Eglise.

(36) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Const. Dogm. Lumen gentium,
LG 23 Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 10 JEAN PAUL II, Exhort. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 32: l.c., 709-710; S. CONGREGATION POUR CLERGE, Notes directives Postquam Apostoli (25 mars 1980): AAS 72 (1980), 343-364; CONGREGATION POUR L'EVANGELISATION DES PEUPLES, Guide pastoral pour les prêtres diocésains des Eglises dépendantes de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples (1er Octobre 1989),Pastoral 4; CIC 271
(37) CONGREGATION POUR L'EVANGELISATION DES PEUPLES, Guide pastoral pour les prêtres diocésains des Eglises dépendantes de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples (1er Octobre 1989); JEAN PAUL II, Encycl. Redemptoris Missio (7 décembre 1990), RMi 54 RMi 67: AAS 83 (1991), 301-302; 315-316.



16 Autorité comme " amoris officium "

Une autre manifestation de l'être du prêtre face à l'Eglise, c'est son être de guide de la sanctification des fidèles confiés à son ministère, qui est essentiellement pastoral.
Cette réalité qu'il faut vivre avec humilité et cohérence peut être soumise à deux tentations opposées.
La première est d'exercer le ministère en s'emparant du troupeau (cf.
Lc 22,24-27 1P 5,1-4) ; la deuxième est de rendre vaine la configuration personnelle au Christ Tête et Pasteur, en suivant une acception incorrecte du concept de " communauté ".
La première tentation a été forte également pour les disciples et Jésus l'a toujours corrigée sur le champ: toute autorité doit être exercée en esprit de service comme " amoris officium " (38) et dans un dévouement désintéressé pour le bien du troupeau (cf. Jn 13,14 Jn 10,11).
Le prêtre devra toujours se souvenir que le Seigneur et Maître " n'est pas venu pour être servi mais pour servir " (Mc 10,45) ; qu'il s'est incliné pour laver les pieds de ses disciples (cf. Jn 13,5) avant de mourir sur la Croix et de les envoyer dans le monde entier (cf. Jn 20,21) .
Les prêtres rendront un authentique témoignage au Seigneur Ressuscité, qui a reçu " tout pouvoir au ciel et sur la terre " (cf. Mt 28,18), s'ils exercent leur pouvoir propre comme un service aussi humble qu'autorisé en faveur du troupeau,(39) dans le respect des fonctions que le Christ et l'Eglise confient aux fidèles laics (40) et aux fidèles consacrés par la profession des conseils évangéliques.(41)

(38) Cf. S. AUGUSTIN, In Iohannis Evangelium Tractatus, 123, 5: CCL, 36, 678.
(39) Cf. JEAN PAUL II, Exhort. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 21: l.c. 688-690; CIC 274
(40) Cf. CIC 275n2;CIC 529n1
(41) Cf. ibid, CIC 574n1



17 Tentation d'un esprit démocratique déplacé

Il arrive souvent que pour éviter cette première déviation, on tombe dans la seconde et qu'on tende à éliminer toute différence de rôle entre les membres du Corps Mystique du Christ qu'est l'Eglise, niant en pratique la doctrine certaine de l'Eglise qui distingue le sacerdoce commun du sacerdoce ministériel.(42)
Au rang des obstacles aujourd'hui rencontrés on compte ce qu'on pourrait appeler un " esprit démocratique déplacé ", - le " démocratisme " -. Il faut souligner à cet égard que l'Eglise reconnaît tous les mérites et les valeurs que la culture démocratique a apportés à la société civile. D'autre part, L'Eglise s'est toujours battue, avec tous les moyens dont elle disposait, pour la reconnaissance de l'égale dignité de tous les hommes. Fort de cette tradition ecclésiale, le Concile Vatican II s'est ouvertement exprimé sur la commune dignité des baptisés.(43)
Cependant, il est aussi nécessaire d'affirmer que la mentalité et les pratiques de certains courants culturels, sociaux et politiques de notre temps ne sont pas automatiquement transférables à l'intérieur de l'Eglise. l'Eglise en effet doit son existence et sa structure au dessein salvifique de Dieu. Elle se contemple elle-même comme un don de la bienveillance d'un Père qui l'a libérée par l'humiliation de son Fils sur la croix. l'Eglise veut être par conséquent - dans le Saint-Esprit - totalement conforme et fidèle à la volonté libre et libératrice de son Seigneur Jésus-Christ. A cause de ce mystère de salut, l'Eglise, de par sa nature, est une réalité différente des simples sociétés humaines.
C'est donc une très grave tentation que ce " démocratisme ", puisqu'il pousse à ne pas reconnaître l'autorité et la grâce capitale du Christ et à dénaturer l'Eglise, comme si elle n'était qu'une société humaine. Cette conception touche à la constitution hiérarchique telle qu'elle a été voulue par son Divin Fondateur, telle que le Magistère l'a toujours clairement enseignée et telle que l'Eglise elle-même l'a vécue de manière ininterrompue.
La participation dans l'Eglise se fonde sur le mystère de la communion qui par sa nature comprend la présence et l'activité de la hiérarchie ecclésiastique.
Par conséquent, on ne peut pas admettre dans l'Eglise cette mentalité, qui se manifeste peut-être surtout dans certains organismes de participation ecclésiale, et qui tend soit à confondre les devoirs des prêtres et ceux des fidèles laïcs, soit à ne pas distinguer l'autorité de l'Evêque de celle des prêtres comme collaborateurs des Evêques, soit à nier la spécificité du ministère de Pierre dans le Collège Episcopal.
Il faut rappeler à cet égard que le presbyterium et le conseil presbytéral ne sont pas des expressions du droit d'association des clercs. On devra moins encore les comprendre selon une vision de type syndicaliste, avec des revendications et des intérêts de partis étrangers à la communion ecclésiale.(44)

(42) Cf. CONC. CUM. DE TRENTE, Session XXIII, Desacramento Ordinis, cap. e e 4, can. 3, 4, 6:
DS 1763-1776 CONC. CUM. VAT. II, Const. Dogm. Lumen gentium, LG 10 S. CONGREGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Lettre aux Evêques de l'Eglise Catholique sur quelques questions concernant le ministre de l'Eucharistie Sacerdotium ministeriale (6 août 1983), 1: AAS 75 (1983), 1001.
(43) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Const. Dogm. Lumen gentium, LG 9
(44) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 7



18 Distinction entre sacerdoce commun et sacerdoce ministériel

La distinction entre le sacerdoce commun et le sacerdoce ministériel, loin d'entraîner séparation ou division entre les membres de la communauté chrétienne, harmonise et vivifie la vie de l'Eglise. L'Eglise en effet, en tant que Corps du Christ, est communion organique de tous les membres: chacun sert à la vie de l'ensemble s'il vit pleinement son rôle et sa vocation spécifiques (
1Co 12,12 ss.).(45)
Il n'est donc licite pour personne de changer ce que le Christ a voulu pour son Eglise. Elle est indissolublement liée à son Fondateur et à sa Tête qui est le seul à lui donner, à travers la puissance de l'Esprit-Saint, des ministres pour le service de ses fidèles. C'est le Christ qui appelle, consacre et envoie à travers les Pasteurs légitimes. Aucune communauté, même dans une situation de particulière nécessité, ne peut se substituer à Lui, en cherchant à se donner elle-même son prêtre en suivant une procédure différente des dispositions de l'Eglise.(46) La solution pour résoudre les cas de nécessité réside dans la prière de Jésus: "Priez le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson" (Mt 9,38) . Si à cette prière faite avec foi s'ajoute l'intense vie de charité de la communauté, on peut être sûr que le Seigneur ne manquera pas de donner des pasteurs selon son coeur (cf. Jr 3,15) (47).

(45) Cf. CONCREGATION POUR L'EVANGELISATION DES PEUPLES, Guide pastoral pour les prêtres diocésains des Eglises dépendantes de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples ( 1er octobre 1989), Pastoral 3.
(46) Cf. CONCRECATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Lettre aux Evêques de l'Eglise Catholique sur quelques questions concernant le ministre de l'Eucharistie Sacerdotium ministeriale (6 août 1983), II. 3, III. 2: AAS 75 (1983), 1001-1009. Catéchisme de l'Eglise Catholique CEC 875
(47) Cf. CONC. CUM. VAT. II, Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 11



19 Seuls les prêtres sont pasteurs

Un moyen de ne pas tomber dans la tentation "démocratiste", sera d'éviter une certaine "cléricalisation" du laïcat (48) qui met à l'étroit le sacerdoce ministériel du prêtre. Lui seul après l'Evêque, en vertu du ministère sacerdotal reçu dans l'ordination, mérite de manière appropriée et univoque le nom de "pasteur". Le qualificatif de "pastoral" en effet fait référence soit à la potestas docendi et sanctificandi, soit à la potestas regendi.(49)
Du reste on doit rappeler que la véritable promotion du laïcat n'est pas favorisée par de telles tendances qui conduisent souvent à oublier l'authentique vocation et la mission ecclésiale des laïcs dans le monde.

(48) Cf. JEAN-PAUL II, Discours à l'Episcopat de la Suisse (15 juin 1984): Enseignements, VII/I (1984), 1784.
(49) Cf. JEAN-PAUL II, Discours aux participants du Symposium international sur "le prêtre aujourd'hui": "L'Osservatore Romano", 29 mai 1993; Discours aux participants du Symposium international "Ius in vita et in missione Ecclesiae" (23 avril 1993), "L'Osservatore Romano", 25 avril 1993.




1990 Directoire clergé