1996 Denzinger 653

La vénération des saintes images.

653
Can. 3. Nous décrétons que l'image sacrée de notre Seigneur Jésus Christ, libérateur et sauveur de tous les hommes, doit être vénérée avec les mêmes honneurs que le livre des saints évangiles.(VGA - 3. Nous décrétons que l'image de notre Seigneur Jésus Christ doit être vénérée avec les mêmes honneurs que le livre des saints évangiles).

654
En effet, de même que, grâce aux paroles qui se composent des syllabes contenues dans le livre, nous parvenons tous au salut, de même, grâce à l'action que ces images exercent par leurs couleurs, tous, les savants aussi bien que les ignorants, tirent un utile parti de ce qu'ils ont sous les yeux. En effet, ce qui est dit dans les syllabes, l'expression qui emploie les couleurs le proclame et le rehausse ;
et il convient, conformément à la raison et à la plus antique tradition, à cause de l'honneur - parce qu'il renvoie aux modèles eux- mêmes - qu'indirectement les images soient honorées, et vénérées comme le livre sacré des saints évangiles et la figure de la précieuse croix. (VGA - En effet, de même que, grâce aux paroles contenues dans le livre, tous parviennent au salut, de même grâce à l'action que ces images exercent par leurs couleurs, tous, les savants aussi bien que les ignorants, tirent un utile parti de ce qu'ils ont sous les yeux. En effet, ce qui est dit dans les syllabes, l'écriture en couleurs elle aussi le proclame et le représente par les couleurs).

655
Donc, si quelqu'un ne vénère pas l'image du Christ Sauveur, il n'en verra pas non plus la forme, quand il viendra dans la gloire de son Père pour être glorifié et glorifier ses saints
2Th 1,10 ; qu'il soit tenu à l'écart de sa communion et de sa gloire. (VGA - Donc si quelqu'un ne vénère pas l'image du Christ Sauveur, il ne verra pas non plus sa forme lors de la deuxième venue).

656
Il en sera de même pour qui ne vénère pas l'image de Marie sa mère immaculée et mère de Dieu. Nous peignons en outre les images des saints anges, comme la divine Ecriture les représente par des mots ; nous honorons et vénérons aussi les images des apôtres dignes de tant de louanges, des prophètes, des martyrs, des hommes consacrés, et de tous les saints.
Que ceux qui ne se conduisent pas ainsi soient anathèmes au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. (VGA - Nous honorons et vénérons de même l'image de sa mère immaculée et les images des saints anges comme la divine Ecriture les représente par des mots, et aussi celles de tous les saints ; et que tous ceux qui ne se conduisent pas ainsi soient anathèmes).

L'unicité de l'âme humaine.

657
Can. 11. Alors que l'Ancien et le Nouveau Testament enseignent que l'homme a une seule âme raisonnable et intellectuelle, et que tous les Pères et docteurs porte-parole de Dieu dans l'Eglise affirment la même doctrine, des individus, consacrant leurs efforts à inventer des maux, en sont venus à un tel degré d'impiété qu'ils enseignent impudemment que l'homme a deux âmes, et qu'ils tentent... d'affermir leur hérésie par des efforts irrationnels. (VGA - 10. Alors que l'Ancien et le Nouveau Testament enseignent que l'homme a une seule âme raisonnable et intellectuelle, et que que tous les Pères et les docteurs porte- parole de Dieu dans l'Eglise affirment la même doctrine, des individus enseignent que l'homme a deux âmes, et affermissent leur hérésie par des démonstrations insensées).

658
C'est pourquoi ce saint concile oecuménique ... anathématise d'une voix puissante les inventeurs et fauteurs d'une telle impiété, ainsi que ceux qui partagent leur point de vue ;
le concile définit et promulgue qu'absolument personne ne doit posséder ni conserver d'une quelconque manière les textes des auteurs de cette impiété.
Si quelqu'un a l'audace d'agir à l'encontre de ce grand et saint concile, qu'il soit anathème, et exclu de la foi et de la religion chrétiennes. ( VGA - C'est pourquoi ce saint concile oecuménique anathématise d'une voix puissante les auteurs d'une telle impiété, ainsi que ceux qui partagent leur point de vue.
Si quelqu'un à l'avenir a l'audace de dire le contraire, qu'il soit anathème.

La liberté dans la direction de l'Eglise.

659
Can. 12. (n'existe plus en grec - VGA -) Comme les canons apostoliques et conciliaires interdisent formellement les promotions et consécrations d'évêques accomplies sous l'influence et avec la recommandation des archontes, nous déclarons nous aussi et décidons, en accord avec ces canons, que si un évêque, grâce à la fourberie ou à la tyrannie des puissants, reçoit de cette façon la consécration de sa dignité, il sera de toute manière déposé, comme un homme qui non pas selon la volonté de Dieu, mais d'après la volonté du sentiment charnel, a voulu posséder ou a accepté la maison de Dieu de la part des hommes et par l'intermédiaire des hommes.

660
Can. 17. (lat.) Par ailleurs, nous avons rejeté loin de nos oreilles comme une affirmation odieuse ce propos tenu par des ignorants : un synode ne peut être tenu sans la présence d'un archonte. En effet, jamais les saints canons n'ont prescrit la présence des princes séculiers aux synodes, mais seulement celle des évêques. Aussi constatons-nous que les archontes n'ont jamais participé aux conciles, à l'exception des conciles oecuméniques : en effet il ne faut pas que les archontes séculiers soient témoins de ce qui arrive parfois aux prêtres de Dieu. (VGA - 12 Il est venu à nos oreilles qu'un synode ne peut pas être tenu sans la présence de l'archonte. Mais jamais les saints canons ne prescrivent que les archontes séculiers soient présents aux synodes, mais seulement les évêques. Aussi nous ne constatons pas non plus qu'ils aient été présents, à l'exception des conciles oecuméniques : en effet, il ne faut pas que les archontes séculiers soient témoins de ce qui arrive aux prêtres de Dieu).

La prééminence romaine parmi les sièges patriarcaux.

661
Can. 21 (n'existe pas en grec - VGA). La parole de Dieu, que le Christ a dite aux saints apôtres et à ses disciples : " Qui vous reçoit me reçoit "
Mt 10,40 " et qui vous méprise me méprise " Lc 10,16, nous croyons qu'elle a été adressée aussi à tous ceux qui, après eux et à leur exemple, sont devenus souverains pontifes et chefs de pasteurs dans l'Eglise catholique. Nous ordonnons donc qu'absolument aucun des puissants de ce monde n'outrage ni tente de chasser de son trône l'un de ceux qui occupent les sièges patriarcaux, mais qu'au contraire chacun les juge dignes de tout honneur et respect, avant tout le très saint pape de l'ancienne Rome, ensuite le patriarche de Constantinople, puis ceux d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem. En outre, que personne ne rédige ni ne compose des écrits et des discours contre le très saint pape de l'ancienne Rome, sous prétexte de prétendues fautes qu'il aurait commises ; ce qu'a fait récemment Photius, et Dioscore bien avant lui.

662
Quiconque donc montrera assez de présomption et d'audace pour adresser par écrit ou sans écrit des insultes au siège de Pierre, le premier des apôtres, comme l'ont fait Photius et Dioscore, subira une condamnation pareille et identique à la leur. ( VGA -
13. Quiconque montrera assez d'audace pour adresser par écrit ou sans écrit des insultes au siège de Pierre, le premier des apôtres, comme l'ont fait Photius et Dioscore, subira une condamnation identique à la leur).

663
Si quelqu'un jouissant de quelque pouvoir séculier, ou si quelque puissant tente de chasser du Siège apostolique le susdit pape ou l'un des autres patriarches, qu'il soit anathème.

664
De plus, si l'on réunit un concile oecuménique, et s'il apparaît quelque contestation à propos de la sainte Eglise des Romains, ou quelque controverse, il faut, respectueusement et avec la révérence voulue, s'informer sur le point litigieux, puis adopter une solution dont on tire profit ou dont les autres tirent profit, mais ne jamais , avoir l'audace de prononcer une sentence contre les souverains pontifes de l'ancienne Rome. ( VGA - Mais si l'on réunit un concile oecuménique et s'il apparaît quelque contestation à propos de l'Eglise des romains, on peut, avec prudence et avec la révérence voulue, s'informer sur le point litigieux, et trouver de l'aide ou aider, mais ne jamais avoir l'audace de porter une accusation contre les Evêques de l'ancienne Rome).




JEAN VIII : 14 décembre 872-16

décembre 882


Lettre " Unum est " aux princes de Sardaigne, vers septembre 873.

L'esclavage de personnes humaines doit être aboli

668
Il est une chose pour laquelle nous devons paternellement vous admonester ; si vous ne la corrigez pas, vous encourrez un grand péché, et par elle ce ne sont pas les gains que vous accroîtrez, comme vous l'espérez, mais bien plutôt les dommages. Comme nous l'avons appris, à l'instigation des Grecs, beaucoup qui ont été enlevés captifs par les païens sont donc vendus dans vos régions et, après avoir été achetés par vos compatriotes, ils sont gardés sous le joug de l'esclavage ; alors qu'il est avéré qu'il est pieux et saint, comme il convient pour des chrétiens, que lorsqu'ils les ont achetés des Grecs, vos compatriotes les renvoient libres pour l'amour du Christ, et qu'ils reçoivent leur récompense non pas des hommes, mais de notre Seigneur Jésus Christ lui-même. C'est pourquoi nous vous exhortons et nous vous commandons, avec un amour paternel, si vous leur avez acheté des captifs, de les laisser aller libres pour le salut de votre âme.



MARIN Ier : 16 décembre 882-15

mai 884

ADRIEN III : 17 mai

884-septembre 885

ETIENNE V (VI) : septembre

885-14 septembre 891


Lettre " Consuluisti de infantibus ", à l'archevêque Ludbert de

Mayence, entre 8

Condamnation des ordalies.

670
Tu nous as consulté au sujet des petits enfants qui, dormant dans un même lit avec leurs parents, sont trouvés morts, pour savoir si les parents doivent se purifier par le fer ardent ou par l'eau bouillante ou par une autre épreuve pour attester qu'ils ne les ont pas étouffés. Les parents en effet doivent être avertis et conjurés de ne pas placer des enfants aussi tendres dans le même lit qu'eux, de crainte que, s'ils se produit une imprudence,ils soient étouffés ou écrasés, et que de ce fait eux-mêmes soient trouvés coupables d'homicide. Car, qu'un aveu soit extorqué à quelqu'un par le fer ardent ou par l'eau bouillante, les saints canons ne l'approuvent pas ; et ce qui n'a pas été établi par les saints Pères ne doit pas être présumé par une invention superstitieuse.
Des délits rendus publics par un aveu spontané ou par l'attestation de témoins ont en effet été confiés à notre gouvernement pour être jugés, puisqu'on avait sous les yeux la crainte de Dieu ; mais ce qui est caché et inconnu doit être laissé au jugement de Celui " qui seul connaît les coeurs des fils des hommes.
1R 8,39.
Mais ceux dont il est prouvé qu'ils sont coupables d'un tel forfait ou qui en font l'aveu, ta charité doit les châtier ; car si celui qui a détruit par avortement ce qui a été conçu dans le sein est homicide, combien plus celui qui a tué un petit enfant âgé d'un jour au moins ne pourra-t-il pas s'excuser d'être un meurtrier.





FORMOSE : 6 octobre 891-4

avril 896

BONIFACE VI : avril 896

ETIENNE VI (VII) : mai

896-août 897

ROMANUS : août - novembre 897

THEODORE II : décembre 897

JEAN IX : janvier 898-janvier 900

BENOIT IV : janvier (février ?)

900-juillet 903

LEON V : juillet - septembre 903

SERGE III : 29 janvier 904-14

avril 911

ANASTASE III : avril 911-juin 913

LANDO : juillet 913-février 914

JEAN X : mars 914-mai 928

LEON VI : mai - décembre 928

ETIENNE VII (VIII) : décembre

928-février 931

JEAN XI : février/mars

931-décembre 935

LEON VII : 3 janvier 936-13

juillet 939

ETIENNE VIII (IX) : 14 juillet

939-octobre 942

MARIN II : 30 octobre 942-mai 946

AGAPET II : 1O mai 946-décembre 955

JEAN XII : 16 décembre

955-14 mai 964


(En raison de la déposition de Jean XII (4/12/963) et de Benoît V (23/6/964) la liste des papes est scindée. Etant donné qu'il y a controverse sur le point de savoir quel est chaque fois le pape légitime. on indique les deux )


LEON VIII : 6 (4 ?) décembre

963-1er mars 965

BENOIT V : 22 mai 964-4

juillet 966

JEAN XIII : 1er octobre

965-6 septembre 972

BENOIT VI : 19janvier

973-juin 974

BENOIT VII : octobre

974-10 juillet 983

JEAN XIV : décembre

983-20 août 984

JEAN XV : août

985-mars 996



Encyclique " Cum conventus esset " aux évêques et aux abbés

de France et d'Allemagne, 3 février 993.

La vénération des saints

675
(2).. D'un commun conseil nous avons décrété que sa mémoire - celle du saint évêque Ulrich - doit être vénérée d'une pieuse affection et d'une dévotion fidèle : car lorsque nous révérons et vénérons les reliques des martyrs et des confesseurs, c'est celui dont ils sont les martyrs et les confesseurs que nous révérons ; nous honorons les serviteurs, pour que l'honneur déborde vers le Seigneur qui a dit : " Qui vous reçoit, me reçoit "
Mt 10,40, et qu'ainsi nous, qui n'avons pas confiance en notre propre justice, par leurs prières et leurs mérites, nous ayons toujours un secours auprès du Dieu très clément ; car les préceptes divins très salutaires et les enseignements des saints canons et des vénérables Pères - en tenant compte avec piété de l'avis de toutes les Eglises, mais aussi grâce à l'appui du gouvernement apostolique - ont poussé de façon instante à ce que l'on parvienne à une solution utile et sûre, de manière que la mémoire du vénérable évêque Ulrich déjà évoqué soit vouée au culte divin, et qu'elle puisse être toujours profitable lors de l'accomplissement très dévot de la louange de Dieu.



GREGOIRE V : 3 mai 996 - 18

février 999

SILVESTRE II : 2 avril 999 - 12

mai 1003

JEAN XVII : juin - décembre 1003

JEAN XVIII : janvier l004 -

juillet 1009

SERGE IV : 31 juillet 1009 - 12 mai 1012

BENOIT VIII : 18 mai 1012 - 9 avril 1024

JEAN XIX avril - mai 1024 - 1032

BENOIT IX : 1032 - 1044


(Déposé pour la première lois en 1044 après avoir retrouvé son siège à deux reprises. en 1045 et en 1047, il fut déposé à nouveau )


SILVESTRE III : 20 janvier - 10

février 1045

BENOIT IX : 10 avril - 1er mai 1045

GREGOIRE VI : 5 mai 1045 - 20 décembre 1046

CLEMENT II : 25 décembre 1046 - 9 octobre 1047

BENOIT IX : 8 novembre 1047 - 17

juillet 1048

DAMASE II : 17 juillet - 9 août 1048

LEON IX : 12 février 1049-19 avril 1054


Lettre " Congratulamur vehementer " à Pierre patriarche

d'Antioche, 13 avril 10

680

Profession de foi.

Je crois fermement ... que la sainte Trinité, le Père, le Fils et l'Esprit Saint, est un seul Dieu tout-puissant, et que toute la divinité dans la Trinité est coessentielle et consubstantielle, de même éternité et de même toute- puissance, d'une unique volonté, puissance et majesté : créateur de toutes les créatures, de qui, par qui, en qui sont toutes choses Rm 11,36, celles qui sont dans le ciel et celles qui sont sur la terre, les choses visibles et invisibles. Je crois également que chacune des personnes qui sont dans la sainte Trinité, sont un seul Dieu véritable, plein et parfait.

681
Je crois également que le Fils de Dieu Père, le Verbe de Dieu, qui est né du Père de toute éternité avant tous les temps, consubstantiel au Père en tout, de même toute-puissance et coégal en divinité, est né, dans le temps, de l'Esprit Saint, de Marie toujours vierge, avec une âme rationnelle ; il a deux nativités, l'une éternelle du Père, l'autre temporelle de la mère ; il a deux volontés et deux opérations ; il est vrai Dieu et vrai homme, propre dans chacune des natures et parfait, n'ayant subi ni mélange ni division ; ni fils adoptif, ni être imaginaire ; Dieu unique et un, Fils de Dieu en deux natures, mais dans la singularité d'une unique personne ; impassible et immortel en divinité, il a cependant souffert dans l'humanité pour nous et pour notre salut d'une vraie passion de la chair et a été enseveli ; et il st ressuscité des morts le troisième jour d'une vraie Résurrection de la chair ; pour la confirmer il a mangé avec les disciples, non pas par besoin de nourriture, mais uniquement par sa volonté et sa puissance ; le quarantième jour après la Résurrection il est monté au ciel avec la chair avec laquelle il est ressuscité et avec l'âme, et il siège à la droite du Père ; de là, le dixième jour, il a envoyé l'Esprit Saint et de là il viendra, comme il est monté, pour juger les vivants et les morts, et il rétribuera chacun selon ses oeuvres.

682
Je crois aussi en l'Esprit Saint, pleinement, parfaitement et vraiment Dieu, qui procède du Père et du Fils, égal et coessentiel en tout au Père et au Fils, de même toute-puissance et de même éternité en tout, qui a parlé par les prophètes.

683
Cette Trinité sainte et indivise, non pas trois dieux, mais en trois personnes et en une unique nature ou essence, un seul Dieu tout- puissant, éternel, invisible et sans changement, je la crois et la confesse en professant vraiment que le Père est non engendré, le Fils unique engendré, l'Esprit Saint ni engendré ni non engendré, mais procédant du Père et du Fils.

684
(Divers :) Je crois que la sainte Eglise catholique et apostolique est l'unique vraie Eglise, dans laquelle est donné l'unique baptême et la vraie rémission de tous les péchés. Je crois aussi en la vraie résurrection de cette chair que je porte maintenant, et en la vie éternelle.

685
Je crois également que le Dieu et Seigneur tout-puissant Est l'unique auteur de l'Ancien et du Nouveau Testament, de la Loi, des prophètes et des apôtres ; que Dieu a prédestiné seulement les choses bonnes, mais qu'il a su à l'avance les bonnes et les mauvaises. Je crois et je professe que la grâce de Dieu prévient et suit l'homme, de telle sorte cependant que je ne dénie pas le libre arbitre à la créature raisonnable. Je crois et je proclame que l'âme n'est pas une partie de Dieu mais qu'elle est créée de rien et que sans le baptême elle est soumise au péché originel.

686
En outre j'anathématise toute hérésie qui se lève contre la sainte Eglise catholique, et de même quiconque aura cru qu'il faut considérer comme ayant autorité d'autres écritures que celles que l'Eglise catholique reçoit, ou qui les aura vénérées.
Je reçois à tous les égards les quatre conciles et les vénère comme les quatre Evangiles ; car l'Eglise universelle se tient dans les quatre parties du monde fermement établies sur eux, comme sur une pierre quadrangulaire
472 ... De la même manière je reçois et je vénère les trois autres conciles... Tout ce que les sept conciles susdits, saints et universels, ont tenu et ont approuvé, je le tiens et l'approuve, et tous ceux qu'ils ont anathématisés, je les anathématise.

Lettre " Ad splendidum nitentis ", à Pierre Damien, 1054.

La malice des égarements sexuels

687
... Il convient que, comme tu le désires, nous fassions intervenir notre autorité apostolique de manière à enlever aux lecteurs tout doute inquiet, et pour qu'il soit établi pour tous que tout ce que contient cet écrit (le Liber Gomorrhianus), qui s'oppose au feu diabolique comme de l'eau, a plu à notre jugement. Afin donc que ne se répande pas, impunie, la licence d'un désir immonde, il est nécessaire qu'elle soit repoussée par le blâme de la sévérité apostolique qui convient, et que soit entreprise une tentative de rigueur à leur égard.
Voici, tous ceux qui se souillent par l'une des abominations des quatre sortes qui sont mentionnées, sont chassés de tous les degrés de l'Eglise immaculée par la censure équitable qui est prévue, et cela selon le jugement des saints canons comme selon le nôtre. Mais parce que nous agissons avec une grande humanité, nous voulons et commandons, confiants en la divine miséricorde, que ceux qui, soit avec leurs mains, soit entre eux, ont fait jaillir leur semence, ou qui l'ont répandue entre les cuisses, et qui ne l'ont pas fait par une longue habitude ou avec plusieurs, s'ils ont réfréné leur sensualité et s'ils ont expié leurs actes infâmes par une juste pénitence, soient admis dans ces mêmes degrés dans lesquels ils ne seraient pas demeurés pour toujours s'ils étaient demeurés dans leur forfait ; aux autres doit être enlevé l'espoir de retrouver leur rang: à ceux qui, soit pendant longtemps avec eux-mêmes ou avec
d'autres, soit avec plusieurs, même pendant peu de temps, se seront souillés par l'une des deux abominations que tu décris, ou qui - chose abominable à dire et à entendre - se sont mis sur le dos d'autrui. Si quelqu'un devait oser juger notre décret de sanction apostolique ou aboyer contre lui, qu'il sache qu'agissant ainsi il met en péril son propre rang.



VICTOR II : 16 avril

1055-28 juillet 1057

ETIENNE IX (X) : 3 août

IO57-29 mars 1058

NICOLAS II : 6 décembre 1058-27

juillet 1061


Concile de Rome 1059.

La profession de foi en l'Eucharistie prescrite à Béranger

690
Moi Bérenger... je reconnais la foi vraie et apostolique, j'anathématise toute hérésie, en particulier celle dont j'ai été accusé jusqu'ici: elle ose
affirmer que le pain et le vin qui sont posés sur l'autel, après la consécration sont seulement un sacrement et non le vrai corps et le vrai sang de notre Seigneur Jésus Christ, et qu'ils ne peuvent pas être tenus ou brisés par les mains des prêtres ou broyés par les dents des fidèles de façon sensible, sinon dans le seul sacrement. Or je suis en accord avec la sainte Eglise romaine et avec le Siège apostolique, et je professe de bouche et de coeur qu'au sujet du sacrement de la table du Seigneur je tiens cette foi que le seigneur et vénérable pape Nicolas et ce saint concile, par l'autorité évangélique et apostolique a transmise pour être tenue et m'a confirmée : à savoir que le pain et le vin qui sont posés sur l'autel, après la consécration ne sont pas seulement un sacrement, mais également le vrai corps et le vrai sang de notre Seigneur Jésus Christ et qu'ils sont touchés et brisés par les mains des prêtres et broyés par les dents des fidèles de façon sensible, non pas seulement dans le sacrement, mais en vérité ; je le juge par la Trinité sainte et consubstantielle, et par les très saints évangiles du Christ. Quant à ceux qui se dressent contre cette foi, j'affirme qu'avec leurs doctrines et leurs disciples ils sont dignes de l'anathème éternel.

Concile du Latran, avril 1060.

Ordinations simoniaques

691
Le seigneur pape Nicolas qui présidait le synode dans la basilique de Constantin dit : (Par 1) Nous décidons qu'aucune miséricorde ne doit être exercée à l'encontre des simoniaques pour ce qui est du maintien de leur rang ; au contraire nous les condamnons conformément aux sanctions des canons et des décrets des saints Pères, et nous décrétons en vertu de l'autorité apostolique qu'ils doivent être déposés.

692
(Par 2) Pour ce qui est de ceux qui ont été ordonnés par des simoniaques, non pour de l'argent mais gratuitement - car cette question a été débattue depuis longtemps -, nous dénouons tout noeud de doute en ce que nous ne permettons pas qu'à l'avenir quelqu'un ait encore des doutes au sujet de ce chapitre. ... Ceux qui jusqu'ici ont été consacrés gratuitement par des simoniaques..., nous permettons qu'ils demeurent dans les ordres qu'ils ont reçus.
Cependant en vertu de l'autorité des saints apôtres Pierre et Paul, nous interdisons de toutes les manières qu'un de nos successeurs tire ou établisse une règle pour lui-même ou pour quelqu'un de cette permission que nous avons donnée : car ce n'est pas l'autorité des Pères anciens qui a promulgué cela en l'ordonnant ou en le concédant, mais c'est la détresse trop grande du temps qui nous a contraint à le permettre.

693
(Par 3) Pour le reste, si quelqu'un désormais permet qu'il soit consacré par quelqu'un dont il ne doute pas qu'il est simoniaque, celui qui consacre aussi bien que celui qui est consacré ne doivent pas faire l'objet d'une sentence de condamnation inégale, mais tous deux doivent être déposés, faire pénitence, et demeurer privés de leur dignité.

694
(Par. 5) L'évêque Nicolas à tous les évêques : Nous avons émis un décret au sujet de la triple hérésie simoniaque : à savoir au sujet des simoniaques qui ordonnent ou qui ont été ordonnés de façon simoniaque, des simoniaques qui ont été ordonnés de façon simoniaque par des non-simoniaques, et des simoniaques qui ont été ordonnés de façon non simoniaque par des simoniaques :
Les simoniaques qui ont été ordonnés ou qui ordonnent de façon simoniaque doivent être déchus de leur degré conformément aux canons ecclésiastiques. De même les simoniaques qui ont été ordonnés de façon simoniaque par des non- simoniaques doivent être écartés de la même manière de l'office acquis de mauvaise manière. Quant aux simoniaques qui ont été ordonnés de façon non simoniaque par des simoniaques, nous concédons en raison des nécessités du temps que par miséricorde ils peuvent demeurer dans leur office par imposition des main.




ALEXANDRE II : 1er octobre 1061-21

avril 1073.


Lettre " Super causas " à l'évêque Reinald de Côme, 1063.

Condamnation des ordalies.

695
Nous avons consulté publiquement au sujet de ton presbytre Guillandus (Gisandus) soupçonné du meurtre de son évêque, ton prédécesseur... S'il n'existe pas d'accusateurs qui soient certains, alors, selon ce que dicte la justice et sans qu'il y ait de controverse, le presbytre doit recevoir à nouveau tout ce qu'il a perdu pour cette raison de façon injuste, aussi bien le sacerdoce que la totalité de ses bénéfices ; mais nous laissons à ton jugement, s'il n'y a pas d'accusateur, qu'il présente de lui-même une justification à deux prêtres qui lui sont liés.
Enfin nous voulons que tu n'utilises pas toi-même et que tu ne demandes d'aucune manière la loi populaire et appuyée par aucune sanction canonique, à savoir le contact d'eau bouillante ou glacée, ou d'un fer ardent, ou toute invention populaire (car ce sont de purs inventions où l'envie est à l'oeuvre) bien plus nous le prohibons très fermement en vertu de l'autorité apostolique.

Lettre " Licet ex " au prince Landolfe de Bénévent, 1065.

Tolérance à l'égard de la conviction religieuse d'autrui.

698
Bien que nous ne doutions pas que ce soit par un effet du zèle de la dévotion que ton excellence ordonne de mener les juifs au culte de la chrétienté, nous n'en avons pas moins estimé nécessaire de t'envoyer notre lettre pour t'admonester, puisque tu sembles le faire par un zèle désordonné. Notre Seigneur Jésus Christ en effet, comme on le lit, n'a contraint personne a son service par force, mais, toute liberté de juger par lui-même étant laissée à chacun, tous ceux qu'il a prédestinés à la vie éternelle il ne les a pas rappelés de l'erreur en jugeant, mais en répandant son propre sang. ...
De même le bienheureux Grégoire interdit dans une de ses lettres que ce même peuple soit amené à la foi par la violence
(cf.
480 ).



GREGOIRE VII : 22 avril 1073-25 mai 1085


Concile de Rome profession de foi de Bérenger de Tours,

11 février 1079.

La présence eucharistique du Christ.

700
Moi Bérenger, je crois de coeur et confesse de bouche que le pain et le vin qui sont sur l'autel sont, par le mystère de la prière sainte et par les paroles de notre Rédempteur, changés substantiellement en la chair véritable, propre et vivifiante, et au sang de notre Seigneur Jésus Christ, et qu'après la consécration ils sont le vrai corps du Christ, qui est né de la Vierge, qui, offert pour le salut du monde, a été suspendu à la croix, qui siège à la droite du Père, ainsi que le vrai sang du Christ qui a coulé de son côté, non pas de façon figurative seulement et par la vertu du sacrement, mais dans sa nature propre et dans la vérité de la substance. Comme ce bref exposé le contient, comme je l'ai lu et comme vous le comprenez, ainsi je le crois et je n'enseignerai plus désormais contre cette foi. Que Dieu me vienne en aide et ces saints évangiles de Dieu.



VICTOR III : 24 mai 1086-16 septembre 1087

URBAIN II : 12 mars 1088-29 juillet 1099


Lettre " Debent subditi " à l'évêque Pierre de Pistoia et à

l'abbé Rusticus de Vallombreuse, 1088.

L'invalidité de l'ordination reçue d'un simoniaque

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... Comme nous l'avons appris par son aveu, Daibert a été certes ordonné diacre par le simoniaque Guezelo, mais non de façon simoniaque, et par le jugement du bienheureux pape Innocent il fut déclaré, on le sait, qu'en tant qu'hérétique, Guezelo, dont il est établi qu'il fut ordonné par des hérétiques, du moment qu'il n'avait rien, n'a rien pu donner à celui à qui il a imposé les mains. Confirmés par l'autorité d'un si grand pape et fortifiés par le témoignage du pape Damase qui dit : " Il faut réitérer ce qui a été mal fait ", puisque les besoins de l'Eglise sont pressants, nous établissons à nouveau comme diacre Daibert qui s'est détaché de corps et d'âme des hérétiques, et qui s'applique de toutes ses forces au bien de l'Eglise. Nous estimons que cela ne doit pas être considéré comme une réitération, mais seulement comme une pleine collation du diaconat, puisque, comme nous le disions, celui qui n'avait rien n'a rien pu donner.


1996 Denzinger 653