1993 Thesaurus - L'INCARNATION : Jesus ET Christ


La PASSION et la CRUCIFIXION



A partir de la croix, la foi réalise que ce Jésus n'a pas seulement fait ou dit "quelque chose", mais qu'en lui, message et personne sont identiques, qu'il "est" ce qu'il dit. Alors, selon St Jean, ce Jésus est "Parole".
Or une personne qui n'"a" pas seulement des paroles mais qui est sa parole et son oeuvre est le 'logos' lui-même; elle existe depuis toujours et pour toujours; elle est le fondement sur lequel repose le monde.
L'évangile de Jean est la lecture des paroles de Jésus à partir de la personne, et de la personne à partir de ses paroles.
JOSEPH RATZINGER, Jésus-Christ, la croix

Véritable culte de l'humanité, car celui qui l'a offert, a brisé le cadre du jeu liturgique et en a fait une réalité; il s'est offert lui-même.
Il a enlevé aux hommes leurs offrandes pour y substituer sa propre personne...
JOSEPH RATZINGER, la croix : adoration et sacrifice

La Croix du Christ est la clé de la phrase : non pas oeil pour oeil, ni dent pour dent, mais transformer le mal par la force de l'amour.
Il fait sauter notre non par un oui plus fort et plus grand.
JOSEPH RATZINGER, Regarder le Christ, Espérance et Amour

Pressentiment de la révélation de l'homme qui a lieu sur la croix.
D'après Platon, le vrai juste doit être méconnu et persécuté en ce monde.
Car sa justice n'est parfaite et avérée que s'il prend sur lui les apparences de l'injustice, car alors seulement l'on peut voir qu'il n'est pas l'esclave de l'opinion des autres, mais tient à la justice uniquement pour elle-même.
Le drame de la croix nous découvre sans ménagement qui est l'homme : celui qui ne peut supporter le juste, celui qui fait un fou de celui qui est pur amour, celui qui a besoin de l'injustice de l'autre pour se sentir excusé et ne supporte pas que le vrai juste le prive de cette excuse.
JOSEPH RATZINGER, l'essentiel du culte chrétien


Mais la croix n'est pas seulement révélation de l'homme, elle est également révélation de Dieu : celui qui vient jusque dans cet abîme s'identifier avec l'homme.
Dans l'abîme de la faillite humaine, se révèle l'abîme encore bien plus insondable de l'amour divin.
JOSEPH RATZINGER, l'essentiel du culte chrétien

La Croix du Christ signifie qu'Il nous précède et nous accompagne sur le chemin douloureux de notre guérison.
JOSEPH RATZINGER, Regarder le Christ, Espérance et Amour

Le mot "pour" exprime la véritable loi fondamentale de l'existence chrétienne, passer de l'être pour soi à l'être pour les autres...
Le mot de Jésus qui nous exhorte à porter sa croix à sa suite n'exprime nullement une dévotion privée, mais l'exigence que l'homme abandonne l'isolement et la tranquillité de son "Moi", et sorte de lui-même pour suivre le Crucifié, en mettant une croix sur son "Moi", et en vivant pour les autres.
JOSEPH RATZINGER, Jésus-Christ, le principe "pour"


Les deux lignes de développement issues de la contemplation de Jésus.
- La théologie de l'incarnation : l'être, un homme qui est Dieu, un Dieu qui est homme, l'événement décisif, rédempteur de la rencontre de Dieu et de l'homme; vision statique et optimiste; grecque.
- La théologie de la croix : l'agir de Dieu, l'événement, l'espérance de la résurrection; conception dynamique et critique; latine.
JOSEPH RATZINGER, Jésus-Christ, deux théologies

Si authentique et si pure que soit la vision d'unité qui inspire et qui oriente l'activité de l'homme, elle doit donc, pour devenir réalité, d'abord s'éteindre.
La grande ombre de la croix doit la recouvrir.
L'humanité ne se rassemblera qu'en renonçant à se prendre elle-même pour fin.
HENRI de LUBAC, Catholicisme,


La verticale signifie la crucifixion de notre "naturelle" horizontalité.
GERARD ESCHBACH, à propos de Jean Tauler

La croix est crise de l'être dans toute sa largeur et dans toute sa profondeur. Elle est déroute de toutes les valeurs. Elle est faillite de toutes les logiques.
GERARD ESCHBACH, à propos de Jean Tauler

Ne cherchez pas le Christ sans la croix.
Saint JEAN de la CROIX

La voici, éclatante et peinte en rouge, la grande page qui sépare les deux Testaments !
PAUL CLAUDEL, sur la Croix

Jésus ne succombe jamais à la perspective persécutrice : ni positivement en se mettant d'accord avec les bourreaux, ni négativement en adoptant le point de vue de la vengeance.

Jésus meurt victime du mécanisme qui transforme la violence immanente en violence transcendante et son attitude révèle le mécanisme. "A ce moment-là Jésus dit aux foules : 'Suis-je un brigand, que vous vous soyez mis en campagne... Alors les disciples l'abandonnèrent et s'enfuirent". Mt 26, 55-56 "Et ce même jour, Hérode et Pilate devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant". Lc 23, 11-12 "Les passants l'injuriaient...". Mt 27, 39-44
Révéler la violence, c'est lui opposer une logique qui n'est pas dans le monde puisque le monde humain vient de la violence.
RENE GIRARD, D'après "des choses cachées depuis le commencement du
monde"

La révélation en actes de la Passion, c'est qu'il n'y a pas de compromis possible entre tuer et être tué.
RENE GIRARD, La pensée de..., Psychologie interdividuelle


Le Verbe expulsé, le refus du logos de l'amour, c'est la Passion du Christ et c'est aussi l'expulsion intellectuelle aujourd'hui du judéo-chrétien.
RENE GIRARD, La pensée de..., introduction


" Je n'ai pas le pouvoir de l'empêcher de m'aimer, que puis-je faire d'autre que le tuer ? "

" La Passion subvertit le sacrifice. "

" La Croix est croix sur le Moi, sur l'égo. "

" La lapidation précipite à terre, la crucifixion élève. "

" Si on ne fixe pas la Croix on tend vers l'humanisation de la foi et la somme de ses mystères devient inconciliable. "

" Que voulait-on qu'il fît de plus " que de s'incarner et que de démontrer notre sottise ( c'est bien peu dire ) en mourrant en silence pour nous et de nos mains ?





La RESURRECTION



Alors que les disciples parlent de la mort de leur espérance et n'arrivent plus à voir Dieu, ils ne remarquent pas que cette espérance même se trouve vivante au milieu d'eux.
La révélation de Dieu ne comprend pas seulement sa parole, mais aussi son silence, son inaccessibilité et son inintelligibilité.
Il faut avoir fait l'expérience du silence de Dieu, si l'on veut espérer percevoir sa parole qui s'exprime dans le silence.
JOSEPH RATZINGER, "est descendu aux enfers"


Triomphe de l'amour, lequel est toujours irréalisable appel d'infini, sur la mort qui est pourtant son monde.
Là seulement où pour quelqu'un l'amour compte plus que la vie, là seulement l'amour est aussi plus, et plus fort que la mort.
Pour devenir plus que la mort, l'amour doit donc être plus que la vie.
Puisque l'homme ne peut subsister toujours en lui-même, sa survie ne saurait être assurée que s'il continue à vivre dans un autre.
L'immortalité procède "toujours" de l'amour, jamais de l'autarcie de ce qui se suffit à soi-même.

Celui qui a aimé pour tous a fondé aussi l'immortalité pour tous.
Le Christ est entré dans l'éternité que donne l'amour, voila pourquoi ses disciples ne le reconnaissent pas, et pourquoi, même reconnu, il leur demeure étranger.
Là seulement où lui, il donne de voir, il est "vu".
Il y a pleine identité entre le Crucifié et le Ressuscité et en même temps transformation totale; il est le même et pourtant il est tout autre.
JOSEPH RATZINGER, "est descendu aux enfers"


Le message biblique ne promet pas l'immortalité à une âme séparée, mais à l'homme tout entier. Contrairement à la conception grecque, la conception biblique présuppose l'unité de l'homme.
La résurrection des morts ( non des corps ) dont parle l'Ecriture, concerne le salut de l'homme tout "entier" et non le destin d'une moitié ( peut-être même secondaire ) de l'homme.
Il ne s'agit pas de restitution des corps.
Il s'agit d'immortalité de la personne, de l'être "un" qu'est l'homme.


Cette immortalité ne résulte pas simplement d'une non-possibilité naturelle de mort, propre à l'être indivisible; elle provient de l'action de quelqu'un qui nous aime et qui a la puissance nécessaire.
Cette immortalité ne procède pas de la puissance propre d'un être qui serait indestructible, mais provient du fait que cet être est assumé, introduit dans le dialogue avec le Créateur; et c'est pour cela qu'elle s'appelle résurrection.
Et, elle s'appelle résurrection des morts = des hommes, parce que c'est à l'homme tout entier que le Créateur donne l'immortalité.

Le fait que cette résurrection est attendue pour le "dernier jour", pour la fin des temps, et dans la communion de tous les hommes, indique le caractère solidaire de l'immortalité humaine; celle-ci se réfère à l'ensemble de l'humanité, l'individu ayant vécu, et arrivant donc à sa béatitude ou à sa perte, en dépendance de la totalité, avec elle et ordonné à elle.
Pour l'homme conçu comme unité, la solidarité avec les autres est quelque chose de constitutif; si c'est bien "lui", l'homme, qui doit continuer à vivre, cette dimension ne saurait manquer.


Dans le Christ-homme, nous rencontrons Dieu; mais en lui nous rencontrons également la communauté des autres. L'orientation vers Dieu devient du même coup en lui orientation vers la communion des hommes; ce n'est qu'en acceptant cette communion que l'on marche vers Dieu, car Dieu ne se trouve pas en dehors du Christ, ni par le fait même en dehors de la trame de l'histoire humaine et de sa destination communautaire.

Le contenu essentiel du message biblique de la résurrection n'est pas la représentation d'une restitution des corps aux âmes après une longue période intermédiaire; son sens, c'est de dire aux hommes que ce sont eux, eux-mêmes, qui continueront à vivre; non pas par leurs propres forces, mais parce que Dieu les connaît et les aime, d'une manière telle qu'ils ne peuvent plus périr.
JOSEPH RATZINGER, "la résurrection de la chair"



Ce n'est pas une "âme" qui se sauve verticalement, en s'élevant de la mortalité à la vie immortelle, c'est l'être historique mortel lui-même qui, comme une moisson, se trouve, au jour du Seigneur, recueilli en Dieu.
Pareille issue n'est possible que si le Dieu libre, qui a créé le monde dans le temps en le tirant du néant, et l'a accompagné de ses promesses au long de sa marche, vient à la fin des temps, restant le même libre créateur qui tire du néant, sauver sa création tout entière en la tirant de la mort pour l'introduire à la vie.
H. URS Von BALTHASAR


D'un côté rien au monde n'est plus précieux qu'une seule personne humaine, de l'autre côté rien au monde n'est plus gaspillé que l'être humain, plus exposé à toutes sortes de dangers.
Ce paradoxe nous montre que l'homme sait très bien que la mort n'est pas une fin, mais un commencement.
Il sait très bien qu'il peut courir tous les risques, dépenser sa vie, disperser ici-bas ses dons et ses biens, parce qu'il est immortel.
Il ne doute pas qu'une autre vie viendra après la vie présente.
En d'autres termes, le Soi, le Connaissant capable de connaître sa propre existence, est supérieur au temps.

La conception judéo-chrétienne est une philosophie de la fin dernière, et celle-ci est tout le contraire de la philosophie de la transmigration.
Une civilisation qui connaîtrait le prix de la vie humaine mais qui établirait comme ses valeurs suprêmes la vie périssable de l'homme, le plaisir... et qui par suite redouterait la mort comme le plus grand des maux... qui éviterait saintement tout risque de sacrifice et tremblerait de penser à la mort, une telle civilisation ne serait pas civilisation, mais dégénération.
Son humanisme serait une délicatesse de lâches.
JACQUES MARITAIN, de Bergson à Thomas d'Aquin, l'immortalité du Soi


Résurrection : ce qui est mortel sera non pas détruit mais assumé dans une autre forme d'existence.
Tout mort est pur, car réduit à son essence, dépouillé des accidents.
Dans la perspective cathare, la pureté s'obtient par la séparation d'avec le corps.
L'idée de résurrection est différente : c'est la sublimation poussée à l'infini. Il s'agit de changer de mode d'être, d'être mais autrement et mieux, dans une forme supérieure, en communion et en communauté.
JEAN GUITTON, L'impur, la sublimation, le sacrifice



"Les tombeaux s'ouvrirent..." Mt 27, 52-53
La résurrection est un thème homologue au travail de l'Ecriture qui est le retour à la lumière...
RENE GIRARD, D'après "des choses cachées depuis le commencement du
monde"

" Résurrection : création, transformation et non rétablissement de l'ordre ancien.
Ce n'est pas l'âme qui se sauve en s'élevant verticalement vers la vie éternelle, c'est l'être historique qui, au jour du Seigneur, se trouvera recueilli en Dieu.
Elle sera collective, car l'être est social, il est relation.
Elle vise l'être tout entier, dans sa personnalité et non seulement dans son esprit ( au sens grec du mot ).
Elle vise l'être UN en écartant le dualisme du corps et de l'âme.
Les derniers jours, dans la communion de tous les hommes, parce qu'elle se réfère à l'ensemble de l'humanité.
C'est parce que c'est une personne et non une âme isolée qui vivra, que son avenir ne sera accompli que lorsque l'avenir de l'humanité le sera. "

" Si le Père ne nous ressuscite pas tels que nous sommes, ou Il est négligent ou nous ne sommes rien. "

" La Résurrection est évoquée par la Transfiguration qui nous révèle à nous-même. "

" L'événement est humainement incroyable sans intervention divine; d'où les témoins temporellement "discutables" de Mathieu:
Soldats : paiens, vénaux, achetés par les juifs, - Femmes : jamais crues par les hommes depuis Eve, - Disciples : ils sont onze ( imperfection ), et de plus "quelques uns d'entre eux doutèrent " ".

Comment pourrais-je m'imaginer ne plus revoir, ou revoir comme des esprits anonymes et inconnus ( ce qui serait pareil ), les personnes que j'ai aimé ( proches ) ? Et peut-être cette perspective est-elle encore plus impensable si mon amour envers elles a été déficient et si "l'anonymat" de futures retrouvailles ne me permettait pas d'enfin le leur manifester de Moi comme Personne à Eux comme Personnes.


Pourquoi serais-je surpris de "m'endornir" tant de temps avant ma résurrection ?
J' ai bien "dormi" sans le savoir tellement de temps avant ma naissance.
Le temps sera sans doute pour moi comme il était au XIIème siécle ou en 1932 ( je suis né en 1933 ).
Pourquoi ma résurrection serait-elle plus surprenante que ma naissance ?
Pourquoi serait-elle plus impossible, plus miraculeuse que celle-ci ?

Si les deux principaux commandements disent bien Tout et si la résurrection est la réconciliation avec Dieu, alors elle ne peut être aussi que la réconcialiation avec les hommes.





L'ASCENSION



Si l'enfer c'est vouloir être uniquement soi-même, si seul l'homme peut se le donner à lui-même, "l'en haut", que nous appelons ciel, ne peut qu'être reçu, accueilli, il ne peut pas être notre oeuvre propre, il ne peut être qu'offert.
Le ciel comme contact de l'être de l'homme avec l'être de Dieu. Rencontre intime définitivement réalisée dans le Christ, lorsque, à travers la mort, il a passé au-delà du "bios", à la vie nouvelle.
Le ciel est ainsi l'avenir de l'homme, et de l'humanité, qui lui demeure fermé aussi longtemps qu'elle ne compte que sur elle-même et qui a été ouvert pour la première fois et de façon radicale dans l'homme dont le lieu d'existence était Dieu et par qui Dieu est entré dans l'être de l'homme.
JOSEPH RATZINGER, "est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu
le Père tout-puissant"

...Elle a été préservée de l'eau des louanges tout le temps que son petit calice n'était pas assez rempli de la rosée de l'humiliation.
Je veux chercher le moyen d'aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m'élever jusqu'à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection.
L'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus !
Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus.
Sainte THERESE de l'Enfant Jésus

Nous ne pouvons nous perdre en Dieu qu'en prolongeant au-delà d'ellesmêmes les déterminations les plus individuelles des êtres.
PIERRE TEILHARD de CHARDIN, sur la transfiguration et la
conservation de l'être

" Ce sont les anges qui parcourent l'échelle de Jacob. Il n'y a pas d'échelle pour les vivants ".


C'est la sortie définitive de tous les conditionnements, de ceux de notre brève existence et de ceux de la terre des morts.
Si même la Résurrection devait nous ramener sur une terre, y serions-nous immortels, elle serait non-sens, elle ne serait qu'un recommencement,qu'une autre attente de l'infini qui nous habite et dont nous savons, qu'ici-bas il ne peut survenir et perdurer.





Le JUGEMENT dernier et la notion de FIN du TEMPS



La "fin du monde" ne désigne pas l'architecture physique du cosmos, mais le monde humain, l'histoire humaine; cette sorte de monde, le monde de l'homme, aboutira à une fin que Dieu dispose et réalise.
JOSEPH RATZINGER, "d'où il viendra juger les vivants et les morts"

La foi au retour du Christ est à penser comme foi en l'unification définitive du réel à partir de l'esprit.
S'il est vrai qu'au terme il y a le triomphe de l'esprit, de la vérité, de la liberté, de l'amour, alors ce n'est pas une force quelconque qui remportera finalement la victoire, c'est un visage. Alors l'Oméga du monde est un "Tu".
Cet avenir ne peut être une dérive neutre, cosmique. Il inclut la responsabilité, il repose sur des décisions.
C'est pourquoi le retour du Seigneur n'est pas seulement salut, il n'est pas seulement l'Oméga qui met tout au point, il est aussi jugement.
Le stade final du monde n'est pas le résultat d'une évolution naturelle, mais le fruit de la responsabilité, fondée elle-même sur la liberté.
JOSEPH RATZINGER, "d'où il viendra juger les vivants et les morts"

L'homme vit avec cette terrible conscience que son pouvoir de destruction est plus grand que son pouvoir de construire. Mais il sait que dans le Christ le pouvoir de construire s'est avéré infiniment plus fort.
De là naît une liberté profonde... notre oeuvre d'homme a perdu son aspect inquiétant, parce qu'elle a perdu son pouvoir de détruire : le sort du monde ne dépend pas de nous, il est entre les mains de Dieu.
Mais en même temps le chrétien sait que son agir n'est pas un jeu que Dieu le laisserait jouer sans le prendre au sérieux.
JOSEPH RATZINGER, "d'où il viendra juger les vivants et les morts"

Un amour qui abolirait la justice créerait une injustice et ne serait plus qu'une caricature de l'amour. L'amour véritable, c'est la surabondance de la justice, surabondance débordant la stricte justice, mais sans jamais la détruire, car la justice doit être et demeurer la forme fondamentale de l'amour.
Dieu a remis le jugement à quelqu'un qui, en tant qu'homme, est notre frère. Ce n'est pas un étranger qui nous juge, mais celui que nous connaissons dans la foi.
Le juge ne se présentera pas à nous comme le Tout autre, mais comme l'un des nôtres, qui connaît la condition humaine du dedans et qui l'a vécue.
JOSEPH RATZINGER, "d'où il viendra juger les vivants et les morts"


Le fait que cette résurrection est attendue pour le "dernier jour", pour la fin des temps, et dans la communion de tous les hommes, indique le caractère solidaire de l'immortalité humaine; celle-ci se réfère à l'ensemble de l'humanité, l'individu ayant vécu, et arrivant donc à sa béatitude ou à sa perte, en dépendance de la totalité, avec elle et ordonné à elle.
Pour l'homme conçu comme unité, la solidarité avec les autres est quelque chose de constitutif; si c'est bien "lui", l'homme, qui doit continuer à vivre, cette dimension ne saurait manquer.
JOSEPH RATZINGER, "la résurrection de la chair"

Pareille issue n'est possible que si le Dieu libre, qui a créé le monde dans le temps en le tirant du néant, et l'a accompagné de ses promesses au long de sa marche, vient à la fin des temps, restant le même libre créateur qui tire du néant, sauver sa création tout entière en la tirant de la mort pour l'introduire à la vie.
H. URS Von BALTHASAR, à propos de la résurrection


Ou l'homme est en mesure de se doter d'un fondement ultime, ou alors il reconnaît un absolu, il s'incline devant une fin dernière, qui ne peut être que Dieu lui-même.
WALTER KASPER

Le Devenir, à lui seul, n'a pas de sens; c'est un autre nom de l'absurde.
S'il y a devenir, il doit y avoir un jour achèvement, et s'il doit y avoir achèvement, il y a, dès toujours, autre chose que du devenir.
HENRI de LUBAC, Catholicisme, Transcendance

L'attente... d'une Fin du Monde, c'est à dire d'une Issue pour le Monde...
PIERRE TEILHARD de CHARDIN, sur la fonction chrétienne

La moralité est suspendue à la fin ultime parce que nous avons à déterminer librement, par un acte moral, le premier acte moral, en quoi consistera pour nous la fin suprême de notre vie.
JACQUES MARITAIN, sur le libre arbitre


J'étais aussi trop heureux dans ma solitude pour y achever de mourir en paix. Le jugement de Dieu, mon petit, doit nous surprendre en plein travail.
GEORGES BERNANOS, Sous le soleil de Satan, La tentation du désespoir

Le monde va être jugé par les enfants. L'esprit d'enfance va juger le monde.
GEORGES BERNANOS

N'oubliez jamais
Que les rois dans le ciel ont un juge sévère,
L'innocence un vengeur, et l'orphelin un père.
RACINE

" Le temps ne peut aller nulle part de lui-même. Il ne peut que tourner en rond. Il ne peut être sauvé de sa course vaine que par l'Eternité.
Mais, sauf à voler son aventure à l'humanité, la fin des temps est incalculable. "

" Chacun sera jugé suivant la loi qu'il a pu connaître en son temps. "

La foi en des événements, en des commencements, implique la foi en un autre événement, en une fin.
La foi en un Dieu libre et créateur comme la foi en l'événement ponctuel de l'Incarnation implique la foi en la fin des temps.





L'ESPRIT SAINT ( esquisse sur la Trinité, la divinité

ouverte

et communicante... ).


La profession de foi en la Trinité... signifie que Dieu n'est pas un Dieu solitaire et monomane; il est au contraire lui-même un dialogue, l'accomplissement en soi de l'amour librement donné. Il est en soi communion...
Le monothéisme chrétien ne signifie pas une unité figée, monolithique, uniformisante et tyrannique, qui exclut, absorbe ou étouffe toute autre forme d'être. Cette unité là ne serait qu'indigence.
L'unité divine est au contraire surabondance... offrande... don...
Elle est l'unité qui rassemble au lieu d'exclure, elle est partage et réciprocité dans l'amour...
WALTER KASPER

Les "processions" des personnes à l'intérieur de la Divinité sont révélées par leurs "missions" au dehors.
HENRI de LUBAC

L'Esprit que le Christ a promis aux siens de leur envoyer, son Esprit, est à la fois Celui qui fait pénétrer l'Evangile au fond de l'âme et Celui qui le répand partout.
Il creuse en l'homme de nouvelles profondeurs qui l'accordent aux "profondeurs de Dieu", et il le jette hors de lui-même jusqu'aux confins de la terre; il universalise, et il interiorise; il personnalise et il unifie.
HENRI de LUBAC, Catholicisme, Personne et société

Les hommes peuvent bien manquer à l'Esprit Saint : l'Esprit Saint ne manquera jamais à l'Eglise. Nos pires infidélités ne la sépareront jamais de la charité de Dieu qui est en Jésus-Christ.
HENRI de LUBAC, Méditation sur l'Eglise, le sacrement de Jésus-Christ

Par l'Esprit ils monteront au Fils, puis par le Fils ils monteront au Père lorsque le Fils cèdera son oeuvre au Père.
Saint IRENEE


Que sont donc les lois de Dieu inscrites dans nos coeurs, sinon la présence même de l'Esprit ?
Saint AUGUSTIN

Les deux Personnes, le Père et le Fils "spirent" l'Esprit ( amour, don et lien ) et le constitue en Personne.
Saint BONAVENTURE


Les philosophes ne connaissent pas l'univers, mais un livre d'images.
Ils feuillettent les pages de ce beau livre, et ils croient toucher la réalité. Quelle déception !
La réalité, et la vie humaine et les profondeurs de l'homme, il faudrait passer à travers le livre pour les atteindre.

Les grandes civilisations antiques, celle de la Grèce et surtout celle de l'Inde, ont compris que la vie contemplative est supérieure à la vie active et ouvre seule à l'homme cette béatitude anticipée dont il a soif.
La contemplation véritablement libératrice et déiforme n'est pas la contemplation des philosophes, qui s'arrête dans l'intelligence et se fait par le seul effort des plus hautes énergies de l'homme, et a pour but l'achèvement de soi par soi, le perfectionnement du sage lui-même; c'est la contemplation des saints qui ne s'arrête pas dans l'intelligence mais passe dans le coeur et y surabonde - et qui ne se fait pas par la suprême tension des forces naturelles de l'homme, mais par l'amour de charité qui nous fait un seul esprit avec Dieu...
On voit que le bien commun de la cité temporelle a pour principale valeur l'accession des personnes humaines aux richesses intérieures et à la liberté qui les dignifient.
JACQUES MARITAIN, De Bergson à Thomas d'Aquin, l'humanisme de
saint Thomas


Ce n'est pas en ajoutant des corps à des corps qu'on fera surgir un esprit.
BLAISE PASCAL


Certaines grâces vous sont prodiguées comme avec excès, sans mesure : c'est apparemment que vous êtes exceptionnellement tenté. L'Esprit-Saint est magnifique, mais ses libéralités ne sont jamais vaines : Il les proportionne à nos besoins. Pour moi, ce signe ne peut tromper : le diable est entré dans votre vie.
GEORGES BERNANOS, Sous le soleil de Satan , La tentation du désespoir

L'esprit se définit par l'union.
La personne n'est pas l'être, elle est mouvement d'être vers l'être.
EMMANUEL MOUNIER

" Le Fils est bien Dieu créateur, c'est par Lui que nous avons accès au Père dans l'effusion du Saint-Esprit. "

Qu'est-ce qui me pénètre et m'envahit aussi soudainement de l'extérieur, me transforme pour un instant en meilleur que je ne suis, m'insufle une paix et me confère une certitude dont je sais bien qu'elles ne sont pas de mon état, qu'elles ne proviennent pas de mon propre fond ?


CF aussi : 8 : ( La Sainte Trinité ).





L'EGLISE



L'extraordinaire interférence de fidélité de la part de Dieu et d'infidélité de la part de l'homme, qui caractérise la structure de l'Eglise, est comme la forme dramatique de la grâce, par laquelle la réalité de la grâce devient continuellement présente et visible dans l'histoire, en tant que pardon accordé à des hommes en eux-mêmes indignes.
Aussi ce qui, dans la sainteté du Christ, choquait déjà ses contemporains, c'était l'absence totale de ce caractère raide et tranchant; le feu ne tombait pas sur les indignes; et aux zélateurs on interdisait d'arracher l'ivraie qu'ils voyaient prospérer.
Au contraire Jésus fréquentait des pécheurs. Il a assumé le péché et révélé ainsi ce qu'est la véritable "sainteté" : non pas séparation, mais union, non pas jugement, mais amour rédempteur.

Dans cette sainteté si peu sainte de l'Eglise ne voit-on pas se manifester, en face de l'attente humaine de pureté, la véritable sainteté de Dieu, qui est amour, un amour qui ne se tient pas à distance dans une pureté intouchable, mais qui se mêle à la boue du monde pour la surmonter ?
Ne faudrait-il pas désespérer devant une sainteté qui serait immaculée et ne pourrait agir sur nous qu'en jugeant et en brûlant ?
La sainteté de l'Eglise consiste d'abord à supporter, pour ensuite porter.
L'illusion qui consiste à croire que l'on pourrait construire davantage dans l'isolement que dans la communion, n'est justement qu'une illusion, exactement comme l'idée d'une Eglise de "saints" au lieu d'une "Eglise sainte", qui est sainte parce que le Seigneur prodigue en elle le don de la sainteté sans aucun mérite.
JOSEPH RATZINGER, "la sainte Eglise catholique", avec citations
d'Henri de Lubac


L'Eglise sait fort bien qu'ici-bas elle ne triomphera jamais pleinement du mal, c'est-à-dire de la désunion. Ells sait que "l'état de guerre", ayant son germe en notre coeur à tous, sera jusquà la fin l'état de notre condition terrestre.
La grande cité construite par Caïn à coups de crimes ne sera jamais ruinée tant que le temps subsistera.
HENRI de LUBAC, Catholicisme, Prédestination de l'Eglise



L'Eglise "Ayant la garde du dépôt de la révélation divine, ne souffre jamais qu'il soit rien retranché aux vérités présentées par la foi, ni qu'il y soit rien ajouté".

On ne croit pas "en l'Eglise", on croit "à l'Eglise", c'est-à-dire à son existence, à sa réalité surnaturelle, à son unité, à ses prérogatives essentielles.
La Mère qui nous apporte la régénération.
Jésus-Christ nous aime singulièrement, mais il ne nous aime pas séparément.
Il nous aime dans son Eglise, pour laquelle Il a versé son sang.
Notre destinée personnelle enfin ne peut s'accomplir que dans le salut commun de l'Eglise, cette Mère de l'unité.

Par la profondeur et la cohésion de la doctrine qu'elle propose, par son expérience de l'homme, comme par les fruits que l'esprit ne cesse d'y faire mûrir, elle exerce sur les âmes droites une attraction qu'attestent, d'âge en âge, tant de conversions humainement paradoxales.
Elle est la présence urgente, la présence importune de ce Dieu parmi nous.
HENRI de LUBAC, Méditation sur l'Eglise, l'Eglise est un mystère


Contenue tout entière, en son premier jour, dans l'étroit cénacle de Jérusalem, elle s'étendait déjà, par le miracle des langues, à tous les peuples...
La frontière même de notre monde visible ne l'arrête pas, puisque,... elle se répartit en trois groupes qui ne cessent de communiquer entre eux : "militante" ici-bas, "expectante" ou "souffrante" dans le Purgatoire et déjà "triomphante" au ciel...
Plus chacun prendra conscience de ces dimensions de l'Eglise, plus il s'en trouvera dilaté dans sa propre existence, et c'est ainsi qu'il réalisera pleinement... le titre de catholique.

Car voici soudain la merveille : ceux qui paraissaient entre eux le plus étrangers, ceux que tout devait éloigner sans remède, les voici soudain tout proches. Les voici frères...
L'illettré et le philosophe, la moniale et le Saint Père, le martyr chinois du XXème et le martyr syrien du IIème... Tout cet immense concert, c'est la Tradition de l'Eglise qui le nourrit, c'est sa "force opérante" qui le règle.


Le monde "a été fait pour elle". "Les hommes ne sont pas créés pour l'Eglise, mais l'Eglise est créée pour les hommes". Dans le christianisme jamais l'être personnel n'est subordonné ou sacrifié à quelque organisme collectif, comme l'individu l'est à la société selon tant de théories humaines, il n'est point absorbé mais au contraire exalté.

Une première transformation s'est accomplie, le jour où l'Israël selon la chair fit place à l'Israël selon l'esprit, figure anticipée de cette autre transformation... lorsque l'Eglise de la terre, passant à son état définitif, deviendra le Royaume des cieux.
L'Eglise a été créée pour aider à... la construction de cet homme parfait, qui a pour chef mystique le Verbe incarné... Le ciel est pour l'Eglise, et non l'Eglise pour le ciel; celle-ci est donc le but par excellence.
HENRI de LUBAC, Méditation sur l'Eglise, les dimensions du mystère


Si, par delà toutes les sociétés visibles et mortelles, vous ne posez pas une communauté mystique, celle-là éternelle, vous laissez les êtres à leur solitude ou vous les anéantissez en les broyant; de toute façon vous les tuez, car on meurt aussi par asphyxie.
La Révélation chrétienne a dilaté à l'extrême les horizons de la communauté humaine où tout "moi" se trouve à sa naissance, et en même temps elle a consolidé au maximum l'existence de ce "moi", élément infime de cette communauté.
Révélation de la Fraternité universelle dans le Christ, révélation de la valeur absolue de chaque homme...
HENRI de LUBAC, Catholicisme, Personne et société

L'humanité est une, organiquement une par sa structure divine, et c'est la mission de l'Eglise de révéler aux hommes qui l'ont perdue leur unité native, de la restaurer et de l'achever.
HENRI de LUBAC, Catholicisme, L'Eglise



Si le monde perdait l'Eglise, il perdrait la Rédemption.
Le Nouveau Testament qui a fondé l'Eglise en lui donnant l'héritage d'Israël, est aussi le "Testament dernier". L'Eglise n'est pas, comme était la Loi, un pédagogue, dont l'adolescence a besoin mais dont l'âge mûr pourrait se détacher.
L'Eglise a pour unique mission, de rendre Jésus-Christ présent aux hommes.
Elle doit l'annoncer, le montrer, le donner à tous. Le reste, encore une fois n'est que surcroît.
HENRI de LUBAC, Méditation sur l'Eglise, le sacrement de Jésus-Christ

"L'Eglise ne dit rien d'elle-même"; elle ne prétend pas être elle-même "la véritable source de la révélation", ainsi qu'on le lui attribue quelquefois à tort pour l'en blâmer : elle ne fait que suivre et déclarer la révélation divine...
Sans toi nos pensées restent éparses et flottantes : tu les lies en un faisceau robuste. Tu dissipes les ténèbres où chacun s'engourdit, ou se désespère, ou, pitoyablement "se taille à sa guise son roman de l'infini".
Sans nous décourager d'aucune tâche, tu nous garde des mythes trompeurs, tu nous épargne les égarements et les dégoûts de toutes les églises faites de main d'homme. Tu nous sauve de la ruine en présence de notre Dieu !
HENRI de LUBAC, Méditation sur l'Eglise, Ecclesia Mater


Distinguer "le temple de Dieu" et "le temple des hommes", c'est hypostasier un rêve et tenter de séparer ce que Dieu a uni, c'est introduire l'anarchie doctrinale...
Distinguer "Eglise visible" et "Eglise invisible" c'est faire de la spéculation platonicienne au lieu d'écouter Jésus-Christ.
Une Eglise invisible est la même chose que pas d'Eglise du tout.

Dés le lendemain de la mort de Jésus, une Eglise existait, vivait, telle que Jésus l'avait faite.
S'il n'y a qu'une âme il ne peut y avoir qu'un corps.
Si l'Eglise est réelle, il faut qu'elle soit un organisme qu'on puisse en quelque sorte "voir et toucher", de même qu'on pouvait voir et toucher l'homme-Dieu pendant sa vie terrestre.
Comme le Verbe, en s'incarnant, s'est soumis par toute une part de luimême à l'examen de l'histoire la plus profane en ses méthodes, son Eglise est pareillement offerte aux analyses de la sociologie.
Pas d'enfants sans leur mère; pas de peuple sans ses chefs; pas de sainteté acquise sans un pouvoir et sans une oeuvre de sanctification...
Pas de communauté réalisée sans une société dans laquelle et à travers laquelle elle se réalise.
C'est l'Eglise tout entière qui... est indissolublement, quoique sous deux aspects divers, société hiérarchique et communauté de grâce.
L'Eglise est "sans péché" et dans ses membres elle n'est cependant jamais "sans pécheurs".


L'Eglise n'est pas assujettie, mais elle est soumise.
Jésus-Christ la conduit et la gouverne, et sans cesser de la diriger mystérieusement Lui-même, Il la fait aussi conduire et gouverner visiblement "par celui qui tient sa place sur terre; car depuis sa glorieuse Ascension dans le ciel, elle ne repose plus seulement sur Lui , mais aussi sur Pierre comme sur un fondement visible pour tous".
HENRI de LUBAC, Méditation sur l'Eglise, les deux aspects de
l'Eglise une


Le christianisme ne connaît point parmi ses membres de discriminations analogues à celles que posaient les sectes gnostiques ou manichéennes : pas de "psychiques" et "spirituels" répartis en deux classes, pas de "croyants" et de "parfaits". Dans la diversité de leurs charges et de leurs devoirs d'état, tous sont régis, à la suite du même Christ, par la même loi spirituelle.
Comme il n'y a qu'une foi et qu'un baptême, il n'y a dans l'Eglise qu'un seul Autel.
HENRI de LUBAC, Méditation sur l'Eglise, le coeur de l'Eglise

De même que la volonté de Dieu est un acte et qu'elle s'appelle le monde, ainsi son intention est le salut des hommes, et elle s'appelle l'Eglise.
CLEMENT d'ALEXANDRIE

Il ne peut avoir Dieu pour père, celui qui n'a pas l'Eglise pour mère.
Saint CYPRIEN

La preuve de la vérité de l'Eglise n'est pas faite par son développement, mais par sa subsistance.
BLAISE PASCAL

Le grand livre qui m'était ouvert et où je fis mes classes, c'était l'Eglise.
PAUL CLAUDEL

Cultiver sa différence ou approfondir sa communion.
PAUL CLAUDEL


La Sainte Vierge Marie, pour moi c'est la même chose que la sainte Eglise, et je n'ai jamais appris à distinguer l'une de l'autre.
PAUL CLAUDEL

Chargée par le bon Dieu de maintenir cet esprit d'enfance, cette ingénuité, cette fraîcheur... L'Eglise dispose de la part de joie réservée à ce monde.
GEORGES BERNANOS

" Dieu est dans son Eglise,
L'Eglise est dans l'Histoire,
Dieu est dans l'Histoire. "

" L'Eglise n'est pas repliée comme une secte de Qumran : l'Evangile est sur fond de foule. "


CF aussi : 5C : L'Eglise, comportement en...





1993 Thesaurus - L'INCARNATION : Jesus ET Christ