1993 Thesaurus - L'ACTION "indirectement" TEMPORELLE de Jean Paul II
Le désespoir en politique est une sottise absolue.
CHARLES MAURRAS, et sans doute pas qu'en politique !
Ni le communisme ni le "mur" ne sont tombés tout seul.
Il a fallu la puissance de l'Esprit, le courage et la lucidité de notre Saint Père.
Il ne faut pas oublier, pour un avenir sans doute proche, que le Saint Père a fait état de ses inquiétudes quant au remplacement du monstre qu'était le communisme par un autre monstre plus diffus mais tout aussi implacable, la corruption morale et matérielle de "l'occident" d'aujourd'hui.
Soyons sûr que l'Esprit "veillera" sur le destin de celui-ci comme il a "veillé" sur le destin du communisme, et chassera les mauvais maîtres, où qu'ils soient.
Discerner, pour l'accueillir et l'assumer, tout ce que le nouveau apporte de valeurs humaines authentiques mais ne jamais accepter ce qui, dans la nouveauté, voudrait rejeter l'acquis de l'ancien.
Conservateurs : "ruminants de la Sainte Alliance".
Progressistes : "moutons de Panurge".
JACQUES MARITAIN
Au temps de Pascal, le drame était le même et, cette fois, du point de vue de la morale : les partisans de Jansénius insistaient sur la rigueur; les disciples d'Ignace de Loyola sur la condescendance et l'acceptation.
Les uns versaient dans le rigorisme, les autres versaient dans le laxisme; ils s'accusaient mutuellement.
Mais, les deux erreurs contraires qui limitent la vérité et qui aident à la définir ne doivent pas être mises au même niveau et sur le même plan.
Elles n'ont pas le même poids et la même valeur.
Il n'y a pas de véritable "via media" entre les contraires, bien que l'idée d'occuper ce lieu soit très rassurante.
Je ne mets pas sur le même plan l'obstination des uns à garder la messe dite de Saint-Pie V et les fantaisies liturgiques de plusieurs autres.
L'attachement à un rite qui cesse d'être légitime est une indiscipline qui n'atteint pas la foi; qui, pour certains esprits, la préserve; qui, parfois ( je l'ai vu ), a permis de la retrouver. Au contraire, il y a des innovations qui semblent toucher à l'essence même de l'Eucharistie et, par conséquent, à tout le système catholique...
Ces évidences sont passées sous silence car l'opinion se rassure dans la "via media" qui, condamnant également la droite et la gauche lui donne l'illusion d'avoir du génie.
JEAN GUITTON, L'impur, les semences, l'opposition des contraires
S'il me fallait choisir entre deux extrêmes, erreur pour erreur, et la mort dans l'âme, je préférerais Pascal à Rousseau; Port-Royal préservait, en vue de l'avenir, la dure essence de la morale difficile.
JEAN GUITTON, L'impur, les semences, l'union synthétique des aspects
opposés
On n'est pas obligé de parler le langage simplificateur et trop souvent trompeur des gens des médias dont la pureté d'intention est suspecte, tellement apparaît clairement leur camp préféré.
Il convient plutôt de s'interroger sur les raisons de cette préférence.
- Les Croisades.
- L'Inquisition : catharisme, illuminisme...
- Le schisme protestant et les guerres dites "de religion".
- 1492 et la conquête du nouveau monde.
- L'affaire Galilée.
- Le Darwinisme, l'Evolutionnisme ( et les "Lumières" en général ).
- L'Eglise dite au service des puissants ( XIXème surtout ).
- La condamnation du nazisme et du communisme par Pie XI, et Pie XII.
- La soi-disant dévaluation féminine.
- Le célibat des prêtres.
- L'accueil de Paul Touvier
- L'Eglise se mêlerait de ce qui ne la regarderait pas et de ce que le clergé ignorerait ( des moeurs ).
Contre les catholiques, tout est permis.
FRANCOIS MAURIAC, Constatation attristée mais lucide de celui-ci
Avec tout son lourd appareil terrestre, l'Eglise catholique apparaît, dans une clarté de plus en plus manifeste, comme la seule garantie efficace de la liberté des âmes.
D'où tant de cris de colère contre une religion "qui s'élève au-dessus de la société", "fléau destructeur de l'ordre social", dont il faut "délivrer la terre"...
Le césarisme, qu'il soit représenté par une personne, par un Sénat, par la masse ou par un parti unique est toujours et ne peut jamais être autre chose que la tyrannie sur le plan politique et la persécution sur le plan spirituel. "L'Eglise, en maintenant intacte l'autorité spirituelle en ce monde, a par cela même maintenu la dignité humaine. "
HENRI de LUBAC, Méditation sur l'Eglise, l'Eglise au milieu du monde
"Que l'Eglise dit-on reste ce qu'elle est !" - et l'on devine à quel genre d'immobilisme correspond un tel voeu - alors "on l'accueillera avec cette bienveillance qu'on a pour les débris historiques".
HENRI de LUBAC, Méditation sur l'Eglise, nos tentations à l'égard...
C'est l'Etat qui a attiré des évêques pour en faire des conseillers de l'empire, et en a fait des princes séculiers; ce sont des souverains temporels qui ont entrepris des baptêmes de force, des rois et non des papes, qui ont introduit l'inquisition et allumé des bûchers, des aventuriers laïcs qui ont sur la conscience les horreurs du temps des conquistadors.
H. URS Von BALTHASAR
Qui oserait dire que la vérité doit demeurer désarmée contre le mensonge.
Saint AUGUSTIN
Depuis quand les images et les reflets prouvent-ils quelque chose contre la réalité des objets et de la lumière ?
PIERRE TEILHARD de CHARDIN
La chrétienté n'a pas éliminé le Riche, ni enrichi le Pauvre, car elle ne s'est jamais proposé pour but l'abolition du péché originel. Elle eût retardé indéfiniment l'asservissement du monde à l'argent, maintenu les valeurs essentielles à l'homme.., si on l'avait laissé faire.
GEORGES BERNANOS, Les grands cimetières sous la lune
Nos libres penseurs n'ont pas encore compris que le dernier obstacle à l'impérialisme de l'or est justement représenté par l'Eglise qu'ils accablent de vexations !
CHARLES MAURRAS
Les immenses progrès que l'Eglise Catholique a fait faire au genre humain, se reconnaissent à la verticalité de sa flèche.
CHARLES MAURRAS
Qui veut noyer son chien le dit enragé.
MOLIERE
D'où vient que les Fidèles, qui étaient autrefois soldats, sont devenus spectateurs oisifs de la guerre impitoyable qu'on fait tous les jours à leur Mère.
CHAMPION de PONTALLIER
" Il est toujours difficile d'être l'église des barbares et des romains, des saints et des pécheurs. "
La chevauchée antérieure de l'Islam.
La "folie" des croisades est ce qui a le plus honoré la raison humaine.
Antérieurement au Crétinisme scientifique, les enfants savaient que le Sépulcre du Sauveur est le centre de l'univers, le pivot et le coeur des mondes.
LEON BLOY
Ne discute avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise sauf avec ceux d'entre eux qui sont injustes...
Le CORAN
Dans un sens proche c'est Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, qui fait traduire le Coran en latin.
Se battre n'est jamais très beau.
Mais, alors et de part et d'autre, on se battait pour sa foi. Même si on pillait un peu, sans doute autant pour subsister que par esprit de lucre.
Aujourd'hui on se bat pour le pétrole "sacré", pour écouler sa marchandise, par "purification" ethnique, pour que des "nomenklatura" diverses gardent ou acquièrent le contrôle des consciences et, de plus, on ose montrer toute cette honte en bonne conscience à la télévision, et même en rajouter ( Timisoara, guerre dite du Golfe, Bosnie, Somalie... ).
Afin que nos enfants fassent de même, en pire.
Jadis les adversaires s'estimaient.
Aujourd'hui on ment médiatiquement, on diabolise l'adversaire, on insulte le vaincu, on l'affame et on le pille "démocratiquement".
Jadis, l'épée à la main, on mettait à sac Constantinople et Jérusalem.
Aujourd'hui, sans risque de six mille mètres, des "robots" humains font flamber des milliers d'innocents à Coventry, à Hambourg et à Dresde, à Tokyo, Hiroshima et Nagasaki, ou à Bagdad...
Ils ne se souviennent pas qu'ils sont des hommes.
Saint THOMAS d'AQUIN, sur les Cathares
Si la liberté de conscience n'était pas je voudrais aller continuellement par les couvents et effacer moi-même toutes les règles avec mon couteau.
Saint DOMINIQUE, le fondateur d'ordre et le soi-disant fondateur
de l'Inquisition
La négation interdit la graduation, la participation, le jugement sur le plus et le moins.
L'homme révolté, qui est un "homme cathare" sait qu'il arrive immédiatement à sa fin, par négation des degrés dans l'être.
L'attitude de la révolte sur le plan de l'existence traduit l'attitude logique de la négation.
L'homme est né cathare, il lui est difficile de s'établir dans les régions intermédiaires, d'évaluer les degrés de la certitude. Le terrain de la probabilité n'est pas pour lui.
Le oui et le non semblent symétriques... Mais dans la négation on atteint l'absolu d'emblée ( néant, infini et suicide ), dans l'affirmation on ne peut que monter par degrés vers cet infini, on peut oser nuancer, concéder, restreindre.
La négation reflète une tendance au paroxysme.
La négation nivelle puisqu'elle ne dose pas.
JEAN GUITTON, L'impur, la négation, les degrés
Eglise cathare : détachement d'un parti de fidèles plus inspirés encore, institution de pureté radicale, prophétisme absolu, sectarisme total...
Le Dieu bon avait créé l'univers des parfaits, des libres, des "bons hommes". Le Dieu méchant avait créé la matière.
Cathare, du grec = pur.
Mariage charnel = péché mortel, = adultère, = inceste, = fornication... "Matrimonium est lupanar".
On précipitait ce mouvement de désespoir qui pousse à l'extrémité du mal quand on se sentait incapable de l'extrémité du bien. On absolvait l'un pour viser à l'autre et ne condamner que la foi moyenne.
JEAN GUITTON, L'impur, la conspiration, les cathares
La pureté cathare est auto-castratrice, elle défigure ce qu'elle prétend transfigurer.
JEAN GUITTON, L'impur, la sublimation, les rapports pureté et mort
La continence cathare est habitée par l'orgueil, en même temps que par le laxisme, puisque le cathare autorise chez les autres l'incontinence absolue.
La métaphysique cathare exclut toute composition, toute graduation, à la limite toute nature.
JEAN GUITTON, L'impur, la négation, l'apparence
Catharisme : mythe de la levée des humbles pour amener le règne de Dieu par l'oblation.
Dans toute hérésie, la réconciliation avec l'Eglise est la faute impardonnable.
Celui qui rompt détruit et ne purifie pas.
Hérésie antisociale, antilaïque..., suicide sacré de la civilisation.
On transigeait avec la défaillance.
On ne peut juger les excès du remède de l'Inquisition qu'en mesurant l'horreur du mal...
Le puritain être dédoublé compensant ses concessions à sa partie basse par un masque d'austérité, être et paraître dissociés.
L'hypocrisie cathare entraîne le laxisme cathare.
ANDRE FROSSARD, Dieu en questions
Il n'y aurait pas eu, ou si peu de descendance cathare, soit votre contradicteur ne serait pas là en cas de succès de cette hérésie.
Il n'aurait pas à râler contre l'Inquisition. Ses ascendants n'auraient jamais vu le jour, et lui non plus en conséquence.
Si, par hasard, l'humanité et la civilisation avaient réussi à subsister malgré l'hérésie cathare le moins qu'on puisse dire est que la société actuelle ne serait ni laïque ni "scientifique" ni contestatrice !
Il faudrait dire, mais on ne le dit pas, que ce qu'on appelle "croisade des Albigeois" fut, de fait, une guerre de sécession entre le Nord et le Sud.
Les Américains du siècle dernier n'ont pas de leçons à nous donner.
Si nos ançêtres du nord prirent un prétexte religieux pour envahir le sud, les Américains du nord qui avaient besoin de main d'oeuvre prirent eux le prétexte de l'abolition de l'esclavage.
Plus tard, en Espagne, l'Inquisition s'appliqua à mettre fin aux révoltes populaires contre les "converses" judaïsants puissants et nombreux.
Plus généralement, par rapport aux exécutions sommaires, à la vendetta, à l'auto-défense, au lynchage, aux actes vrais ou supposés de sorcellerie et aux représailles qu'ils pouvaient engendrer, l'Inquisition est incontestablement un progrès.
Réalise-t-on bien ce que pouvaient être les peurs, les paniques, les superstitions... des foules au Moyen Age ?
Réalise-t-on bien à quels horribles excès elles pouvaient conduire ?
La vision de l'Inquisition est une vision de pseudo-intellectuel couard et douillet du XXème siècle qui n'a même jamais eu l'occasion de voir ce que donne un simple phénomène d'hystérie collective, ni une guerre, ni même une bagarre un peu violente, à plus forte raison ne peut-il imaginer à quelles extrémités une épidémie de "peste noire" pouvait conduire des foules frustes.
C'est une vision d'humanitariste "aliéné" ( au sens hégélien, soit "à côté de ses pompes" ). L'avenir risque, hélas et bien vite, de le ramener à une appréciation un peu moins infantile de ce qu'est l'homme et de ce dont il est capable !
Par rapport aux "procès" de la Révolution de 89, de Staline, aux "purges" de celui-ci et des communistes asiatiques, aux génocides arméniens et européens plus récents..., aux exécutions sommaires de tous bords en France... l'Inquisition est un modèle de raison et de protection juridique.
Lit-on dans les procès de l'Inquisition les horreurs ( inceste ! ) qu'on lit dans le procès bien plus récent de Marie-Antoinette ?
CF aussi : 1E : La gnose, toujours renaissante.
Contrairement à ce que dit Luther, Tout ne se produit pas "par la seule grâce de Dieu et la seule opération du Saint-Esprit, sans aucune oeuvre humaine".
HENRI de LUBAC, Catholicisme, catholicisme
Ce sont les protestantismes qui se voient forcés de justifier toujours à nouveau, devant eux-mêmes et devant le monde, leur sortie de l'unité catholique, et c'est pourquoi ils ne peuvent faire autrement qu'être des protestataires et des polémistes; autrement ils se renieraient eux-mêmes.
Ce qui ne convient pas en tout cas, c'est que l'homme s'en tienne uniquement "dans la foi" à la décision prise par le Christ et par Dieu, se la laisse dire, se fie à elle, sans se décider pour elle de son côté avec toute sa liberté.
C'est à cette forme insuffisante qu'inclinent les protestantismes.
Luther ne rabaissait pas le niveau, il l'exaltait. Le protestantisme est une hérésie de "maximum".
Restriction du "surnaturel quotidien", affranchissement...
Chargeons la foi et compensons en retranchant des devoirs d'obéissance...
Bizarrement la prédestination donnait des ailes à l'agir, à l'entreprendre...
La croyance dans le fatal libère du remords, de la crainte..., on en est d'ailleurs toujours excepté.
Le plus dur est rassurant, comme l'excellence demande moins de peine que le médiocre.
On voulait sauver un îlot de pureté contre la culture "occidentale" émergeante alors. On voulait préserver le monde du Malin, on entra dans le jeu du monde.
On apporta la Bible et les canons.
Le catholicisme espagnol eut son Inquisition, il n'eut pas le puritanisme protestant.
La purification est toujours réédition du commencement, mais la Réforme n'entendit pas conserver le pur du passé, elle revendiqua la modernité...
Pas d'intermédiaire, pas de "et", il fallait choisir entre Dieu "et" l'homme, entre la foi "et" les oeuvres, entre la grâce "et" la liberté, entre la justification "et" la sanctification...
La fidélité au Seigneur s'identifie à la protestation contre Rome.
Le luthérianisme était germanique. Les sociétés protestantes avaient les limites des nations, elles se moulaient sur les grands corps politiques.
Il n'y aura pas de réunion par des colloques. D'ailleurs il vaut mieux une souffrance qu'un mensonge, la séparation plutôt que la fausse union de compromis, le résultat serait un christianisme de type gnostique.
H. URS Von BALTHASAR
L'illusion des réformateurs comparables à celle des anciens pasteuriens qui rêvaient d'un monde aseptique.
GEORGES BERNANOS
Toutes les parties de la chrétienté se signent maintenant dans ce cri de l'une d'elles : "Nous sommes d'abord vénitiens, ensuite chrétiens." Bientôt, au XVIème siècle, elles briseront en morceaux distincts l'autorité chrétienne suprême. Chaque prince d'un Etat protestant, a-t-on pu dire, devient un pape localisé. "Au lieu de roi, on voit maintenant des roitelets; l'universel est oublié, chacun ne pense plus qu'à soi."
JULIEN BENDA, Discours à la nation européenne
Le Moyen Âge a été pour l'Europe l'ère de l'unité, qui sera détruite au XVIème siècle par la Réforme.
AUGUSTE COMTE
" La Réforme a commencé par la grâce de saint Augustin pour finir par les oeuvres de Pélage. "
" La Réforme a figé la Révélation à l'Ecriture, le Saint-Esprit est muet. "
" La contre-Réforme s'est peut-être trop cramponnée au visible. "
" La puissance salvifique ne peut être que dans une Personne et pas dans un Livre " ( cette remarque s'adresse plus à l'Islam qu'au Protestantisme ).
" Dans les Indulgences, c'étaient l'Eglise et le Christ qui remettaient à notre place, ou plutôt qui nous remettaient la nécessité de réparer. "
Le terme "guerres de religion" a bon dos ( est-ce un hasard ? ) :
En France, elles furent essentiellement des luttes locales contre la volonté centralisatrice de la Royauté ou pour la conquête du pouvoir central, et surtout régional.
En Allemagne, elles furent surtout des conflits entre "féodaux"
Au plan européen les guerres dites de "religion" furent beaucoup plus des conflits inter-puissances à partir desquelles émergèrent les nations anglaise et néerlandaise contre l'hégémonie espagnole d'alors.
CF aussi : 5B : ( 1492 et la conquête du Nouveau Monde ).
Les Aztèques pratiquaient les sacrifices humains sur une grande échelle.
Les indigènes d'Haïti appelaient le continent le pays des Canibas et c'est de là que vient le nom de cannibale.
Ce pourquoi de nombreuses populations sont venues se mettre sous la protection des Espagnols, qui, eux, à l'inverse des Aztèques ( et autres sans doute ) ne considéraient pas les populations comme un garde-manger.
Pour beaucoup d'Indiens la conquête fut libératrice, ce qui explique le soutien rencontré localement par les Conquistadors, qui autrement n'auraient pas tenus.
Réfléchir aux moyens de l'époque ( transports... ). Cortez disposait de moins de 1.000 hommes et Pizarre de moins de 500, et pas tous de solides castillans ! Il convient donc de rester au moins militairement sérieux à défaut de l'être idéologiquement, de connaître les réalités militaires autrement que par la fréquentation des salons et l'écoute de la télévision.
Comme pour la "légende noire" de l'Inquisition cette autre légende a pour origine les puissances protestantes de l'époque ( Angleterre et Pays-Bas en lutte alors contre l'Empire catholique espagnol; l'éditeur flamand De Bry installé à Francfort étant chargé de cette propagande dans le cadre des guerres de religion dont il ne faut pas oublier qu'elles furent d'abord des guerres de puissances contre puissances ).
Les puissances protestantes du nord qui ont colonisé la partie nord du continent américain ( Etats-Unis actuels ) ont, elles, entièrement exterminé les indigènes. Mais on n'en parle guère puisque les "cathos" ne peuvent pas être impliqués dans ce génocide. Il est donc dépourvu d'intérêt !
Comme sur beaucoup de sujets ( Descartes, Galilée, l'Inquisition ) les ennemis du catholicisme utilisent encore, plusieurs siècles après, la vieille propagande de guerre des puissances protestantes.
On sait ce que vaut quant à la vérité historique une propagande de guerre et une "Histoire" écrite par les vainqueurs !
En effet les puissances protestantes du nord ont conquis le monde jusqu'à ce jour après l'abaissement final de l'empire catholique espagnol ( guerre hispano-américaine de 1898 ), le démantèlement de l'empire catholique austro-hongrois ( but de la guerre de 14-18 ) et l'oppression du catholicisme d'Europe orientale par leurs alliés communistes d'un temps.
On voit que la durée de la lutte contre la catholicisme explique la persistance de la propagande, même si celle-ci est aujourd'hui reprise par des milieux évidemment tout à fait distincts du Protestantisme.
CF aussi : 5B : ( Le schisme protestant ).
Galilée condamné, non pas au bûcher, mais à l'"assignation à résidence", punition assez humoristique pour un homme qui tournait autour du soleil.
ANDRE FROSSARD, Dieu en questions
Galilée n'a pas inventé le télescope... Il n'a pas démontré la vérité du système de Copernic, il n'a pas été torturé par l'Inquisition, il n'a point langui dans ses cachots, il n'a pas dit "eppur si muove", il n'a pas été un martyr de la science.
Dans la mythologie rationaliste, Galilée devient la pucelle d'Orléans de la science, le saint Georges qui terrassa le dragon de l'Inquisition..
ARTHUR KOESTLER, écrivain sans sympathie pour le catholicisme !
Ce n'est pas Galilée qui a "découvert" la rotation de la terre, mais précédemment, le chanoine Copernic, lequel fut vivement encouragé par l'Eglise à communiquer ses découvertes au monde savant.
Alors même que Luther traitait Copernic "d'imbécile".
Galilée, autoritaire, ambitieux et susceptible exigeait que l'interprétation traditionnelle des Ecritures soit modifiée. C'était spirituellement impensable même si les experts ecclésiastiques en s'y refusant auraient pu être moins rigoureux ( et peut-être mieux avisés ) sous l'angle de l'interprétation matérielle du monde.
Mais l'Eglise a toujours refusé que la science empiète sur la théologie, ou, plutôt, la soumette. "On peut écrire librement tant qu'on reste en dehors de la sacristie" ( Lettre du cardinal Dini à Galilée ).
Après avoir été reçu par le pape, hébergé au Vatican, Galilée a attaqué vilainement et par écrit un pape ami ( Urbain VIII ).
Son assignement à résidence : Chez le Grand Duc de Toscane et au palais de l'Archevêque de Sienne... entouré d'amis et de disciples...
Sa sépulture : Panthéon des Florentins en l'Eglise Santa Croce près des tombeaux de Michel-Ange et de Machiavel...
Il a fallu le génie falsificateur de Voltaire pour transformer cette querelle de savants et de théologiens, ce heurt de tempéraments de fortes individualités en machine de guerre contre l'Eglise et Galilée en victime.
Ce que vient de faire le pape en ce début novembre 92, ce n'est pas de réhabiliter Galilée ni de condamner l'Eglise du XVIème siècle, c'est : - D'abord mettre fin à une controverse superflue et souvent mal intentionnée.
- Ensuite d'une part mettre en garde les chercheurs contre les tentations d'orgueil du rationalisme pur ( distinguer entre l'acquis et l'hypothèse ), et d'autre part demander aux théologiens de surmonter les tentations d'un fidéisme trop strict et trop étroit.
Notre Saint-Père a veillé à l'avenir ( dans le domaine de la biologie sans doute surtout ), plus qu'il n'a songé à prendre quelque parti sur le passé.
Ce n'est sans doute pas ainsi que la meute médiatique présentera les choses.
Elle se fera une joie d'y voir un "mea culpa" de plus, donc de démontrer ainsi la soi-disant faute passée.
L'échec d'une nouvelle innocence religieuse, d'une union de tous les bienpensants religieux sous le signe de la raison éclairée, de la maçonnerie ( à laquelle pourtant adhéraient jadis les plus grands esprits ), du libéralisme, qui cachait en lui les restes d'un christianisme évaporé : cet échec continuel d'une religion naturelle moderne apparaît comme le jugement du Dieu de Jésus-Christ sur le monde moderne qui le nie et le repousse.
H. URS Von BALTHASAR
Les Lumières ont cherché à fonder la dignité de l'homme, ainsi que l'ordre et la paix sur terre, sur la base de la raison humaine, considérée comme l'épicentre, le critérium absolu, l'instance suprême à laquelle tout et tous, jusqu'à la foi elle-même, se doivent de rendre compte...
La religion ne pouvait donc qu'être le fait que de "l'imposture des clercs"..
WALTER KASPER
Tentation de l'ange Luci-fer. Les "lumières"... "Vous serez comme des dieux !" L'euphorie alors occulte ce qui un jour, nécessairement, adviendra. C'est écrit. "Ils virent qu'ils étaient nus...".
GERARD ESCHBACH, à propos de Jean Tauler
Une période d'euphorie et d'abondance - Un Age d'Or -, voilà, nous laisset-on entendre, tout ce que tiendrait en réserve pour nous l'Evolution.
Devant un idéal aussi "bourgeois", il est juste que notre coeur défaille.
PIERRE TEILHARD de CHARDIN
Le débat n'est point entre humanisme et christianisme. Il est entre deux conceptions de l'humanisme : une conception théocentrique ou chrétienne et une conception anthropocentrique dont l'esprit de la Renaissance est premièrement responsable.
JACQUES MARITAIN
Au XIXème siècle, vous vous êtes mis à concevoir l'idéal comme sortant du réel par voie de continuité, par "évolution".
Entre le terrestre et le divin, il y eut, désormais, différence de degré, non de nature.
L'éternel, enseignent maintenant vos écoles, "s'amorce dans le temporel".
On apprenait aux hommes que le divin, par une condescendance de sa nature, devient l'humain. Mais on ne leur a jamais dit que l'humain, par un haussement de la sienne, devient le divin.
JULIEN BENDA, Discours à la nation européenne
( L'homme ) s'attache - en "envieux" - à l'idée d'évolution, comme si le fait d'"avancer" dût nécessairement le porter au plus haut degré de perfection. A vouloir être autre, il finira par n'être rien; il n'est déjà plus rien. Sans doute évolue-t-il, mais "contre" lui-même, aux dépens de soi, vers une complexité qui le ruine.
Devenir et progrès sont notions en apparence voisines, en fait divergentes.
Tout change, c'est entendu, mais rarement, sinon jamais, pour le mieux.
S'il continue à se cramponner ( au savoir qui mène à la puissance ) point de doute que l'homme n'entre alors dans une carrière de dieu risible ou d'animal démodé.
E. M. CIORAN, l'arbre de vie
La connaissance de soi se paye toujours trop cher. Comme d'ailleurs la connaissance tout court.
Quand l'homme en aura atteint le fond, il ne daignera plus vivre.
Dans un univers "expliqué", rien n'aurait encore un sens, si ce n'est la folie.
E. M. CIORAN, tomber du temps
" En France la peine de mort n'est plus appliquée qu'aux enfants de moins de douze semaines, à condition bien sûr d'avoir suivi la procédure prévue par la loi protectrice. "
L'Evolutionnisme ( doctrinaire ) implique la négation de la Création, donc de Dieu, donc de la qualité de l'homme ramené à l'état de sous-produit accidentel.
Pratiquement il s'ensuit qu'on peut éliminer ce sous-produit accidentel qu'est l'homme.
Les génocides, l'avortement, l'euthanasie... sont parfaitement concevables dans le cadre de la doctrine évolutionniste. Il ne sont même froidement envisageables que dans cet encadrement idéologique.
Supprimant toute moralité et s'inspirant de la seule utilité, il élimine toutes les barrières au meurtre de l'homme par l'homme ( retour à Caïn ).
Les "Lumières" s'inspirent de l'état d'esprit dit "naturaliste" qui prétend que l'homme est à lui-même sa propre fin, qu'il est parfaitement indépendant de toute autorité.
On voit aujourd'hui les horreurs engendrées par cet état d'esprit, et cela n'est évidemment qu'un début.
CF aussi : 1D : Le sort d'un monde sans transcendance.
5A : ( La longue fonction d'éducation et Les "Lumières" ).
Veuillez avoir pitié de cette femme et Dieu aura aussi pitié de vous.
Saint BERNARD, au comte de Champagne
C'est un malhonnête homme, je ne veux pas lui serrer la main. Et comme je ne peux pas refuser ma main à un officier français devant des touaregs, je m'en vais.
CHARLES de FOUCAULD, sur un officier "trop dur" avec les indigènes
J'étonnerais bien des gens en disant que ce sont les religieux et les moines qui sauveront peut-être encore une fois la terre russe.
Quant aux pauvres, l'inassouvissement des besoins et l'envie sont pour le moment noyés dans l'ivresse. Mais bientôt, au lieu de vin, ils s'enivreront de sang, c'est le but vers lequel on les mène.
- "En te retirant dans un monastère pour faire ton salut tu désertes la cause fraternelle de l'humanité."
- Mais qui sert le plus la fraternité ?
Car l'isolement est de leur côté, non du nôtre, et ils ne le remarquent pas.
C'est de notre milieu que sortirent jadis les hommes d'action du peuple...
Ces jeûneurs et ces taciturnes doux et humbles se lèveront pour servir une noble cause. C'est le peuple qui sauvera la Russie. Le monastère russe fut toujours avec le peuple. Si le peuple est isolé, nous le sommes aussi.
Le peuple terrassera l'athée et la Russie sera unifiée dans l'orthodoxie.
Préservez le peuple et veillez sur son coeur. Instruisez-le dans la paix.
Voilà votre mission de religieux, car ce peuple porte Dieu en lui.
Dieu sauvera la Russie, car si le bas peuple est perverti et croupit dans le péché, il sait que Dieu a le péché en horreur et qu'il est coupable devant Lui. De sorte que notre peuple n'a pas cessé de croire à la vérité; il reconnaît Dieu et verse des larmes d'attendrissement. Il n'en va pas de même chez les grands. Adeptes de la science ils veulent s'organiser équitablement par leur seule raison, sans le Christ...
Quant à la Russie, le Seigneur la sauvera comme il l'a sauvée maintes fois.
C'est du peuple que viendra le salut, de sa foi, de son humilité. Mes Pères, préservez la foi du peuple... ( Les grands ) peuvent s'organiser selon la justice, mais ayant repoussé le Christ ils finiront par inonder le monde de sang, car le sang appelle le sang, et celui qui a tiré l'épée périra par l'épée. Sans la promesse du Christ, ils s'extermineraient jusqu'à ce qu'il n'en resta que deux. Et dans leur orgueil, ceux-ci ne pourraient se contenir, le dernier supprimerait l'avant-dernier et lui-même ensuite.
DOSTOÏEVSKI, Les frères Karamazov, Entretiens du starets Zosime
CF aussi : 5A : ( L'action catholique du XIXème siècle ).
L'encyclique "Mit Brennender Sorge" ( approx. "avec beaucoup de souci", 1937 ) sur le nazisme et "Summi Pontificatus" ( 1939 ) sur l'égalité des races.
On n'en parle pas plus que de l'action du clergé allemand contre le nazisme ( rappelons que le terme est l'abréviation de "National-Socialisme" ).
Pas plus qu'on ne parle d'ailleurs d'autres génocides, tel celui des tziganes...
Sur la protection des Juifs par l'Eglise pendant la dernière guerre on ne peut citer qu'un fait : la conversion après la guerre du grand rabbin de Rome qui se fit baptiser sous le nom d'Eugénio, prénom de Pie XII.
Pour le reste il est presque vain d'essayer aujourd'hui de contrer une propagande si massive.
Voir l'affaire du carmel d'Auschwitz...
L'encyclique "Divini Redemptoris" ( 1937 ) sur le communisme, et plus précisément sur l'horreur du stalinisme.
Mais le "goulag" n'est tout au plus qu'une erreur suivant la propagande officielle occidentale. Il est à peine besoin d'en parler, c'est même plutôt gênant pour tous les anciens camarades de combat du doux Joseph Staline, ex "père des peuples".
La figure de Marie de Nazareth projette une lumière sur "la femme en tant que telle", du fait même que Dieu, dans le sublime événement de l'incarnation du Fils, a eu recours au service, libre et actif, d'une femme.
A la lumière de Marie, l'Eglise découvre sur le visage de la femme les reflets d'une beauté qui est comme le miroir des sentiments les plus élevés dont le coeur humain soit capable : la plénitude du don de soi suscité par l'amour; la force qui sait résister aux plus grandes souffrances; la fidélité sans limite et l'activité inlassable; la capacité d'harmoniser l'intuition pénétrante avec la parole de soutien et d'encouragement.
JEAN-PAUL II, Encyclique " Redemptoris Mater"
La Sainte Vierge Marie, pour moi c'est la même chose que la sainte Eglise, et je n'ai jamais appris à distinguer l'une de l'autre.
PAUL CLAUDEL
Le regard de la Vierge est le seul regard vraiment enfantin, le seul vrai regard d'enfant qui se soit jamais levé sur notre honte et notre malheur.
GEORGES BERNANOS, journal d'un curé de campagne
Les pays et les peuples qui ont perdu la foi à la divinité du Christ sont précisément ceux qui ont délaissé la dévotion envers sa Mère.
J. H. NEWMAN
" N'étant pas sortie des pieds d'Adam, Eve ne doit donc pas être foulée aux pieds; n'étant pas non plus sortie de la tête d'Adam, Eve ne doit pas dominer. "
Adage du Moyen Âge
C'est à des femmes que le Ressuscité s'est d'abord montré, après avoir été incarné par la foi d'une femme.
C'est à la demande d'une femme que Jésus a accompli son premier miracle ( Les noces de Cana ), c'est une femme qu'il a défendu contre les hommes et à laquelle il a pardonné ( La femme adultère ) et c'est à la demande de deux femmes qu'il a ressuscité Lazare...
C'est l'Eglise qui, au douzième siècle, a introduit dans le droit canonique la notion du mariage par consentement mutuel, selon laquelle nul, homme ou femme, ne pouvait être contraint à se marier contre son gré. Le moine Gratien, dans son recueil de lois canoniques, avançait l'idée, inédite pour l'époque que l'union devait être fondée sur l'amour conjugal et non sur les intérêts politiques et économiques des parties concernées.
Les sanctuaires les plus fréquentés ( Lourdes, Fatima... ) sont ceux où La Vierge, elle, s'est révélée à des femmes, à d'autres femmes et, remarquons le, toujours à des femmes du peuple.
On pourrait peut-être aussi parler de la condition féminine en terre d'Islam ?
1993 Thesaurus - L'ACTION "indirectement" TEMPORELLE de Jean Paul II