1993 Thesaurus - CRISES DANS L'EGLISE
La vraie manière de corriger un livre est d'en refaire un autre.
VICTOR HUGO
Ami, dit l'enfant grec, je veux de la poudre et des balles.
VICTOR HUGO
Nos pères avaient un Paris de pierre, nos fils auront un Paris de plâtre.
VICTOR HUGO
Les femmes aiment fort à sauver qui les perd.
VICTOR HUGO
Dieu s'est fait homme; soit ! Le diable s'est fait femme.
VICTOR HUGO
Voltaire alors régnait, ce singe de génie
Chez l'homme en mission par le diable envoyé.
VICTOR HUGO
L'histoire a pour égout des temps comme les nôtres.
VICTOR HUGO
L'homme injuste est celui qui fait des contresens.
VICTOR HUGO
Ne dites pas : mourir. Dites : naître. Croyez.
VICTOR HUGO
Une affection est une conviction.
VICTOR HUGO
On jugerait bien plus sûrement un homme d'après ce qu'il rêve que d'après ce qu'il pense.
VICTOR HUGO
Le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse.
VICTOR HUGO
Aimer un être, c'est le rendre transparent.
VICTOR HUGO
Proportionner la jouissance à l'effort et l'assouvissement au besoin.
VICTOR HUGO
L'éclosion prochaine du bien-être universel est un phénomène divinement fatal.
VICTOR HUGO, hum !
( Trochu ) : participe passé du verbe trop choir.
VICTOR HUGO
La curiosité est une des formes de la bravoure féminine.
VICTOR HUGO
Une chute sans fin dans une nuit sans fond, voilà l'enfer.
VICTOR HUGO
L'enfer, c'est l'absence éternelle.
VICTOR HUGO
Nous sommes tous les deux voisins du ciel, Madame, Puisque vous êtes belle et puisque je suis vieux.
VICTOR HUGO
L'âme française est plus forte que l'esprit français, et Voltaire se brise à Jeanne d'Arc.
VICTOR HUGO
Le mal est un mulet : il est opiniâtre et stérile.
VICTOR HUGO
Qui a été prêtre l'est.
VICTOR HUGO
Tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit.
Dieu écrit dans les interlignes avec une encre encore invisible, quand l'homme écrit son destin jour après jour, mot à mot, avec la grosse encre noire de la vie.
VICTOR HUGO
Après avoir entendu les paroles, ne scrutez pas trop les consciences.
Vous trouveriez souvent au fond de la sévérité l'envie, au fond de l'indulgence la corruption.
VICTOR HUGO
Entre l'aile et le ventre, il est l'être debout.
VICTOR HUGO
L'homme a des ailes et des racines : toutes ses contradictions viennent de là.
VICTOR HUGO
Le masque tombera du visage de l'homme et le voile du visage de Dieu.
VICTOR HUGO, à la mort
Pour se transfigurer
Et pour se racheter, l'homme doit ignorer,
Il doit être aveuglé par toutes les poussières...
Où serait le mérite à retrouver sa route, si l'homme, voyant clair, roi de sa volonté,
Avait la certitude, ayant la liberté ?
Non. Il faut qu'il hésite en la vaste nature,
Qu'il traverse du choix l'effrayante aventure.
VICTOR HUGO
Elle rend indulgent pour les fautes qu'on est incapable de commettre.
VICTOR HUGO, sur la conversion
Le bonheur n'avertit de rien.
VICTOR HUGO
La cendre ne parvient qu'à me prouver la flamme.
VICTOR HUGO
Avec des yeux croyants et des ailes impies.
VICTOR HUGO
Pour les vaincus, la lutte est un grand bonheur triste Qu'il faut continuer le plus longtemps qu'on peut.
VICTOR HUGO
On ajoute à l'esprit ce qu'à la chair on ôte.
VICTOR HUGO
.. Dieu laisse
Aux âmes, un instant pour rêver, la vieillesse,
Le droit à la fatigue et le droit au remords.
VICTOR HUGO
Tout ici-bas étant sous le hasard,
L'homme, ignorant auguste,
Doit vivre de façon qu'à son rêve plus tard
La vérité s'ajuste.
VICTOR HUGO
On sent de toutes parts des fuites d'infini.
VICTOR HUGO
La lunette avançant fait reculer l'étoile.
VICTOR HUGO
Le Christ a montré toute la quantité de Dieu qui peut tenir dans l'homme.
VICTOR HUGO
La vérité éternelle, essentielle, c'est à dire celle qui se rapporte essentiellement à un être existant.
S. KIERKEGAARD
Je n'ai pas connu l'immédiateté; par suite, à un point de vue humain, je n'ai pas vécu... Je suis réflexion du commencement à la fin.
S. KIERKEGAARD
La première condition, c'est de pousser sur un sol qui soit le vôtre, mais ce n'est pas si facile à trouver.
S. KIERKEGAARD, sur le devenir adulte
Le génie n'est pas une flamme de chandelle que le vent souffle, mais un incendie que la tempête attise.
S. KIERKEGAARD
Chacun tire sa vengeance du monde.
S. KIERKEGAARD
La pensée de ma richesse intellectuelle a été ma seule consolation, les idées ma seule joie et les hommes mon indifférence.
S. KIERKEGAARD
Je me rapporte à l'intensité non à l'extension.
S. KIERKEGAARD
De la jeunesse on fait le temps de l'esthétique, de la maturité celui du sentiment religieux.
S. KIERKEGAARD
Mon âme est si lourde qu'il n'est pas de pensée qui puisse l'élever dans l'éther.
S. KIERKEGAARD
L'esthétique est en l'homme ce par quoi il est immédiatement ce qu'il est.
S. KIERKEGAARD
Le milieu paisible et assuré où la plupart des hommes ont leur vie.
S. KIERKEGAARD
Ma faute est de m'être risqué dans une sphère de vie où je ne suis pas chez moi.
S. KIERKEGAARD
L'angoisse est le possible de la liberté.
S. KIERKEGAARD
Triompher, c'est vaincre au sens de l'infini, ce qui, au sens du fini, revient à souffrir.
S. KIERKEGAARD
Une femme devrait toujours jurer sur la mode, car il y aurait de la force dans son serment.
S. KIERKEGAARD
J'étais dans un rapport négatif avec la vie.
S. KIERKEGAARD
Les guerres ou les calamités réunissent les hommes alors que la maladie les disperse en individus.
S. KIERKEGAARD
Dans le monde des corps on peut périr de la main d'un autre, mais au spirituel on ne peut périr que par soi-même.
S. KIERKEGAARD
Ces antennes vivantes entre Dieu et les hommes.
S. KIERKEGAARD, des poètes
Ma mélancolie a fait... que je n'arrivais pas à me dire "tu" à moi-même.
S. KIERKEGAARD
Don Juan ne séduit pas, il désire, et ce désir a un effet séducteur.
Il désire la féminité tout entière... Elvire reste autonome.
S. KIERKEGAARD
Faust ne trouve rien sur quoi se reposer, alors il saisit l'amour, parce qu'il y a en l'amour un élément du présent... qui détourne l'attention de l'inanité du doute. En face Marguerite rentre dans le néant.
S. KIERKEGAARD
Pourvu qu'on sache surprendre, on a toujours partie gagnée.
S. KIERKEGAARD
S'introduire comme un rêve dans l'esprit d'une jeune fille est un art, en sortir est un chef-d'oeuvre.
S. KIERKEGAARD
Sous le ciel de l'esthétique tout est léger, beau, fugitif, mais lorsque l'éthique s'en mêle tout devient dur, anguleux...
S. KIERKEGAARD
La femme est le rêve de l'homme... Ce qui explique que Dieu en créant Eve ait fait choir un sommeil profond sur Adam.
S. KIERKEGAARD
De même que l'enfant doit être sevré afin de ne plus faire un avec sa mère, l'homme doit être sevré du monde afin d'apprendre pour l'éternité.
S. KIERKEGAARD
Le triomphe, la valeur d'une cause ne dépend pas du nombre de ses défenseurs.
S. KIERKEGAARD
L'individu est un point précis, il n'est pas un moment dans la totalité hégélienne.
S. KIERKEGAARD
Le mariage est et restera le voyage de découverte le plus important que l'homme puisse entreprendre
S. KIERKEGAARD
Il est une chose plus contraire au christianisme que toute hérésie et tout schisme, c'est : jouer an christianisme. Comme l'enfant joue au soldat, en supprimant les dangers.
S. KIERKEGAARD
Le feu prit dans les coulisses d'un cirque. Le clown vint avertir le public, on applaudit, il insista, et on rit de plus belle.
C'est ainsi que périra le monde : dans la joie générale des gens spirituels qui croiront à une farce.
S. KIERKEGAARD
N'est-ce pas là la situation du théologien, du religieux ? se demande
le cardinal RATZINGER quand il reprend cette parabole.
Dans les réunions publiques où se rencontrent les gens sérieux, on ne vénère que la sage prudence avertie de la réalité.
Plus l'homme s'enfonce dans le souci, plus aussi il s'éloigne de Dieu et du christianisme; et il est au plus bas degré de la chute quand il ne veut rien savoir de plus relevé que son souci dont il prétend non seulement faire le plus écrasant ( ce qu'il n'est pas, le plus accablant étant la douleur du repentir ), mais encore le souci suprême.
Les soucis des païens, le souci de la pauvreté
Avec la plus scrupuleuse exactitude, ( l'oiseau ) prend exactement "assez" et rien de plus, pour éviter le plus lointain contact avec l'équivoque connaissance de l'abondance.
Au point de vue chrétien, il n'est non plus jamais question de savoir ce qu'un homme a été, mais ce qu'il est devenu; comment il était, mais comment il est devenu; quel a été le début, mais quelle a été la fin.
De même que jamais oiseau n'a pris plus que sa suffisance, de même aussi jamais riche païen n'a reçu assez.
Les soucis des païens, le souci de l'abondance
Car un homme n'apprend naturellement des "autres" que ce qu'ils sont; et c'est ainsi que le monde entend le tromper et l'empêcher d'être lui-même.
Et les "autres" ne savent pas davantage ce qu'ils sont; ils ne savent jamais que ce que sont les "autres".
Quand on est soi-même en étant en Celui qui est en et pour lui-même, on peut être en et pour autrui, mais l'on ne peut être soi quand on est uniquement pour les autres.
( Le païen ) est ce que les "autres" le font et ce qu'il se fait en n'étant que pour les autres. son souci est "de n'être rien", de ne pas être du tout.
Mais son souci est encore "de devenir quelque chose dans le monde".
Devenir conseiller à la Cour : cela, ce serait être quelque chose; et il doit par dessus tout devenir quelque chose dans le monde; ne rien être du tout c'est à désespérer. "C'est à désespérer" : il parle comme s'il ne l'était pas déjà.
Les soucis des païens, le souci de l'insignifiance
Nul grand ne peut être sauvé comme tel, mais seulement comme humble.
Ce n'est pas à un homme que vous parlez; dans sa soif des gandeurs, il est devenu l'ogjet de sa convoitise : comme homme, il n'est plus qu'un titre.
les soucis des païens, le souci de la grandeur
Elle consiste soit à "vouloir le secours de Dieu" de manière interdite, rebelle et impie, soit à "vouloir se passer de ce secours" de la même façon.
( Le païen ) est à la merci de "l'angoisse", l'angoisse de vivre et l'angoisse de mourir.
Car chaque fois qu'un événement ou sa perspective l'arrache à sa métamorphose animale, il voit s'éveiller l'angoisse qui habite au fond de lui et qui le plonge dans le désespoir où il était du reste déjà.
Si l'on ne peut certes tuer Dieu, par contre on peut fort bien, tuer la pensée de Dieu.
Tuer Dieu, c'est le plus cruel suicide; oublier Dieu, c'est la chute la plus profonde d'un homme; la bête ne peut pas tomber aussi bas.
Aussi le païen est-il entièrement à la merci de l'angoisse; car, à vrai dire, il ne sait jamais à la merci de qui il est; n'est-ce pas là le comble de l'angoisse !
Les soucis des païens, le souci de la témérité
Le lendemain est l'inquiétude de chaque jour.
Tout moment d'impatience où l'on veut regarder au but pour voir si l'on s'en approche un peu est toujours une cause de retard et de distraction.
Non; sois une fois pour toutes et sérieusement résolu et mets-toi au travail, le dos tourné au but.
Ainsi fait le rameur dans la barque, et de même le croyant.
Ne vaudrait-il pas mieux désirer être contemporain de soi-même !
Qu'il est rare, en effet, le véritable contemporain de soi-même; car la plupart sont à des centaines et des milliers de lieues en avant d'euxmêmes...
Qu'est-ce que l'angoisse ? C'est le lendemain.
Les soucis des païens, le souci de se tourmenter
Le paganisme est un royaume divisé contre lui-même, un royaume en perpétuelle révolte où les tyrans se succèdent, mais où il n'y a pourtant jamais de maître.
Le paganisme est une âme en révolte; le démon du moment est chassé par un autre démon, et il laisse la place à sept autres pires.
La paganisme... est au fond la désobéissance, la tentative stérile et contradictoire de servir deux maîtres.
Il est peut-être normal de perdre une bagatelle sans se soucier de la ramasser; mais perdre son propre moi ( perdre Dieu ) sans même avoir envie de se baisser pour le reprendre, ou sans s'apercevoir le moins du monde qu'on l'a perdu : quelle terrible perdition !
S. KIERKEGAARD, les soucis des païens, le souci de l'irrésolution, fin
Narcisse demande à la vue toute pure de le faire jouir de sa seule essence; et le drame où il succombe, c'est qu'elle ne peut lui donner que son apparence.
LOUIS LAVELLE
Le crime de Narcisse c'est de préférer à la fin son image à lui-même.
LOUIS LAVELLE
On ne peut aimer qu'une vie qui doit d'abord se donner l'être à elle-même avant de pouvoir se donner.
LOUIS LAVELLE
Être est toujours plus que connaître. Car la connaissance est un spectacle que nous nous donnons.
LOUIS LAVELLE
C'est la puissance d'accueil qui est en moi qui fait que les autres m'accueillent.
LOUIS LAVELLE
Chaque conscience porte en elle une aspiration toujours insatisfaite parce qu'elle a l'infini pour objet.
LOUIS LAVELLE
Le mensonge est le refus par le moi de son être même.
LOUIS LAVELLE
L'arbre nourrit les fruits qu'il pourra porter : mais il les ignore; ce n'est pas à lui qu'il appartient de les voir, ni de les goûter.
LOUIS LAVELLE
Tous les êtres reçoivent la même lumière : mais ils l'accueillent tous inégalement.
LOUIS LAVELLE
Le moindre progrès spirituel nous retire le concours des autres hommes qui voient en nous un être qui commence à se suffire.
LOUIS LAVELLE
Je ne commence à intéresser autrui que lorsqu'il sent en moi un parfait désintéressement... une indifférence à le convaincre.
LOUIS LAVELLE
L'amour commence à la contemplation.
LOUIS LAVELLE
La douceur n'est pas le contraire de la fermeté, elle en est le poli.
LOUIS LAVELLE
Plus l'arbre plonge loin ses racines dans les ténèbres de la terre, plus son feuillage monte haut.
LOUIS LAVELLE
La sagesse est une aptitude non point à se dominer, mais à se posséder.
LOUIS LAVELLE
La sainteté ressemble à une nature nouvelle : c'est à la fois la nature renoncée et la nature accomplie.
LOUIS LAVELLE
La conscience n'obtient l'équilibre et la sécurité que lorsqu'elle nourrit son regard de l'infini, au lieu d'en faire un perpétuel au-delà.
LOUIS LAVELLE
Le plus grand bien que nous puissions faire aux autres n'est pas de leur communiquer notre richesse, mais de leur découvrir la leur.
LOUIS LAVELLE
Il ne peut y avoir d'amitié réelle qu'entre ceux qui ont d'abord foi dans les mêmes valeurs.
LOUIS LAVELLE
Il n'y a de durée que proprement spirituelle et non pas matérielle, car la durée ne conserve que ce qu'elle spiritualise.
LOUIS LAVELLE
Pas plus qu'on ne juge un individu sur l'idée qu'il se fait de lui-même, on ne saurait juger une époque sur sa conscience de soi.
KARL MARX
Il faut être stupide comme un conservateur ou naïf comme un démocrate pour ne pas sentir quelles forces tendent à dominer la terre.
Les yeux créés pour voir ont déjà reconnu les deux antiques forces matérielles : l'Or, le Sang.
CHARLES MAURRAS
Cet Or est sans doute une représentation de la Force, mais dépourvue de la signature du fort.
CHARLES MAURRAS
De l'autorité des princes de notre race, nous avons passé sous la verge des marchands d'or.
CHARLES MAURRAS, sur la révolution de 89
L'or, divisible à l'infini, est aussi diviseur immense.
CHARLES MAURRAS
Nos libres penseurs n'ont pas encore compris que le dernier obstacle à l'impérialisme de l'or est justement représenté par l'Eglise qu'ils accablent de vexations !
CHARLES MAURRAS
Ils font les dignes et les libres, alors qu'ils ont le mors en bouche et le harnais au dos.
Ils nient la servitude pour en encaisser les profits...
CHARLES MAURRAS, des publicistes
Si la peste se communique par simple contagion, la santé publique ne se recouvre pas de même manière.
CHARLES MAURRAS
Charles-Quint ramassa, dit-on, le pinceau du Titien.
Cité par CHARLES MAURRAS
Le sacrifice de Louis XVI représente à la perfection le genre de chute que firent alors toutes les têtes : avant d'être tranchées, elles se retranchèrent.
CHARLES MAURRAS
L'avenir apprendra s'il n'eût pas mieux valu, pour le repos de la terre, que ni Rousseau, ni moi, n'eussions jamais existé.
Attribué à Bonaparte par STANISLAS DE GIRARDIN
Napoléon personnifie la réponse ironique et dure des militaires du XIXème siècle aux songes littéraires du XVIIIème.
CHARLES MAURRAS
On n'était plus tenu par le scrupule de choquer une clientèle de gens de goût, et l'on fut stimulé par le désir de ne pas déplaire à un petit monde d'originaux extravagants.
L'Intelligence fut considérée comme un explosif.
CHARLES MAURRAS, sur le romantisme
La vraie gloire étant évaluée en argent, les succès d'argent en reçurent, par une espèce de reflet, les fausses couleurs de la gloire.
CHARLES MAURRAS
Leur opinion privée fait l'opinion publique. Mais, cette opinion privée, il reste à savoir qui la fait.
CHARLES MAURRAS, des publicistes
Pour d'autres, moins nombreux qu'on ne le dit et plus nombreux qu'on ne le croit, la cupidité.
CHARLES MAURRAS, des publicistes
En Allemagne ou en Angleterre, l'Argent ne peut pas constituer le chef de l'Etat puisque c'est la naissance et non l'opinion qui le crée.
CHARLES MAURRAS, de son temps
L'Etat-Argent administre, dore et décore l'Intelligence; mais il la musèle et l'endort.
CHARLES MAURRAS
Le principal avantage que trouve l'Argent à subventionner ses ennemis provient de ce que l'Intelligence révolutionnaire sort merveilleusement avilie de ce marché.
CHARLES MAURRAS, sur les feuilles socialistes d'alors
Le peuple n'est pas disposé à "tout évaluer en argent". Mais lui a-t-on dit de le faire, il compte et compte bien.
CHARLES MAURRAS, sur l'admiration populaire
Jeûner, les bras croisés au dessus du banquet, ou, pour ronger les os, se rouler au niveau des chiens.
CHARLES MAURRAS, choix offert aux intellectuels
Sans Dieu, le principe de l'examen subsiste seul, principe qui peut tout exclure, mais qui ne peut fonder rien.
CHARLES MAURRAS
En acceptant, selon Rousseau et les Allemands, la souveraineté de leur conscience individuelle, ils ne font que s'adjuger à eux-mêmes les anciens attributs de Dieu.
CHARLES MAURRAS
Ce qui pense en nous, avant nous, c'est le langage humain... , la raison humaine... , la civilisation...
Nous dépendons de nos prédécesseurs.
CHARLES MAURRAS, évoquant Auguste Comte
Cet homme charmant, heureux, magnifique, qui aima et comprit toute chose, en gardant le don de "choisir".
CHARLES MAURRAS, du marquis d'Ivry
Quand on n'a point de troupes à insurger, ni de bandes populaires à diriger, la théorie demeure le meilleur mode de l'action.
CHARLES MAURRAS
Je n'aime pas beaucoup l'air du temps, je ne sais pas bien ce que c'est que la force des choses.
CHARLES MAURRAS
Vivre c'est réagir.
CHARLES MAURRAS
Le désespoir est une sottise absolue en politique.
CHARLES MAURRAS
L'économie est la fin du politique.
CHARLES MAURRAS
Lorsque le premier mouvement d'enthousiasme est passé, nul ordre ne peut naître que de l'autorité.
CHARLES MAURRAS, à propos des mouvements sociaux
Les Grecs ont cherché un terme à la course perpétuelle. Un instinct merveilleux leur a fait sentir que le bien n'était pas dans les choses, mais dans l'ordre des choses, n'était pas dans le nombre mais dans la composition... Ils introduisirent la forte notion des limites...
CHARLES MAURRAS
Qui cherchera le sens des choses ? On ne veut plus qu'en être ému...
CHARLES MAURRAS, sur le romantisme
La raison, c'est-à-dire l'intelligence, modérant, mesurant ou pressant toutes les passions.
CHARLES MAURRAS
J'ai renversé la manoeuvre du monde, et l'ai soumise à la loi de mon coeur.
CHARLES MAURRAS, l'amour infini contre la société
Les immenses progrès que l'Eglise Catholique a fait faire au genre humain, se reconnaissent à la verticalité de sa flèche.
CHARLES MAURRAS
Le fâcheux est de dire au pourceau humain ou à l'âne couvert d'une figure humaine ( car c'est une arche de Noé que notre humanité ) : Tu as des droits absolus à montrer aux gens ta bassesse ou ta stupidité.
CHARLES MAURRAS
Pour sortir du chaos moral, il faut rétablir l'ordre mental : à plus forte raison, sans l'intelligence, ne peut-on débrouiller le chaos social.
Ni la bonne volonté ne suffit, ni les bons sentiments...
CHARLES MAURRAS
Une sollicitation permanente s'établit donc... aux approches de l'écrivain, en vue de le contraindre à échanger un peu de son franc-parler contre de l'argent.
CHARLES MAURRAS
...La force lumineuse et la chaleur vivante, celle qui se montre et se nomme, celle qui dure et se transmet, celle qui connaît ses actes, qui les signe, qui en répond.
CHARLES MAURRAS, du politique
Si les fureurs de la bête humaine sont à craindre pour tous, il convient de les redouter à proportion que la bête jouira de pouvoirs plus forts et pourra ravager un champ d'action plus étendu.
CHARLES MAURRAS, du politique
La liberté n'est pas au commencement mais à la fin. Elle n'est pas à la racine mais aux fleurs et aux fruits de la nature humaine.
CHARLES MAURRAS
Nous ne commanderons aux choses qu'à condition de leur obéir.
CHARLES MAURRAS
Il n'y a pas un exemple, dans l'histoire, d'une initiative heureuse ( j'entends positive et créatrice, non destructive ni purement défensive ) qui ait été prise par des majorités.
CHARLES MAURRAS
L'assistance ne fonctionne pas entre l'esquimeau et le provençal qui ne se sont jamais vus, mais bien de porte à porte, de clocher à clocher...
CHARLES MAURRAS
Nous ne comprenons rien que nous ne l'ayons éprouvé.
CHARLES MAURRAS
Il n'importe ce que vous chanterez, mais bien comment vous chanterez.
CHARLES MAURRAS
C'est en revenant à chaque patrie particulière qu'on trouvera la force de servir la patrie commune dignement.
CHARLES MAURRAS, évoquant Frédéric Mistral
Il faut que le pape soit.
CHARLES MAURRAS, l'agnostique ! En 1915. Il faut que quelqu'un
parle pour l'humanité.
Les pâles images suggérées par la réflexion ont rarement la force de conduire un homme à l'action.
CHARLES MAURRAS
Aucune origine n'est belle. La beauté véritable est au terme des choses.
CHARLES MAURRAS
Et je ne comprends rien à l'être de mon être,
Tant de dieux ennemis se le sont disputé.
CHARLES MAURRAS
Le temps m'a fait vieux..
Quelle est donc pourtant cette ardeur qui monte
Plus haut qu'autrefois.
CHARLES MAURRAS
Chère âme, croyez-vous aux célestes balances ?
Cet instrument d'airain n'est rêvé que d'en bas.
Du très grand, du très haut, du très pur ne s'élance Que l'or du bien parfait qu'il ne mesure pas.
CHARLES MAURRAS
Tout homme est une ébauche qui s'achève à mesure que se tient plus près de lui cette mère de la Vérité et de la Beauté : la mort. Elle seule le finira.
La Beauté véritable est au terme des choses.
CHARLES MAURRAS
Les faiblesses du coeur ne font tort qu'à l'homme. Celles de l'intelligence blessent et vicient profondément l'oeuvre même.
CHARLES MAURRAS
La subordination n'est pas la servitude, pas plus que l'autorité n'est la tyrannie.
CHARLES MAURRAS
Si l'état révolutionnaire consiste chez les praticiens en ce que tout le monde prétend commander, tandis que personne ne veut obéir, il prend chez les théoriciens une autre forme non moins désastreuse et plus universelle, où chacun prétend enseigner et personne ne veut apprendre.
CHARLES MAURRAS
Depuis trente ans que je tiens la plume philosophique j'ai toujours représenté la souveraineté du peuple comme une mystification oppressive et l'éga- lité comme un ignoble mensonge.
CHARLES MAURRAS
... Il faut un dogme, un dogme aimé. Et, pour être présentées aux imaginations, pour retentir dans les coeurs, ces convictions exigent un ensemble de pratiques habituelles. Le dogme appelle un culte. A cette condition seulement la religion sera complète, et la religion est indispensable à toute morale qui veut être pratiquée et vécue. Sans religion, point de morale efficace et vivante : or, il nous faut une morale pour mettre fin à l'anarchie des sentiments, comme il a fallu une classification des sciences pour mettre fin à l'anarchie des esprits
Nous dépendons de nos prédécesseurs. Ce qui pense en nous, avant nous, c'est le langage humain, qui est, non notre oeuvre personnelle, mais l'oeuvre de l'humanité, c'est aussi la raison humaine, qui nous a précédés, qui nous entoure et nous devance; c'est la civilisation humaine, dans laquelle un apport personnel, si puissant qu'il soit, n'est jamais qu'une molécule d'une énergie infime dans la goutte d'eau ajoutée par nos contemporains au courant de ce vaste fleuve.
CHARLES MAURRAS, évoquant et reprenant Auguste Comte
L'idée maîtresse de l'Etat révolutionnaire moderne, celle que la masse est dressée à admettre en gros : l'individu Roi, l'individu Dieu.
De toutes les formes sociales usitées dans le genre humain, la seule complète, la plus solide et la plus étendue est évidemment la nationalité.
Depuis que se trouve dissoute l'ancienne association connue au Moyen Âge sous le nom de "Chrétienté", et qui continuait à quelques égards l'unité du monde romain, la Nationalité reste la condition rigoureuse, absolue de toute Humanité. Les relations internationales, qu'elles soient politiques, morales ou scientifiques, dépendent du maintien des Nationalités.
Vous ne voudriez pas qu'une réforme intellectuelle et morale commençât par des illettrés et des analphabètes. Le soleil se lève sur les hauteurs, mais finit par fouiller, de lentes flèches sûres, les replis de chaque vallon.
Un vrai nationaliste place la Patrie avant tout; il conçoit donc, il traite donc, il résout donc toutes les questions politiques pendantes "dans leur rapport avec l'intérêt national;"
- Avec l'intérêt national, et non avec ses caprices de sentiment; - Avec l'intérêt national, et non avec ses goûts ou ses dégouts, ses penchants ou ses répugnances;
- Avec l'intérêt national, et non avec sa paresse d'esprit, ou ses calculs privés ou ses intérêts personnels.
La concordance pratique du dogme catholique traditionnel et de l'expérience historique. Toujours les vérifications de l'arbre par le fruit !
Les braves corps électoraux sont des collectivités inorganiques, leurs facultés d'oubli sont sans limite, et leurs facultés de réflexion demeurent égales à zéro.
Le monde de la Fortune assise, que l'on appelle le monde conservateur, sous prétexte qu'il la conserve : trop fréquemment il n'a conservé que cela.
C'est un parti de "Politiques" qui reconstitua la royauté française à la fin du XVIème siècle, ces bons hommes, ces prud'hommes, ces hommes de sens, reprirent une fine maille tombée.
Un parti de politiques, au XXème siècle, aura à tenir la double tâche des Israélites du temps d'Esdras : d'une main la truelle, de l'autre l'épée.
... A force de ne rencontrer que de molles résistances et de continuelles concessions dans le monde clérical, le vieux parti républicain considérait l'anticléricalisme comme "l'os à ronger" qu'on pouvait impunément jeter à la démocratie, sans craindre le moindre choc en retour.
CHARLES MAURRAS, La contre-révolution spontanée, fin
Ils n'ont plus contre eux que les intérêts.
MAURICE BARRES, en 1910, sur les hommes de l'Action française
Et consiste l'honneur de la vertu à combattre, non à battre.
MICHEL de MONTAIGNE
Quittez avec les autres voluptez celle qui vient de l'approbation d'autruy.
MICHEL de MONTAIGNE
Couardise, mère de la cruauté.
MICHEL de MONTAIGNE
Ne pouvant régler les événements, je me règle moi-même.
MICHEL de MONTAIGNE
Quand, pour sa droicture, je ne suyvray pas le droict chemin, je le suyvray pour avoir trouvé, par expérience, qu'au bout du compte c'est communément le plus heureux et le plus utile.
MICHEL de MONTAIGNE
Il faut avoir une mémoire très ferme pour exercer dans le mensonge.
MICHEL de MONTAIGNE
Quand bien nous pourrions être savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons nous être que de notre propre sagesse.
MICHEL de MONTAIGNE
J'aime bien les paysans, ils ne sont pas assez instruits pour être bêtes.
MONTESQUIEU
l'homme pieux et l'athée parlent toujours de religion; l'un parle de ce qu'il aime, et l'autre de ce qu'il craint.
MONTESQUIEU
Autrefois on cherchait des armées pour les mener combattre dans un pays. A présent on cherche des pays pour y mener combattre des armées.
MONTESQUIEU
Quand dans un état vous ne percevez le bruit d'aucun conflit, vous pouvez être sûr que la liberté n'y est pas.
Un gouvernement libre, c'est-à-dire toujours agité.
MONTESQUIEU
Que le roi fuie le tumulte et se communique peu.
MONTESQUIEU
La religion catholique détruira la religion protestante et ensuite les catholiques deviendront protestants.
MONTESQUIEU
C'était un de ces dimanches très après-midi de dimanche parisien où la foule que l'on côtoie vous jette la banalité à la figure par bouffées qui nous feraient pleurer.
Tout cela a été racheté par un enfant..., par une famille d'ouvriers...
EMMANUEL MOUNIER
Les enfantillages ont un temps. L'enfance n'en a pas.
EMMANUEL MOUNIER
Le caractère n'est pas un fait, il est un acte... On peut dire de chacun qu'il a les événements qu'il mérite.
EMMANUEL MOUNIER
Comme si l'amour que parfois réalisent un homme et une femme n'était pas la réussite de ce que devrait être notre amour pour chaque être.
EMMANUEL MOUNIER
Comme un vieux père aide sa jeune et tendre fille, à ne pas confondre le premier amour et l'amour.
EMMANUEL MOUNIER
J'en arrive à l'âge où, quand, comme dit Guéhenno, on ne préfère pas les cérémonies aux réalités...
EMMANUEL MOUNIER
L'homme spirituel est d'abord un homme qui ne se sépare point.
EMMANUEL MOUNIER
On ne meurt pas uniquement des autres, on meurt en grande partie de soi.
EMMANUEL MOUNIER
Toute Révolution qui ne s'accompagnera pas d'une Transfiguration mourra de sa mort.
EMMANUEL MOUNIER
Dieu seul est parfaitement ce qu'Il est.
EMMANUEL MOUNIER
L'esprit est fait pour deviner les valeurs qu'aucun éclat ne signale...
Dans ce monde inerte, indifférent, inébranlable, la sainteté est désormais la seule politique valable...
EMMANUEL MOUNIER
Il faut à tout prix que nous fassions quelque chose de notre vie.
Non pas ce que les autres voient ou admirent, mais le tour de force qui consiste à y imprimer l'infini.
EMMANUEL MOUNIER
J'ai choisi les chemins sans retour.
EMMANUEL MOUNIER
Celui qui conduit sa pensée comme une action.
EMMANUEL MOUNIER, de Charles Péguy
La "tuyauterie" universitaire.
EMMANUEL MOUNIER, allergique à cette "machine"
... J'aime que la façade ne précède pas la maison.
EMMANUEL MOUNIER, sur les prétentions trop affichées
Trente ans ou à peu près. On commence à être averti, à voir, que tout n'est pas si simple...
EMMANUEL MOUNIER
A nous autres, pianistes de vingt-cinq ans, il manque un piano.
EMMANUEL MOUNIER
L'Histoire mal aiguillée depuis la Renaissance, "Refaire la Renaissance".
EMMANUEL MOUNIER, titre du premier numéro de la revue "ESPRIT"
C'est de la qualité de notre silence intérieur que rayonnera notre activité extérieure.
EMMANUEL MOUNIER
Ce ne sont pas les masses qui font l'histoire, mais les valeurs qui agissent sur elles à partir de minorités inébranlables dans leur foi.
EMMANUEL MOUNIER
L'homme concret c'est l'homme qui se donne.
EMMANUEL MOUNIER
La physique de notre faute... l'esprit mène le monde jusque par ses abandons.
EMMANUEL MOUNIER, sur le marxisme
L'argent a... ( tout dévoré )... il a réussi à installer au coeur de l'homme le vieux rêve divin de la bête, la possesion sauvage...
EMMANUEL MOUNIER
L'esprit est las de son exil chez les savants et les bavards.
EMMANUEL MOUNIER
Le sens spirituel de la matière, ce n'est point un appétit sauvage, ni quelque enivrement splendide, mais d'abord une tendresse.
EMMANUEL MOUNIER
On sait comment Descartes a coupé la matière de l'esprit... Il l'a livré vacant à la puissance des mathématiques... L'univers était dédoublé... et l'esprit flottait sur ce chaos mécanique, en bas un monde machine, au-dessus une superstructure si radicalement étrangère à lui qu'elle ne tardera pas à apparaître inefficace et superflue.
EMMANUEL MOUNIER
L'esprit se définit par l'union.
La personne n'est pas l'être, elle est mouvement d'être vers l'être.
EMMANUEL MOUNIER
La personne ne croît qu'en se purifiant de l'individu qui est en elle.
A la limite, l'individualité, c'est la mort.
EMMANUEL MOUNIER
La personne, c'est la puissance d'affronter le monde, l'opinion, la lâcheté collective, le monde du "on", la ségrégation des individus dans la masse anonyme, l'affaissement collectif, la dépersonnalisation massive.
EMMANUEL MOUNIER
La personne n'est pas un contenu, une identité abstraite; elle ne se définit pas, elle surgit, s'expose et affronte.
EMMANUEL MOUNIER
Le monde moderne, c'est cet affaissement collectif, cette dépersonnalisation massive.
EMMANUEL MOUNIER
Le Tu et, en lui, le Nous précède le Je et l'accompagne.
EMMANUEL MOUNIER
Une des déviations maîtresses du capitalisme est d'avoir soumis la vie spirituelle à la consommation...
EMMANUEL MOUNIER
L'optimisme inhumain de l'humanisme Ford-Staline.
Un matérialisme ne saurait en nier un autre.
EMMANUEL MOUNIER
Nous ne voulons pas un monde heureux, nous voulons un monde humain...
EMMANUEL MOUNIER
Dés qu'on se livre sans réserves au politique, on glisse sur la pente de proche en proche.
EMMANUEL MOUNIER
Les événements allaient nous guérir de nos défauts.
EMMANUEL MOUNIER
Il y a toujours de bonnes raisons chez l'adversaire, de sottise et de bassesse chez l'allié...
EMMANUEL MOUNIER
Le désordre des périodes étales, le plus pernicieux parce qu'inapparent.
EMMANUEL MOUNIER
...Tout ce qui est public est infécond...
EMMANUEL MOUNIER
Toute révolution peut échouer par une erreur sur l'homme aussi bien que par une erreur sur la tactique.
Le marxisme vise trop court.
EMMANUEL MOUNIER
L'absolu est ce qui engage chaque minute et l'engage infiniment au-delà d'elle-même. Où trouver une prise plus forte de la réalité ?
EMMANUEL MOUNIER
Il n'y a de civilisation que métaphysiquement orientée.
EMMANUEL MOUNIER
Le but suprême de l'intelligence est la communion.
EMMANUEL MOUNIER
L'homme qui ne se meut que parmi des choses.
EMMANUEL MOUNIER
Nous croyons éternels les lieux communs de cinq générations, universels les préjugés d'une presqu'île.
EMMANUEL MOUNIER
Je ne puis songer uniquement au mouvement d'ensemble. L'expérience sème les victimes...
EMMANUEL MOUNIER, du communisme
La personne est un dedans qui a besoin du dehors.
EMMANUEL MOUNIER
Quel ressentiment peut cacher la lutte pour la justice et quel avilissement la lutte pour le bonheur.
EMMANUEL MOUNIER
Ce qui compte n'est pas ce qui se crie dans les médias, mais ce qui mûrit dans les profondeurs.
La naissance du Christ ne fut un événement que pour quelques bergers.
EMMANUEL MOUNIER
Aucun système, hélas, ne se soucie de la question naïve "Au nom de quoi ?".
EMMANUEL MOUNIER
Le personnalisme n'est pas ce jardin clos où le civilisé pourra vivre en s'abritant de la civilisation.
EMMANUEL MOUNIER
On ne peut donner avant d'avoir appris à marcher.
EMMANUEL MOUNIER
Les moralistes voient de mauvaises intentions; les materialistes voient de mauvaises organisations.
EMMANUEL MOUNIER
Le Dieu de Mauriac n'est pas venu sauver les âmes, il est venu sauver les hommes. On ne parle pas aux âmes.
EMMANUEL MOUNIER
Depuis l'Incarnation, le vrai n'est plus essence, mais sujet.
EMMANUEL MOUNIER
1993 Thesaurus - CRISES DANS L'EGLISE