2001 PGMR 95
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95. Dans la célébration de la messe, les fidèles constituent le peuple saint, le peuple du rachat et le sacerdoce royal, pour rendre grâce à Dieu et pour offrir la victime sans tache; non seulement pour l´offrir par les mains du prêtre, mais pour l´offrir ensemble avec lui et apprendre à s´offrir eux-mêmes 83 . Ils s´efforceront de le manifester par un profond sens religieux et par leur charité envers les frères qui participent à la même célébration.
Ils éviteront donc toute apparence de particularisme ou de division; ils se rappelleront toujours qu´ils ont un unique Père dans le ciel et que, pour cette raison, ils sont tous frères les uns des autres.
96. Ils constitueront un seul corps que ce soit en écoutant la parole de Dieu , en prenant leur part aux prières et au chant, ou bien surtout par l´oblation commune du sacrifice et la participation commune à la table du Seigneur. Cette unité se manifeste avec beauté du fait que les fidèles observent les mêmes gestes et les mêmes attitudes.
97. Les fidèles ne refuseront pas de se mettre avec joie au service du peuple de Dieu, chaque fois qu´on leur demande d´exercer un ministère ou un rôle particulier dans la célébration.
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98. L´acolyte est institué pour servir à l´autel et pour aider le prêtre et le diacre. C´est à lui principalement qu´il revient de préparer l´autel et les vases sacrés, et de distribuer aux fidèles l´Eucharistie dont il est le ministre extraordinaire si cela est nécessaire 84 .
Dans le service de l'autel, l'acolyte a son propre rôle (cf. nn. 187-193 ) qu'il doit accomplir lui-même.
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99. Le lecteur est institué pour proclamer les lectures de l´Écriture sainte, excepté l´Évangile. Il peut aussi proposer les intentions de la prière universelle et, en l´absence d´un psalmiste, lire le psaume entre les lectures.
Dans la célébration eucharistique, le lecteur a sa fonction propre (cf. nn. 194-198 ), qu´il doit exercer par lui-même, fût-ce en présence de ministres ordonnés.
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100. A défaut d'acolyte institué, des ministres laïcs peuvent être désignés pour le service de l'autel et pour aider le prêtre et le diacre; ils portent la croix, les cierges, l´encensoir, le pain, le vin et l´eau, ou même sont délégués pour distribuer la communion comme ministre extraordinaire 85 .
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101. A défaut de lecteur institué, d'autres laïcs seront appelés pour proclamer les lectures de la sainte Ecriture, à condition qu'ils soient vraiment aptes et soigneusement préparés à accomplir cette fonction, pour que les fidèles, à l´audition des lectures divines, conçoivent un amour savoureux et vivant pour la sainte Écriture 86 .
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102. Il revient au psalmiste de dire le psaume ou un autre cantique biblique placé entre les lectures. Pour bien remplir sa fonction, il est nécessaire que le psalmiste excelle dans l´art de la psalmodie, possède une bonne prononciation et une bonne diction.
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103. Parmi les fidèles, la schola ou la chorale exerce sa fonction liturgique propre; il lui appartient d´assurer les parties qui lui reviennent en les exécutant comme il se doit, selon les divers genres de chant, et de favoriser la participation active des fidèles à celui-ci 87 . Ce qui est dit ici de la chorale vaut, toutes proportions gardées, pour les autres musiciens, et surtout pour l´organiste.
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104. Il convient d´avoir un chantre ou un maître de choeur pour guider et soutenir le chant du peuple. Surtout , en l´absence de chorale, il appartient au chantre de diriger les divers chants, le peuple continuant à participer selon le rôle qui est le sien 88 .
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105. D'autres encore exercent une fonction liturgique:
a) Le sacristain, qui dispose avec soin les livres liturgiques, les vêtements liturgiques et tout ce qui est nécessaire pour la célébration de la messe.
b) Le commentateur, qui propose brièvement aux fidèles, si on le juge bon, des explications et des monitions pour les introduire dans la célébration et mieux les disposer à la comprendre. Il faut que les monitions du commentateur aient été préparées avec grand soin et que, étant sobres, elles soient claires. Pour accomplir sa fonction, le commentateur se tient dans un endroit approprié, bien en vue des fidèles, mais non à l´ambon.
c) Ceux qui font les collectes dans l´église.
d) Ceux qui, dans certaines régions, accueillent les fidèles aux portes de l´église, les guident aux places qui leur conviennent, et organisent les processions.
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106. Il est bon que, au moins dans les églises cathédrales et dans les autres églises importantes, il y ait un ministre compétent ou maître des cérémonies pour veiller à ce que les actions sacrées soient bien organisées et accomplies par les ministres sacrés et les fidèles laïcs avec beauté, ordre et piété.
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107. Les fonctions liturgiques qui ne sont pas propres au prêtre ou au diacre et dont il est question ci-dessus (nn. 100-106 ) peuvent être confiées aussi à des laïcs capables, choisis par le curé ou le recteur de l´église. Pour ce qui est de la fonction de servir le prêtre à l'autel, on observera les dispositions prises par l'Evêque pour son diocèse.
108. Un seul et même prêtre doit toujours exercer la fonction présidentielle dans toutes ses composantes, excepté ce qui est propre à la messe où l'évêque est présent (cf. ci-dessus n. 92 ).
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109. Si plusieurs personnes capables d´exercer un même ministère sont présentes , rien ne leur interdit de distribuer entre eux et d´accomplir les diverses parties du même ministère ou office. Par exemple, un diacre peut être chargé de ce qui est à chanter , et un autre du service de l´autel; s´il y a plusieurs lectures, on aimera les distribuer entre plusieurs lecteurs, et ainsi du reste. Mais il ne convient pas du tout que plusieurs se divisent entre eux un unique élément de la célébration: par exemple, la même lecture lue par deux, l'un après l'autre, sauf s'il s'agit de la Passion du Seigneur.
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110. Si, à la messe avec peuple, il n´y a qu´un seul ministre, celui-ci peut exercer diverses fonctions.
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111. La préparation pratique de chaque célébration liturgique doit se faire en bon accord et avec soin, selon les livres liturgiques 89 , entre ceux que cela concerne, soit quant aux rites, soit quant à la pastorale et à la musique, sous la direction du recteur de l´église et aussi en écoutant les avis des fidèles pour ce qui les concerne directement. En tous les cas, le droit du prêtre qui préside la célébration de décider au sujet de ce qui lui incombe doit vraiment rester sauf.
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112. Dans l´Église locale on accordera évidemment le premier rang, à cause de tout ce qu´elle signifie, à la messe présidée par l´évêque entouré par son presbyterium, par les diacres et par les ministres laïcs 90 , et à laquelle le saint peuple de Dieu participe de façon plénière et active. Car c´est alors la principale manifestation de l´Église.
A la messe que l'évêque célèbre, ou à laquelle il préside sans célébrer l'Eucharistie, on observera les normes que l'on trouvera dans le Cérémonial des évêques 91 .
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113. On doit aussi estimer grandement la messe célébrée avec une communauté, surtout paroissiale, en tant que cette communauté représente l´Église universelle, à un moment et dans un lieu déterminés; et cela vaut surtout pour la célébration communautaire du dimanche 92 .
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114. Parmi les messes célébrées par certaines communautés, une place particulière revient à la messe conventuelle, car faisant partie de l´office quotidien, ou à la messe dite "de communauté". Et, bien que ces messes ne comportent aucune forme spéciale de célébration, il est d´une extrême convenance qu´elles soient avec chant, et surtout que tous les membres de la communauté y participent pleinement, qu´il s´agisse de religieux ou de chanoines. Dans ces messes, donc , chacun exerce sa fonction selon l´Ordre ou le ministère qu´il a reçu. Il est bien que tous les prêtres qui ne sont pas tenus, dans l´intérêt des fidèles, à célébrer à part , y concélèbrent dans la mesure du possible. En outre, tous les prêtres de la communauté tenus de célébrer séparément pour le bien pastoral des fidèles peuvent concélébrer, le même jour, la messe conventuelle ou "de communauté" 93 . Il importe, en effet, que les prêtres qui sont présents à une eucharistie exercent d'ordinaire la fonction de leur ordre propre, sauf si une juste cause les en excuse, et par conséquent qu'ils y participent comme concélébrants, revêtus des vêtements liturgiques.
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115. On entend par "messe avec peuple" celle qui se célèbre avec la participation des fidèles. Il est bon que, dans la mesure du possible, surtout les dimanches et aux fêtes de précepte, la célébration soit chantée et comporte un nombre convenable de ministres 94 ; cependant, elle peut aussi se faire sans que l´on chante, et avec un seul ministre.
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116. Quelle que soit la messe célébrée, s'il y a un diacre, il exercera sa fonction. Habituellement , il est bon aussi qu´il y ait auprès du prêtre célébrant un acolyte, un lecteur et un chantre. Mais le rite qu´on va décrire plus loin prévoit la possibilité d´avoir un plus grand nombre de ministres.
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117. L´autel sera couvert au moins d´une nappe de couleur blanche. Sur l´autel ou alentour, on mettra des chandeliers avec des cierges allumés: au moins deux pour toute célébration, ou même quatre, ou six s'il s'agit de la messe dominicale, ou encore sept si c´est l´évêque du diocèse qui célèbre. Il y aura aussi sur l´autel ou à proximité une croix avec l'effigie du Christ crucifié. Les chandeliers et la croix avec l'effigie du Christ crucifié pourront être portés dans la procession d´entrée. Sur l´autel même, on pourra mettre, à moins qu´on ne le porte dans la procession d´entrée, l'Evangéliaire, distinct du livre des autres lectures.
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118. On préparera aussi: a) près du siège du prêtre, le missel et, si on le juge bon, le livret des chants; b) à l´ambon, le lectionnaire; c) sur la crédence: le calice, le corporal, le purificatoire et, si on le juge bon, la pale; la patène et, si c´est nécessaire, des ciboires; le pain destiné à la communion du prêtre qui préside, du diacre, des ministres et du peuple; les burettes avec le vin et l´eau, sauf si tout cela est présenté en procession par les fidèles à l´offertoire; le vase deau à bénir, si l'on fait l'aspersion; le plateau pour la communion des fidèles; enfin, ce qu´il faut pour laver les mains.
Il est bien que le calice soit recouvert d´un voile, qui peut être de la couleur du jour ou de couleur blanche.
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119. Dans la sacristie, selon les diverses formes de célébration, on préparera les vêtements liturgiques du prêtre (cf. nn. 337-341 ), du diacre et des autres ministres: a) pour le prêtre: l´aube, l´étole et la chasuble; b) pour le diacre: l´aube, l´étole et la dalmatique; mais celle-ci peut être omise par nécessité, ou pour un degré moindre de solennité; c) pour les autres ministres: des aubes ou les autres vêtements approuvés 95 .
Tous ceux qui revêtent l´aube utiliseront le cordon et l´amict, à moins que la forme même de l'aube ne l'exige pas.
Si l'entrée se fait en procession, on préparera aussi l'Evangéliaire; l'encensoir et la navette d'encens les dimanches et jours de fête, si on emploie l'encens; la croix qui sera portée en procession, les chandeliers avec des cierges allumés.
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120. Lorsque le peuple est rassemblé, le prêtre et les ministres, portant les vêtements liturgiques, s´avancent vers l´autel, dans l´ordre suivant: a) le thuriféraire avec l´encensoir fumant, si l´on emploie l´encens; b) les ministres qui portent les cierges, et au milieu d´eux, l'acolyte ou un autre ministre avec la croix; c) les acolytes et les autres ministres; d) le lecteur, qui peut porter un peu élevé l'Evangéliaire mais non le lectionnaire; e) le prêtre qui va célébrer la messe. Si l´on emploie l´encens, le prêtre met de l´encens dans l´encensoir avant le départ de la procession et le bénit d'un signe de croix sans rien dire.
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121. Pendant la procession vers l´autel, on exécute le chant d´entrée (cf. n. 47-48 ).
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122. Lorsqu´on est parvenu à l´autel, le prêtre et les ministres font une inclination profonde .
La croix avec l'effigie du Christ crucifié, si elle a été portée en procession, est dressée de manière à ce qu'elle devienne la croix de l´autel, qui doit être unique, autrement dans un autre endroit approprié; les chandeliers sont placés sur ou près de l´autel; l'Evangéliaire est déposé sur l´autel.
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123. Le prêtre monte à l´autel et le vénère par un baiser. Ensuite, s´il le juge bon, il encense la croix et l'autel, en en faisant le tour.
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124. Cela fait, le prêtre gagne son siège. Quand le chant d´entrée est achevé, tous, prêtre et fidèles, debout, se signent du signe de la croix. Le prêtre dit: Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Le peuple répond: Amen.
Puis, tourné vers le peuple et étendant les mains, le prêtre le salue avec une des formules proposées. En outre, lui-même ou un autre ministre peut introduire les fidèles à la messe du jour par quelques mots très brefs.
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125. Vient ensuite la préparation pénitentielle. Puis on chante ou on dit le Kyrie, selon les rubriques (n. 52 ).
126. Quand il est prescrit, on chante ou on dit le Gloria, selon les rubriques (n. 53 ) .
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127. Ensuite, le prêtre invite le peuple à la prière. Les mains jointes, il dit: Prions ensemble. Et tous, avec lui, prient en silence pendant un moment. Alors le prêtre, les mains étendues, dit la prière d´ouverture. A la fin de celle-ci, le peuple dit l´acclamation Amen.
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128. La collecte achevée, tous s'assoient. Le prêtre peut, en quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la liturgie de la Parole. Le lecteur se rend à l´ambon et, à partir du lectionnaire déjà en place avant la messe, il proclame la première lecture que tous écoutent. A la fin, il dit l'acclamation: Parole du Seigneur, et tous répondent: Nous rendons grâce à Dieu.
On peut alors, si on le juge bon, observer un bref moment de silence pour que tous méditent brièvement ce qu'ils ont entendu.
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129. Ensuite, le psalmiste, ou le lecteur lui-même dit le psaume, auquel le peuple répond habituellement par un refrain (cf. n. 61 ).
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130. S´il y a une deuxième lecture avant l´évangile, le lecteur la proclame à l´ambon; tous l'écoutent et, à la fin, répondent par l´acclamation comme indiqué ci-dessus (n. 128 ). Puis, si on le juge bon, on peut observer un bref moment de silence.
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131. Ensuite tous se lèvent et on chante l´Alleluia, ou le second chant, selon les exigences du temps liturgique (cf. n. 62-64 ).
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132. Pendant qu´on chante l´Alleluia ou le second chant, le prêtre met l´encens, si on l´emploie à cette messe, et le bénit. Puis, les mains jointes, et profondément incliné devant l´autel, il dit à voix basse: Purifie mon coeur.
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133. Alors, si l'Evangéliaire est sur l´autel, il le prend et, précédé par les ministres laïcs, qui peuvent porter l´encens et les cierges, il se rend à l´ambon, en portant l'Evangéliaire un peu élevé. Les ministres se tiennent debout, tournés vers l'ambon, manifestant ainsi le respect particulier dû à l'Evangile du Christ.
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134. A l´ambon, le prêtre ouvre le livre et, les mains jointes, dit: Le Seigneur soit avec vous. Le peuple répond: Et avec votre Esprit. Le prêtre annonce ensuite: Évangile de Jésus Christ selon N., en faisant le signe de la croix avec le pouce sur le livre, puis sur lui-même au front, à la bouche et à la poitrine. Tous se signent de la même manière. Le peuple acclame: Gloire à toi, Seigneur! Si l´on emploie l´encens, le prêtre encense le livre (nn. 277-278 ). Puis il proclame l´Évangile. A la fin, il ajoute: Acclamons la parole de Dieu, et le peuple acclame: Louange à toi, Seigneur Jésus! Le prêtre baise le livre en disant à voix basse: Que cet Évangile efface nos péchés.
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135. S´il n´y a pas de lecteur, le prêtre proclame lui-même toutes les lectures et le psaume, debout à l´ambon. C´est au même endroit qu´il met l´encens, si on l´emploie, qu'il le bénit et, que profondément incliné, il dit: Purifie mon coeur.
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136. Le prêtre, debout à son siège ou à l´ambon ou, s'il le juge bon, à un autre endroit approprié, fait l´homélie à la fin de laquelle on peut observer un moment de silence.
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137. Le symbole est chanté ou récité par le prêtre ensemble avec le peuple debout(cf. n. 68 ). Aux mots: Par l´Esprit Saint, il a pris chair, etc tous s´inclinent; Et, aux solennités de l´Annonciation et de Noël, tous font la génuflexion.
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138. Après le symbole, le prêtre, debout à son siège et les mains jointes, invite les fidèles à la prière universelle par une brève monition. Puis le diacre, le chantre, un lecteur ou quelqu'un d'autre, tourné vers le peuple, dit les intentions depuis l'ambon ou d'un autre endroit qui convient et de son côté le peuple participe à la supplication par sa réponse. Enfin, le prêtre, les mains étendues, dit l'oraison de conclusion.
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139. Lorsque la prière universelle est achevée, tous s'assoient et on commence le chant d´offertoire (cf. n. 74 ) s'il y a une procession des dons. L'acolyte ou un autre ministre laïc met sur l´autel le corporal, le purificatoire, le calice, la pâle et le missel.
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140. Il est bien que la participation des fidèles se manifeste par l´ offrande du pain et du vin pour la célébration de l´Eucharistie, comme par d´autres dons destinés à subvenir aux besoins de l´Église et des pauvres.
Les oblats des fidèles sont reçues par le prêtre, avec l´aide de l'acolyte ou d'un autre ministre. Le pain et le vin sont présentés au célébrant qui les dispose sur l'autel; les autres dons sont déposées à un autre endroit approprié (cf. n. 73 ).
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141. Le prêtre, à l´autel, reçoit la patène avec le pain, et il la tient des deux mains un peu élevée au-dessus de l´autel, en disant à voix basse: Tu es béni ... . Ensuite, il dépose la patène avec la pain sur le corporal.
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142. Puis, se tenant sur le côté de l´autel, il verse dans le calice le vin et un peu d´eau qu'un ministre lui présente dans les burettes, et il dit à voix basse: Comme cette eau. Revenu au milieu de l´autel, il élève un peu le calice qu´il tient des deux mains, en disant à voix basse: Tu es béni. Puis il dépose le calice sur l´autel et, s´il le juge bon, le couvre de la pale.
S'il n'y a pas de chant d'offertoire ou si l'on ne joue pas de l'orgue, le prêtre peut, à la présentation du pain et du vin, dire à haute voix les formules de bénédiction, et chaque fois le peuple acclame: Béni soit Dieu.
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143. Après avoir déposé le calice sur l´autel, le prêtre, profondément incliné, dit à voix basse: Humbles et pauvres.
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144. Ensuite, si on l'emploie, le prêtre l'impose dans l'encensoir et encense les dons, la croix et l´autel. C'est le ministre qui, se tenant sur le côté, encense le prêtre puis le peuple.
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145. Après la prière Humbles et pauvres, ou après l´encensement, le prêtre, debout au côté de l´autel, se lave les mains, en disant à voix basse: Lave-moi de mes fautes tandis que le ministre verse l´eau.
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146. Revenu ensuite au milieu de l´autel, le prêtre, se tenant tourné vers le peuple, étendant puis joignant les mains, invite le peuple à la prière en disant: Prions ensemble. Le peuple se lève et répond: Pour la gloire de Dieu. Ensuite, le prêtre, les mains étendues, dit la prière sur les offrandes. A la fin, le peuple acclame: Amen.
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147. Alors le prêtre commence la prière eucharistique. Il choisit, selon les rubriques, une de celles qui se trouvent dans le Missel romain ou qui ont été approuvés par le Saint-Siège. La prière eucharistique exige, de sa nature, que seul le prêtre la prononce, en vertu de son ordination. Le peuple s'associe au prêtre dans la foi et en silence, ainsi que par les interventions établies dans le cours de la prière: les réponses au dialogue de la préface, le Sanctus, l'acclamation après la consécration, l'acclamation Amen après la doxologie finale, ainsi que les autres acclamations approuvées par la Conférence des évêques et reconnues par le Saint-Siège.
Il convient beaucoup que le prêtre chante les parties de la prière eucharistique dotées de notes musicales.
148. Le prêtre commence la prière eucharistique en étendant les mains et en chantant ou disant: Le Seigneur soit avec vous, le peuple répondant: Et avec votre esprit. En reprenant: Élevons notre coeur, il élève les mains. Le peuple répond: Nous le tournons vers le Seigneur. Puis le prêtre ajoute, les mains étendues: Rendons grâce au Seigneur notre Dieu et le peuple répond: Cela est juste et bon. Alors le prêtre, les mains étendues, poursuit la préface. Lorsqu´elle est finie, les mains jointes, avec tous ceux qui sont là, il chante ou il dit à voix haute: Saint! (cf. n. 79 b).
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149. Le prêtre continue la prière eucharistique, selon les rubriques qui se trouvent dans chacune de ces prières.
Si le célébrant est évêque, après la mention du pape, il dit dans les prières: pour moi-même, ton humble serviteur.
Si l'Evêque célèbre hors de son diocèse, après la mention du Pape, il ajoute: pour moi-même, ton humble serviteur, pour mon frère N., évêque de cette Eglise de N.
Le prêtre doit nommer l´évêque diocésain ou celui qui lui est équiparé en disant: pour notre évêque, ou vicaire apostolique ou prélat ou préfet apostolique ou abbé N.
Dans la prière euchatistique, on peut aussi nommer les évêques coadjuteurs et auxiliaires mais non les autres évêques qui seraient présents. Quand il y en a plusieurs à nommer, on emploie une formule générale: pour notre évêque N. et les évêques qui collaborent avec lui.
On adaptera les formules suivant chaque prière eucharistique pour respecter les normes grammaticales .
150. Un peu avant la consécration, le ministre, selon l´opportunité, avertit les fidèles avec la clochette. Il sonne également à chaque élévation, conformément aux usages de chaque endroit.
Si l'on emploie l'encens, quand le prêtre montre l'hostie et le calice au peuple après la consécration, un ministre les encense.
151. Après la consécration, le prêtre dit: Il est grand le mystère de la foi, et le peuple poursuit par une acclamation, selon l'une des formules prescrites.
A la fin de la Prière eucharistique, le prêtre prend la patène avec l'hostie et le calice et les élève, en disant seul la doxologie: Par lui. Le peuple acclame: Amen. Ensuite, le prêtre dépose sur le corporal la patène et le calice.
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152. Lorsqu´est achevée la la prière eucharistique, le prêtre, les mains jointes, dit la monition qui précède l´oraison dominicale, et il prononce ensuite celle-ci avec le peuple, les mains étendues.
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153. Lorsque l´oraison dominicale est finie, les mains toujours étendues, le prêtre dit seul l´embolisme Délivre-nous, et, à la fin de celui-ci, le peuple acclame: Car c´est à toi qu´appartiennent.
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154. Ensuite, le prêtre, les mains étendues, dit à haute voix la prière: Seigneur Jésus Christ, tu as dit à tes Apôtres; lorsqu´elle est finie, il étend puis joint les mains en disant tourné vers le peuple: Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous. Le peuple répond: Et avec votre esprit. Ensuite, s´il le juge bon, le prêtre ajoute: Frères, donnez-vous la paix.
Le prêtre peut donner la paix aux ministres, en restant cependant dans le sanctuaire, pour ne pas troubler la célébration. Il fera de même s'il veut, pour une juste cause, donner la paix à quelques fidèles. Tous se manifestent la paix, la communion et la charité mutuelle selon la manière établie par la Conférence des évêques. En donnant la paix, on peut dire: Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous, à quoi on répond: Amen.
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155. Après cela, le prêtre prend l´hostie, la rompt au-dessus de la patène, et en met un fragment dans le calice en disant à voix basse: Que le Corps et le Sang. Pendant ce temps, le choeur et le peuple chantent ou disent: Agnus Dei (cf. n. 83 ).
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156. Alors le prêtre dit à voix basse, les mains jointes, la prière pour la communion: Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant ou Seigneur Jésus Christ, que cette communion.
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157. Cette prière terminée, le prêtre fait la génuflexion, prend l´hostie et, la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit: Voici l´Agneau de Dieu, et il ajoute une fois, avec le peuple: Seigneur, je ne suis pas digne.
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158. Ensuite, en se tenant tourné vers l´autel, le prêtre dit à voix basse: Que le Corps du Christ me garde pour la vie éternelle, et il consomme avec respect le Corps du Christ. Puis il prend le calice, dit à voix basse: Que le Sang du Christ me garde pour la vie éternelle, et boit avec respect le Sang du Christ.
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159. Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, on commence le chant de communion (cf. n. 86 ).
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159. Le prêtre prend alors la patène ou le ciboire, et s´approche des communiants qui, ordinairement, s'avancent en procession.
Il n'est pas permis aux fidèles de prendre eux-mêmes le pain consacré ou le calice, encore moins de se le transmettre de main en main. Les fidèles communient à genoux ou debout, selon ce qu'aura établi la Conférence des Evêques. Quand ils communient debout, il est recommandé qu'avant de recevoir le Sacrement ils fassent un geste de respect qui lui est dû, que la Conférence des évêques aura établi.
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161. Si la communion est donnée seulement sous l´espèce du pain, le prêtre montre à chacun l´hostie en l´élevant légèrement et dit: Le Corps du Christ. Le communiant répond: Amen, et reçoit le Sacrement dans la bouche ou, là où cela est permis, dans la main, selon son choix. Celui qui reçoit la sainte hostie pour communier la consomme aussitôt et intégralement.
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Si la communion est donnée sous les deux espèces, on observera le rite décrit en son lieu (cf. n. 284-287 ).
162. Pour distribuer la communion, le prêtre peut se faire aider par d'autres prêtres qui seraient là. S'il n'y en a pas et que le nombre des communiants soit vraiment élevé, le prêtre peut faire appel pour l'aider à des ministres extraordinaires, c'est-à-dire à un acolyte institué ou même à d'autres fidèles qui auront reçu une députation pour cela 96 . En cas de nécessité, le prêtre peut, pour l'occasion, députer des fidèles capables 97 .
Ces ministres ne doivent pas avancer vers l'autel avant que le prêtre ait communié, et d'avoir reçu de sa main le vase contenant les espèces eucharistiques à distribuer aux fidèles.
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163. Lorsque la distribution de la communion est achevée, le prêtre consomme lui-même aussitôt à l'autel le vin consacré qui pourrait rester; quant aux hosties consacrées qui restent, ou il les consomme à l'autel ou il les porte au lieu destiné à conserver l'Eucharistie.
Le prêtre, revenu à l´autel, recueille les fragments, s´il y en a; puis, se tenant au côté de l´autel, ou à la crédence, il purifie la patène ou le ciboire au-dessus du calice; puis, disant à voix basse: Puissions-nous accueillir d´un coeur pur, il purifie le calice et l´essuie avec le purificatoire. Si les vases purifiés sont à l´autel, le ministre les porte à la crédence. Mais il est permis de laisser les vases à purifier, surtout s´ils sont nombreux, après les avoir recouverts comme il faut, à l´autel ou à la crédence, sur le corporal, et de les purifier aussitôt après la messe, lorsque le peuple est parti.
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164. Après cela, le prêtre peut revenir au siège. On peut garder, pendant un certain laps de temps, un silence sacré. On peut aussi chanter un psaume ou un cantique de louange ou une hymne (cf. n. 88 ).
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165. Ensuite, debout au siège ou à l´autel, le prêtre tourné vers le peuple dit, les mains jointes: Prions et, les mains étendues, prononce la prière après la communion, que peut précéder un bref moment de silence, à moins qu´on n´ait déjà gardé le silence aussitôt après la communion. A la fin de l´oraison, le peuple acclame: Amen.
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166. Une fois achevée la prière après la communion, on fera, si c´est utile, de brèves annonces au peuple.
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167. Ensuite le prêtre, étendant les mains, salue le peuple en disant: Le Seigneur soit avec vous, et le peuple lui répond: Et avec votre esprit. Et le prêtre, joignant de nouveau les mains et, aussitôt, posant la main gauche sur la poitrine et élevant la main droite, ajoute: Que Dieu tout-puissant vous bénisse et, faisant le signe de croix sur le peuple, il continue: Le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Tous répondent: Amen.
En certains jours et à certaines occasions, on fait précéder cette bénédiction, selon les rubriques, par une autre formule plus solennelle, ou par une prière sur le peuple .
L'évêque bénit le peuple en prenant la formule qui convient et en faisant trois fois le signe de croix sur le peuple.
168. Aussitôt après la bénédiction, le prêtre, les mains jointes, ajoute: Allez, dans la paix du Christ: et tous répondent: Nous rendons grâce à Dieu.
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169. Alors, normalement, le prêtre vénère l´autel par un baiser et, après l´avoir salué par une inclination profonde avec les ministres laïcs, il se retire avec eux.
126
170. Si la messe est suivie par une action liturgique, on omet le rite de conclusion, c´est-à-dire la salutation, la bénédiction et le renvoi.
127
171. Quand un diacre est présent à une célébration eucharistique, il exerce son ministère, revêtu des vêtements liturgiques:
a) Il assiste le prêtre et marche à son côté;
b) à l´autel, il fait le service soit du calice, soit du livre;
c) il proclame l'Evangile et peut, à la demande du prêtre célébrant, faire l'homélie (cf. n. 66 );
d) il dirige le peuple fidèle par d'opportunes monitions et il dit les intentions de la prière universelle;
e) il aide le prêtre célébrant à distribuer la communion, il purifie les vases sacrées et les range;
f) au besoin, il accomplit les fonctions des autres ministres, si aucun d'eux n'est présent.
128
172. Le diacre, portant un peu élevé l'Évangéliaire, marche devant le prêtre qui se rend à l´autel; sinon, il s´avance à côté de lui.
129
173. Lorsqu´il est parvenu à l´autel, le diacre, s'il porte l'Evangéliaire, ne fait pas d'inclination mais il monte à l´autel et le vénère d´un baiser en même temps que le prêtre, après y avoir déposé l'Evangéliaire.
S'il ne porte pas l'Evangeliaire, il fait avec le prêtre une inclination profonde à l'autel de la manière habituelle et, avec lui, il vénère l'autel d'un baiser.
Puis, si l´on emploie l´encens, il assiste le prêtre pour imposer l´encens et pour encenser la croix et l´autel.
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174. L´autel une fois encensé, il gagne le siège avec le prêtre, il y demeure à côté de lui, et lui rend les services nécessaires.
2001 PGMR 95