2001 PGMR 2148
148 Lorsqu´on se rend à l´autel, le lecteur, en l´absence d´un diacre, peut porter le livre des Évangiles. Dans ce cas, il marche devant le prêtre. Autrement, il se place avec les autres ministres.
149 Lorsqu´il arrive à l´autel, il salue celui-ci avec le prêtre. Puis, s´il porte le livre des Évangiles, il monte à l´autel pour y déposer le livre, et il gagne sa place parmi les autres ministres dans le sanctuaire.
150 Il lit, de l´ambon, les lectures qui précèdent l´Évangile. A défaut de psalmiste, il peut dire le psaume responsorial après la première lecture.
151 Pour la prière universelle, en l´absence du diacre, le lecteur peut dire les intentions après que le prêtre ait introduit la prière.
152 S´il n´est pas prévu de chanter à l´entrée ou à la communion, et que les antiennes proposées au missel ne sont pas dites par les fidèles, il peut les lire au moment opportun.
153 La concélébration qui manifeste heureusement l´unité du sacerdoce et du sacrifice, ainsi que l´unité du peuple chrétien tout entier, est prescrite par le rite lui-même à l´ordination d´un évêque ou d´un prêtre, et à la messe chrismale.
En outre, elle est recommandée, à moins que l´utilité des fidèles ne requière ou ne suggère de faire autrement:
a) le Jeudi saint, à la messe du soir;
b) à la messe dans les conciles, les assemblées d´évêques et les synodes;
c) à la messe de la bénédiction d´un abbé;
d) à la messe conventuelle et à la messe principale, dans les églises et oratoires;
e) à la messe dans les réunions de tout genre de prêtres aussi bien séculiers que religieux.
154 Là où il y a un grand nombre de prêtres, le supérieur compétent peut accorder que la concélébration se fasse plusieurs fois le même jour, mais à des moments successifs, ou bien en différents lieux sacrés.
155 Il appartient à l´évêque, conformément au droit, de régler la discipline de la concélébration dans son diocèse, même dans les églises et oratoires des exempts.
156 Personne ne sera jamais admis à concélébrer une fois la messe commencée.
157 On doit avoir en particulière estime la concélébration où les prêtres d´un diocèse concélèbrent avec leur propre évêque, surtout à la messe chrismale le Jeudi saint, et à l´occasion du synode ou de la visite pastorale. Pour la même raison, la concélébration est recommandée chaque fois que les prêtres se réunissent avec leur propre évêque, à l´occasion des exercices spirituels ou d´une réunion quelconque. Dans ces cas, le signe de l´unité du sacerdoce et de l´Église, qui caractérise toute concélébration, se manifeste de façon plus évidente.
158 Pour un motif particulier, à cause de la signification du rite ou de l´importance de la fête, il est permis de célébrer ou de concélébrer plusieurs fois le même jour, dans les cas suivants:
a) Celui qui, le Jeudi saint, a célébré ou concélébré la messe chrismale, peut encore célébrer ou concélébrer la messe du soir.
b) Celui qui a célébré ou concélébré une première messe dans la nuit de Pâques, peut célébrer ou concélébrer la seconde messe de Pâques.
c) A Noël, tous les prêtres peuvent célébrer ou concélébrer trois messes, du moment que ces messes sont célébrées à l´heure voulue.
d) Celui qui concélèbre avec l´évêque ou son délégué, au synode et lors de la visite pastorale, peut célébrer de nouveau la messe pour l´utilité des fidèles. La même possibilité vaut, toutes proportions gardées, pour les réunions de religieux, ou à l´occasion d´une réunion de prêtres.
159 La messe concélébrée s´organise, quelle qu´en soit la forme, selon les règles de la messe célébrée par un seul prêtre, en conservant ou en changeant celles-ci sur les points indiqués ci-dessous.
160 Si, à une messe concélébrée, n´assistent ni diacre ni d´autres ministres, les fonctions qui leur sont propres sont exercées par quelques-uns des concélébrants.
Ouverture de la célébration
161 Les concélébrants revêtent à la sacristie ou dans un autre local approprié les vêtements liturgiques qu´ils ont l´habitude de prendre lorsqu´ils célèbrent individuellement. S´il y a un juste motif, par exemple un nombre très élevé de concélébrants, et que l´on manque d´ornements, les concélébrants, excepté toujours le célébrant principal, pourront se passer de chasuble, en prenant l´étole sur l´aube.
162 Lorsque tout est bien préparé, on se rend à l´autel, comme d´habitude, en procession à travers l´église. Les prêtres concélébrants précèdent le célébrant principal.
163 Lorsqu´ils sont parvenus à l´autel, les concélébrants et le célébrant principal, après avoir fait la salutation requise, baisent l´autel en signe de vénération, puis gagnent les sièges qui leur ont été attribués. Le célébrant principal, s´il le juge bon, encense l´autel, après quoi il gagne son siège.
164 Pendant la liturgie de la Parole, les concélébrants se tiennent à leur place. Ils s´asseyent et se lèvent comme le célébrant principal.
165 Ordinairement le célébrant principal fait l´homélie, ou bien c´est l´un des concélébrants.
166 Les rites de l´offertoire sont accomplis par le célébrant principal, les autres concélébrants restant à leur place.
167 Lorsque ces rites sont achevés, les concélébrants s´approchent de l´autel et se disposent tout autour, mais de façon à ne pas gêner l´accomplissement des rites et à permettre aux fidèles de bien voir l´action sacrée; ils ne doivent pas non plus gêner le diacre lorsque celui-ci, en raison de son ministère, doit s´approcher de l´autel.
168 La préface est dite par le célébrant principal seul. Mais le Sanctus est chanté ou récité par tous avec le peuple et la chorale.
169 Lorsque le Sanctus est achevé, les concélébrants poursuivent la prière eucharistique de la manière décrite ci-dessous. Seul, le célébrant principal fait les gestes, à moins d´indication différente.
170 Les parties prononcées par tous les concélébrants ensemble, au cas où elles sont récitées, doivent être dites à mi-voix, si bien que l´on entende clairement la voix du célébrant principal. De cette manière, le texte est mieux entendu par le peuple.
171 Père infiniment bon est dit par le célébrant principal seul, les mains étendues.
172 Le Memento des vivants (Souviens-toi), et le Communicantes (Dans la communion) peuvent être confiés à un ou à deux concélébrants; chacun dit ces prières seul, les mains étendues et à haute voix.
173 Voici l´offrande est dit de nouveau par le célébrant principal seul, les mains étendues.
174 De Sanctifie pleinement à Nous t´en supplions, tous les concélébrants disent ensemble tous les textes de la façon suivante:
a) Sanctifie pleinement, les mains étendues vers les dons.
b) La veille de sa passion, les mains jointes.
c) Les paroles du Seigneur, en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice; à l´élévation, les concélébrants regardent l´hostie et le calice, et ensuite s´inclinent profondément.
d) C´est pourquoi et Et comme il t´a plu, les mains étendues.
e) Nous t´en supplions, inclinés et les mains jointes jusqu´aux mots afin qu´en recevant ici, et ensuite ils se relèvent et se signent aux paroles nous soyons comblés de ta grâce et de tes bénédictions.
175 Le Memento des défunts (Souviens-toi), et le Et nous, pécheurs peuvent être confiés à un ou à deux concélébrants; chacun dit ces prières seul, les mains étendues et à haute voix.
176 Aux mots Et nous, pécheurs tous les concélébrants se frappent la poitrine.
177 C´est par lui est dit par le célébrant principal seul.
178 Dans cette prière eucharistique, les parties qui vont de Sanctifie pleinement jusqu´à Nous t´en supplions ainsi que la doxologie finale, peuvent être chantées.
179 Toi qui es vraiment saint est dit par le célébrant principal seul, les mains étendues.
180 Depuis Sanctifie ces offrandes jusqu´à Humblement nous te demandons, tous les concélébrants disent ensemble tous les textes, de la manière suivante:
a) Sanctifie ces offrandes, en étendant les mains vers les dons.
b) Au moment d´être livré et De même, les mains jointes.
c) Les paroles du Seigneur, en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice; à l´élévation les concélébrants regardent l´hostie et le calice et ensuite s´inclinent profondément.
d) Faisant ici mémoire et Humblement nous te demandons, les mains étendues.
181 Les intercessions pour les vivants: Souviens-toi, Seigneur et pour les défunts: Souviens-toi aussi peuvent être confiées à un ou deux concélébrants dont chacun dit ces prières seul, les mains étendues.
182 Les parties suivantes de cette prière eucharistique: Au moment d´être livré, De même, Faisant ici mémoire, ainsi que la doxologie finale, peuvent être chantées.
183 Tu es vraiment saint est dit par le célébrant principal seul, les mains étendues.
184 Depuis C´est pourquoi nous te supplions jusqu´à Regarde, Seigneur, tous les concélébrants disent ensemble tous les textes, de la manière suivante:
a) C´est pourquoi nous te supplions les mains étendues vers les dons.
b) La nuit même où il fut livré, et De même, les mains jointes.
c) Les paroles du Seigneur en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice; à l´élévation, les concélébrants regardent l´hostie et le calice et ensuite s´inclinent profondément.
d) En faisant mémoire et Regarde, Seigneur, les mains étendues.
185 Les intercessions: Que l´Esprit Saint fasse de nous et Et maintenant, Seigneur peuvent être confiés à un ou deux concélébrants, dont chacun dit ces prières seul, les mains étendues.
186 Les parties suivantes de cette prière eucharistique: La nuit même, De même, En faisant mémoire, ainsi que la doxologie finale, peuvent être chantées.
187 Père très saint, nous proclamons jusqu´à achève toute sanctification est dit par le célébrant principal seul, les mains étendues.
188 De Que ce même Esprit Saint jusqu´à Regarde, Seigneur, tous les concélébrants disent ensemble tous les textes, de la manière suivante:
a) Que ce même Esprit Saint, les mains étendues vers les dons.
b) Quand l´heure fut venue et De même, les mains jointes.
c) Les paroles du Seigneur en étendant la main droite, si on le juge opportun, vers le pain et le calice; à l´élévation, les concélébrants regardent l´hostie et le calice et ensuite s´inclinent profondément.
d) Voilà pourquoi, Seigneur et Regarde, Seigneur, les mains étendues.
189 Les intercessions: Et maintenant, Seigneur peuvent être confiées à l´un des concélébrants qui les dit seul, les mains étendues.
190 Les parties suivantes de cette prière eucharistique: Quand l´heure fut venue, De même, Voilà pourquoi Seigneur, ainsi que la doxologie finale, peuvent être chantées.
191 La doxologie finale de la prière eucharistique est prononcée par le célébrant principal seul, ou par tous les concélébrants avec le célébrant principal.
192 Ensuite, le célébrant principal, les mains jointes, dit la monition qui précède l´oraison dominicale et ensuite, les mains étendues, dit avec les autres concélébrants et avec tout le peuple l´oraison dominicale proprement dite.
193 Délivre-nous est dit par le célébrant principal seul, les mains étendues. Tous les concélébrants, avec le peuple, prononcent l´acclamation finale: Car c´est à toi qu´appartiennent.
194 Après la monition du diacre ou d´un concélébrant: Frères, donnez-vous la paix du Christ, tous se donnent la paix mutuellement. Ceux qui sont les plus rapprochés du célébrant principal reçoivent de lui la paix avant le diacre.
195 Pendant qu´on dit l´Agnus Dei, quelques-uns des concélébrants peuvent aider le célébrant principal à rompre les hosties pour la communion soit des concélébrants, soit du peuple.
196 Lorsque l´immixtion est accomplie, seul le célébrant principal dit à voix basse la prière Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, ou bien Seigneur Jésus Christ, que cette communion.
197 Lorsque la prière avant la communion est achevée, le célébrant principal fait la génuflexion et s´écarte un peu. Les concélébrants, l´un après l´autre, viennent au milieu de l´autel, font la génuflexion, prennent à l´autel le Corps du Christ avec respect, le gardent dans la main droite posée sur la main gauche et retournent à leur place. Cependant les concélébrants peuvent rester à leur place et prendre le Corps du Christ sur la patène, que tiennent le célébrant principal ou l´un ou plusieurs des concélébrants qui passent devant eux; ou bien, ils se transmettent la patène de l´un à l´autre jusqu´au dernier.
198 Ensuite, le célébrant principal prend l´hostie et, en la tenant un peu élevée au-dessus de la patène, tourné vers le peuple, il dit: Voici l´Agneau de Dieu et il poursuit en disant, avec les concélébrants et le peuple: Seigneur, je ne suis pas digne.
199 Puis, le célébrant principal, tourné vers l´autel, dit à voix basse: Que le Corps du Christ me garde pour la vie éternelle, et il consomme avec respect le Corps du Christ. Les concélébrants font de même. Après eux, le diacre reçoit du célébrant principal le Corps du Seigneur.
200 Le Sang du Seigneur peut être pris soit en buvant directement au calice, soit en employant un chalumeau, ou une cuiller, ou encore par intinction.
201 Si la communion se fait en buvant directement au calice, on peut employer une des manières suivantes.
a) Le célébrant principal prend le calice et dit à voix basse: Que le Sang du Christ me garde pour la vie éternelle, prend un peu du Précieux Sang, et remet le calice au diacre ou à un concélébrant. Il distribue ensuite la communion aux fidèles ou bien se retire à son siège. Les concélébrants, un par un, ou deux par deux si l´on emploie deux calices, s´approchent de l´autel, prennent le Précieux Sang et reviennent à leur siège. Le diacre ou un concélébrant essuie le calice avec le purificatoire après la communion de chaque concélébrant.
b) Le célébrant principal prend habituellement le Sang du Seigneur en se tenant au milieu de l´autel.
Les concélébrants peuvent prendre le Sang du Seigneur en restant à leur place, au calice que leur présente le diacre ou l´un des concélébrants; ou encore en se transmettant ensuite le calice. Le calice est toujours essuyé, soit par celui qui boit, soit par celui qui présente le calice. Chacun, après avoir communié, retourne à son siège.
202 Si la communion se fait avec le chalumeau, on procède de cette manière: le célébrant principal prend le chalumeau et dit à voix basse Que le Sang du Christ me garde pour la vie éternelle, il aspire un peu de vin consacré, il purifie aussitôt le chalumeau en prenant un peu d´eau d´un vase placé commodément sur l´autel, et il dépose le chalumeau sur un plateau placé à côté. Le diacre, ensuite, ou l´un des concélébrants, dispose commodément le calice ou bien au milieu de l´autel, ou bien au côté droit, sur un autre corporal. Auprès du calice, on met aussi un vase avec de l´eau pour laver les chalumeaux, et le plateau où les chalumeaux seront ensuite déposés.
Les concélébrants s´approchent l´un après l´autre, prennent un chalumeau, aspirent un peu de vin consacré, puis purifient le chalumeau en prenant un peu d´eau, et déposent le chalumeau dans le récipient prévu.
203 La communion au calice en se servant de la cuiller se fait de la même manière qu´avec le chalumeau; on veillera cependant à ce que, après la communion, la cuiller soit déposée dans un vase d´eau que l´acolyte, une fois la communion achevée, portera à la crédence pour purifier et essuyer les cuillers.
204 Le diacre s´approche le dernier. Après avoir pris une gorgée de vin consacré pour sa communion, il absorbe tout ce qui reste et porte le calice à la crédence. Là, lui-même ou l´acolyte le purifie, l´essuie et le range comme à l´ordinaire.
205 On peut encore organiser la communion des concélébrants de telle manière que chacun à l´autel communie au Corps, et aussitôt après au Sang du Seigneur.
En ce cas, le célébrant principal communie sous les deux espèces comme lorsqu´il célèbre la messe seul, mais en observant, dans chaque cas, pour la communion au calice, le rite qui a été choisi, et qu´observeront les autres concélébrants.
Une fois achevée la communion du célébrant principal, on dépose le calice au côté droit de l´autel sur un autre corporal. Les concélébrants s´approchent du milieu de l´autel l´un après l´autre, font la génuflexion et communient au Corps du Seigneur; ils passent ensuite au côté droit de l´autel et prennent le Sang du Seigneur, selon le rite choisi pour la communion au calice et qui a été décrit ci-dessus.
On fait de la même manière que ci-dessus pour la communion du diacre et la purification du calice.
206 Si la communion des concélébrants se fait par intinction, le célébrant principal prend le Corps et le Sang du Seigneur de la manière habituelle, en veillant seulement à ce qu´il reste dans le calice assez de vin consacré pour la communion des concélébrants. Puis, le diacre ou l´un des concélébrants dispose commodément le calice ou au milieu de l´autel, ou au côté droit de celui-ci, sur un autre corporal, avec une patène contenant des hosties. Les concélébrants, l´un après l´autre, s´approchent de l´autel, font la génuflexion, prennent une hostie, en trempent une partie dans le calice et, en mettant la patène au-dessous de leur bouche, prennent l´hostie trempée et regagnent leurs places du début de la messe.
C´est aussi par intinction que le diacre communie. Il répond Amen à un concélébrant qui lui dit: Le Corps et le Sang du Christ. Le diacre consomme à l´autel tout le vin consacré qui reste et porte le calice à la crédence. Là, lui-même ou l´acolyte le purifie, l´essuie et le range comme à l´ordinaire.
Rite de conclusion
207 Le célébrant principal, à son siège, fait tout le reste comme d´habitude, jusqu´à la fin de la messe, les concélébrants demeurant à leurs sièges.
208 Avant de quitter l´autel, ils lui adressent la salutation requise. Le célébrant principal vénère l´autel par un baiser.
209 Il s´agit de la messe célébrée par un prêtre qui n´a qu´un seul ministre pour l´assister et lui répondre.
210 Cette messe suit en général le rite de la messe avec peuple, le ministre prononçant éventuellement les parties du peuple.
211 La célébration sans ministre ou sans la présence au moins d´un fidèle ne se fera que pour une cause juste et raisonnable. En ce cas, les salutations et la bénédiction à la fin de la messe sont omises.
212 Le calice est préparé avant la messe, soit sur une crédence près de l´autel, soit sur l´autel; le missel est placé sur le côté gauche de l´autel.
Ouverture de la célébration
213 Le prêtre, après avoir salué l´autel, fait sur lui-même le signe de la croix en disant: Au nom du Père, etc.; tourné vers le ministre, il le salue en choisissant une des formules proposées; et debout au pied de l´autel, il accomplit la préparation pénitentielle.
214 Puis, il monte à l´autel et le vénère par un baiser; puis, il se rend au missel, du côté gauche de l´autel, où il demeurera jusqu´à la fin de la prière universelle.
215 Alors, il lit l´antienne d´ouverture, et dit le Kyrie et le Gloria, selon les rubriques.
216 Ensuite, les mains jointes, il dit: Prions ensemble et, après un intervalle convenable, les mains étendues, il dit la prière d´ouverture. A la fin, le ministre acclame: Amen.
Liturgie de la Parole
217 L´oraison une fois dite, le ministre ou le prêtre lui-même lit la première lecture et le psaume, et, quand on doit la dire, la deuxième lecture et le verset de l´Alleluia ou le second chant.
218 Ensuite, restant au même endroit, le prêtre, incliné, dit Purifie mon coeur et lit l´évangile. A la fin, il vénère le livre par un baiser, en disant à voix basse: Que cet Évangile, etc. Le ministre prononce l´acclamation.
219 Le prêtre récite ensuite le Symbole, selon les rubriques, avec le ministre.
220 Vient alors la prière universelle, qui peut se dire même à cette messe; le prêtre dit les intentions et le ministre répond.
221 On omet l´antienne d´offertoire. Le ministre dépose le corporal, le purificatoire et le calice sur l´autel, à moins qu´ils n´y aient été placés dès le début de la messe.
222 On dépose le pain et le vin, et on verse l´eau comme à la messe avec peuple, en disant les formules marquées dans le rituel de la messe. Après avoir déposé le pain et le vin, le prêtre se lave les mains en se tenant au côté de l´autel, le ministre versant l´eau.
223 Le prêtre dit la prière sur les offrandes et la prière eucharistique en observant le rite décrit pour la messe avec peuple.
224 L´oraison dominicale et son embolisme se disent comme à la messe avec peuple.
225 Une fois achevée l´acclamation qui suit l´embolisme, le prêtre dit la prière Seigneur Jésus Christ, tu as dit; puis, il ajoute: Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous, à quoi le ministre répond: Et avec votre esprit. S´il le juge bon, le prêtre donne la paix au ministre.
226 Puis, pendant qu´il dit l´Agnus Dei avec le ministre, le prêtre rompt l´hostie au-dessus de la patène. Une fois achevé l´Agnus Dei il fait l´immixtion en disant à voix basse: Que le Corps et le Sang.
227 Après l´immixtion, le prêtre dit à voix basse la prière Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu vivant, ou bien Seigneur Jésus Christ, que cette communion; ensuite, il fait la génuflexion, prend l´hostie et, si le ministre communie, il dit, tourné vers lui et tenant l´hostie un peu élevée au-dessus de la patène: Voici l´Agneau de Dieu, et il ajoute une fois avec lui: Seigneur, je ne suis pas digne. Ensuite, tourné vers l´autel, il consomme le Corps du Christ. Mais, si le ministre ne participe pas à la communion, le prêtre, après avoir fait la génuflexion, prend l´hostie et, tourné vers l´autel, dit une seule fois à voix basse: Seigneur, je ne suis pas digne, et consomme le Corps du Christ. Il boit le vin consacré de la manière décrite dans le rituel de la messe avec peuple.
228 Avant de donner la communion au ministre, le prêtre dit l´antienne de communion.
229 La purification du calice se fait sur le côté de l´autel. Ensuite, le calice peut être ou bien porté à la crédence par le ministre, ou bien posé sur l´autel comme au début.
230 Lorsque la purification du calice est achevée, le prêtre peut observer un temps de silence; ensuite, il dit l´oraison après la communion.
231 Le rite de conclusion se fait comme à la messe avec peuple, mais en omettant Allez dans la paix du Christ.
232 Selon une coutume que la liturgie nous a transmise, on vénère l´autel et le livre des Évangiles par le baiser. Mais là où ce geste symbolique ne s´accorde pas bien avec les traditions ou la mentalité de la région, il appartient à la Conférence épiscopale d´établir un autre geste à employer à la place de celui-là, en informant de cette décision le Siège apostolique.
233 On fait trois génuflexions à la messe: après l´élévation de l´hostie, après l´élévation du calice, et avant la communion.
Si le tabernacle avec le Saint-Sacrement est dans le sanctuaire, on fait la génuflexion avant et après la messe, et chaque fois qu´on passe devant le Saint-Sacrement.
234 Il y a deux espèces d´inclination: l´inclination de la tête et l´inclination du corps.
a) On incline la tête lorsque les trois Personnes divines sont nommées ensemble, aux noms de Jésus, de la bienheureuse Vierge Marie, et du Saint en l´honneur de qui on dit la messe.
b) On incline le corps, par ce qu´on appelle l´inclination profonde: à l´autel, s´il n´y a pas de tabernacle avec le Saint-Sacrement; aux prières Purifie mon coeur et Humbles et pauvres; Dans le Symbole, aux mots Par l´Esprit Saint, il a pris chair; et dans le Canon romain, aux mots Nous t´en supplions. La même inclination est faite par le diacre, quand il demande la bénédiction avant de proclamer l´Évangile. En outre, le prêtre s´incline un peu, à la consécration, quand il dit les paroles du Seigneur.
Encensement
235 On peut, à son gré, employer l´encens, quelle que soit la forme de la messe:
a) pendant la procession d´entrée;
b) au début de la messe, pour encenser l´autel;
c) pour la procession d´Évangile et la proclamation de celui-ci;
d) à l´offertoire, pour encenser les dons, l´autel, le prêtre et le peuple;
e) à l´élévation de l´hostie et du calice après la consécration.
236 Le prêtre met l´encens dans l´encensoir et le bénit d´un signe de croix, sans rien dire.
On encense l´autel de la façon suivante:
a) Si l´autel est séparé du mur, le prêtre l´encense en en faisant le tour.
b) Si l´autel n´est pas séparé du mur, le prêtre encense d´abord la partie de droite, puis passe pour l´encenser à la partie de gauche.
Si la croix est sur l´autel ou près de lui, on l´encense avant l´autel; si elle est derrière l´autel, le prêtre l´encense lorsqu´il passe devant elle.
Purification
237 Chaque fois qu´un fragment d´hostie s´est attaché aux doigts, ce qui arrive surtout après la fraction ou après la communion des fidèles, le prêtre la détachera de ses doigts au-dessus de la patène, ou si besoin est, lavera ceux-ci. De même, il recueillera les fragments qui seraient en dehors de la patène.
238 Les vases sacrés sont purifiés par le prêtre, par le diacre ou par l´acolyte après la communion ou après la messe, autant que possible à la crédence. On fait la purification du calice avec du vin et de l´eau ou bien seulement avec de l´eau, et l´ablution est consommée par celui qui purifie. Ordinairement on essuiera la patène avec le purificatoire.
239 Si une hostie ou un fragment tombait, on les ramasserait avec respect; si du vin consacré se répandait, on laverait l´endroit avec de l´eau, et cette eau serait ensuite jetée dans la piscine de la sacristie.
240 La sainte communion réalise plus pleinement sa forme de signe lorsqu´elle se fait sous les deux espèces. Car, sous cette forme, le signe du banquet eucharistique est mis plus pleinement en lumière, et on exprime plus clairement la volonté divine d´accomplir la nouvelle et éternelle Alliance dans le Sang du Seigneur; on montre aussi plus clairement la relation entre le banquet eucharistique et le banquet eschatologique dans le royaume du Père.
241 Les pasteurs veilleront à rappeler, de la façon la plus adaptée, aux fidèles qui participent à ce rite ou à ceux qui en sont les témoins, la doctrine catholique sur la forme de la communion, dans l´esprit du concile de Trente. Avant tout, on avertira les fidèles de ce que la foi catholique nous enseigne: que même sous une seule des deux espèces on reçoit le Christ tout entier, sans aucun manque, et le sacrement dans toute sa vérité; par suite, en ce qui regarde les fruits de la communion, ceux qui reçoivent une seule espèce ne sont frustrés d´aucune grâce nécessaire au salut.
Ils enseigneront en outre que l´Église a autorité sur la dispensation des sacrements, du moment que l´essentiel est sauvegardé: elle peut décider ou modifier ce qu´elle juge plus avantageux pour la vénération qu´on leur doit ou pour l´utilité de ceux qui les reçoivent, en raison de la diversité des choses, des époques et des lieux. Mais en même temps, on invitera les fidèles à vouloir participer plus intensément au rite sacré, de sorte que le signe du banquet eucharistique soit mis davantage en lumière.
242 Au jugement de l´Ordinaire, et après la catéchèse requise, la communion au calice est permise dans les cas suivants:
1) aux néophytes adultes, dans la messe qui suit leur baptême; aux confirmés adultes, dans la messe de leur confirmation; aux baptisés qui sont reçus dans la communion de l´Église;
2) aux époux, dans la messe de leur mariage;
3) aux diacres, dans la messe de leur ordination;
4) à l´abbesse, dans la messe de sa bénédiction; aux vierges, dans la messe de leur consécration; aux profès, ainsi qu´à leurs parents, leurs proches et leurs confrères, dans la messe de première profession religieuse, de renouvellement de la profession, ou de profession religieuse perpétuelle, pourvu qu´ils émettent ou renouvellent leurs voeux au cours de la messe;
5) à ceux qui reçoivent un ministère, au cours de la messe d´institution, aux auxiliaires laïcs des missions, dans la messe où ils reçoivent publiquement leur mission; et à tous ceux qui reçoivent une mission d´Église au cours de la messe;
6) dans l´administration du Viatique, au malade et à tous les assistants, lorsque la messe est célébrée chez le malade;
7) au diacre et aux ministres exerçant leurs fonctions dans la messe;
8) lorsqu´il y a concélébration:
a) à tous ceux qui exercent un ministère liturgique dans cette concélébration, et à tous les séminaristes présents;
b) dans leurs églises et oratoires, à tous les membres des instituts professant les conseils évangéliques, et des autres sociétés dans lesquelles on se consacre à Dieu par des voeux religieux, une oblation ou une promesse; en outre, à tous ceux qui demeurent jour et nuit dans la maison des membres de ces instituts et sociétés;
9) aux prêtres qui assistent à de grandes célébrations et ne peuvent pas célébrer ou concélébrer;
10) à tous ceux qui font les exercices spirituels, dans la messe qui, au cours de ces exercices, est célébrée spécialement pour l´assemblée des retraitants qui y participent activement; à tous ceux qui participent à une réunion pastorale, dans la messe qu´ils célèbrent en commun;
11) à tous ceux qui sont énumérés aux n. 2 et 4, dans la messe de leurs jubilés;
12) au parrain, à la marraine, aux parents, au conjoint, et aussi aux catéchistes laïcs d´un baptisé adulte, dans la messe de son initiation;
13) aux parents, aux familiers, ainsi qu´aux bienfaiteurs insignes qui participent à la messe d´un nouveau prêtre;
14) aux membres des communautés, à la messe conventuelle ou «de communauté», conformément au n. 76 de cette Présentation.
De plus, les Conférences épiscopales peuvent fixer jusqu´où, pour quelles raisons et à quelles conditions les Ordinaires peuvent permettre la communion sous les deux espèces dans d´autres cas importants pour la vie spirituelle d´une communauté ou d´un groupe de fidèles.
Dans ces limites, les Ordinaires peuvent indiquer les cas particuliers, à condition cependant que la permission ne soit pas accordée indistinctement, mais que les célébrations soient bien définies et que toutes les précautions soient indiquées. On évitera en outre les occasions où se rencontrent un grand nombre de communiants. Les groupes auxquels cette permission sera accordée seront bien déterminés, organisés et homogènes.
243 Pour distribuer la communion sous les deux espèces, on préparera:
a) si la communion au calice se fait avec le chalumeau, des chalumeaux d´argent pour le célébrant et pour chacun des communiants, un vase avec de l´eau pour purifier les chalumeaux, et un plateau où l´on déposera ceux-ci;
b) une cuiller, si le vin consacré est administré avec la cuiller;
c) si la communion sous les deux espèces est distribuée par intinction, on veillera à ce que les hosties ne soient ni trop minces ni trop petites, mais un peu plus épaisses que d´habitude, pour qu´on puisse commodément les distribuer après en avoir trempé une partie dans le vin consacré.
2001 PGMR 2148