2001 PGMR 2243
244 S´il y a un diacre, un prêtre assistant ou un acolyte:
a) Le prêtre célébrant prend comme d´habitude le Corps et le Sang du Seigneur, en veillant à ce qu´il reste dans le calice assez de vin consacré pour ceux qui vont communier; et il essuie la partie extérieure du calice avec le purificatoire.
b) Le prêtre remet au ministre le calice avec le purificatoire, et lui-même prend la patène ou le ciboire avec les hosties; ensuite le prêtre et le ministre du calice se placent à un endroit où ils pourront commodément donner la communion aux fidèles.
c) Chacun des communiants s´approche, fait le salut requis et se tient devant le prêtre. Celui-ci dit, en élevant l´hostie: Le Corps du Christ, le communiant répond Amen et reçoit du prêtre le Corps du Christ.
d) Le communiant se rend ensuite vers le ministre du calice et se tient devant lui. Le ministre dit: Le Sang du Christ. Le communiant répond Amen. Alors le ministre lui tend le purificatoire et le calice que le communiant, selon sa commodité, prend lui-même pour l´approcher de sa bouche. Le communiant, tenant de la main gauche le purificatoire au-dessous de sa bouche, et en prenant garde que le vin consacré ne se répande pas, boit un peu au calice et ensuite se retire; le ministre essuie avec le purificatoire la partie extérieure du calice.
e) S´il y a d´autres communiants, qui ne doivent recevoir le Sacrement que sous une seule espèce, le ministre, après que tous ceux qui devaient communier sous les deux espèces ont bu au calice, dépose celui-ci sur l´autel. Le prêtre donne la communion aux fidèles et ensuite revient à l´autel. Lui-même ou le ministre consomme ce qui reste du vin consacré, et accomplit les purifications comme d´habitude.
245 S´il n´y a pas de diacre, ni de prêtre assistant, ni d´acolyte:
a) Le prêtre prend comme d´habitude le Corps et le Sang du Seigneur en veillant à ce qu´il reste dans le calice assez de vin consacré pour ceux qui vont communier; et il essuie la partie extérieure du calice avec le purificatoire.
b) Ensuite le prêtre se place à un endroit où il pourra commodément donner la communion, et il distribue le Corps du Seigneur, de la manière accoutumée, à chacun de ceux qui doivent communier sous les deux espèces; ils s´approchent, font le salut requis, se tiennent devant le prêtre et, lorsqu´ils ont reçu le Corps du Seigneur, s´écartent un peu.
c) Après que chacun a pris le Corps du Seigneur, le prêtre dépose le ciboire sur l´autel et prend le calice avec le purificatoire. Chacun de ceux qui doivent participer au calice s´approche et se tient devant lui. Le prêtre dit: Le Sang du Christ, le communiant répond Amen, et le prêtre lui tend le calice avec le purificatoire. Le communiant, tenant de la main gauche le purificatoire au-dessous de sa bouche, et en prenant garde que le vin consacré ne se répande pas, boit un peu au calice et ensuite se retire. Le prêtre essuie avec le purificatoire la partie extérieure du calice.
d) Lorsque la communion au calice est achevée, le célébrant dépose celui-ci sur l´autel. Si d´autres fidèles ne doivent communier que sous une seule espèce, il leur donne la communion de la manière habituelle, puis il revient à l´autel, consomme ce qui est resté de vin consacré et fait les purifications comme à l´ordinaire.
246 S´il y a un diacre, un prêtre assistant ou un acolyte:
a) Le prêtre célébrant remet à celui-ci le calice avec le purificatoire, et lui-même prend la patène ou le ciboire avec les hosties; ensuite, le prêtre se place avec le ministre du calice à un endroit où il pourra commodément donner la communion.
b) Chacun des communiants s´approche, fait le salut requis et se tient devant le prêtre en tenant le plateau au-dessous de sa bouche. Le prêtre trempe dans le calice une partie de l´hostie, et, en élevant celle-ci, dit: Le Corps et le Sang du Christ. Le communiant répond Amen, reçoit du prêtre la communion et se retire.
c) On donne la communion à ceux qui reçoivent le Sacrement sous une seule espèce, on consomme le vin consacré qui reste et on fait les purifications comme c´est indiqué ci-dessus.
247 S´il n´y a pas de diacre, ni de prêtre assistant, ni d´acolyte:
a) Le prêtre, après avoir communié au vin consacré, prend le ciboire ou la patène avec les hosties entre l´index et le médius de la main gauche, et le calice entre le pouce et l´index de la même main, et il se place à un endroit où il pourra commodément donner la communion.
b) Chacun des communiants s´approche, fait le salut requis et se tient devant le prêtre, en tenant le plateau au-dessous de sa bouche. Le prêtre trempe une partie de l´hostie dans le calice et, en élevant celle-ci, dit: Le Corps et le Sang du Christ; le communiant répond Amen, reçoit du prêtre la communion, et se retire.
c) Il est permis aussi d´apporter une petite table, garnie d´une nappe et d´un corporal, à l´endroit qui convient; le prêtre y déposera le calice ou le ciboire, pour faciliter la distribution de la communion.
d) Le prêtre donne la communion à ceux qui reçoivent le sacrement sous une seule espèce, consomme le reste du vin consacré et fait les purifications comme on l´a dit.
3. - Rite de la communion sous les deux espèces avec le chalumeau
248 Le prêtre célébrant utilise lui-même le chalumeau pour communier au vin consacré.
249 S´il y a un diacre, un prêtre assistant ou un acolyte:
a) Pour distribuer la communion au Corps du Christ, on fait tout comme c´est indiqué ci-dessus au n. 244 b et c.
b) Ensuite, le communiant s´approche du ministre du calice et se tient devant lui. Le ministre dit: Le Sang du Christ; le communiant répond Amen, reçoit le chalumeau, introduit celui-ci dans le calice et boit un peu de vin consacré. Ensuite, il retire le chalumeau, en prenant garde que le vin consacré ne se répande pas, et il le met dans un récipient avec de l´eau qu´un autre ministre tient en mains, et il le purifie en aspirant un peu d´eau, puis, il le dépose dans le plateau que lui tend ce ministre.
250 S´il n´y a pas de diacre, ni de prêtre assistant, ni d´acolyte, c´est le prêtre lui-même qui présente le calice à chacun des communiants, dans l´ordre déjà décrit pour la communion au calice (n. 245 ), et un ministre auprès de lui tient le récipient avec de l´eau pour la purification du chalumeau.
251 S´il y a un diacre, un prêtre assistant ou un acolyte, celui-ci soutient le calice de la main gauche et, avec la cuiller, distribue le vin consacré à chacun des communiants, qui tiennent le plateau au-dessous de leur bouche, en disant: Le Sang du Christ, et en faisant attention à ne pas toucher avec la cuiller leurs lèvres ou leur langue.
252 S´il n´y a pas de diacre, ni de prêtre assistant, ni d´acolyte, c´est le prêtre célébrant lui-même qui, après que tous ceux qui doivent communier sous les deux espèces ont reçu le Corps du Seigneur, distribue à chacun le vin consacré.
253 Pour la célébration de l´Eucharistie, le peuple de Dieu se rassemble généralement dans une église ou, à défaut, dans un autre lieu honorable qui soit digne d´un si grand mystère. Ces églises ou ces autres lieux se prêteront à accomplir l´action sacrée et à obtenir la participation active des fidèles. En outre, les demeures sacrées et les objets destinés au culte divin seront vraiment dignes et beaux, capables de signifier et de symboliser les réalités surnaturelles.
254 Par conséquent, l´Église ne cesse de faire appel au noble ministère de l´art, et elle admet les valeurs d´art de tous les peuples et de toutes les régions. Bien plus, de même qu´elle s´applique à conserver les oeuvres et les trésors d´art légués par les siècles passés et, autant qu´il est nécessaire, à les accorder aux besoins nouveaux, elle s´efforce d´en promouvoir d´autres qui s´accordent à l´esprit de chaque époque.
C´est pourquoi, dans les programmes proposés aux artistes et dans le choix des oeuvres à admettre dans les églises, on recherchera une véritable qualité artistique, pour que ces oeuvres nourrissent la foi et la piété, et qu´elles aient bien le sens et atteignent le résultat que l´on attend d´elles.
255 Toutes les églises seront solennellement dédiées ou au moins bénites. Mais les églises cathédrales et paroissiales seront toujours dédiées. Les fidèles honoreront comme il se doit l´église cathédrale de leur diocèse et leur propre église; ils verront en elles le signe de cette Église spirituelle qu´ils sont chargés de construire et d´amplifier en vertu de leur profession de chrétiens.
256 Pour la construction, la restauration et l´aménagement des édifices sacrés, les responsables consulteront la commission diocésaine de liturgie et d´art sacré. L´Ordinaire du lieu recourra au conseil et à l´aide de cette commission quand il s´agira de fournir des règles en ce domaine, d´approuver les projets de nouveaux édifices et de trancher les questions de quelque importance.
257 Le peuple de Dieu, qui se rassemble pour la messe, forme une assemblée organique et hiérarchique, s´exprime par la diversité des fonctions et des actions selon chaque partie de la célébration. Il faut que le plan d´ensemble de l´édifice sacré soit conçu de manière à offrir l´image de l´assemblée qui s´y réunit, permettre la répartition harmonieuse de tous et favoriser le juste accomplissement de chaque fonction.
Les fidèles et la chorale recevront une place qui facilite leur participation active.
Le prêtre et ses ministres prendront place dans le «sanctuaire», c´est-à-dire dans la partie de l´église qui manifestera leur fonction, où chacun, respectivement, va présider à la prière, annoncer la parole de Dieu et servir à l´autel. Ces dispositions, tout en exprimant l´ordre hiérarchique et la diversité des fonctions, devront aussi assurer une unité profonde et organique de l´édifice, qui mettra en lumière l´unité de tout le peuple de Dieu. La nature et la beauté du lieu et de tout le mobilier favoriseront la piété et manifesteront la sainteté des mystères qui s´y célèbrent.
258 Il convient que le «sanctuaire», se distingue de la nef de l´église, selon les cas, par une certaine élévation, ou bien par une structure et une ornementation particulières. Il doit être assez vaste pour permettre d´accomplir facilement la liturgie.
259 L´autel, où le sacrifice de la croix est rendu présent sous les signes sacramentels, est aussi la table du Seigneur à laquelle, dans la messe, le peuple de Dieu est invité à participer; il est aussi le centre de l´action de grâce qui s´accomplit pleinement par l´Eucharistie.
260 Dans un lieu destiné au culte, la célébration de l´Eucharistie doit s´accomplir sur un autel fixe ou mobile; en dehors d´un lieu sacré, surtout si cela se fait de manière occasionnelle, elle peut encore s´accomplir sur une table convenable, où l´on mettra toujours la nappe et le corporal.
261 L´autel est appelé fixe, s´il est construit de telle sorte qu´il adhère au pavement et ne puisse donc pas être déplacé; on l´appelle mobile s´il peut être déplacé.
262 Dans une église, il y aura normalement un autel fixe et dédié, qu´on élèvera à une distance du mur qui permette d´en faire aisément le tour et d´y célébrer en se tournant vers le peuple. On lui donnera l´emplacement qui en fera le centre où convergera spontanément l´attention de toute l´assemblée des fidèles.
263 Selon une coutume et un symbolisme traditionnels dans l´Église, la table d´un autel fixe sera de pierre naturelle. Cependant on pourra aussi employer, au jugement de la Conférence épiscopale, une autre matière digne, solide et bien travaillée.
Les colonnes ou la base soutenant la table, peuvent être de n´importe quel autre matériau, pourvu qu´il soit digne et solide.
264 L´autel mobile peut être construit en n´importe quelles matières nobles et solides, et qui, selon les traditions et les coutumes des diverses régions, conviennent à l´usage liturgique.
265 Les autels, fixes ou mobiles, seront dédiés selon les rites prévus dans les livres liturgiques; cependant, les autels mobiles pourront être simplement bénits.
266 On gardera l´usage de déposer sous l´autel à dédier des reliques de saints, même non martyrs. On veillera cependant à vérifier l´authenticité de ces reliques.
267 Les autres autels seront peu nombreux et, dans les nouvelles églises, on les placera dans des chapelles quelque peu séparées de la nef.
268 Par respect pour la célébration du mémorial du Seigneur, pour le banquet où nous sont donnés le Corps et le Sang du Seigneur, on mettra sur l´autel au moins une nappe qui par sa forme, ses dimensions et sa décoration s´accorde avec la forme de cet autel.
269 Les chandeliers qui sont requis, pour chacune des actions liturgiques, afin d´exprimer notre vénération et le caractère festif de la célébration, seront placés compte tenu de la structure de l´autel et du «sanctuaire», ou bien sur l´autel, ou bien autour de lui, pour réaliser un ensemble harmonieux, et sans que les fidèles soient gênés pour bien voir ce qui se fait à l´autel ou ce que l´on y dépose.
270 De même, sur l´autel ou à proximité, il y aura une croix, bien visible pour l´assemblée.
271 Le siège du prêtre célébrant doit exprimer la fonction de celui qui préside l´assemblée et dirige sa prière. Par conséquent, il sera bien placé s´il est tourné vers le peuple, et situé à l´extrémité du sanctuaire, à moins que la structure de l´édifice ou d´autres circonstances ne s´y opposent, par exemple si la trop grande distance rend difficile la communication entre le prêtre et l´assemblée des fidèles. On évitera toute apparence de trône. On placera à l´endroit le plus approprié du sanctuaire les sièges pour les ministres, afin qu´ils puissent facilement accomplir la fonction qui leur est confiée.
272 La dignité de la parole de Dieu requiert qu´il existe dans l´église un lieu qui favorise l´annonce de cette Parole et vers lequel, pendant la liturgie de la Parole, se tourne spontanément l´attention des fidèles.
Il convient que ce lieu soit en règle générale un ambon stable et non un simple pupitre mobile. On aménagera l´ambon, en fonction des données architecturales de chaque église, de telle sorte que les fidèles voient et entendent bien les ministres.
C´est de l´ambon que sont prononcés les lectures, le psaume responsorial et la louange pascale; on peut aussi prononcer à l´ambon l´homélie et la prière universelle.
Il ne convient guère que le commentateur, le chantre ou le chef de choeur montent à l´ambon.
273 On aménagera la place destinée aux fidèles avec tout le soin désirable, pour qu´ils puissent participer comme il se doit, par le regard et par l´esprit, aux célébrations sacrées. Il convient ordinairement de mettre à leur disposition des bancs ou des chaises. On doit réprouver l´usage de réserver des sièges à certaines personnes privées. La disposition des bancs et des chaises permettra aux fidèles d´adopter facilement les attitudes requises par les différents moments de la célébration, et de se déplacer sans encombre pour aller recevoir la sainte communion. On veillera non seulement à ce que les fidèles puissent voir le prêtre et les autres ministres, mais encore, grâce à l´emploi des moyens techniques modernes, à ce qu´ils puissent aisément les entendre.
274 Selon la disposition de chaque église, on placera la chorale de telle sorte qu´apparaisse clairement sa nature: elle fait partie de l´assemblée des fidèles réunie dans l´église, elle accomplit une fonction particulière; ainsi, l´accomplissement de son ministère liturgique sera facilité; et chacun de ses membres pourra facilement obtenir la pleine participation à la messe, qui est la participation sacramentelle.
275 L´orgue et les autres instruments de musique légitimement approuvés seront placés dans un endroit approprié, pour qu´ils puissent soutenir le chant aussi bien du peuple que de la chorale et, s´ils jouent seuls, qu´ils puissent être bien entendus par tous.
276 Il est fortement recommandé que l´endroit où l´on conserve la sainte Eucharistie se trouve dans une chapelle favorable à la prière privée des fidèles. Si ce n´est pas possible, en fonction des données architecturales de l´église et conformément aux coutumes locales légitimes, on mettra le Saint-Sacrement soit sur un autel, soit en dehors d´un autel à une place d´honneur et bien décorée.
277 La sainte Eucharistie sera conservée dans un seul tabernacle, inamovible et solide, non transparent et fermé, de telle façon que soit évité tout danger de profanation. C´est pourquoi, ordinairement, dans chaque église, il n´y aura qu´un seul tabernacle.
278 Selon une très ancienne tradition de l´Église, les images du Seigneur, de la Sainte Vierge et des saints, sont légitimement proposées à la vénération des fidèles dans les édifices sacrés. Mais, on veillera d´une part à ce que leur nombre ne soit pas excessif, d´autre part à ce qu´elles soient disposées de manière à ne pas détourner de la célébration l´attention des fidèles. On n´aura pas plus d´une seule image du même saint. D´une façon générale, dans l´ornementation et l´aménagement de l´église pour ce qui regarde les images, on aura en vue la piété de toute la communauté.
279 L´ornementation de l´église doit viser à une noble simplicité plutôt qu´à un luxe pompeux. Pour choisir les éléments concourant à sa beauté, on aura souci de la vérité des choses et on cherchera à assurer l´éducation des fidèles et la dignité de tout le lieu sacré.
280 Pour répondre aux besoins de notre époque, l´organisation de l´église et de ses dépendances requiert qu´on ne se préoccupe pas seulement de ce qui concerne directement la célébration des actions sacrées, mais aussi que l´on prévoie tout ce qui contribue à une juste commodité des fidèles, comme on a coutume de le prévoir dans les lieux où se tiennent des réunions.
281 Fidèle à l´exemple du Christ, l´Église a toujours employé le pain et le vin avec de l´eau pour célébrer le banquet du Seigneur.
282 Le pain destiné à la célébration eucharistique doit être du pain de pur froment, de confection récente, et, selon la tradition ancienne de l´Église latine, du pain azyme.
283 La vérité du signe demande que la matière de la célébration eucharistique apparaisse vraiment comme une nourriture. Il convient donc que le pain eucharistique, tout en étant azyme et confectionné selon la forme traditionnelle, soit tel que le prêtre, à la messe célébrée avec peuple, puisse vraiment rompre l´hostie en plusieurs morceaux, et distribuer ceux-ci à quelques fidèles au moins. Cependant, on n´exclut aucunement les petites hosties quand le nombre des communiants et d´autres motifs pastoraux exigent leur emploi. Mais le geste de la fraction du pain, qui désignait à lui seul l´Eucharistie à l´âge apostolique, manifestera plus ouvertement la valeur et l´importance du signe de l´unité de tous en un seul pain, et du signe de la charité, du fait qu´un seul pain est partagé entre frères.
284 Le vin de la célébration eucharistique doit provenir du fruit de la vigne (cf. Lc 22,18) , être naturel et pur, c´est-à-dire sans mélange de substances étrangères.
285 On prendra soin de conserver en parfait état le pain et le vin destinés à l´Eucharistie; on veillera donc à ce que le vin n´aigrisse pas, à ce que le pain ne se gâte, ni ne durcisse trop, ce qui rendrait difficile le geste de la fraction.
286 Il peut arriver que le prêtre, après la consécration ou quand il communie, s´aperçoive qu´il n´avait pas versé du vin mais de l´eau dans le calice; qu´il vide alors cette eau dans un récipient et qu´il verse du vin avec de l´eau dans le calice; il le consacrera en disant la partie du récit de l´institution qui se rapporte au calice, sans avoir à consacrer le pain à nouveau.
287 L´Église, pour tout le mobilier liturgique comme pour la construction des églises, accepte l´art de chaque pays, et accueille les adaptations appelées par la mentalité et les traditions des différents peuples, pourvu qu´effectivement tout réponde bien à l´usage que le mobilier sacré doit fournir.
Dans ce domaine aussi, on recherchera cette noble simplicité qui s´allie parfaitement à l´art véritable.
288 Dans le choix des matières destinées au mobilier sacré, en dehors de celles que l´usage a rendues traditionnelles, on peut admettre aussi celles que les esprits de notre temps estiment nobles, qui sont durables et bien adaptées à leur emploi sacré. Pour chaque région, c´est la Conférence épiscopale qui sera juge en la matière.
289 Parmi les objets requis pour célébrer la messe, on honore tout spécialement les vases sacrés et, parmi eux, le calice et la patène qui servent à offrir, à consacrer et à consommer le vin et le pain.
290 Les vases sacrés seront faits de matières qui soient solides, et que, dans chaque région, tout le monde juge nobles, ce dont la Conférence épiscopale est juge. Mais on donnera la préférence aux matières qui ne se brisent, ni ne s´altèrent facilement.
291 Les calices et les autres vases destinés à recevoir le Sang du Seigneur auront leur coupe faite d´une matière qui n´absorbe pas les liquides. Quant au pied, il pourra être fait d´autres matières, solides et dignes.
292 Les vases sacrés destinés à recevoir les hosties, comme la patène, le ciboire, la custode, l´ostensoir, etc., peuvent être faits d´autres matières particulièrement estimées dans chaque région, comme l´ivoire ou certains bois durs, pourvu que ces matières conviennent à cet usage sacré.
293 Pour la consécration des hosties, on peut employer fort à propos une patène assez grande, dans laquelle on mettra non seulement le pain du prêtre mais aussi celui des ministres et des fidèles.
294 Les vases sacrés en métal seront normalement dorés à l´intérieur, s´il s´agit d´un métal susceptible de rouiller, mais si c´est un métal qui ne rouille pas et qui soit plus noble que l´or, il n´est pas nécessaire de les dorer.
295 Quant à la forme des vases sacrés, l´artiste peut choisir celle qui correspond aux moeurs de chaque région, pourvu que chacun de ces vases soit adapté à l´usage liturgique qu´il doit fournir.
296 Pour la bénédiction ou la consécration des vases sacrés, on observera les rites prescrits par les livres liturgiques.
297 Dans l´Église, qui est le Corps du Christ, tous les membres n´exercent pas la même fonction. Cette diversité des ministères dans l´accomplissement du culte se manifeste extérieurement par la diversité des vêtements liturgiques. Par conséquent, ceux-ci doivent être le signe de la fonction propre à chaque ministre. Il faut, cependant, que ces vêtements contribuent aussi à la beauté de l´action liturgique.
298 Le vêtement liturgique commun aux ministres de tout degré est l´aube, serrée autour des reins par le cordon, à moins qu´elle ne soit confectionnée de telle manière qu´elle puisse s´ajuster même sans cordon. On mettra un amict avant de revêtir l´aube si celle-ci ne recouvre pas parfaitement l´habit commun autour du cou. On ne peut remplacer l´aube par le surplis, lorsque l´on doit revêtir la chasuble ou la dalmatique, ou bien lorsqu´on emploie l´étole à la place de la chasuble ou de la dalmatique.
299 Le vêtement propre au prêtre célébrant, pour la messe et pour les autres actions sacrées en liaison immédiate avec la messe, est la chasuble, à moins que ne soit prévu un autre vêtement à revêtir par-dessus l´aube et l´étole.
300 Le vêtement propre au diacre est la dalmatique qu´il doit revêtir sur l´aube et l´étole.
301 Les ministres d´un grade inférieur au diacre peuvent porter l´aube ou tel autre vêtement approuvé dans leur région.
302 Le prêtre porte l´étole autour du cou et la laisse pendre devant la poitrine; le diacre la porte en sautoir, en travers de la poitrine, de l´épaule gauche au côté droit du corps, où l´on la fixe.
303 Le pluvial, ou chape, est utilisé par le prêtre pour les processions et pour d´autres actions sacrées, selon les rubriques propres à chaque rite.
304 En ce qui concerne la forme des vêtements liturgiques, les Conférences épiscopales peuvent définir et proposer au Siège apostolique, les adaptations correspondant aux besoins et aux moeurs de chaque région.
305 Pour la confection des vêtements liturgiques, outre les matières traditionnelles, on peut employer les fibres naturelles propres à chaque pays, ainsi que certaines fibres artificielles pourvu qu´elles répondent à la dignité de l´action sacrée et de celui qui l´accomplit. En ce domaine, la Conférence épiscopale sera juge.
306 Il convient que la beauté et la noblesse de chaque vêtement ne soit pas demandée à l´abondance d´ornements surajoutés, mais à la matière employée et à la forme de ces vêtements. Les ornements pourront présenter des motifs, des images ou des symboles qui indiquent un usage sacré, et l´on écartera ceux qui jureraient avec lui.
307 L´emploi de couleurs diverses pour les vêtements liturgiques vise à exprimer efficacement par des moyens extérieurs ce qui caractérise les mystères de foi que l´on célèbre et, par suite, le sens d´une vie chrétienne qui progresse à travers le déroulement de l´année liturgique.
308 En ce qui concerne la couleur des vêtements liturgiques, on observera l´usage traditionnel, c´est-à-dire:
a) On emploie le blanc aux offices et aux messes du temps pascal et du temps de Noël; en outre, aux fêtes et mémoires du Seigneur qui ne sont pas celles de sa Passion; aux fêtes et mémoires de la Vierge Marie, des Anges, des saints qui ne sont pas martyrs, aux fêtes de la Toussaint (novembre), de saint Jean Baptiste (24 juin), de saint Jean l´Évangéliste (27 décembre), de la Chaire de saint Pierre (22 février) et de la conversion de saint Paul (25 janvier).
b) On emploie le rouge le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de Pentecôte, aux fêtes de la Passion du Seigneur, aux fêtes de la naissance au ciel des Apôtres et des Évangélistes, et aux fêtes de martyrs.
c) On emploie le vert aux offices et aux messes du temps ordinaire.
d) On emploie le violet aux temps de l´Avent et du Carême. On peut aussi le prendre pour les offices et les messes des défunts.
e) On peut employer le noir aux messes des défunts.
f) On peut employer le rose aux dimanches Gaudete (de l´Avent) et Laetare (4e de Carême).
Cependant, les Conférences épiscopales peuvent déterminer et proposer au Siège apostolique des adaptations qui correspondent aux besoins et à la mentalité des peuples.
309 Aux jours les plus solennels, on peut employer des vêtements liturgiques particulièrement beaux, même s´ils ne sont pas de la couleur du jour.
310 On dit les messes rituelles avec leur couleur propre ou bien en blanc ou en couleur de fête. On dit les messes pour intentions et circonstances diverses avec leur couleur propre, ou avec celle du jour ou du temps, ou bien en violet si elles ont un caractère pénitentiel (par ex. la messe «en temps de guerre», n. 19 ; «en temps de famine», n. 34 ; «pour demander le pardon des péchés», n. 44 ). On dit les messes votives avec la couleur qui convient à la messe célébrée ou bien avec la couleur propre du jour ou du temps.
311 Outre les vases sacrés ou les vêtements liturgiques, pour lesquels une matière déterminée est fixée, tout le reste du mobilier destiné à un usage liturgique proprement dit, ou qui est admis dans l´église à un autre titre, doit être digne et répondre à sa destination.
312 On s´efforcera sérieusement d´observer les exigences de l´art même pour les objets de moindre importance, dans lesquels une noble simplicité s´associera toujours à la propreté.
313 L´efficacité pastorale de la célébration sera certainement accrue si les textes des lectures, des prières et des chants correspondent bien, dans la mesure du possible, à l´état de préparation spirituelle et à la mentalité des participants. C´est ce qu´on obtiendra au mieux si l´on profite des multiples facilités de choix qui vont être énumérées ci-dessous.
Par conséquent, le prêtre, en organisant la messe, considérera davantage le bien spirituel de l´assemblée que ses idées personnelles. Il se rappellera en outre que ce choix de différentes parties devra se faire en accord avec les ministres et avec tous ceux qui jouent un rôle dans la célébration, sans exclure aucunement les fidèles pour ce qui les concerne plus directement.
Puisque des facultés multiples sont offertes pour le choix des diverses parties de la messe, il est nécessaire qu´avant la célébration, le diacre, les lecteurs, le psalmiste, le chantre, le commentateur, la chorale, chacun pour sa partie, sache bien quel texte, en ce qui le concerne, va être employé, et que rien ne soit laissé à l´improvisation du moment. Une organisation et une exécution harmonieuse des rites facilitent beaucoup, en effet, la participation profonde des fidèles à l´Eucharistie.
314 Aux solennités, le prêtre est tenu de suivre le calendrier de l´église où il célèbre.
315 Les dimanches, aux féries d´Avent, du temps de Noël, de Carême et du temps pascal, aux fêtes et aux mémoires obligatoires:
a) si la messe est célébrée avec peuple, le prêtre suivra le calendrier de l´église où il célèbre;
b) si la messe est célébrée en l´absence de peuple, le prêtre peut choisir ou le calendrier de l´église, ou son calendrier propre.
316 Les mémoires facultatives:
a) Aux féries de l´Avent du 17 au 24 décembre, aux jours dans l´octave de Noël et aux féries de Carême, à l´exception des féries du Mercredi des cendres et de la Semaine sainte, le prêtre dit la messe du jour occurrent; cependant, s´il y a ce jour-là une mémoire inscrite au calendrier général, il peut en prendre la collecte, pourvu que ce ne soit pas le Mercredi des cendres ou un jour de la Semaine sainte.
b) Aux féries de l´Avent avant le 17 décembre, aux féries du temps de Noël à partir du 2 janvier, et à celles du temps pascal, le prêtre peut choisir soit la messe de la férie, soit la messe du saint ou de l´un des saints dont on fait mémoire, soit la messe d´un saint inscrit ce jour-là au martyrologe.
c) Aux féries du temps ordinaire, le prêtre peut choisir soit la messe de la férie, soit la messe d´une mémoire facultative qui tomberait ce jour-là, soit la messe d´un saint figurant au martyrologe ce même jour, soit une messe pour diverses circonstances ou une messe votive.
S´il célèbre avec peuple, le prêtre cherchera avant tout le bien spirituel des fidèles, et veillera à ne pas leur imposer ses préférences. Il veillera surtout à ne pas omettre trop souvent et sans motif suffisant les lectures assignées pour chaque jour au Lectionnaire férial: car, l´Église désire que la table de la parole de Dieu soit offerte aux fidèles dans sa plus grande richesse.
Pour la même raison, il ne prendra pas trop souvent les messes des défunts: car, toutes les messes sont offertes pour les vivants et pour les morts, et chaque prière eucharistique comporte la mémoire des défunts.
Là où les fidèles sont attachés aux mémoires facultatives de la Vierge Marie ou des saints, on en célèbrera au moins une messe, pour satisfaire leur légitime piété.
Puisqu´il est permis de choisir entre une mémoire marquée au calendrier général et une mémoire insérée dans le calendrier diocésain ou religieux, on préférera, toutes choses égales d´ailleurs et conformément à la tradition, la mémoire particulière.
2001 PGMR 2243