2001 PGMR 2317
317 Pour choisir les textes des différentes parties de la messe, aussi bien du temps que des saints, on observera les normes qui suivent.
318 Trois lectures sont assignées aux dimanches et jours de fête: le Prophète, l´Apôtre et l´Évangile, qui font comprendre au peuple chrétien la continuité de l'oeuvre du salut, selon l´admirable pédagogie divine.
Il est fort souhaitable qu´on fasse effectivement les trois lectures; cependant, pour des motifs d´ordre pastoral et par décision de la Conférence épiscopale, il est permis, en certains endroits, de n´employer que deux lectures. Quand il faut choisir entre les deux premières lectures, on se rappellera les normes proposées dans le Lectionnaire, ainsi que le conseil d´amener les fidèles à approfondir leur connaissance des Écritures; et on veillera à ne jamais choisir un texte simplement parce qu´il est le plus court ou le plus facile.
319 Dans le Lectionnaire férial, sont proposées des lectures pour chaque jour de chaque semaine pendant toute l´année: par conséquent, ce sont ces lectures qu´on prendra le plus souvent, les jours auxquels elles sont assignées, à moins qu´il n´y ait ce jour-là une solennité ou une fête.
Mais si la lecture continue de la semaine est interrompue à cause d´une fête ou de quelque célébration particulière, il sera permis au prêtre, en considérant l´organisation des lectures de toute la semaine, ou bien de réunir aux autres les parties qu´il devra omettre, ou bien de décider quels textes doivent l´emporter sur d´autres.
Dans les messes pour des groupes particuliers, il est permis au prêtre de lire des textes mieux adaptés à la célébration particulière, pourvu qu´on les choisisse dans un Lectionnaire approuvé.
320 En outre, on offre un choix particulier de textes de la sainte Écriture pour les messes au cours desquelles on célèbre des sacrements ou des sacramentaux, ou bien qui sont célébrées pour certaines circonstances particulières.
Ces Lectionnaires ont été composés afin d´amener les fidèles, par une audition plus adaptée de la parole de Dieu, à comprendre plus profondément le mystère auquel ils participent, et de les former à un amour plus vif de la parole de Dieu.
Par conséquent, on doit déterminer les textes qui sont proclamés dans l´assemblée liturgique en considération d´une pastorale adaptée aussi bien que de la faculté de choix laissée en ce domaine.
321 La plupart des préfaces, dont le Missel romain est doté, visent à développer de diverses façons le thème de l´action de grâce dans la prière eucharistique, et à mettre davantage en lumière les différents aspects du mystère du salut.
322 Le choix entre les prières eucharistiques est réglé à titre indicatif par les normes que voici:
a) La prière eucharistique I, qui est le Canon romain, et qui peut toujours être employée, est plus indiquée les jours auxquels sont assignés des Communicantes propres, ou bien aux messes dotées d´un Hanc igitur propre, ainsi qu´aux fêtes des Apôtres et des saints mentionnés dans le texte de cette prière; de même les dimanches, à moins que, pour des motifs pastoraux, on ne préfère une autre prière eucharistique.
b) La prière eucharistique II, en raison de ses caractéristiques, est plus indiquée pour les jours de semaine, ou dans des circonstances particulières.
Bien qu´elle soit munie d´une préface propre, on peut l´employer aussi avec d´autres préfaces, surtout avec celles qui rappellent en abrégé le mystère du salut, comme les préfaces des dimanches ordinaires et les préfaces communes.
Quand on célèbre la messe pour un défunt, on peut employer une formule particulière qui est proposée en son lieu, c´est-à-dire avant Souviens-toi aussi de nos frères.
c) La prière eucharistique III peut être dite avec n´importe quelle préface. On l´emploiera de préférence les dimanches et jours de fête. Dans cette prière, on peut employer une formule particulière pour un défunt, à insérer en son lieu, c´est-à-dire après les mots: Et ramène à toi, Père très aimant, tous tes enfants dispersés.
d) La prière eucharistique IV a une préface immuable et offre un résumé plus complet de l´histoire du salut. On peut l´employer quand la messe n´a pas de préface propre.
Dans cette prière, en raison de sa structure, il est impossible d´insérer une formule particulière pour un défunt.
e) On peut utiliser une prière eucharistique ayant une préface propre et garder cette préface même lorsqu´à la messe on devrait dire une préface du temps.
323 A chaque messe, sauf indication différente, on dit les oraisons propres à cette messe.
Cependant, aux messes qui célèbrent une mémoire, on dit soit la prière d´ouverture (collecte) propre, soit celle du commun; quant aux prières sur les offrandes et après la communion, à moins qu´elles ne soient propres, on peut les prendre soit au commun, soit aux féries du temps en cours.
Aux féries du temps ordinaire, outre les oraisons du dimanche précédent, on peut prendre soit les oraisons d´un autre dimanche du temps ordinaire, soit une des oraisons pour intentions et circonstances diverses rassemblées dans le Missel. Mais il sera toujours permis de n´emprunter, pour ces messes, que la prière d´ouverture (collecte).
De cette façon, on dispose d´une quantité accrue de textes, ce qui ne permet pas seulement de renouveler sans cesse les thèmes de prière de l´assemblée liturgique, mais aussi d´adapter cette prière aux besoins des fidèles, de l´Église et du monde. Cependant, aux temps forts de l´année, cette adaptation est déjà réalisée par les oraisons propres à ces temps, et qui se trouvent au Missel pour chaque jour.
324 Pour choisir les chants qui se placent entre les lectures, ainsi que les chants d´entrée, d´offertoire et de communion, on suivra les normes qui sont établies en leur lieu.
Facultés particulières
325 Outre les facultés de choisir certains textes plus adaptés, signalées dans les paragraphes précédents, il est loisible aux Conférences épiscopales, dans des circonstances particulières, d´indiquer certaines adaptations en ce qui concerne les lectures, mais en observant cette loi que les textes en soient choisis dans un Lectionnaire dûment approuvé.
326 Puisque la liturgie des sacrements et des sacramentaux fait que, chez les fidèles bien disposés, presque tous les événements de la vie sont sanctifiés par la grâce divine qui découle du mystère pascal, et puisque l'Eucharistie est le sacrement des sacrements, le Missel fournit des spécimens de messes et d'oraisons qu'en diverses occasions de la vie chrétienne on peut employer pour les besoins du monde entier, de l'Église universelle et de l'Église locale.
327 Si l'on considère la faculté élargie de choisir les lectures et les oraisons, il convient d'employer avec mesure ces messes diverses, c'est-à-dire quand les circonstances l'exigent.
328 Dans toutes les messes pour des intentions diverses, à moins qu'une indication différente ne soit donnée expressément, il est permis d'employer, si elles s'accordent avec la célébration, les lectures fériales, ainsi que les chants qui s'y intercalent.
329 Les messes pour des intentions diverses sont de trois catégories:
a) les messes rituelles, liées à la célébration de certains sacrements ou sacramentaux;
b) les messes pour diverses intentions, que l'on emploie en certaines circonstances, soit par occasion, soit à dates fixes;
c) les messes votives, choisies selon la piété des fidèles, pour commémorer des mystères du Seigneur, ou pour honorer la Vierge Marie, tel saint, ou tous les saints.
330 Les messes rituelles sont interdites les dimanches de l'Avent, du Carême et du temps pascal, aux solennités, pendant l'octave de Pâques, le 2 novembre, le Mercredi des cendres, et pendant la Semaine sainte, en observant par ailleurs les règles qui sont données dans les rituels ou dans ces messes elles-mêmes.
331 C'est parmi les messes pour diverses circonstances que l'autorité compétente peut choisir les messes pour les supplications publiques dont la célébration, au cours de l'année, sera décidée par la Conférence épiscopale.
332 Lorsque se présente un besoin ou un avantage pastoral particulièrement important, la messe correspondante peut être célébrée, sur l'ordre ou avec la permission de l'Ordinaire du lieu, tous les jours, sauf aux solennités, aux dimanches de l'Avent, du Carême et du temps pascal, pendant l'octave de Pâques, le 2 novembre, le Mercredi des cendres et pendant la Semaine sainte.
333 Les messes pour intentions et circonstances diverses et les messes votives sont prohibées les jours de mémoire obligatoire, ainsi qu'aux féries de l'Avent jusqu'au 16 décembre, de Noël depuis le 2 janvier, et du temps pascal après l'octave de Pâques. Cependant, si un besoin ou un avantage pastoral véritable le demandent, on peut employer, dans la célébration avec peuple, les messes correspondant à ce besoin ou à cet avantage, au jugement du recteur de l'église ou même du prêtre célébrant.
334 Aux féries du temps ordinaire comportant une mémoire facultative, ou bien quand on fait l'office de la férie, il est permis de célébrer n'importe quelle messe, ou d'employer n'importe quelle oraison pour des intentions diverses, excepté cependant les messes rituelles.
335 L'Église offre le sacrifice eucharistique de la Pâque du Christ pour les défunts pour que, en raison de la communion qui unit tous les membres du Christ, ce qui obtient une aide spirituelle pour les uns apporte aux autres la consolation de l'espérance.
336 Parmi les messes des défunts, la messe des obsèques occupe la première place; elle peut être célébrée tous les jours, sauf aux solennités de précepte, le Jeudi saint, le Triduum pascal et les dimanches de l'Avent, du Carême et du temps pascal.
337 Lorsque l'on vient d'apprendre la mort, ou pour la dernière sépulture du défunt, ou le jour du premier anniversaire, on peut célébrer la messe des défunts, même pendant l'octave de Noël et les jours de mémoire obligatoire ou de férie. Elle est interdite les mêmes jours que la messe des obsèques (n. 336 ), et en outre le Mercredi des cendres, et pendant la Semaine sainte.
Les autres messes des défunts, dites «quotidiennes», peuvent se célébrer les jours du temps ordinaire où l'on a une mémoire facultative, ou bien si l'on fait l'office de la férie, pourvu qu'elles soient vraiment célébrées à l'intention des défunts.
338 Aux messes des obsèques, on fera ordinairement une brève homélie, mais où l'on évitera toute apparence d'éloge funèbre. On conseille aussi de faire l'homélie aux autres messes de défunts célébrées en présence du peuple.
339 On encouragera les fidèles, surtout les membres de la famille du défunt, à participer par la communion au sacrifice eucharistique offert pour le défunt.
340 Si la messe des obsèques fait partie du rite des obsèques, lorsque l'on aura dit l'oraison après la communion, et en omettant le rite de conclusion, on accomplira le rite de la dernière recommandation ou de l'adieu; ce rite ne se célèbre qu'en présence du corps.
341 En organisant et en choisissant les parties variables de la messe des défunts, surtout de la messe des obsèques (par exemple les oraisons, les lectures, la prière universelle), on tiendra compte, comme il est juste, des motifs pastoraux relatifs au défunt, à sa famille, et à l'assistance.
De plus, les pasteurs tiendront spécialement compte de ceux qui, à l'occasion d'obsèques, assistent à des célébrations liturgiques, ou bien entendent l'Évangile, alors qu'ils ne sont pas catholiques ou bien sont des catholiques qui ne participent jamais ou presque jamais à l'Eucharistie, ou encore qui semblent avoir perdu la foi: car les prêtres sont les ministres de l'Évangile du Christ pour tous les hommes.
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