1980 Religieux et promotion humaine - 3Œ - Dans l'ensemble de la communion ecclésiale

3Œ - Dans l'ensemble de la communion ecclésiale


20. - La vocation commune des chrétiens à l'union avec Dieu et entre les hommes pour le salut du monde (63) doit être considérée avant la diversité des dons et des ministères.

Les rapports de communion entre les membres de l'Eglise et en particulier avec ceux que l'Esprit Saint a placés comme Evêques pour conduire l'Eglise de Dieu (64), se fondent sur la vocation commune des chrétiens.


21. - Les religieux, unis plus intimement à l'Eglise (65) participent d'une manière particulière à la nature sacramentelle du Peuple de Dieu (66); et dans les églises locales, ils appartiennent à la famille diocésaine par une raison spéciale (67).

Le décret conciliaire sur l'office pastoral des Evêques porte son attention sur le rôle des religieux qu'il situe parmi les coopérateurs des Evêques dans une double perspective:

- l'attachement aux exigences pastorales,

- la conformité aux finalités caractéristiques des divers Instituts (68).


22.- L'identité de la vie religieuse et de son rôle spécifique reçoit une lumière nouvelle de la pluriformité et de la complémentarité des vocations et des ministères dans l'Eglise.

C'est pourquoi il est nécessaire de connaître et de mettre en valeur les devoirs qui reviennent à chacun des membres: le ministère hiérarchique, la vie consacrée dans ses diverses formes, le laïcat.

Ainsi l'exercice de la fonction propre consiste dans la recherche constante d'une convergence fraternelle et d'une réalisation mutuelle, qui est en même temps affirmation de l'identité propre et de la communion ecclésiale.


23. - C'est un critère général de discernement, qui est mieux mis en évidence quand les compétences des divers groupes dans l'Eglise sont bien comprises et quand on en recherche les aspects complémentaires.

- Il appartient aux laïcs de chercher le règne de Dieu en traitant et en organisant selon Dieu les choses temporelles (69).

- La nature «séculière» de divers instituts, parmi les formes de vie consacrée, permet une présence plus directe et une implication plus pleine dans les réalités et les structures séculières. Dans ces Instituts, appelés pour cette raison «séculiers», les membres exercent individuellement, dans tout secteur convenable, leur apostolat spécifique en valorisant les structures mêmes du monde (70).

Si les religieux, avec les choix de vie qui les caractérisent, se posent au contraire en dehors des structures séculières, ils ne deviennent pas, de ce fait, étrangers à l'action des autres membres de l'Eglise dans la construction de la cité terrestre comme lieu capable d'accueillir le royaume de Dieu (71).

Cependant, ils y sont présents d'une manière qui leur est propre: ils ne se substituent pas aux devoirs et aux modalités qui reviennent aux autres membres de l'Eglise, mais ils deviennent un signe plus radical encore d'un style évangélique de vie et de participation, par le témoignage rendu public de leur profession qui se réalise communautairement dans toutes ses expressions.

Si, de plus, comme prêtres, les religieux participent au sacerdoce ministériel, ils sont, à ce titre nouveau, invités à présider et à servir la communauté ecclésiale, rendant un témoignage encore plus marquant de communion (72).


24. - Les religieux, communauté ecclésiale sont donc appelés à être dans l'Eglise, et dans le monde, des «experts de communion» témoins et artisans de ce «projet de communion» qui se trouve au sommet de l'histoire de l'homme selon Dieu (73).

Par-dessus tout, par la profession des conseils évangéliques qui libère de toute entrave la ferveur de la charité, ils deviennent communautairement signe prophétique de la Communion intime avec Dieu aimé souverainement (74).

En outre, par l'expérience quotidienne d'une communauté de vie, de prière et d'apostolat, composantes essentielles et distinctives de leur forme de vie consacrée (75), ils se font «signe de communion fraternelle». Ils témoignent, en effet, dans un monde souvent si profondément divisé, et devant tous leurs frères dans la foi de la capacité d'une mise en commun des biens, de l'affection fraternelle, du projet de vie et d'activité, conséquence de leur accueil à l'invitation de suivre plus librement et de plus près le Christ Seigneur, envoyé par le Père afin que, premier-né parmi de nombreux frères, il institue dans le don de son Esprit, une nouvelle communion fraternelle (76).


25. - Du projet communautaire de vie dérive le style de présence et de participation qui doit les caractériser dans la mission de l'Eglise, et que nous soulignons maintenant en vue des choix concernant la promotion humaine.

Comme on a pu le relever d'après la variété des dons et des ministères déjà indiqués, à la différence des laïcs et des membres des Instituts séculiers (pouvant assumer à titre individuel des responsabilités apostoliques, sociales et politiques répondant aux buts qui leur sont assignés par l'Esprit), les religieux ont librement et consciemment choisi de "partager" en tout leur mission de témoignage, de présence et d'activité apostolique, dans l'obéissance au projet commun et aux supérieurs de l'Institut.

Partage qui exprime fraternité et soutien, spécialement quand le mandat apostolique expose les religieux et les religieuses à des responsabilités plus grandes et plus exigeantes dans la sphère de contextes sociaux difficiles.


26. - L'urgence du critère fondamental de communion est rendue plus aiguë par cette diversité de situations dans lesquelles, surtout dans le champ socio-politique, se trouvent les chrétiens dans le monde (77).

D'où l'exigence qu'on ait toujours présent à l'esprit l'indication d'OA 4 (78), quand il s'agit de choix qui, intéressant le rapport évangélisation-promotion humaine, compromettent nécessairement, non seulement la propre communauté religieuse, mais aussi la communauté ecclésiale.


27. - La profonde nature ecclésiale de la vie religieuse se traduit donc par la caractéristique de «communion» qui doit pénétrer les structures mêmes de vie communautaire et d'activités, dans un aspect prééminent de leur mission dans l'Eglise et la société civile (79).

Sous cet aspect, accueillir le ministère des Evêques comme centre d'unité dans la communion organique ecclésiale et promouvoir un accueil identique de la part des autres membres du Peuple de Dieu répond à une exigence spécifique du rôle propre aux religieux dans la communauté chrétienne.

Du caractère «hiérarchique» de cette communion ecclésiale (80), les religieux ne doivent craindre aucun obstacle à la générosité et à la créativité de leurs initiatives (81) parce que toute puissance sacrée est donnée pour promouvoir harmonieusement charismes et ministères (82). Bien plus, les religieux sont encouragés (83) au "génie des projets et des initiatives" puisqu'ils concordent avec la nature charismatique et prophétique de la vie religieuse elle même.

Par leur mission, ouverte à l'Eglise universelle et réalisée dans les églises locales (84), les religieux sont donc dans les conditions les plus adaptées pour mettre en valeur les formes de «coordination opportune» que Mutuae Relationes présente comme voie d'une communion ecclésiale organique (85).

4 - En fidélité dynamique à la propre consécrationselon le

charisme du Fondateur


28. - Une présence rénovée des religieux dans la mission de l'Eglise pour l'évangélisation et la promotion humaine ne serait pas pleinement authentique si elle devait renoncer, même seulement en partie, aux caractéristiques de la vie religieuse et au charisme propre de chaque institut (86).

Cette exigence que nous avons vue émerger constamment, doit constituer sans aucun doute un engagement assidu des communautés religieuses.


29. - Il s'agit d'une fidélité dynamique, ouverte à l'impulsion de l'Esprit, qui passe à travers les événements ecclésiaux et les signes des temps, dont se fait porteuse l'exhortation persévérante du Magistère.

Rendues plus vigilantes par une meilleure connaissance des nécessités de l'homme d'aujourd'hui, de ses problèmes, de ses recherches et aspirations (87), les communautés religieuses peuvent discerner plus aisément dans les événements et dans les attentes, auxquels ils participent avec les autres membres de l'Eglise, quels sont les signes véritables de la présence et du dessein de Dieu.

Le dialogue communautaire (88), guidé par la foi, par l'accueil réciproque, par la valorisation des personnes, par l'obéissance religieuse, devient le lieu préférentiel d'un tel discernement.

Et c'est justement parce que, par leur nature, les communautés religieuses sont édifiées sur la foi, qu'elles conservent et rayonnent cette lumière qui porte tout le Peuple de Dieu à repérer les intentions du Seigneur concernant la vocation intégrale de l'homme pour découvrir ainsi les solutions pleinement humaines de tout problème (89).


30. - «L'interrogation brûlante» qu'ET 52 formule à la fin de l'exhortation apostolique sur la rénovation de la vie religieuse, se présente comme un cri du coeur, par lequel Paul VI exprime sa préoccupation pastorale passionnée, son grand amour pour l'homme et le monde d'aujourd'hui, la confiance qu'il met dans les religieux et les religieuses.

Les choix concrets de renouveau en sont éclairés. Leur urgence incite à une fidélité capable de reporter à l'aujourd'hui de la vie et de la mission de chaque institut, l'ardeur avec laquelle les Fondateurs se sont laissé conquérir par les intentions originelles de l'Esprit (90).


31. - Il s'agit d'une référence constante à la «vie» dans sa dynamique profonde, comme le confirme la parole lumineuse du Pape Jean Paul II (91). «A la vie, comme elle se présente à nous aujourd'hui, portant avec elle la richesse de la tradition du passé, pour nous offrir la possibilité d'en jouir aujourd'hui».

«Nous devons avec perspicacité, nous exhorte-t-il, nous interroger pour voir comment la vocation religieuse doit être aidée aujourd'hui à prendre conscience d'elle-même et à mûrir; comment doit fonctionner la vie religieuse dans l'Eglise contemporaine. A cette demande, nous cherchons toujours avec raison, une réponse. Nous la trouvons dans l'enseignement de Vatican II, dans l'exhortation « Evangelii Nuntiandi», dans les nombreuses déclarations des Pontifes, des Synodes et des Conférences Episcopales. Cette réponse est fondamentale et pluriforme».

Le Pape réaffirme son espérance dans une vie religieuse fidèle à ces principes qui font d'elle «un capital immense de générosité», sans lequel «l'Eglise ne serait pas pleinement elle-même».

«Dans la fidélité toujours renouvelée au charisme des Fondateurs, les Congrégations doivent s'efforcer de correspondre aux attentes de l'Eglise, aux engagements que l'Eglise, avec ses Pasteurs, estime les plus urgents aujourd'hui pour faire face à une mission qui a tant besoin d'ouvriers qualifiés» (92).


III EXIGENCES DE FORMATION


32. - Les problèmes que la vie religieuse doit affronter pour se rénover, de manière à réaliser l'harmonie entre l'évangélisation et la promotion humaine, se reflètent sur le plan de la formation.

Tout cela peut demander une révision des programmes et des méthodes de formation, tant dans la période d'initiation, que dans les phases successives et dans la formation permanente.

Une relecture à cette lumière, des critères conciliaires de rénovation montre qu'il ne s'agit pas de simples adaptations dans certaines formes extérieures (93). C'est une éducation profonde des mentalités et des styles de vie, qui rende capable de demeurer soi-même dans les nouveaux modes de présence. Présence toujours «de consacrés» qui orientent, par le témoignage et par les oeuvres, la transformation des personnes et de la société dans la direction de l'Evangile (94).


33. - Divers profils de la formation paraissent à cet égard mériter une attention particulière.

a) Vérifier la conscience de la nature profonde et des caractéristiques de la vie religieuse, en elle-même et dans sa participation dynamique à la mission de la communauté ecclésiale, dans la société d'aujourd'hui.

La redécouverte fidèle et l'insertion créative de l'identité spécifique de l'Institut, par une recherche de rénovation sur le plan des activités et des oeuvres, constitue un des aspects prééminents de la formation initiale et de la formation permanente.

b) La profession des conseils évangéliques, dans la confrontation vie religieuse-Eglise-monde contemporain, peut exiger des attitudes nouvelles, attentives à la valeur de signe prophétique, comme force de conversion et de transformation du monde, dans ses conceptions, dans ses rapports (95).

c) La vie commune, vue particulièrement en tant qu'expérience et témoignage de «communion», développe la capacité d'adaptation (96) pour répondre à des formes diverses d'activités. Celles-ci n'affaiblissent pas, elles peuvent même, dans cette expression, renforcer les liens fraternels et la participation solidaire du service spécifique de l'Institut dans l'Eglise.

De nouveaux contextes d'insertion, décrits dans l'examen des problèmes rappelés, créent des situations peut-être imprévisibles. Ils demandent à être introduits dans la vie religieuse avec une préparation, spirituelle et humaine, qui aide à réaliser une présence mûrie de consacrés en vue de rapports rénovés, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des propres communautés.

d) La participation à la vie de l'Eglise et à sa mission, en attitudes de coresponsabilité et de complémentarité, suggère une connaissance mise à jour de ses initiatives et des buts qu'elle se propose d'atteindre (97).

Il ressort de la doctrine de Vatican II et de l'accent avec lequel les Synodes des Evêques s'y sont reportés, qu'il n'est pas possible de séparer la formation aux exigences absolues de l'Evangile, de la promotion de l'homme selon le dessein de Dieu.

C'est pourquoi un programme de formation et de rénovation, dans les Instituts religieux, ne serait ni adapté ni complet sans une prise de conscience précise de la pensée de l'Eglise en la matière (98).

Ceci apparaît encore plus nécessaire, si on veut que les religieux soient en mesure, comme c'est leur devoir apostolique, «d'éveiller les consciences» (99), de former d'autres chrétiens, les laïcs particulièrement, pour qu'ils puissent assumer avec compétence et équilibre leur participation dans cette mission commune d'évangélisation et de promotion humaine (100).

Et puisque les «dimensions missionnaires» de l'Eglise sont confiées de manière particulière à la disponibilité généreuse des religieux (101), la formation de ceux qui sont envoyés à cette forme excellente d'évangélisation et de promotion humaine, devra être adaptée de façon spéciale pour répondre aux cultures, aux sensibilités et aux problèmes particuliers du lieu (102).


34. - Le rôle des Chapitres et des Curies générales revêt une importance considérable quand on pense à la programmation et à l'animation de cette voie d'aggiornamento et de rénovation, dans la fidélité à l'Esprit et à l'histoire:

- discerner les choix qui répondent le mieux aujourd'hui aux finalités originaires de l'Institut;

- orienter les religieux et les communautés à travers des initiatives adéquates d'information et de formation,

- promouvoir, dans le dialogue attentif et concret, la révision des oeuvres pour stimuler d'éventuelles positions peu mises à jour et pour encourager et guider la recherche d'expressions nouvelles et opportunes.

Tout ceci peut favoriser aussi une redécouverte plus lumineuse et plus attirante des valeurs de consécration et de mission, qui sont à la base d'une appartenance consciente et heureuse au propre Institut.


35. - Les Conférences de Religieux, par la connaissance plus immédiate des contextes ecclésiaux et sociaux, sont en mesure de mieux découvrir les problèmes qui se posent dans les divers Pays et Continents. A travers l'échange des expériences et les rencontres de réflexion, elles pourront, en collaboration avec les Conférences Episcopales et dans le respect des divers charismes, rechercher des solutions et des voies plus adaptées aux attentes d'une intégrale promotion de l'homme, s'inspirant de l'Evangile et des orientations constantes du Magistère de l'Eglise.

Cité du Vatican, 12 août 1980.

EDOUARD CARD. PIRONIO,

Préf.

+ AUGUSTIN MAYER, O.S.B.,

Secr.




NOTES

1.EN 18-19

2.GS 4 - "Ce n'est donc pas par opportunisme et par désir de nouveauté que l'Eglise, experte en humanité, se dresse pour la défense des droits humains. C'est par un engagement évangélique authentique qui, à l'image de celui du Christ, se tourne vers ceux qui sont en plus grande nécessité" (Jean-Paul II, Puebla disc. inaug. III, 3).
3.LG 46.
4.LG 44; Mut. Rel. 8; 10.
5.ET 52-53.
6.GS 10.
7.EN 69.
8.Pop. Prog. 12.
9.ET 17; GS 63; ET 52.
10.EN 30.
11.EN 33-34. Dans le discours inaugural, à Puebla (III, 4), Jean-Paul II rappelait: "Le Christ ne demeure pas indifférent devant cette exigence importante et vaste de la morale sociale. Et l'Eglise non plus ne pourrait demeurer indifférente. Dans l'esprit de l'Eglise, qui est l'Esprit du Christ, appuyés sur sa vaste et solide doctrine, mettons-nous à l'oeuvre dans ce champ".
12.EN 69; LG 31; Mut. Rel. 14,a.
13.EN 69.
14.Mut. Rel. 59-60 ss.
15.AAS 1971, pp. 928-932.
16.EN 39.
17."Le Pape veut être votre voix, la voix de ceux qui ne peuvent parler ou de ceux qu'on fait taire, pour être conscience des consciences, invitation à l'action, pour récupérer le temps perdu qui est souvent un temps de souffrances prolongées et d'espérances non satisfaites" (Jean-Paul II aux "campésinos" d'Amérique Latine, 29 janvier 1979).
18.Synode de 1971, ib. p. 933.
19.EN 69.
20.LG 46.
21.PC 1; LG 46.
22.ET 52.

23.Mut. Rel. 19; 23,f; 41.

24.EN 69; doc. de Puebla, nn. 733-734: L'ouverture pastorale des oeuvres et le choix préférentiel pour les pauvres est la tendance la plus marquante de la vie religieuse latino-américaine. De fait, il y a toujours plus de religieux et de religieuses dans les zones marginales et difficiles... Ce choix ne présuppose pas l'exclusion de quoi que ce soit, mais bien une préférence et un rapprochement envers les pauvres. C'est ce qui a porté à la révision des oeuvres traditionnelles pour répondre mieux aux exigences de l'évangélisation...

25.LG 9-12; 34-36; CD 33-35; EN 13; 58; AA 2, 6-10.

26.Cf. doc. de la S. Congrégation pour l'Education, sur l'Ecole catholique (19 mars 1977), n. 60-61: participation de la communauté chrétienne au projet éducatif de l'Ecole catholique.

27.CD 35; Mut. Rel. 22-23.
28.PC 13; ET 20; Cf. GS 67-72 sur les composantes humaines et chrétiennes du travail.
29.PO 8; OA 48. Le document du Synode des Evêques qui traite du Sacerdoce ministériel (cf. AAS, 1971, p. 912-913), se référant à PO 8, précise que le ministère sacerdotal doit être considéré comme une activité pleinement valide en elle-même; bien plus, à la lumière de la foi, plus excellente que les autres. C'est pourquoi, en général, on s'y consacre à temps plein. Si, dans des circonstances particulières, il était nécessaire d'y joindre d'autres activités, le critère de convenance doit être recherché dans le service qui peut en résulter pour la mission pastorale de l'Eglise. Et, sur ce point, c'est l'Evêque surtout qui est juge, après écoute de son clergé et, à l'occasion, de la Conférence épiscopale.
30.Mut. Rel. 10; LG 44.
31.Cf. ET 20: "Vos activités ne peuvent déroger ò la vocation de vos divers Instituts, ni comporter habituellement des travaux qui se substitueraient à leurs tâches propres". Cf. aussi doc. S.C. pour l'Education catholique sur l'Ecole, nn. 74-76.
32.ET 20.
33.LG 44; PC 1; ET 3.
34.PC 15; ET 21; 39.

35.OA 48.

36.OA 48.

37.Cf. Doc. Puebla nn. 1162-1163 et 1244 (discours de Jean-Paul II aux ouvriers).

38.LG 31; 33 - AA 7; 13; - GS 67; 68; 72.

39.GS 42; 76; Synode 1971, AAS p. 932; doc. Puebla, nn. 558-559.

40.Cf. disc. de Jean-Paul II ò l'Union des Supérieurs Généraux, 24 novembre 1978, dans lequel il exhortait "à interpréter, à la juste lumière évangélique, l'option pour les plus pauvres et pour toutes les victimes de l'égoïsme humain, sans céder à une radicalisation socio-politique... à se rapprocher des gens et à s'insérer parmi le peuple de Dieu, sans mettre en question la propre identité religieuse, ni obscurcir l'originalité spécifique de la propre vocation". Cf. aussi doc. Puebla n. 528.

41.Mut. Rel. 49'50.

42.ET 1; PC 6.

43.EN 69; doc. Puebla nn. 527-529.

44.Cf. Synode 1971, AAS p. 912-913: Le critère donné pour les prêtres, comme cela a déjà été demandé pour d'autres formes d'insertion dans les structures séculières (n. 8) guide aussi le comportement des religieux à cause de la connexion étroite de la vie religieuse avec l'apostolat hiérarchique (CD 34) et du rapport spécial qui l'unit à la responsabilité pastorale de l'Eglise )LG 45-46). Mut. Rel. (nn. 5-10-36) expose plus amplement les raisons théologiques et indique les conséquences pratiques de l'obéissance ecclésiale et de l'organisation convenable. Cf. aussi Doc. Puebla n. 769 citant les paroles du Pape: "Soyez prêtres et religieux, ne soyez pas des directeurs sociaux, des leaders politiques ou des fonctionnaires d'un pouvoir temporel. C'est pourquoi je vous répète: ne nous donnons pas l'illusion de servir l'Evangile si nous cherchons à diluer notre charisme par un intérêt exagéré vers le vaste champ des problèmes temporels" (AAS. LXXI, p. 193).

45.Cf. PC 2.

46.GS 9.

47.Cf. particulièrement Synodes de 1971 et 1974; l'Exhortation apostolique "Evangelii Nuntiandi" qui trouve son complément, par l'aspect plus directement social et politique, dans "Octogesima Adveniente".

48.Cf. Red. Hom. 14: "L'Eglise ne veut pas abandonner l'homme... L'homme dans la pleine vérité de son existence, de son être personnel et aussi de son être communautaire et social. Cet homme est la première route que l'Eglise doit parcourir dans l'accomplissement de sa mission".

49.GS 22; RH 8.

50.GS 63.

51.PC 2; Mut. Rel. 26-32.

52.Is. 42, 1-7; 61, 1-4: Lc 4, 17-19; cf. doc. Puebla n. 1130: "L'évangélisation des pauvres a été pour Jésus un des signes messianiques, et aussi pour nous il sera signe d'authenticité évangélique".

53.Mc 1, 15.

54.Mt 5,3-12; 5,20,43-48.

55.LG 44; PC 1.

56.PC 2 a.

57.LG 44; EN 69.

58.Mut. Rel. 16; 26-28.

59.Jean-Paul II, Puebla disc. inaug. III,6; EN 9; 30-39; cf. aussi dans le mâme disc. I, 2-5 la référence à une solide christologie et à l'unique Evangile, sans relecture réductrice ou déformante, comme fondement de notre capacité de "servir l'homme, les peuples, de pénétrer leur culture de l'Evangile, de transformer les coeurs, d'humaniser les systèmes et les structures". Cf. RH 11.

60.LG 31.

61.LG 44.

62.LG 31.

63.Mut. Rel. 4.

64.At. 20,28; Mut. Rel. 5-9.

65.LG 44.

66.Mut. Rel. 10.

67.CD 34; les principes théologiques et les critères d'application sont amplement décrits dans le document "Mutuae Relationes".

68.CD 33-35.

69.LG 31.

70.Motu proprio "Primo feliciter" AAS, 1948, p.285; PC 11.

71.LG 46.

72.LG 28; GS 43; Mut. Rel. 36.

73.GS 10, 32 - Cf. doc. Puebla nn. 211-219; 721: "La vie consacrée est de soi évangélisatrice par la communion et la participation".

74.LG 44.

75.PC 15; cf. doc. Puebla nn. 730-732.

76.GS 32.

77.OA 3.

78."Devant des situations si diverses, lit-on dans OA, il est difficile de prononcer une parole unique et de proposer une solution de valeur universelle. Il appartient aux communautés chrétiennes d'analyser objectivement la situation de leur pays, de la clarifier à la lumière des paroles immuables de l'Evangile, de puiser aux principes de réflexion, critères de jugement et directives d'action de l'enseignement social de l'Eglise. Il revient aux communautés chrétiennes de rechercher, avec l'assistance du Saint Esprit, en communion avec les Evêques responsables et en dialogue avec les autres frères chrétiens et avec tous les hommes de bonne volonté, les choix et les engagements qui conviennent pour opérer les transformations sociales, politiques et économiques qui se révèlent urgentes et nécessaires dans de nombreux cas. Dans cette recherche de modifications à promouvoir, les chrétiens devront surtout renouveler leur confiance dans la force et dans l'originalité des exigences évangéliques" (cf. doc. Puebla, n. 473).

79."Non seulement les religieux se soumettent, mais ils tendent loyalement à une union indissoluble d'intention et d'action avec les Evêques. La collaboration, àa la fois responsable et active, mais aussi docile et confiante des religieux ne peut, ne doit jamais leur manquer, eux dont le charisme fait des ministres plus aptes au service de l'Evangile" (Jean-Paul II, disc. inaug. Puebla II).

80.Mut. Rel. 5.

81.Mut. Rel. 19; 41.

82.LG 10-12; 27; PO 9; AA 2.

83.EN 69.

84.LG 45-46; CD 33-35; cf. disc. de Jean-Paul II aux Supérieurs Généraux 24.11.1978.

85.Mut. Rel. n. 52 ss.

86.LG c.VI; PC 2; Mut. rel. nn. 11-12.

87.GS 1-10; ET 52.

88.PC 14; ET 25.

89.GS 11.

90.Mut. Rel. 23, f.

91.Discours aux Sup.Gén., 24 novembre 1978.

92.Disc. à l'U.I.S.G., 16 novembre 1978.

93.PC 2; 18 - ES II, 15-19; 33-38.

94.PC 18.

95.ET 13-29 - cf. doc. Puebla n. 476: "Notre conduite sociale fait partie intégrante de notre suite du Christ".

96.PC 3; 15.

97.PC 2, c.

98."En relation avec cet enseignement, l'Eglise a une mission à remplir: elle doit prêcher, éduquer les personnes et les collectivités, former l'opinion publique, orienter les responsables des peuples. Puisez donc à ces sources authentiques. Parlez avec le langage de l'expérience, de la souffrance, de l'espérance de l'humanité contemporaine" (Jean-Paul II, Puebla, disc. inaug. III,4).

99.ET 18.

100.Le document sur la Justice dans le monde (Synode 1971, AAS pp. 935-937), avec une synthèse des principales interventions doctrinales de l'Eglise, offre d'autres indications sur "l'engagement d'une éducation à la justice". Et encore Jean-Paul II (id. Puebla, III,7): "Permettez donc que je recommande l'urgence de sensibiliser les fidèles à cette doctrine sociale de l'Eglise. Il convient de porter une attention particulière à la formation d'une conscience sociale à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Quand augmentent les injustices et croît douloureusement la distance entre pauvres et riches, la doctrine sociale, appliquée d'une manière créative et ouverte aux vastes secteurs de la présence de l'Eglise, doit être un précieux instrument de formation et d'action".

101.EN 69.

102.AG 18; 25-27.



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