2Maccabées (CP) 6
6 1 Peu de temps après, le roi envoya un vieillard d'Athènes pour contraindre les Juifs à abandonner le culte de leurs pères et les empêcher de vivre selon les lois de Dieu, 2 et pour profaner le temple de Jérusalem et le dédier à Jupiter Olympien, et celui de Garizim à Jupiter Hospitalier, conformément au caractère des habitants du lieu. 3 L'invasion de ces maux fut, même pour la masse du peuple, bien pénible et difficile à supporter; 4 car le temple était rempli d'orgies et de débauches par des Gentils dissolus et des courtisanes, des hommes ayant commerce avec des femmes dans les saints parvis et y apportant des choses défendues. 5 L'autel lui-même était couvert de victimes impures que la loi interdisait. 6 Il n'était plus possible de célébrer les sabbats ni les fêtes des pères, ni simplement de confesser que l'on était Juif. 7 Une amère nécessité amenait les Juifs aux sacrifices qui se faisaient chaque mois le jour de la naissance du roi; aux fêtes des Bacchanales, on les contraignait de se promener par les rues couronnés de lierre en l'honneur de Bacchus. 8 Un édit fut rendu, à l'instigation de Ptolémée, pour que, dans les villes grecques du voisinage, on prît les mêmes mesures contre les Juifs et que l'on fit des sacrifices, 9 avec ordre de mettre à mort ceux qui refuseraient d'adopter les coutumes grecques. On avait donc partout sous les yeux des scènes de désolation.
10 Ainsi deux femmes, pour avoir circoncis leurs enfants, furent amenées; on suspendit leurs enfants à leurs mamelles, on les traîna publiquement par la ville, et on les précipita du haut des remparts. 11 D'autres s'étant rendus ensemble dans des cavernes voisines pour célébrer en secret le jour du sabbat, furent dénoncés à Philippe, et on les brûla tous sans qu'ils osassent se défendre, par respect pour la sainteté du jour.
12 Je supplie ceux entre les mains de qui ce livre tombera de ne pas se laisser déconcerter à cause de ces calamités, et de croire que ces persécutions ont eu lieu, non pour la ruine, mais pour la punition de notre race. 13 Quand Dieu ne laisse pas longtemps les pécheurs impunis, mais qu'il fait tomber sur eux un prompt châtiment, c'est une marque de grande bonté. 14 En effet, le souverain Maître, pour punir les autres nations, attend avec patience qu'elles aient comblé la mesure des iniquités; ce n'est pas ainsi qu'il a jugé à propos d'en agir avec nous, 15 afin de n'avoir pas à exercer sur nous sa vengeance, quand nos péchés auraient atteint leur pleine mesure. 16 Aussi ne retire-t-il jamais de nous sa miséricorde; en le châtiant par l'adversité, il n'abandonne pas son peuple. 17 Qu'il nous suffise d'avoir rappelé cette vérité; après ce peu de mots, il faut revenir à notre récit.
18 Éléazar, un des premiers docteurs de la loi, homme déjà avancé en âge et du plus noble extérieur, était contraint, la bouche violemment ouverte, de manger de la chair de porc. 19 Mais lui, préférant une mort glorieuse à une vie criminelle, marchait volontairement au supplice, ayant craché cette viande, 20 comme doivent y marcher ceux qui ont le courage de rejeter ce qu'il n'est pas permis de manger par amour de la vie. 21 Les préposés à ce sacrifice impie, depuis longtemps liés avec Eléazar, le prirent à part et l'engagèrent à faire apporter des viandes dont il était permis de faire usage et préparées par lui, et à feindre de manger des chairs de la victime, comme le roi l'avait ordonné, 22 afin que, cela fait, il fût préservé de la mort et profitât de cette humanité due à sa vieille amitié pour eux. 23 Mais lui, faisant de sages réflexions, dignes de son âge, de la haute considération que lui donnait sa vieillesse et les nobles cheveux blancs qui s'y ajoutaient, de la vie très belle qu'il avait menée depuis l'enfance, et surtout de la législation sainte établie par Dieu même, il répondit en conséquence, disant qu'on l'envoyât sans tarder au séjour des morts. 24 "A notre âge, en effet, il ne convient pas de feindre; de peur que beaucoup de jeunes gens ne soupçonnent Eléazar d'avoir, à quatre-vingt-dix ans, embrassé des moeurs étrangères. 25 Eux-mêmes, alors, à cause de ma dissimulation, et pour un reste de vie périssable, seraient égarés par moi, et j'attirerais sur ma vieillesse le honte et l'opprobre. 26 Et quand j'échapperais pour le présent au châtiment des hommes, je n'éviterais pas, vivant ou mort, les mains du Tout-Puissant. 27 C'est pourquoi, si maintenant je quitte cette vie avec courage, du moins je me montrerai digne de ma vieillesse,
28 et je laisserai aux jeunes gens le noble exemple d'une mort volontaire et généreuse pour les vénérables et saintes lois." Ayant ainsi parlé, il marcha droit vers l'instrument du supplice.
29 Ceux qui l'y conduisaient changèrent en dureté la bienveillance qu'ils lui avaient montrée un moment auparavant, regardant comme insensées les paroles qu'il venait de prononcer. 30 Lorsqu'il fut près de mourir sous les coups, il poussa un soupir et dit: "Le Seigneur qui a la science sainte voit que, pouvant échapper à la mort, j'endure sous les bâtons des douleurs cruelles selon la chair, mais qu'en mon âme je les souffre avec joie, par respect pour lui." 31 C'est ainsi qu'il quitta la vie, faisant de sa mort, non seulement pour la jeunesse, mais pour tout le peuple, un exemple de courage et un mémorial de vertu.
7 1 Il arriva aussi qu'on prit sept frères avec leur mère, et que le roi voulut les contraindre, en les déchirant à coups de fouets et de nerfs de boeuf, à manger de la chair de porc, interdite par la loi. 2 L'un d'eux, prenant la parole au nom de tous, dit: "Que demandes-tu, et que veux-tu apprendre de nous? Nous sommes prêts à mourir plutôt que de transgresser la loi de nos pères." 3 Le roi, outré de colère, commanda de mettre sur le feu des poêles et des chaudières. Aussitôt qu'elles furent brûlantes, 4 il commanda de couper la langue à celui qui avait parlé au nom de tous, puis de lui enlever la peau de la tête et de lui trancher les extrémités, sous les yeux de ses autres frères et de leur mère. 5 Lorsqu'on l'eut ainsi complètement mutilé, il ordonna qu'on l'approchât du feu, respirant encore, et qu'on le fît rôtir dans la poêle. Pendant que la vapeur de la poêle se répandait au loin, ses frères et leur mère s'exhortaient mutuellement à mourir avec courage: 6 "Le Seigneur Dieu voit, disaient-ils, et il a vraiment compassion de nous, selon que Moïse l'a annoncé, dans le cantique qui proteste en face contre Israël, en disant: Il aura pitié de ses serviteurs."
7 Le premier étant mort de cette manière, on amena le second pour le supplice, et après lui avoir arraché la peau de la tête avec les cheveux, on lui demanda s'il voulait manger du porc avant d'être torturé dans tous les membres de son corps. 8 Il répondit dans la langue de ses pères: " Non!" C'est pourquoi il subit à son tour les mêmes tourments que le premier. 9 Au moment de rendre le dernier soupir, il dit: "Scélérat que tu es, tu nous ôtes la vie présente, mais le Roi de l'univers nous ressuscitera pour une vie éternelle, nous qui mourons pour être fidèles à ses lois."
10 Après lui, on tortura le troisième. A la demande du bourreau, il présenta aussitôt sa langue et tendit intrépidement ses mains, 11 et il dit avec un noble courage: "Je tiens ces membres du Ciel, mais à cause de ses lois je les méprise, et c'est de Lui que j'espère les recouvrer un jour." 12 Le roi lui-même et ceux qui l'accompagnaient furent frappés du courage de ce jeune homme, qui comptait pour rien les tortures.
13 Lui mort, on fit subir au quatrième les mêmes tourments. 14 Sur le point d'expirer, il dit: "Heureux ceux qui meurent de la main des hommes, avec l'espérance qu'ils tiennent de Dieu d'être ressuscités par lui! Pour toi, ta résurrection ne sera point pour la vie."
15 On amena ensuite le cinquième, et on le tortura. Mais lui, fixant les yeux sur le roi, dit: 16 "Tu as, quoique mortel, pouvoir parmi les hommes, et tu fais ce que tu veux. Mais ne crois pas que notre race soit abandonnée de Dieu. 17 Pour toi, attends, et tu verras sa grande puissance, comme il te tourmentera toi et ta race."
18 Après lui, on amena le sixième. Près de mourir, il dit: " Ne te fais pas de vaine illusion; c'est nous-mêmes qui nous sommes attiré ces maux, en péchant contre notre Dieu; aussi nous est-il arrivé d'étranges calamités. 19 Mais toi, ne t'imagines pas que tu seras impuni, après avoir osé combattre contre Dieu."
20 La mère, admirable au-dessus de toute expression et digne d'une illustre mémoire, voyant mourir ses sept fils dans l'espace d'un seul jour, le supporta généreusement, soutenue par son espérance dans le Seigneur. 21 Elle exhortait chacun d'eux en la langue de ses pères et, remplie des plus nobles sentiments, elle raffermissait par un mâle courage sa tendresse de femme. 22 Elle leur disait: " Je ne sais comment vous avez apparu dans mes entrailles; ce n'est pas moi qui vous ai donné l'esprit et la vie; ce n'est pas moi qui ai assemblé les éléments qui composent votre corps. 23 C'est pourquoi le Créateur du monde, qui a formé l'homme à sa naissance et qui préside à l'origine de toutes choses, vous rendra dans sa miséricorde et l'esprit et la vie, parce que maintenant vous vous méprisez vous-mêmes pour l'amour de sa loi."
24 Antiochus se crut insulté et soupçonna un outrage dans ces paroles. Comme le plus jeune était encore en vie, non seulement il lui adressa des exhortations, mais il lui promit avec serment de le rendre riche et heureux, s'il abandonnait les lois de ses pères, d'en faire son ami et de lui confier de hauts emplois. 25 Le jeune homme ne prêtant à ces offres aucune attention, le roi appela la mère et l'engagea à donner à l'adolescent des conseils de salut. 26 Lorsqu'il l'eut longtemps exhortée, elle accepta de persuader son fils. 27 S'étant donc penchée vers lui et raillant le tyran cruel, elle parla ainsi dans la langue de ses pères: "Mon fils, aie pitié de moi, qui t'ai porté neuf mois dans mon sein, qui t'ai allaité trois ans, qui t'ai entretenu, nourri et élevé jusqu'à l'âge où tu es. 28 Je t'en conjure, mon enfant, regarde le ciel et la terre, vois tout ce qu'ils contiennent, et sache que Dieu les a créés de rien, et que la race des hommes est arrivée ainsi à l'existence. 29 Ne crains pas ce bourreau, mais sois digne de tes frères et accepte la mort, afin que je te retrouve, avec tes frères, au temps de la miséricorde."
30 Comme elle parlait encore, le jeune homme dit: " Qu'attendez-vous? Je n'obéis pas aux ordres du roi; j'obéis aux prescriptions de la loi qui a été donnée par Moise à nos pères. 31 Et toi, l'auteur de tous les maux déchaînés sur les Hébreux, tu n'éviteras pas le bras de Dieu. 32 Car c'est à cause de nos péchés que nous souffrons; 33 et si, pour nous châtier et nous corriger, notre Seigneur, qui est vivant, nous a montré un moment sa colère, il se réconciliera avec ses serviteurs. 34 Mais toi, ô impie et le plus scélérat de tous les hommes, ne t'enorgueillis pas follement, te livrant à de vaines espérances, quand tu lèves la main contre les serviteurs de Dieu; 35 car tu n'as pas encore échappé au jugement du Dieu tout-puissant qui surveille toutes choses. 36 Nos frères, après avoir enduré une souffrance passagère, sont échus à l'alliance de Dieu pour une vie éternelle; mais toi, par le jugement de Dieu, tu porteras le juste châtiment de ton orgueil. 37 Quant à moi, ainsi que mes frères, je livre mon corps et ma vie pour les lois de mes pères, suppliant Dieu d'être bientôt propice envers son peuple et de t'amener, par les tourments et la souffrance, à confesser qu'il est le seul Dieu, 38 et puisse, en moi et en mes frères, s'arrêter la colère du Tout-Puissant, justement déchaînée sur toute notre race!"
39 Le roi, transporté de fureur, sévit contre celui-ci plus cruellement encore que contre les autres, ne pouvant supporter qu'on se jouât de lui. 40 Ainsi mourut ce jeune homme, pur de toute idolâtrie et se confiant entièrement au Seigneur.
41 Enfin la mère mourut la dernière, après ses enfants.
42 Mais en voilà assez au sujet des sacrifices et des excessives cruautés d'Antiochus.
8 1 Cependant Judas Machabée et ses compagnons, s'introduisant secrètement dans les villages, appelaient autour d'eux leurs parents, et, s'adjoignant ceux qui étaient restés fidèles au judaïsme, ils rassemblèrent ainsi une troupe d'environ six mille hommes. 2 Ils conjuraient le Seigneur de regarder son peuple que tout le monde foulait aux pieds, d'avoir aussi pitié de son temple profané par les impies, 3 d'avoir compassion de la ville dévastée qui allait se trouver au niveau du sol, et d'écouter la voix du sang qui criait vers lui, 4 de se souvenir du meurtre criminel des petits enfants innocents et des outrages faits à son nom, et de montrer sa haine contre les méchants.
5 Une fois à la tête d'une troupe nombreuse, Machabée devint invincible aux nations, car la colère du Seigneur s'était changée en miséricorde. 6 Tombant à l'improviste sur les villes et les villages, il les brûlait; occupant les positions les plus favorables, il infligeait des défaites à de nombreux ennemis. 7 C'est surtout la nuit qu'il choisissait pour favoriser le succès de ces sortes d'expéditions. Le bruit de sa valeur se répandit en tous lieux.
8 Philippe ne fut pas longtemps à voir quels progrès faisait cet homme, et les succès de plus en plus fréquents qu'il remportait; il écrivit donc à Ptolémée, chef militaire de la Coelé-Syrie et de la Phénicie, de venir en aide aux affaires du roi. 9 Ptolémée s'étant mis à l'oeuvre sans tarder, fit partir Nicanor, fils de Patrocle, un des principaux favoris du roi, à la tête d'au moins vingt mille hommes de diverses nations, pour qu'il exterminât la race entière des Juifs; il lui adjoignit Gorgias, général fort expérimenté dans les choses de la guerre. 10 Nicanor comptait bien procurer au roi, sur la vente des captifs pris en Judée, le tribut de deux mille talents dû aux Romains. 11 Il s'empressa d'envoyer aux villes maritimes l'invitation à venir acheter des esclaves Juifs, promettant de leur en donner quatre-vingt-dix pour un talent: il ne songeait pas à la vengeance du Tout-Puissant qui allait tomber sur lui.
12 Dès que Judas eut appris la marche de Nicanor, il informa ses compagnons de l'approche de l'armée. 13 Alors les uns, frappés de crainte et manquant de foi en la justice de Dieu, prirent la fuite et passèrent en d'autres lieux; 14 les autres vendirent tout ce qui leur restait et, en même temps, ils priaient le Seigneur de les délivrer de l'impie Nicanor, qui les avait vendus avant même que la bataille fit engagée: 15 sinon à cause d'eux, du moins en considération des alliances faites avec leurs pères, et parce que son nom saint et auguste avait été nommé sur eux. 16 Machabée ayant réuni ceux qui étaient restés avec lui, au nombre de six mille hommes, les exhorta à ne pas craindre les ennemis, et à ne pas se troubler devant la multitude des nations qui marchaient injustement contre eux, mais à combattre vaillamment, 17 ayant devant les yeux l'indigne profanation accomplie par elles contre le lieu saint, l'outrage de la ville ravagée, ainsi que la ruine des institutions des ancêtres. 18 "Eux, dit-il, se confient dans leurs armes et des charges hardies; nous, c'est en Dieu, maître de toutes choses, qui peut d'un signe renverser ceux qui viennent nous attaquer et l'univers même, que nous mettons notre confiance." 19 Il énuméra aussi devant eux les exemples antiques de la protection de Dieu; et comment, sous Sennachérib, les cent quatre-vingt mille hommes avaient péri; 20 et comment, dans la bataille livrée aux Galates en Babylonie, ceux qui prenaient part à l'action étant en tout huit mille, avec quatre mille Macédoniens, et ceux-ci étant vivement pressés, les huit mille avaient détruit cent vingt mille ennemis, grâce au secours qui leur était venu du ciel, et avaient remporté un grand profit.
21 Après les avoir, par ces souvenirs, remplis de confiance et disposés à mourir pour les lois et pour la patrie, il divisa son armée en quatre corps. 22 A la tête de chaque corps, il mit ses frères Simon, Joseph et Jonathas, leur donnant à chacun quinze cents hommes. 23 En outre, il ordonna à Eléazar de faite la lecture du Livre saint; puis, ayant donné pour mot d'ordre: Secours de Dieu! Judas prit le commandement du premier corps et attaqua Nicanor. 24 Le Tout-Puissant leur étant venu en aide, ils tuèrent plus de neuf mille ennemis, blessèrent et mutilèrent la plus grande partie des soldats de Nicanor et les mirent tous en fuite. 25 Ils prirent aussi l'argent de ceux qui étaient venus pour les acheter. Ayant poursuivi assez loin les fuyards, 26 ils revinrent sur leurs pas, arrêtés par le temps, car c'était la veille du sabbat; c'est pourquoi ils ne continuèrent pas leur poursuite. 27 Ayant donc ramassé les armes des ennemis et recueilli leurs dépouilles, ils célébrèrent le sabbat, bénissant mille fois et louant le Seigneur qui les avait délivrés pour ce jour, ayant résolu de leur montrer un commencement de miséricorde. 28 Après le sabbat, ils distribuèrent une part du butin à ceux qui avaient souffert de la persécution, aux veuves et aux orphelins; eux-mêmes et leurs enfants se partagèrent le reste. 29 Cela fait, ils se mirent à prier tous ensemble, conjurant le Seigneur miséricordieux de se réconcilier entièrement avec ses serviteurs.
30 Ils tuèrent aussi plus de vingt mille hommes des troupes qui combattaient sous les ordres de Timothée et de Bacchidès, et s'emparèrent vaillamment de hautes forteresses. Ils divisèrent leur immense butin, en faisant deux parts égales, l'une pour eux-mêmes, l'autre pour les persécutés, les orphelins et les veuves, ainsi que pour les vieillards. 31 Ils recueillirent les armes et les déposèrent toutes avec soin en des lieux convenables, et transportèrent à Jérusalem le reste du butin. 32 Ils mirent à mort Phylarque, qui accompagnait Timothée; c'était un homme très pervers, qui avait fait beaucoup de mal aux Juifs. 33 Pendant qu'ils fêtaient leur victoire dans leur capitale, Callisthène et quelques autres, qui avaient livré aux flammes les saintes portes du temple, s'étant réfugiés dans une petite maison, ils les y brûlèrent et leur rendirent ainsi le juste salaire de leurs profanations.
34 Le triple scélérat Nicanor, qui avait fait venir les mille marchands pour leur vendre les Juifs, 35 humilié, grâce au secours du Seigneur, par ceux qu'il croyait plus faibles que lui, se dépouilla de ses vêtements d'honneur et, prenant à travers champs comme un fuyard, sans escorte, il rentra seul à Antioche, au désespoir d'avoir perdu son armée. 36 Et lui qui avait promis de parfaire le tribut aux Romains avec le prix des captifs de Jérusalem, il publiait maintenant que les Juifs avaient Dieu pour défenseur et qu'ainsi ils étaient invulnérables, parce qu'ils obéissaient aux lois qu'il leur avait prescrites.
9 1 Vers ce temps-là, Antiochus était honteusement revenu des contrées de la Perse. 2 Car, étant entré dans la ville nommée Persépolis, il avait tenté de piller le temple et d'opprimer la ville; c'est pourquoi la multitude soulevée eut recours à la force des armes et il arriva qu'Antiochus, mis en fuite par les habitants du pays, fit une retraite humiliante. 3 Comme il était dans la région d'Ecbatane, il apprit ce qui était arrivé à Nicanor et à l'armée de Timothée. 4 Transporté de fureur, il pensait à venger sur les Juifs l'injure de ceux qui l'avaient forcé de fuir; il commanda donc au conducteur de pousser son char sans s'arrêter, pour hâter le voyage. La vengeance du ciel le poursuivait, car il avait dit dans son orgueil: "Aussitôt arrivé à Jérusalem, je ferais de cette ville le tombeau des Juifs."
5 Mais le Seigneur, Dieu d'Israël, qui voit toutes choses, le frappa d'une plaie incurable et horrible à voir: A peine eut-il proféré cette parole, qu'il fut saisi par une extrême douleur d'entrailles, avec de cruelles tortures à l'intérieur. 6 C'était justice, puisqu'il avait déchiré les entrailles des autres par des tourments nombreux et inouïs. Mais il ne rabattait rien de son arrogance; 7 toujours rempli d'orgueil, il exhalait contre les Juifs le feu de sa colère et ordonnait de hâter la marche, quand soudain il tomba du char qui roulait avec fracas, et sa chute fut si violente que tous les membres de son corps en turent meurtris. 8 Lui qui tout à l'heure croyait commander aux flots de la mer, dans sa jactance surhumaine, lui qui s'imaginait peser dans la balance la hauteur des montagnes, ayant été précipité par terre, il était porté dans une litière, rendant manifeste aux yeux de tous la puissance de Dieu. 9 Du corps de l'impie sortaient des essaims de vers; lui vivant, ses chairs se détachaient par lambeaux avec d'atroces douleurs, et l'odeur de pourriture qui s'en exhalait incommodait toute l'armée; 10 et celui qui naguère semblait toucher aux astres du ciel, personne maintenant ne pouvait le porter, à cause de cette intolérable puanteur.
11 Alors, profondément blessé, il commença à revenir de ce grand orgueil et à se connaître lui-même, sous le fouet divin qui redoublait à chaque moment ses douleurs; 12 et comme lui-même ne pouvait supporter son infection, il dit " Il est juste de se soumettre à Dieu et, simple mortel, ne pas s'égaler insolemment à la divinité." 13 Mais ce scélérat priait le Souverain Maître qui ne devait plus avoir pitié de lui, 14 promettant de déclarer libre la ville sainte, vers laquelle il se hâtait pour l'égaler au sol et en faire le tombeau de ses habitants; 15 de rendre semblables aux Athéniens tous les Juifs, qu'il ne jugeait pas dignes de la sépulture, les destinant, eux et leurs enfants, à servir de pâture aux oiseaux de proie et aux bêtes féroces; 16 d'orner des plus belles offrandes le temple saint qu'il avait jadis dépouillé, de lui rendre et au delà tous ses ustensiles sacrés et de subvenir de ses propres revenus aux frais des sacrifices, 17 et en outre de devenir lui-même Juif, et de parcourir tous les lieux habités en y proclamant la puissance de Dieu.
18 Mais ses souffrances ne se calmèrent pas, car le juste jugement de Dieu était venu sur lui; c'est alors que, voyant son état désespéré, il écrivit aux Juifs la lettre ci-dessous transcrite, ayant la forme d'une supplication, et conçue en ces termes:
19 "Aux Juifs, ses excellents citoyens, le roi et général Antiochus: Salut, santé et bonheur parfaits! 20 Si vous vous portez bien, ainsi que vos enfants, si vos affaires vont selon vos désirs, j'en rends à Dieu les plus grandes gloires, mettant mon espoir dans le ciel.
21 Pour moi, je suis étendu sur un lit, sans force, me rappelant avec amour les marques d'honneur et de bienveillance que j'ai reçues de vous. "A mon retour des contrées de la Perse, étant tombé dans une maladie cruelle, j'ai jugé nécessaire de m'occuper du bien-être de tous.
22 Ce n'est pas que je désespère de moi; j'ai au contraire une grande confiance de guérir de cette maladie. 23 Mais considérant que mon père, quand il porta ses armes dans les hautes provinces, désigna son futur successeur, 24 afin que, en cas d'un malheur inattendu ou de bruits fâcheux, ceux du royaume, sachant à qui les affaires étaient remises, ne fussent pas troublés; 25 songeant en outre que les monarques limitrophes et des princes voisins de mes États épient les circonstances et attendent ce qui arrivera, j'ai désigné pour roi mon fils Antiochus que, plus d'une fois, lorsque j'ai parcouru mes provinces supérieures, j'ai confié à la plupart d'entre vous en vous le recommandant, et je lui ai écrit la lettre transcrite ci-dessous. 26 Je vous demande donc et vous prie de vous souvenir de mes bienfaits, tant généraux que particuliers, et de conserver chacun la bienveillance que vous avez pour moi et pour mon fils. 27 Car je suis persuadé que, plein de douceur et d'humanité, il réalisera mes intentions et se montrera condescendant à votre égard."
28 Ainsi ce meurtrier, ce blasphémateur en proie à d'horribles souffrances, comme il en avait fait endurer aux autres, mourut sur la terre étrangère, dans les montagnes, d'une mort misérable. 29 Philippe, son compagnon d'enfance, faisait transporter son corps; mais craignant le jeune Antiochus, il se retira en Égypte, auprès de Ptolémée Philométor.
10 1 Cependant Machabée et ses compagnons reprirent, avec l'aide du Seigneur, le temple et la ville. 2 Ils détruisirent les autels que les étrangers avaient dressés sur la place publique, ainsi que les bois sacrés. 3 Puis, après avoir purifié le temple, ils élevèrent un autre autel et, ayant tiré du feu des cailloux, ils prirent de ce feu et, après un intervalle de deux ans, ils offrirent un sacrifice, firent de nouveau fumer l'encens, allumèrent les lampes et mirent sur la table les pains de proposition. 4 Cela fait, prosternés par terre, ils prièrent le Seigneur de ne plus faire tomber sur eux de tels maux, demandant, s'ils péchaient encore, d'être châties par lui comme il convient, mais de ne plus être livrés à des nations impies et barbares. 5 Le temple avait été profané par les étrangers le vingt-cinquième jour du mois de casleu, et il se rencontra qu'il fut purifié à pareil jour. 6 Et ils firent pendent huit jours une fête à la manière de celle des tabernacles, se souvenant que peu de temps auparavant, ils avaient passé la fête des tabernacles dans les montagnes dans des cavernes, comme des bêtes sauvages. 7 C'est pourquoi, portant des thyrses, des rameaux verts et des palmes, ils chantèrent des hymnes à la gloire de celui qui les avait heureusement amenés à purifier son temple. 8 Et ils prescrivirent par un édit public et un décret que toute la nation juive solenniserait chaque année ces mêmes jours.
9 Telles furent donc les circonstances de la mort d'Antiochus, surnommé Épiphane;
10 nous allons exposer maintenant ce qui concerne Antiochus Eupator, fils de cet impie, en relatant brièvement les maux causés par les guerres.
11 A son avènement au trône, il mit à la tête des affaires un certain Lysias, nommé aussi commandant en chef de l'armée de Coelé-Syrie et de Phénicie. 12 Car Ptolémée, surnommé Macron, avait été le premier à observer la justice envers les Juifs, à cause des violences qu'ils avaient subies, et s'était efforcé de les gouverner pacifiquement. 13 Mais pour cela même il fut accusé par des amis du roi devant Eupator et, comme en toute occasion il s'entendait appeler traître, pour avoir abandonné Chypre que lui avait confiée Philométor, et pour avoir passé du côté d'Antiochus Épiphane, n'ayant plus qu'une dignité sans honneur, il perdit courage et se donna la mort par le poison.
14 Or Gorgias, devenu chef militaire de ces provinces, levait des troupes étrangères, et saisissait tontes les occasions de faire la guerre aux Juifs. 15 En même temps que lui, les Iduméens, maîtres de bonnes forteresses, molestaient les Juifs; ils accueillaient ceux qui étaient chassés de Jérusalem, et tentaient d'entretenir la guerre.
16 Machabée et ses compagnons, après avoir prié et demandé à Dieu de leur venir en aide, firent irruption contre les places fortes occupes par les Iduméens. 17 Les avant attaquées avec vigueur, ils s'en rendirent maîtres, et refoulèrent tous ceux qui combattaient sur les remparts; ils égorgèrent quiconque tombait entre leurs mains; le nombre des tués ne fut pas inférieur à vingt mille. 18 Neuf mille hommes au moins s'étaient réfugiés dans deux tours très fortes, ayant avec eux tout ce qu'il faut pour soutenir un siège. 19 Machabée laissa pour les réduire Simon et Joseph, ainsi que Zachée et ses compagnons, en nombre suffisant, et s'en alla de sa personne où il y avait urgences. 20 Mais les gens de Simon, avides de richesses, se laissèrent gagner à prix d'argent par quelques-uns de ceux qui étaient dans les tours et, ayant reçu soixante-dix mille drachmes, ils en laissèrent échapper un certain nombre. Lorsqu'on eut appris à Machabée ce qui s'était passé, 21 il réunit les princes du peuple et accusa ces hommes d'avoir vendu leurs frères à prix d'argent, en laissant échapper des ennemis armés contre eux. 22 Puis il fit mettre à mort ces traîtres et s'empara aussitôt des deux tours. 23 Et, conduisant à bien toutes ses entreprises militaires, il tua dans ces deux forteresses plus de vingt mille hommes.
24 Mais Timothée, qui précédemment avait été défait par les Juifs, ayant rassemblé une multitude de troupes étrangères et tiré de l'Asie une cavalerie nombreuse, s'avançait pour conquérir la Judée par les armes. 25 A son approche, Machabée et ses compagnons se mirent à prier Dieu, semant la poussière sur leurs têtes et ceignant leurs reins de sacs. 26 Prosternés au pied de l'autel, ils demandèrent au Seigneur de leur être propice, d'être l'ennemi de leurs ennemis, et l'adversaire de leurs adversaires, comme la loi le promet. 27 Leur prière achevée, ils prirent les armes, sortirent de la ville jusqu'à une assez longue distance et, quand ils furent près de l'ennemi ils s'arrêtèrent. 28 Aux premières lueurs du jour, des deux côtés on engagea la bataille, les uns ayant pour gage du succès et de la victoire, outre leur vaillance, leur recours au Seigneur, les autres ne prenant pour guide dans le combat que leur emportement. 29 Au fort du combat, apparurent du ciel aux ennemis, sur des chevaux aux freins d'or, cinq hommes resplendissants, qui se mirent à la tête des Juifs. 30 Deux d'entre eux ayant pris Machabée au milieu d'eux, ils le gardaient invulnérable, en le couvrant de leurs armures; ils lançaient en même temps des traits et la foudre contre les ennemis qui frappés d'aveuglement et remplis d'épouvante, tombaient en désordre. 31 Vingt mille cinq cents fantassins et six cents cavaliers périrent ainsi. 32 Timothée s'enfuit dans une place très forte, appelée Gazara, où commandait Chéréas. 33 Machabée et ses compagnons, remplis d'une joyeuse ardeur, l'assiégèrent pendant quatre jours. 34 Confiants dans la force de la place, les assiégés ne cessaient de blasphémer et de proférer des paroles impies. 35 Comme le cinquième jour commençait à poindre, vingt jeunes hommes de la troupe de Machabée, dont ces blasphèmes avaient enflammé la colère, s'élancèrent bravement sur la muraille et, avec un courage de lions, massacrèrent tout ce qu'ils trouvèrent devant eux. 36 D'autres montèrent également et attaquèrent les assiégés du côté opposé; ils mirent le feu aux tours et allumèrent des bûchers sur lesquels ils brisèrent vifs les blasphémateurs; d'autres brisèrent les portes et ouvrirent un passage au reste de l'armée, qui s'empara de la ville. 37 Ayant trouvé Timothée caché dans une citerne, ils le mirent à mort, ainsi que son frère Chéréas et Apollophane. 38 Ces exploits accomplis, ils bénirent, par des hymnes et des chants de louanges, le Seigneur qui avait fait de grandes choses pour Israël et leur avait donné la victoire.
11 1 Très peu de temps après, Lysias, tuteur et parent du roi, et régent du royaume, supportant avec peine ce qui venait d'arriver, 2 rassembla environ quatre-vingt mille hommes et toute sa cavalerie, et se mit en marche contre les Juifs, comptant bien peupler de Grecs la ville sainte, 3 assujettir le temple à un tribut, comme tous les autres sanctuaires des nations, et vendre chaque année la dignité de grand prêtre; 4 ne considérant nullement en cela la puissance de Dieu, mais fier outre mesure de ses myriades de fantassins, de ses milliers de cavaliers et de ses quatre-vingts éléphants. 5 Étant donc entré en Judée, il s'approcha de Bethsur, place de difficile accès, à environ cinq stades de Jérusalem, et la pressa vivement. 6 Lorsque Machabée et ses compagnons apprirent que Lysias assiégeait les forteresses, ils prièrent le Seigneur avec des gémissements et des larmes, et tout le peuple avec eux, d'envoyer un bon ange pour la délivrance d'Israël. 7 Machabée le premier prit les armes, et il exhorta les autres à s'exposer avec lui au péril pour secourir leurs frères. 8 Tous se mirent en marche avec une généreuse ardeur; et, comme ils étaient encore en vue de Jérusalem, un cavalier vêtu de blanc apparut à leur tête, agitant une armure d'or. 9 Alors tous ensemble bénirent le Dieu miséricordieux, et ils furent fortifiés dans leurs coeurs, prêts à combattre non seulement des hommes, mais les bêtes les plus farouches, et à percer des murailles de fer. 10 Ils s'avancèrent en ordre de bataille, ayant un auxiliaire venu du ciel, et le Seigneur ayant compassion d'eux. 11 S'étant jetés comme des lions sur les ennemis, ils couchèrent par terre onze mille fantassins et seize cents cavaliers, 12 et mirent les autres en fuite. La plupart d'entre eux échappèrent blessés et sans armes; Lysias lui-même ne sauva sa vie que par une fuite honteuse.
13 Mais comme il ne manquait pas de sens, il réfléchit sur sa défaite et, comprenant que les Hébreux étaient invincibles, puisque le Dieu tout-puissant combattait avec eux, il leur envoya 14 proposer la réconciliation sous toutes conditions équitables, s'offrant en conséquence à persuader au roi la nécessité de devenir leur ami. 15 Machabée consentit à tout ce que proposait Lysias, n'ayant en vue que l'intérêt public; car toutes les conditions que Machabée transmit par écrit à Lysias au sujet des Juifs, le roi les consentit.
16 La lettre que Lysias écrivit aux Juifs était conçue en ces termes: 17 "Lysias au peuple Juif, salut. Jean et Absalom, que vous m'avez envoyés, m'ayant remis l'acte signé de vous, m'ont demandé d'en accomplir les clauses. 18 Tout ce qui devait être soumis au roi, je le lui ai fait connaître, et il a accordé ce qui était admissible. 19 Si donc vous persévérez dans votre bon vouloir vis-à-vis du gouvernement, je m'efforcerai aussi désormais de contribuer à votre bonheur. 20 Quant à certains détails, j'ai donné des explications à vos envoyés et aux miens pour en conférer avec vous. 21 Portez-vous bien. L'an cent quarante-huit, le vingt-quatre du mois de Dioscorinthe."
22 La lettre du roi était ainsi conçue: "Le roi Antiochus à son frère Lysias, salut. 23 Notre père ayant été transféré parmi les dieux, nous, -- voulant que ceux de notre royaume se livrent sans trouble au soin de leurs affaires, 24 et ayant appris que les Juifs ne consentent pas, comme le voulait notre père, à adopter les moeurs grecques, mais qu'ils préfèrent leurs coutumes particulières et demandent, en conséquence, qu'il leur soit permis de vivre selon leurs lois, 25 désirant donc que cette nation ne soit pas non plus troublée, -- nous ordonnons que le temple leur soit rendu et qu'ils puissent vivre selon les coutumes de leurs ancêtres. 26 Tu feras donc bien d'envoyer vers eux et de leur tendre la main, afin que, connaissant nos intentions, ils aient confiance et se livrent joyeusement au soin de leurs propres affaires."
27 La lettre du roi à la nation tenue était ainsi conçue " Le roi Antiochus au sénat des Juifs et aux autres Juifs, salut. 28 Si vous vous portez bien, cela répond à nos veux, et nous-mêmes nous sommes eu bonne santé. 29 Ménélas nous a fait connaître votre désir de revenir et d'élue à vos propres affaires. 30 Ceux donc qui se mettront en marche jusqu'au trentième jour du mois de Xantique, jouiront de fa pais et de la sécurité. 31 Que les Juifs usent de leurs aliments et suivent Ictus lois continu, auparavant, sans que nul d'entre eux soit aucunement inquiété pour les fautes commises par ignorance. 32 J'ai envoyé Ménélas, qui fous donnera de pacifiques assurances. 33 Portez-vous bien. L'an cent quarante-huit, le quinze du mois de Xantique."
34 Les Romains adressèrent aussi aux Juifs une lettre ainsi conçue " Quintus Memmius et Titus Manlius, légats des Romains, au peuple Juif, salut. 35 Les choses que Lysias, parent du roi, vous a accordées, nous vous les accordons aussi. 36 Quant à celles qu'il a jugé devoir soumettre au roi, envoyez-nous quelqu'un sans délai, après les avoir bien examinées, afin que nous les exposions au uni, comme il convient de le luire pour vous, car nous nous rendons n Antioche. 37 Hâtez-vous donc, faites partir vos députés, afin que nous sachions, nous aussi, quelles sont vos intentions. 38 Portez-vous bien. L'an cent quarante-huit, le quinze de Xantique."
2Maccabées (CP) 6